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Endoscopie

Un test FIT positif…..

2021

Karine Louvion, Anne Wampach, Valérie Garrait, Laurent Costes, Mathias Vidon , Hervé Hagège, Isabelle Rosa

Endoscopie –  2021-05-21 – CC –

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Il s’agit d’une patiente de 62 ansqui consulte pour l’apparition de douleurs abdominales évoluant depuis plus de 6 mois, avec perte de 11kg (PF 45 kg), asthénie, et présence de selles et de gaz dans les urines. Il n’existe aucun antécédent particulier personnel ou familial. La patiente avait réalisé un test FIT il y a 6 mois qui était positif mais n’avait pas réalisé la coloscopie.
L’examen clinique était sans particularité. La biologie montrait : leucocytes 6.2 G/L, Hb 6.1 g/dL, VGM 71.9 fl, plaquettes 419 000, ferritine 482 µg/L, fer sérique 2µmol/L, CST 5.9%, CRP 180, albumine 24 g/L, pré-albumine 0.07g/L, phosphore 1.17 mmol/L, TSH 1.33 mUI/L, 25-OH hydroxy-vitamine D 24.2 ng/mL, TP 82%, TCA 0.95, ACE 2.9 ng/mL, CA 19.9 11.6 U/mL
L’imagerie réalisée était la suivante :
-Scanner abdomino-pelvien :
Coloscopie : aspect de compression extrinsèque entre 10 et 20 cm de la marge anale ; polype centimétrique du haut rectum d’allure adénomateuse laissé en place du fait de la mauvaise expansion luminale…
Quel est votre diagnostic ?

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Hepatologie

Dépistage du carcinome hépatocellulaire chez les patients porteurs chroniques du virus de l’hépatite B dans les hôpitaux français non universitaires. Résultats d’une étude transversale et multicentrique menée par l’Association nationale des Hépato-Gastroentérologues des hôpitaux généraux.

2021

Barge Sandrine, Garioud Armand, Zanditenas David, Remy André Jean, Rosa Isabelle et le groupe d’étude de l’ANGH pour le dépistage du CHC

Hépatologie –  2021-05-20 – CO –

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Contexte et objectifs: Les sociétés savantes d’hépatologie, l’EASL et l’AASLD, proposent des recommandations différentes pour le dépistage du carcinome hépatocellulaire (CHC) chez les patients porteurs chroniques du virus de l’hépatite B (VHB) sans cirrhose. Le dépistage du CHC est considéré coût-efficace si le risque annuel de CHC est au moins de 0,2% par an. Différents scores tels que le score PAGE-B ont été validés pour prédire le risque de développer un CHC chez les patients porteurs du VHB. Ces scores aident à sélectionner les patients à haut risque de CHC qui nécessiteraient un dépistage échographique semestriel. Le but de cette étude était d’évaluer les pratiques professionnelles françaises concernant le dépistage du CHC chez les patients porteurs chroniques du VHB.

Méthode: L’Association nationale des Hépato-Gastroentérologues des hôpitaux généraux français (ANGH) a adressé un questionnaire préétabli à tous les praticiens (P) travaillant dans les unités d’hépato-gastroentérologie des hôpitaux généraux français. Cette enquête a été menée pendant deux semaines en décembre 2020.

Résultats: 66 P ont répondu au questionnaire. Le ratio homme / femme était de 1,28 et l’âge médian de 52 ans (30-71). L’hépatologie était l’activité principale pour 30% des P. Pour décider d’un dépistage du CHC, 80% des P prenait en compte le degré de fibrose, les antécédents familiaux de CHC, la consommation d’alcool et la présence d’un syndrome métabolique. Que le patient reçoive ou non un traitement antiviral, un quart des P utilisait le score PAGE-B pour décider du dépistage. Tous les P recommandaient une surveillance semestrielle chez les patients avec fibrose avancée. Pour les patients sans fibrose avancée mais avec antécédents familiaux de CHC, un tiers des P proposait un dépistage seulement annuel. Les autres recommandaient une surveillance semestrielle. Pour les hommes africains / asiatiques de plus de 40 ans et les femmes asiatiques de plus de 50 ans sans fibrose avancée ni antécédents familiaux de CHC, 5% des P ne recommandait aucun dépistage, un tiers un dépistage semestriel et près des deux tiers un dépistage seulement annuel.

