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Gastroenterologie

Evaluation des pratiques professionnelles sur la pertinence des prescriptions des IPP dans un centre hospitalier général.

2013

Gilles Macaigne (1), Céline Saint-Laurent (2), Catherine Cuvelier (2), Florence Harnois (1), Brigitte Loison (2). service d’hépato-Gastro-Entérologie (1) – Pharmacie (2). Centre Hospitalier de Marne la Vallée.

Gastroentérologie –  2013-05-08 – CO –

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INTRODUCTION
Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont largement prescrits en ville et à l’hôpital. Ils représentent un budget important de remboursement pour l’assurance maladie, et bien qu’ils possèdent une bonne tolérance à court terme, leur utilisation au long cours peut exposer à des risques d’effets indésirables graves.
L’objectif de ce travail est d’évaluer la conformité des prescriptions aux recommandations validées pour tous les patients hospitalisés dans un centre hospitalier général.

PATIENTS ET METHODES
Il s’agit d’une étude prospective menée sur une journée au cours de laquelle toutes les prescriptions d’IPP des services d’hospitalisation du Centre Hospitalier de Lagny Marne la Vallée ont été colligées. Le recueil des données a été réalisé à partir d’un questionnaire comportant des informations relatives au patient (âge, antécédents,..), aux traitements associés, à la posologie et à l’indication de l’IPP prescrit. La validité des prescriptions a évalué au regard de l’AMM et des recommandations émises par HAS, AFSSaPS et l’ACCF/ACG/AHA.

RESULTATS
Au cours de cette journée, 142 patients ont reçu un traitement par IPP, soit 34% des patients présents dans l’établissement (hors hôpital de jour). Les services les plus prescripteurs étaient la cardiologie, la réanimation et la pneumologie avec respectivement 68%, 55% et 50% des patients hospitalisés. Pour la moitié des prescriptions le traitement a été initié avant l’arrivée du patient dans le service. Les IPP étaient essentiellement prescrits par voie orale (89%) avec une posologie moyenne de 26 ± 15 mg, et de 65 ± 32mg pour la voie intraveineuse. La voie injectable n’était pas justifiée pour 44% (7/16) des cas. La prise d’IPP était matinale dans 52% des cas. Pour 18% des patients, l’indication n’était pas connue du médecin, essentiellement du fait d’une initiation de traitement par le médecin de ville (70% des cas). Seules 30% des indications recensées correspondaient à celles de l’AMM. Parmi les prescriptions hors AMM, on notait la prévention du risque hémorragique en cas de traitement antiagrégant plaquettaire par d’aspirine à faible dose chez les sujets à risque (34%) et la prévention de l’ulcère de stress en réanimation (8%). Les principales indications hors AMM et hors recommandations était la prévention de la gastrite et des douleurs épigastriques (32%), la carence martiale et anorexie (23%), la prévention des lésions gastro-duodénales en cas de traitement par corticoïde ou anticoagulant ou antiagrégant plaquettaire en l’absence de facteurs de risque (16%). Ces indications non valides sont retrouvées majoritairement dans les services de gériatrie (23%), médecine interne et diabétologie (21%), cardiologie (10%). Seules 42% des prescriptions sont conformes pour l’indication, la posologie et la voie d’administration.

CONCLUSION
Les résultats de notre travail confirment que la prescription d’IPP est très fréquente (34% des malades hospitalisés), souvent inappropriée pour les modalités d’administration et le respect des indications de l’AMM (30% de conformité).
Suite à cette évaluation des pratiques professionnelles concernant la prescription des IPP dans notre établissement, des axes d’améliorations ont été dégagés, comme la sensibilisation des médecins à l’évaluation de la pertinence des indications hors AMM et à la réévaluation des prescriptions à l’entrée du patient dans le service. Ces données sont reprises dans une fiche mémo sur le bon usage des IPP et sera diffusée à l’ensemble des prescripteurs de l’hôpital.

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Gastroenterologie

Comparaisons de 4 préparations à la coloscopie en ambulatoire.

2013

Alice Rondou, Max Pierre Nicolas, Isabelle Lesven, Sophie Fournier, Georges Galindo, Jean Louis Payen.
Pôle médico-chirurgical Hôpital de Montauban, BP 765 82013 Montauban cedex.

