2025
Stéphane Nahon, Armand Garioud et les collègues de l’ANGH
Vie Professionnelle – 27/04/2025 – Communication orale
Présentation du sujet et but de l’étude
Cette enquête a été réalisée auprès de professionnels hospitaliers afin d’évaluer l’organisation, les moyens et les obstacles à la recherche clinique dans les hôpitaux généraux français. L’objectif principal était de dresser un état des lieux des ressources humaines et institutionnelles dédiées à la recherche, de mesurer l’implication des médecins dans les études cliniques, et d’identifier les freins à cette activité.
Méthodologie
Le questionnaire a été diffusé via la plateforme Framaforms. Il comportait des questions fermées et à choix multiples, portant sur le statut professionnel des répondants, leur région, les structures de recherche présentes dans leur établissement, la connaissance des dispositifs comme SIGAPS ou les crédits MERRI, les ressources humaines dédiées à la recherche, ainsi que leur participation passée à différentes études.
Résultats
Un total de 49 réponses ont été analysées.
La majorité des répondants sont des praticiens hospitaliers (PH) ou chefs de service. Concernant les structures de recherche, 25 disposent d’une Unité de Recherche Clinique (URC), 10 d’un Centre de Recherche Clinique (CRC), et 14 n’ont ni l’un ni l’autre. Une grande majorité (39 sur 49) disposent d’un interlocuteur identifié au sein de la Direction de la Recherche, et 37 affirment qu’il est facile de le contacter.
Cependant, la connaissance des outils de valorisation reste lacunaire : 10 ne savent pas ce que sont les points SIGAPS, et seulement 11 connaissent leur propre score annuel. Concernant les crédits MERRI, seuls 8 savent combien en perçoit leur hôpital.
En termes de personnel dédié, 37 établissements ont un Attaché de Recherche Clinique (ARC) et 18 un Technicien d’Études Cliniques (TEC). Pourtant, la participation aux études est jugée difficile par 25 répondants. Le principal frein évoqué est le manque de temps personnel (35), suivi du manque de personnel dédié (10) et du manque de motivation des équipes (16).
Sur les cinq dernières années, 88,7 % des répondants ont participé à au moins une étude, principalement des observatoires (41), et dans des domaines variés : MICI (28), hémorragie digestive (25), hépatologie (24), pancréatologie (23), etc.
Conclusion
L’enquête met en évidence un engagement significatif dans la recherche clinique, mais aussi des freins structurels et organisationnels persistants. Une meilleure sensibilisation aux dispositifs de valorisation, un renforcement des équipes de recherche et une meilleure reconnaissance institutionnelle pourraient améliorer l’implication des professionnels dans les études cliniques.