Conclusion: Cette étude met en évidence l’hétérogénéité des pratiques professionnelles françaises en matière de dépistage du CHC chez les patients porteurs chroniques du VHB sans fibrose avancée. La population cible pour un dépistage utile reste floue et un grand nombre de praticiens estiment qu’une surveillance seulement annuelle est suffisante pour les patients sans fibrose avancée. Cette étude confirme que le dépistage du CHC chez les patients porteurs chroniques du VHB reste imprécis pour les praticiens français des hôpitaux généraux. L’AFEF vient d’émettre des recommandations sur le sujet. L’adhésion à celles-ci paraît indispensable pour standardiser les pratiques professionnelles.

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Hepatologie

Que sont devenus nos carcinomes hépatocellulaires durant ces 25 dernières années ?… N’oublions pas le rôle de l’origine ethnique !

2021

Edeline Kaze, Jean Henrion

Hépatologie –  2021-05-21 – CO –

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But
Récemment, nous avons montré que l’épidémiologie de la cirrhose avait changé au cours de ces deux dernières décennies dans notre institution. Le but de cette étude a été de déterminer si l’incidence, l’épidémiologie et la présentation du carcinome hépatocellulaire (CHC) avait aussi changé durant cette période de 25 ans .

Méthode
De janvier 1995 à décembre 2016, 1070 patients cirrhotiques ont été consécutivement inclus dans un registre de cirrhoses. Ceux-ci ont été répartis en 2 cohortes en fonction de leur période d’inclusion dans le registre : la cohorte 1 (patients inclus de 1995 à 2005) et la cohorte 2 (patients inclus de 2006 à 2016). L’épidémiologie des CHC survenus dans ces 2 cohortes a été étudiée avec un suivi limité de 4 à 15 ans pour chaque cohorte (fin 2009 pour la cohorte 1 et fin 2020 pour la cohorte 2) afin d’avoir 2 cohortes comparables. Le rôle de l’origine ethnique de nos malades fut pris en compte vu que, pour des raisons historiques, 30% de la population de notre région est d’origine italienne et que l’infection par le virus de l’hépatite C (VHC) est reconnue plus fréquente dans cette population .

Résultats :
504 patients cirrhotiques ont été inclus dans la cohorte 1 (1995-2005) et 566 dans la cohorte 2 (2006-2016). Parmi les 504 patients de la cohorte 1, 89 ont développé un CHC (18%) (groupe 1) alors que parmi les 566 patients de la cohorte 2, 73 patients ont développé avec un CHC (13 %) (p= 0.03) (groupe 2).
Concernant l’épidémiologie du CHC, le genre, l’âge au moment du diagnostic du CHC et le score de Child Pugh étaient similaires entre les deux groupes de CHC. L’étiologie de la cirrhose sous-jacente était statistiquement différente entre les deux groupes : Groupe 1 (89 cas) : alcool 27%, VHC 53%, stéatopathie métabolique (MAFLD) 10%, autre 10% versus Groupe 2 (73 cas) : alcool 60%, VHC 18%, MAFLD 11%, autre 11% (p alcool = 0.000 ; p vhc = 0.000 ; p mafld =0.9 ). L’origine ethnique des patients différait significativement entre les 2 groupes de CHC. Ainsi, 41% des malades, dans le groupe 1, étaient d’origine italienne versus 17% dans le groupe 2 (p=0.004). L’origine ethnique était aussi différente en fonction de l’étiologie alcoolique ou virale C de la cirrhose. Ainsi, de façon globale, pour les 128 CHC d’étiologie alcoolique et virale C dans les 2 groupes, l’origine italienne comptait pour 19% des CHC d’étiologie alcoolique, mais pour 43 % des CHC d’étiologie virale C. La comparaison entre les 2 groupes montrait une diminution de l’origine italienne des CHC d’étiologie virale C (47% groupe 1 versus 31 % groupe 2), mais la différence n’était pas significative (p = 0.3)
Concernant la présentation du CHC, le diagnostic dans le cadre d’un programme de surveillance était similaire entre les 2 groupes (50,5% groupe 1 versus 52% groupe 2). L’observance au programme de surveillance fut aussi similaire entre les CHC d’étiologie alcoolique et virale C. Il n’y avait pas de différence entre les 2 groupes concernant l’examen ayant alerté de la présence d’un CHC (l’alpha-FP fut l’unique signe d’alerte dans 12% des cas), pas de différence non plus concernant l’extension du CHC au moment de sa découverte.