Gastroentérologie –  2013-05-12 – CO –

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La qualité de préparation pour une coloscopie en ambulatoire reste une difficulté dans notre exercice quotidien. L’arrivée récente de nouveaux protocoles de préparation colique, présentés comme mieux acceptés par les sujets se préparant à une coloscopie en ambulatoire, seraient susceptibles d’améliorer la qualité de la préparation et donc le rendement diagnostic de ce geste endoscopique.

Le but de notre travail a été d’évaluer prospectivement la préparation à la coloscopie, par le score de Boston, chez tous les patients admis pour une coloscopie en ambulatoire pendant une période de 2 ans.

Matériel et méthode : De mars 2011 à mars 2013, toutes les personnes vues en consultation à l’hôpital de Montauban, pour la réalisation d’une coloscopie en ambulatoire furent incluses dans cette étude prospective. 4 types de purges étaient proposés de façon aléatoire : Klean Prep, Citrafleet, Colokit, Picoprep, associé à un régime sans résidus de 5 jours. La coloscopie était pratiquée sans utilisation de pompe de lavage et le score de Boston était évalué collégialement par le couple endoscopiste/ infirmière.

Résultats : Six cent dix huit patients furent inclus, d’âge moyen : 58,6 ans (14-92) dont 44, 2% d’hommes, le tableau ci-dessous rapporte les principaux résultats ; le score de Boston a été partagé en 3 classes A = 7,8,9 – B = 4,5,6 et C = 0,1,2,3 :
Type de préparation Classe A (%) Classe B (%) Classe C (%)
Klean Prep 76,4 17,6 5,8
Citra Fleet 45,3 45,9 8,6
Colo Kit 52,3 43,6 3,9
Pico Prep 51,7 41,9 6,2
Il existe une différence significative entre les différentes préparations, p<0,02 ; avec un léger avantage pour le Klean Prep, les 3 autres préparations ayant des % très proches les unes des autres. Ces différences sont également retrouvées dans l’analyse en fonction des localisations : pour la préparation du colon droit (p<0,001), du transverse (p<0,02), mais pas de différence retrouvée pour le colon gauche.

Conclusions : Pour la préparation à la coloscopie en ambulatoire les nouveaux kits proposés : ColoKit, Citrafleet et Picoprep semblent d’efficacité équivalente. Le Klean Prep étant dans cette étude la préparation ayant la meilleure efficacité.

Référence score de Boston : Lai et al. Gastrointest Endosc 2009, 69 :620-25

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Gastroenterologie

Dépistage organisé du cancer colorectal (DO CCR) par test HEMOCCULT II en Seine et Marne : comparaison des résultats en fonction du nombre de tests effectués.

2013

A. Kaufmanis (1), H. Dall’Osto (2), G. Macaigne (3), C. Locher (4), G. Barjonet (5), M. Deghaye (1).
ADC 77 (1), service de gastro-entérologie du centre médical de Forcilles (2), CH de Marne la Vallée à Jossigny (3), CH de Meaux (4), CH de Coulommiers (5).

Gastroentérologie –  2013-05-12 – CO –

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Introduction
Le dépistage organisé du cancer colorectal par test Hemoccult II est effectif en Seine et Marne depuis 6 ans. Les résultats de la 1ère campagne menée en 2008-2009 ont été présentés lors du congrès ANGH à Bastia en septembre 2012. Les objectifs de ce travail sont de comparer les résultats des premiers et second tests Hemocult II réalisés au cours de 2 campagnes successives. Cette comparaison concerne le taux d’adhésion aux 2 tests, les taux de détection de cancers et des adénomes avancés, les caractéristiques des cancers diagnostiqués (stade, localisation). Ces résultats sont ensuite comparés à ceux disponibles de l’Evaluation épidémiologique du programme de dépistage organisé du cancer colorectal en France, publication de l’InVS en 2012 (1).