Conclusions et points à discuter
1/ L’épidémiologie du CHC a changé au cours de ses 25 dernières années : la prévalence du CHC lié à la cirrhose alcoolique augmente alors que celle du CHC d’étiologie virale C diminue. La MAFLD ne semble pas (encore) jouer un rôle important.

2/ Le rôle de l’origine ethnique est majeur dans notre population et s’explique par l’épidémie de l’hépatite C plus ancienne et plus fréquente en Italie

3/ Il n’y a pas de différences quant à la présentation du CHC au cours du temps

4/ La compliance au programme de surveillance est similaire entre malades alcooliques et malades porteurs de l’hépatite C. Les malades alcooliques ne devraient donc pas être ou exclus du programme de surveillance, comme cela a été suggéré

5/ L’alpha-FP garde toute sa place comme moyen de dépistage du CHC.

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Endoscopie

Etude de l’Impact de la pandémie COVID-19 sur le diagnostic et la prise en charge du Cancer Colorectal dans les hôpitaux généraux français en 2020

2021

Marine Besnard, ANGH, Stéphane Nahon

Endoscopie –  2021-05-17 – CO –

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Introduction
La pandémie COVID-19 est responsable d’une perturbation majeure du système de soins, et notamment des activités de dépistage organisé des cancers. Le dépistage et le diagnostic du cancer colorectal (CCR) sont dépendants, entre autres, de procédures endoscopiques qui ont été largement différées (en dehors du contexte d’urgence) depuis mars 2020 suite aux recommandations de plusieurs sociétés savantes. A ce jour, nous ignorons l’impact réel de cette attitude pragmatique sur le parcours de soin des patients atteints de CCR.

Méthodologie
Nous étudierons donc dans cette étude l’impact de la pandémie COVID-19 sur le nombre de nouveaux cas de CCR diagnostiqués, leur stade, la survenue d’éventuelles complications liées à la tumeur et sur les délais de prise en charge des patients.
Etude rétrospective multicentrique des centres de l’ANGH.
L’objectif principal est de comparer le nombre de cas de CCR nouvellement diagnostiqués et leur stade au diagnostic, pendant une année de pandémie (1er mars 2020 au 28 février 2021) versus une année « témoin » (l’année 2019).
L’objectif secondaire sera d’identifier si il y a eu une augmentation des délais de prise en charge à toutes les étapes du parcours de soin des patients.
Comparaison des deux périodes « Témoin » et « COVID » au moyen des tests statistiques suivant : le test t de Student et le test de Mann-Whitney pour la comparaison des variables quantitatives ; le test du khi² et test exact de Fisher pour la comparaison des variables qualitatives.
Résultats
Les premiers résultats disponibles des différents centres participant seront présentés lors du congrés ANGH en septembre 2021.

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Gastroenterologie

Une diarrhée chronique chez une patiente atypique

2021

Dany Rizk1, Julia Roux1, Anne-Laure Desgabriel1, Sihem Asselah1, Danielle Jaafar2, Armand Garioud1.
1. Service d’hépato-gastroentérologie – CHI de Villeneuve-Saint-Georges.
2. Service de médecine infectieuse et tropicale – CHI de Villeneuve-Saint-Georges.

Gastroentérologie –  2021-05-22 – CC –

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Une patiente de 29 ans sans antécédent particulier et sans notion de voyage à l’étranger a été hospitalisée par les Urgences en août 2020 pour l’exploration d’une altération de l’état général avec paresthésies et faiblesse musculaire des 4 membres associées à une anorexie et une perte de poids depuis 2 mois. On notait une diarrhée chronique non glairo-sanglante présente depuis 2 ans avec 4-5 selles par jour -dont des selles nocturnes- qui s’est aggravée depuis 3 semaines. Elle ne prenait pas de traitement particulier.

Cliniquement, la patiente n’a jamais été fébrile. Elle pesait 102kgs (BMI 39). Il existait un déficit sensitivomoteur des 4 membres plus prononcé au niveau inférieur avec une incontinence fécale et urinaire occasionnelle. Les ROTs étaient faibles sans signe de Babinski. Elle marchait en déambulateur. L’évaluation psychiatrique a révélé un trouble de la personnalité type « borderline ». L’examen cutané a permis de relever la présence de placards pigmentés des membres inférieurs et de la face externe des bras, des lésions vésiculeuses et ulcérées du sillon interfessier ainsi que des ulcères de la langue et de la cavité buccale. La palpation abdominale était sans particularité.

La biologie objectivait une anémie à 5,4 g/dl, macrocytaire (VGM 114), arégénérative (réticulocytes 7,4 G/L) avec des stigmates d’hémolyse (haptoglobine effondrée, LDH augmentés à 1819 U/l). La recherche de schizocytes et le test de Coombs érythrocytaire étaient négatifs. Il existait un syndrome inflammatoire : GB 11,7 G/L, CRP 70 mg/l, ferritinémie 528 ng/ml. La fonction rénale était normale. Les tests hépatiques étaient subnormaux (AST 1,5N, ALT N, GGT N, PAL 1,3N, BiliT 25µmol/l, BiliC 8µmol/l) et il existait des stigmates de dénutrition (albuminémie 19g/l, carences vitaminiques multiples en vit A, B1, B6, C, D et sélénium. Les folates étaient effondrés et la vit B12 étaint normale de même que la TSH. Il n’y avait pas d’argument pour une maladie coeliaque (IgA sériques normaux, Ac anti-transglutaminases et anti-gliadine négatifs).

Le bilan infectieux n’a pas mis en évidence de point d’appel : PCR SARS-CoV-2 négative, hémocultures négatives, ECBU négatif, coproculture + toxine Clostridium difficile négative. La sérologie VHB était de profil post-vaccinal et les sérologies VIH et VHC étaient négatives. La PCR CMV sang était négative de même que les PCR HSV1 et 2 tant sur un écouvillon buccal et des vésicules fessières qu’au niveau du sang. La recherche de frottis – goutte épaisse était négative.

La patiente a été transfusée de 5 culots globulaires avec un bon rendement et une renutrition avec de multiples supplémentations a été débutée. Le bilan endoscopique digestif a objectivé une oesophagite ulcérée des 1/3 moyen et inférieur, une gastrite/bulbite sans signe de spécificité. Sur les biopsies, il existait une duodénite chronique non spécifique, une gastrite chronique discrète sans Helicobacter pylori et une œsophagite sans mise en évidence de filaments mycéliens ou d’élément viral (PCR HSV1 et HSV2 négatives). L’iléocoloscopie totale Boston 9 a objectivé une iléite érythémateuse sur les tout derniers cm avec une valvule iléo caecale ulcérée. Sur les biopsies, il existait une discrète hyperplasie lymphoïde de la muqueuse iléale sans élément suspect. La muqueuse colique était peu modifiée hormis au niveau de la valvule où il existait des lésions de colite aiguë non spécifique sans argument pour une maladie de Crohn (absence de granulome). Les prélèvements histologiques pour recherche de BK et PCR CMV étaient négatifs. L’entéro-IRM qui a été faite a permis d’objectiver un discret épaississement pariétal de la dernière anse iléale sur 4 cm de longueur mais sans signe franc d’iléite terminale et sans collection ou trajet fistuleux identifiable.

Des explorations neurologiques ont également été effectuées avec un EMG qui a confirmé la présence d’une polyneuropathie sévère axonale sensitivomotrice à prédominance sensitive. Quant à l’IRM médullaire, elle était normale. L’ensemble évoquait une atteinte neurologique d’origine carentielle. L’ETT était normale sans argument pour une cardiopathie carentielle.