Matériel et Méthodes
Les données rapportées ont été recueillies à partir des 5 premières années du DO CCR en Seine et Marne (2008-2012), représentant les résultats d’environ 200 000 tests effectués. Les indicateurs étudiés sont les suivants : taux de participation aux 2 tests Hemoccult successifs et caractéristiques de la population, intervalle entre deux tests effectués, taux de tests positifs et de coloscopies réalisées au décours, taux de détection des cancers, des adénomes avancés et des adénomes, caractéristiques des cancers dépistés (localisation, stade). Les résultats ont été stratifiés et comparés par rang de dépistage, par sexe et par tranche d’âge. Les résultats concernant les campagnes de dépistage en Seine et Marne ont ensuite été comparés aux résultats nationaux disponibles (1).

Résultats
Les résultats définitifs de ce travail seront présentés au congrès de Montélimar en Septembre 2013.

(1) : Evaluation épidémiologique du programme de dépistage organisé du cancer colorectal en France. Première évaluation depuis la généralisation du programme pour 46 départements sur la période 2008-2009. Saint-Maurice : Institut de veille sanitaire ; 2012. 29 p.

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Vie Professionnelle

Les soins palliatifs au sein du service d’hépato gastroentérologie du CHG de Cholet. Analyse de l’activité, du mode de fonctionnement et du bénéfice rendu.

2013

M. Kaassis, F. Alabert, J. Baudon, YH. Lam, JP. Sommereisen, M. Verrier, B. Terrien, J. Liard, AL. Salimon, M. Helbert, avec l’ensemble du personnel soignant du service d’hépato gastroentérologie et de l’unité mobile de soins palliatifs. CH Cholet.

Vie Professionnelle –  2013-05-12 – CO –

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But : recenser et présenter l’activité de soins palliatifs (SP) au sein du service d’hépato gastroentérologie du CH de Cholet.
Patients et service : le service d’hépato gastroentérologie (HGE) comporte 30 lits d’hospitalisation. A cela s’ajoutent les lits d’hospitalisation de jour, de semaine et de chimiothérapie. 4 lits de SP sont identifiés dans le service. Il n’y a pas de service uniquement de SP au CH de Cholet mais des lits dédiés (4 en HGE, 3 en pneumologie et gériatrie). Dans le service d’hépato gastroentérologie, 1 infirmière (IDE) et 1 aide soignante (AS) en binôme s’occupent spécifiquement et uniquement des patients en SP (de 8h-30-17h30). 2 IDE et 2 AS ont passé le DU de SP. L’ensemble des IDE fonctionne en « roulement » pour s’occuper de cette activité et partager la surcharge émotionnelle. Le travail s’effectue en lien avec l’équipe mobile de soins palliatifs du CH de Cholet (comprenant 2 PH, 2 IDE, 2 psychologues), avec l’aide d’une socio esthéticienne, d’une assistante sociale, de l’équipe de kinésithérapeutes, des diététiciens. Des associations de bénévoles participent à l’écoute (JALMAV). 1 staff hebdomadaire a lieu avec l’ensemble des équipes soignantes pour discuter les dossiers et prendre les décisions. Ces décisions, le nom de la personne de confiance et les directives anticipées sont recueillies et tracées.
Résultats : 91 RUM avec SP comme diagnostic principal ont été retenus en 2012 dans notre service (soit 51% de l’activité de SP au sein du CH de Cholet). En diagnostics associés, on retenait 46 RUM soit un total de 137 RUM de SP, représentant 10.8 % de l’activité du service ; les SP occupant la première place de notre activité. La durée moyenne de séjour était de 16.9 jours, le taux d’occupation des lits de SP de 95%. La sortie de SP se faisait : 52 % de décès, 15 % de retour à domicile avec recours à l’HAD dans 12 %, mutation vers une autre structure (33%). Parmi les RUM de SP, 90 % concernaient les cancers. La valorisation T2A était de 7211 € en moyenne par séjour mais avec des dépenses difficiles à évaluer. L’entrée en SP des patients était validée dans le service après discussion collégiale. L’activité de SP était tracée sur une fiche spécifique associant : antalgie, nursing, soins corporels, temps d’écoute, prise en charge psychologique, accueil de la famille, décisions collégiales de sédation terminale. Cette activité dédiée permet une prise en charge complète et satisfaisante des patients en phase terminale avec du temps spécifique d’accompagnement. Le ressenti des patients et des familles semble très favorable. Les points à améliorer dans notre service comportent la taille des chambres et leurs équipements ainsi qu’une salle de famille mieux adaptée. De plus, la Loi dite Léonnetti reste mal connue des patients et des professionnels de santé du CH ; aussi, des actions pour mieux la connaître sont menées, avec réunions d’informations et discussions avec le grand public.
Conclusions : l’activité de soins palliatifs est importante au sein de l’unité d’hépato gastroentérologie du CH de Cholet. Avec 4 lits dédiés, une équipe IDE formée, la prise en charge a été améliorée, au bénéfice des patients et de leurs familles, avec un accompagnement fort de la fin de vie. Un temps IDE spécifique dédié de SP est un réel atout dans notre expérience et pourrait être étudié dans les différentes unités confrontées à la prise en charge de ces patients.