Quel est votre hypothèse diagnostique concernant cette diarrhée chronique ?
Quel examen fait pendant les endoscopies digestives attendez-vous pour le confirmer ?
Celui-ci reviendra positif… La suite du cas clinique vous sera présentée lors du congrès avec une revue bibliographique.

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Gastroenterologie

Pancréatite aigüe et paralysie faciale périphérique

2021

Abel Galland, Marie LAZARETH, Caroline De Kerguenec
Service hépatogastroentérologie Hôpital DELAFONTAINE 93200 SAINT DENIS

Gastroentérologie –  2021-05-17 – CC –

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Un patient de 41 ans, aux antécédents de remplacement valvulaire aortique par bioprothèse en 2014 et de diabète de type II en rupture de traitement se présente aux urgences de Delafontaine pour des épigastralgies brutales.
A l’arrivée, le patient est apyrétique, douloureux en épigastrique sans défense, il existe une paralysie faciale droite périphérique ainsi qu’une parotidite bilatérale.
Biologiquement, une lipasémie >3N, une élévation modérée des transaminases (ASAT 1,5N ALAT 1,5N) et une cholestase anictérique (GGT 8N, PAL 4N), un déséquilibre de son diabète en rupture de traitement ( Glycémie à jeun 32 mmol/L). Les triglycérides et la calcémie corrigée d’entrée sont normaux. L’échographie abdominale réalisée dans les 24h ne retrouve pas de lithiase vésiculaire. Le scanner abdomino-pelvien réalisé à 72h objective une pancréatite aigüe non sévère CTSI 3. Un scanner thoracique est réalisé et objective des adénopathies médiastinales bilatérales.
L’examen ophtalmologique retrouve une uvéite granulomateuse bilatérale.
Quel autre examen simple auriez vous réalisé pour confirmer votre diagnostic ?
Quel est votre diagnostic ?

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Vie Professionnelle

Astreinte en endoscopie digestive dans les CHG : Résultats d’une étude observationnelle nationale

2021

Mathilde PETIET DUMONT (1), Gilles MACAIGNE (2), Armand GARIOUD (3), Christophe LOCHER (1) et l’ensemble des centres ANGH
Service d’hépatogastroentérologie (1) Meaux, (2) Jossigny, (3) Villeneuve Saint Georges

Vie Professionnelle –  2021-05-18 – CO –

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Les modalités de prise en charge de l’astreinte en endoscopie digestive sont très hétérogènes. Nous avons réalisé au sein de l’ANGH une enquête observationnelle par questionnaire en ligne durant le mois de Mars 2021. Les objectifs de cette étude étaient : 1/ d’ effectuer un état des lieux de l’organisation des astreintes d’endoscopie digestive dans les CHG (existence d’une astreinte, modalités et conditions de l’astreinte, valorisation…). 2/ de comparer les modalités en fonction du volume d’examens annuels réalisés et de la zone géographique.
L’ensemble des résultats de cette enquête sera détaillé durant le congrès

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Endoscopie

A l’heure du duodénoscope a usage unique, qu’en est-il de l’écologie bactérienne de nos endoscopes interventionnels ? Résultats d’une étude monocentrique sur 6 ans et mise au point sur les recommandations et les techniques de prélèvements.

2021

V QUENTIN, V MARIE
CH de Saint-Brieuc.

Endoscopie –  2021-05-19 – CO –

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Pour des raisons infectieuses, il est apparu récemment sur le marché de l’endoscopie un duodénoscope à usage unique, de même suite à de nombreux signalement la firme Olympus a modifié l’extrémité distale de ses duodénoscopes. Nous avons procédé au sein de notre centre à une revue rétrospective des analyses bactériologiques réglementaires réalisées de façon prospective depuis 6ans (3 ans/3ans) et ciblées sur les duodénoscopes et échoendoscopes linéaires. La présentation des résultats permettra de montrer le taux de positivité, le caractère pathogène ou non du germe et les conséquences sur le parc d’endoscopes.
Cette communication (présentée en session endoscopie ou pratiques professionnelles) sera l’occasion d’un rappel sur les réglementations d’hygiène actuellement en vigueur.

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Gastroenterologie

Une occlusion digestive de cause inhabituelle

2021

PITON Louis, MACAIGNE Gilles
Service Gastro-entérologie
GHEF – CH Marne la Vallée

Gastroentérologie –  2021-05-14 – CC –

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Nous présentons le cas d’un patient de 31 ans, sans antécédent particulier en dehors d’une schizophrénie jusque-là bien équilibrée sous traitement, consultant pour syndrome dyspeptique évoluant depuis quelques mois avec reflux gastro-oesophagien. Il bénéficie d’une gastroscopie sous anesthésie locale 8 jours plus tard mettant en évidence une gastrite érythémateuse non ulcérée avec histologie gastrique et duodénale systématique normale. Quelques heures après la gastroscopie, le patient est admis aux urgences pour douleurs abdominales intenses d’augmentation progressive avec vomissements incoercibles faisant évoquer un syndrome occlusif.
Quel(s) diagnostic(s) évoquez-vous ?

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Endoscopie

A propos de 20 patients ayant bénéficié de la pose d’endoprothèse auto-expansive (SX-ELLA Stent Danis) dans le cadre d’une hémorragie digestive massive par rupture de varices œsophagiennes. Etude rétrospective 2011-2020.

2021

A.RAOTO ; S.BELLON ; A.BENEZECH ; S.BRAMLI ; N.ANDRIANTSEHENO ; J.SIGRAND ; J.P. ARPURT (CHG Avignon)

Endoscopie –  2021-05-25 – CO –

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En cas d’hémorragie cataclysmique par rupture de VO, réfractaire au traitement vasoactif et à la ligature, le tamponnement, soit par sonde (Blackmore, Linton) soit plus récemment par une prothèse auto-expansible dédiée est une indication recommandée selon la réunion d’experts BAVENO VI 2015.

Méthodes :
20 hommes, âge moyen : 60,7 ans (47 – 85 ans). Cirrhose Child B : 10 (B7:5 ; B8:4; B9:1) Child C : 10 ( C10:3; C11:3; C12:4) .Etiologies: éthylique:17, VHC:1, éthylique + VHC:2. Complications avant épisode actuel : carcinome hépatocellulaire : 4, thrombose porte : 3, thrombose TIPS : 4. Mode de révélation à l’arrivée : hématémèse massive 100% avec premier épisode d’hémorragie par RVO : 8 et antécédents de LVO : 12. Taux d’hémoglobine moyen : 6.8g/dl, Nombre moyen de culots globulaires/patient : 3,1.
La pose a été réalisée au bloc endoscopie sous intubation par un opérateur sénior avec IDE endoscopie d’astreinte pour 15 patients avec contrôle par scopie pour 5 patients ou en service de réanimation pour 5 patients. L’heure de réalisation s’est faite en astreinte d’endoscopie digestive pour 12 patients /20.
Résultats :
La durée moyenne du geste d’implantation a été de 18 minutes [12-30 minutes] 
Le taux de réussite immédiat a été de 95% (1 échec par défaut de largage au début de l’expérience).
Le délai moyen de retrait à 7,8 jours [7-11 jours] sans utiliser le dispositif de retrait dédié. Une simple pince à corps étrangers était suffisante.
Au retrait du dispositif, 1 récidive hémorragique nécessitant la remise en place d’une prothèse. Pas eu de récidive hémorragique J7 à J30 :6 décès, 1 perforation œsophagienne traitée par prothèse spécifique et 4TIPS de sauvetage (délai entre hémorragie et TIPS 2- 20jours).

Conclusion :
L’endoprothèse auto-expansible SX-ELLA Stent Danis a donc sa place dans le traitement d’urgence d’une hémorragie digestive par rupture de varices œsophagiennes non contrôlée par les traitements conventionnels.
Ce dispositif reste un traitement temporaire en attendant un TIPS de sauvetage si le patient est éligible
Après la réunion de référencement au sein de la HAS 2020, ce dispositif a accédé au niveau ASA III et est en cours de négociation avec le Comité Economique des Produits de santé (CEPS).
Un projet d’observatoire national sur l’HTP va être mis en place en 2021 regroupant CHU-CHG-Libéraux sous l’égide du Club Français de l’Hypertension Portale.