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Gastroenterologie

Facteurs prédictifs de la récidive hémorragique et de mortalité au long cours au cours des hémorragies digestives basses secondaires à des angiodysplasies

2013

Claire Gallois, Pierre Lahmek, Bruno Lesgourgues, Stéphane Nahon (autres auteurs en fonction des inclusions)

Gastroentérologie –  2013-05-14 – CO –

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Introduction
Les données concernant les taux de récidive et de mortalité des hémorragies coliques liées à des angiodysplasies (HDA) sont limitées. Le but de ce travail était de déterminer les facteurs de risque de récidive et de mortalité au long cours des HDA dans une large cohorte de patients.
Patients et méthodes
En 2007, les données de 2462 patients ayant une hémorragie digestive basse ont été collectées prospectivement dans 102 centres hospitaliers généraux ; 79 (%) avaient des angiodysplasies. Nous avons étudié rétrospectivement le devenir de ces patients jusqu’en avril 2013. Les données suivantes ont été collectées: les taux de décès et de récidive, la prise de traitements anticoagulants et d’antiagrégants plaquettaires, les taux de transfusion sanguine, de chirurgie colique et les comorbidités associées (accidents ischémiques, insuffisance rénale et valvulopathie). Ces données ont été obtenues en contactant le gastroentérologue référent, le médecin traitant et parfois le patient. Les facteurs prédictifs de récidive et de mortalité ont été étudiés en analyses univariée et multivariée.
Résultats
Les résultats seront présentés après avoir recueillis un maximum de données.

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Hepatologie

Une hyperferritinémie isolée

2013

Séverine Hommel (1), Magali Picon (1), Serge Erlinger (1)
(1) Aix en Provence

Hépatologie –  2013-05-14 – CO –

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Nous rapportons le cas d’une patiente agée de 32 ans consultant pour bilan d’une hyperferritinémie isolée.
Cette patiente présente comme seul antécédent un tabagisme actif à 3 PA. Elle ne prend aucun traitement en dehors d’une contraception orale. Son père est suivi pour une cirrhose secndaire à un déficit homozygote en alpha 1 antitrypsine et en cours de bilan prétransplantation hépatique.
La patiente se plaint essentiellement d’une asthénie chronique.
L’examen clinique est normal. On ne note aucun surpoids.
Un bilan biologique demandé par son médecin traitant montre une hyperferritinémie isolée autour de 600 µg/l recontrolée à plusieurs reprises. Le bilan hépatique ainsi que l’hémogramme sont normaux.
Le bilan est alors complété par un dosage du coefficient de saturation de la sidérophiline (CSS) normal < 45%, par le dosage d'alpha 1 antitrypsine abaissé en rapport avec une mutation hétérozygote (pGlu342 Lys)et par un bilan inflammatoire s'avérant normal. Il n'existe aucune insulinorésistance ni anomalie du bilan glucidolipidique. Les sérologies virales (VHB, VHC) reviennent négatives de même que les anticorps antitissus. Seuls sont retrouvés élevés les anticorps antinucléaires, positifs au 1/320°, mouchetés. Le dosage de céruléoplasmine est normal de même que le dosage des porphyrines urinaires.
Malgré la normalité du CSS, une recherche de mutation du gène HFE est effectuée par le médecin traitant, s'avérant négative.
Des examens morphologiques sont réalisés: l'échographie abdominale objective une splénomégalie homogène à 179 mm sans hépatomégalie associée ni stéatose et sans signe d'hypertension portale, splénomégalie confirmée par un scanner abdominal retrouvant également des adénopathies rétropéritonéales et mésentériques.L'IRM hépatique montre une concentration hépatique normale en fer ainsi que la splénomégalie homogène.
Devant cette hyperferritinémie associée à une asthénie et à la splénomégalie, est évoqué le diagnostic de Maladie de Gaucher.
Un dosage de l'activité de la bétaglucurocérébrosidase est demandé, revenant abaissé avec parallèlement une élévation de l'activité plasmatique de la chitotriosidase. L'angiotensine convertase est élevée à 1.5 N. Une recherche de mutation dans le cadre d'une maladie de Gaucher probable est entreprise confirmant l'existence de 2 mutations hétérozygotes faux sens: pN370s et pL444P.
Le diagnostic de Maladie de Gaucher de type I est alors confirmé. Le bilan est complété par une ostéodensitométrie osseuse, une IRM du rachis, fémur, bassin et tibia s'avérant normaux.
Le dossier est discuté en RCP à l'hopital Beaujon (Dr BELMATOUG, CTEG) et devant le caractère paucisympatomtique de la patiente, une simple surveillance semestrielle est mise en place sans supplémentation enzymatique nécessaire pour l'instant.
La Maladie de Gaucher, bien qu'étant une maladie rare doit être évoquée devant toute hyperferritinémie isolée dont le bilan étiologique exhaustif revient négatif, et à fortiori s'il existe une splénomégalie associée.

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Hepatologie

Observatoire CHOC sur les hémorragies de l’hypertension portale au cours de la cirrhose : résultats dans les centres hospitaliers généraux

2013

Rémy AJ (Perpignan), Causse X (Orléans), Dadamessi I (Saint-Quentin), Cadranel JF (Creil), Bellaiche G (Aulnay s/Bois), Lamare L (Lorient), Le Bricquir Y (Béziers), Pofelski J (Annecy), Bramli S (Avignon), Aziz K (Saint-Brieuc), Pariente A (Pau), Ah-Soune P (Toulon), Vitte RL (Poissy), Dewaele F (La Roche-sur-Yon), Bour B (Le Mans), Elriz K (Evry-Corbeil), Macaigne G (Lagny), Dupuychaffray JP (Angoulême), Zerouala F (Meaux), Skinazi F (Saint-Denis), Henrion J (Jolimont), Seyrig JA (Pontivy), Payen JL (Montauban), Doumet S (Villeneuve Saint-Georges), Guivarch Pascal (Castres), Donato L (Vernon), D’Harondel C (Provins), Pelaquier A (Montélimar), Pauwels A (Gonesse)

Hépatologie –  2013-05-14 – CO –

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Les hémorragies de l’hypertension portale sont des complications fréquentes et graves de la cirrhose. Leur prise en charge a fait l’objet de recommandations, qui ont peu évoluées au cours des 10 dernières années. Elle repose sur un ensemble de mesures simples, ne nécessitant pas un plateau technique lourd, applicables dans la quasi-totalité des centres hospitaliers généraux. Toutefois, dans un petit pourcentage de cas, la gravité de l’hémorragie nécessite de pouvoir transférer le patient dans un centre de référence pour la pose d’un TIPS en semi-urgence.
Objectifs : 1) Evaluer la qualité de la prise en charge des hémorragies de l’hypertension portale sur cirrhose dans les centres hospitaliers généraux, et ses résultats en termes de contrôle de l’hémorragie et de survie ; 2) évaluer les besoins en termes d’accès au TIPS pour les hémorragies graves.
Patients et méthodes : Tous les patients atteints de cirrhose et hospitalisés entre mars 2012 et avril 2013 pour une hémorragie digestive liée à une rupture de varice (œsophagienne, gastrique ou ectopique) ou à une gastropathie d’hypertension portale devaient être inclus dans cette étude observationnelle. Les données recueillies concernaient les caractéristiques du patient et de la cirrhose, les constatations cliniques, biologiques et endoscopiques à l’admission, les traitements entrepris, et l’évolution (contrôle de l’hémorragie, récidive, survenue d’une infection, besoins transfusionnels, transfert pour TIPS, survie hospitalière et à J42).
Résultats : Vingt-neuf centres hospitaliers généraux ont participé à l’observatoire. Au 14 mai 2013, 278 cahiers d’observation avaient été récupérés. Les résultats de cette étude observationnelle seront disponibles pour le congrès de Montélimar (survie hospitalière et à J42 ; échec du contrôle de l’hémorragie, récidive hémorragique, infections ; indications et recours au TIPS ; impact des différentes mesures thérapeutiques sur l’évolution ; variations selon le niveau d’activité ; qualité globale et selon les centres de la prise en charge).

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Gastroenterologie

Une hémorragie digestive occulte atypique

2013

Séverine Hommel (1), Magali Picon (1), François Cessot (1), Didier Mathieu (1), Rémi Bonmardion (2), Eric Blancato (2), Nathalie Linzberger (2)
(1) Service de gastroentérologie du Dr PICON, CHPA, Aix en Provence
(2) Service de chirurgie digestive du Dr LINZBERGER, CHPA, Aix en Provence

Gastroentérologie –  2013-05-14 – CO –

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Nous rapportons le cas d’un patient agé de 84 ans hospitalisé dans le service pour exploration d’une anémie à 6.1 g/dl sans extériorisation.
Ce patient a comme principaux antécédents: une hypertension artérielle traitée par COKENZEN, un syndrome de Ménière et un diabète de type 2 traité par AMAREL. Il n’existe aucune prise d’AINS ni d’aspirine. On ne note aucun antécédent familial particulier (pas de cancer colorectal).
La découverte de cette anémie s’est faite devant une dyspnée d’effort évoluant depuis plusieurs semaines. Le patient avait déja bénéficié en 2011 d’une FOGD en raison d’une anémie ferriprive à 8 g/dl sans rectorragies ni méléna asociés, examen s’avérant normal (biopsies étagées gastroduodénales normales). L’indication d’une coloscopie totale complémentaire avait été posée, malheureusement non réalisée par le patient.
L’examen clinique était sans particularité en dehors d’une pâleur cutanéo-muqueuse.
Le bilan biologique retrouvait une carence martiale profonde (CSS à 2.6%). Une transfusion ainsi qu’une supplémentation en fer intraveineux ont été effectuées.
Le bilan endoscopique a été complété par une FOGD avec biopsies, normale puis par une coloscopie totale également normale.
Devant une élévation de l’ACE à 9 UI/l sur le bilan demandé à l’entrée, un scanner abdominopelvien a été réalisé objectivant une masse hypervascularisée à proximité du caecum et s’étendant jusqu’en région pararectale droite (cf imagerie jointe). Le diagnostic de tumeur endocrine a été évoqué.
Après discussion médicochirurgicale et relecture des clichés du scanner, une laparoscopie exploratrice a été décidée. Celle-ci a objectivé un diverticule de Meckel, réséqué (analyse anatomopathologique en cours).
Le diverticule de Meckel est l’anomalie congénitale la plus fréquente du grêle affectant 2% de la population, en général asymptomatique et non compliquée (complications dans 2 à 4% des cas, surtout chez l’enfant).
L’hémorragie sur diverticule de Meckel est très rare chez l’adulte de plus de 50 ans et retrouvée plus fréquemment chez l’homme. Moins de 10 cas ont été rapportés dans la littérature au dela de 50 ans (1 seul cas chez une femme de plus de 50 ans). Généralement cette hémorragie est extériorisée mais peut parfois être occulte, ne se manifestant que par une anméie comme c’est la cas chez notre patient.
Les angiographies répétées peuvent être utiles de même que la laparotomie exploratrice pour établir le diagnostic.

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Gastroenterologie

Résultats du dépistage et du suivi proctologique de 100 patients infectés par le VIH suivi en gastro-entérologie dans un hôpital général

2013

Montarion Marion, Khemissa Faiza, Dahmouni Sofiane, Amouroux Caroline, Berete Aliou, Remy André-Jean

Gastroentérologie –  2013-05-15 – CO –

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Des études antérieures (1) ont rapporté la fréquence élevée des lésions à papilloma virus humain (HPV) chez les patients VIH (+). Devant le risque de cancer lié à ces virus, les groupes experts et l’INCA plus recemment recommandent un dépistage et un suivi proctologique systématique de cette population (2).
Notre objectif était de colliger rétrospectivement tous les résultats du dépistage organisé pour les patients infectés par le VIH dans notre hôpital, dépistage et prise en charge réalisés par un proctologue unique.
Patients et méthodes
De janvier 2010 à avril 2013 un dépistage avec examen proctologique, a été systématiquement proposé à tous les patients VIH suivis dans le service des maladies infectieuses. Le diagnostic de condylome et de toutes lésions HPV était affirmé sur les données histologiques. Un questionnaire standardisé collectait les informations se rapportant aux patients (âge, sexe, sexualité) et à la maladie ( taux de CD4).
Résultats :
181 consultations ont été réalisées, soit 100 patients dépistés : 95 hommes (tous homo ou bisexuels) et 5 femmes, avec une moyenne d’âge de 46,7 ans ; 33 patients (33%) étaient porteurs de condylomes anaux dont 27 ont été diagnostiqués au cours de la consultation initiale (dont 18 avaient déjà un antécédent de condylomes) et 6 au cours d’une consultation de suivi . Parmi eux, il était mis en évidence 3 dysplasies de bas grade (AIN1), et un carcinome épidermoïde ; 12 patients ont présenté une récidive au cours du suivi ; 18 condylomes ont été traités chirurgicalement, 9 ont été traités médicalement par imiquimod. (Aldara); 6 patients ont reçu les 2 traitements.
La moyenne du taux de lymphocytes CD4 chez les patients porteurs de condylomes est de 551. Quarante patients (40% ) ne présentaient aucune lésion à l’examen proctologique et 24 (24 % ) présentaient des lésions bénignes autres (fissure, ulcération, prolapsus).

Conclusion
Cette étude confirme la prévalence élevée (33%) des infections HPV chez les patients VIH et le caractère indispensable d’un examen systématique annuel.

(1) Piketty C, Darragh TM, Da Costa M, Bruneval P, Heard I, Kazatchkine MD, et al. High prevalence of anal human papillomavirus infection and anal cancer precursors among HIV-infected persons in the absence of anal intercourse. Ann Intern Med 2003 ; 138 : 453-9.

(2) Rapports 2008 et 2010, sous la direction du Pr Patrick Yéni, avec le soutien du ministère de la Santé et des Sports « Prise en charge médicale des personnes infectées par le VIH, recommandations du groupe d’experts », La Documentation Française.

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Hepatologie

Cas Clinique:La détermination du polymorphisme IL 28 B peut-il aider à la prise en charge des hépatites aiguës C ?

2013

B. NALET – C. RIOU (CENTRE HOSPITALIER DE MONTELIMAR) – V. LEROY (CHU DE GRENOBLE)

Hépatologie –  2013-05-15 – CO –

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Observation : Patiente de 23 ans, toxicomane, prise en charge dans un centre de désintoxication au POET LAVAL à partir du 18 octobre 2011. En juin 2010, elle séjournait à Nancy. Un bilan sérologique est réalisé avec une sérologie virale C négative. La patiente a une toxicomanie active intraveineuse. Elle est déscolarisée et vit dans la rue.
Dans les deux mois qui précèdent sa prise en charge dans la Drôme, elle a pratiqué de multiples injections potentiellement contaminantes. La dernière injection a eu lieu dans le train avant son arrivée au centre du GUE.
De façon systématique, le 15 novembre 2011, elle a un bilan biologique qui est réalisé qui montre une très forte augmentation des transaminases (ALAT 740 UI/l (N<40) – ASAT 67 UI/l (N<40). La sérologie virale VHC est positive et à cette date il n’est réalisé qu’une recherche qualitative de l’ARN du VHC qui est positive. Le 16 décembre 2011, elle bénéficie qu’une quantification virale qui est à 4,6 log copies/ml. On pratique un génotypage du virus C qui est de type 3a et un polymorphisme de l’IL 28 B qui revient CC.
Pour cette patiente ayant manifestement une hépatite aiguë C, avec ces éléments virologiques, quelle attitude auriez-vous adoptée : Traitement ? Surveillance simple ?
L’évolution sera dévoilée pendant la discussion.