Catégories
Gastroenterologie

Facteurs prédictifs de la récidive hémorragique et de mortalité au long cours au cours des hémorragies digestives basses secondaires à des angiodysplasies

2013

Claire Gallois, Pierre Lahmek, Bruno Lesgourgues, Stéphane Nahon (autres auteurs en fonction des inclusions)

Gastroentérologie –  2013-05-14 – CO –

________________________________

Introduction
Les données concernant les taux de récidive et de mortalité des hémorragies coliques liées à des angiodysplasies (HDA) sont limitées. Le but de ce travail était de déterminer les facteurs de risque de récidive et de mortalité au long cours des HDA dans une large cohorte de patients.
Patients et méthodes
En 2007, les données de 2462 patients ayant une hémorragie digestive basse ont été collectées prospectivement dans 102 centres hospitaliers généraux ; 79 (%) avaient des angiodysplasies. Nous avons étudié rétrospectivement le devenir de ces patients jusqu’en avril 2013. Les données suivantes ont été collectées: les taux de décès et de récidive, la prise de traitements anticoagulants et d’antiagrégants plaquettaires, les taux de transfusion sanguine, de chirurgie colique et les comorbidités associées (accidents ischémiques, insuffisance rénale et valvulopathie). Ces données ont été obtenues en contactant le gastroentérologue référent, le médecin traitant et parfois le patient. Les facteurs prédictifs de récidive et de mortalité ont été étudiés en analyses univariée et multivariée.
Résultats
Les résultats seront présentés après avoir recueillis un maximum de données.

Catégories
Hepatologie

Une hyperferritinémie isolée

2013

Séverine Hommel (1), Magali Picon (1), Serge Erlinger (1)
(1) Aix en Provence

Hépatologie –  2013-05-14 – CO –

________________________________

Nous rapportons le cas d’une patiente agée de 32 ans consultant pour bilan d’une hyperferritinémie isolée.
Cette patiente présente comme seul antécédent un tabagisme actif à 3 PA. Elle ne prend aucun traitement en dehors d’une contraception orale. Son père est suivi pour une cirrhose secndaire à un déficit homozygote en alpha 1 antitrypsine et en cours de bilan prétransplantation hépatique.
La patiente se plaint essentiellement d’une asthénie chronique.
L’examen clinique est normal. On ne note aucun surpoids.
Un bilan biologique demandé par son médecin traitant montre une hyperferritinémie isolée autour de 600 µg/l recontrolée à plusieurs reprises. Le bilan hépatique ainsi que l’hémogramme sont normaux.
Le bilan est alors complété par un dosage du coefficient de saturation de la sidérophiline (CSS) normal < 45%, par le dosage d'alpha 1 antitrypsine abaissé en rapport avec une mutation hétérozygote (pGlu342 Lys)et par un bilan inflammatoire s'avérant normal. Il n'existe aucune insulinorésistance ni anomalie du bilan glucidolipidique. Les sérologies virales (VHB, VHC) reviennent négatives de même que les anticorps antitissus. Seuls sont retrouvés élevés les anticorps antinucléaires, positifs au 1/320°, mouchetés. Le dosage de céruléoplasmine est normal de même que le dosage des porphyrines urinaires.
Malgré la normalité du CSS, une recherche de mutation du gène HFE est effectuée par le médecin traitant, s'avérant négative.
Des examens morphologiques sont réalisés: l'échographie abdominale objective une splénomégalie homogène à 179 mm sans hépatomégalie associée ni stéatose et sans signe d'hypertension portale, splénomégalie confirmée par un scanner abdominal retrouvant également des adénopathies rétropéritonéales et mésentériques.L'IRM hépatique montre une concentration hépatique normale en fer ainsi que la splénomégalie homogène.
Devant cette hyperferritinémie associée à une asthénie et à la splénomégalie, est évoqué le diagnostic de Maladie de Gaucher.
Un dosage de l'activité de la bétaglucurocérébrosidase est demandé, revenant abaissé avec parallèlement une élévation de l'activité plasmatique de la chitotriosidase. L'angiotensine convertase est élevée à 1.5 N. Une recherche de mutation dans le cadre d'une maladie de Gaucher probable est entreprise confirmant l'existence de 2 mutations hétérozygotes faux sens: pN370s et pL444P.
Le diagnostic de Maladie de Gaucher de type I est alors confirmé. Le bilan est complété par une ostéodensitométrie osseuse, une IRM du rachis, fémur, bassin et tibia s'avérant normaux.
Le dossier est discuté en RCP à l'hopital Beaujon (Dr BELMATOUG, CTEG) et devant le caractère paucisympatomtique de la patiente, une simple surveillance semestrielle est mise en place sans supplémentation enzymatique nécessaire pour l'instant.
La Maladie de Gaucher, bien qu'étant une maladie rare doit être évoquée devant toute hyperferritinémie isolée dont le bilan étiologique exhaustif revient négatif, et à fortiori s'il existe une splénomégalie associée.

Catégories
Hepatologie

Observatoire CHOC sur les hémorragies de l’hypertension portale au cours de la cirrhose : résultats dans les centres hospitaliers généraux

2013

Rémy AJ (Perpignan), Causse X (Orléans), Dadamessi I (Saint-Quentin), Cadranel JF (Creil), Bellaiche G (Aulnay s/Bois), Lamare L (Lorient), Le Bricquir Y (Béziers), Pofelski J (Annecy), Bramli S (Avignon), Aziz K (Saint-Brieuc), Pariente A (Pau), Ah-Soune P (Toulon), Vitte RL (Poissy), Dewaele F (La Roche-sur-Yon), Bour B (Le Mans), Elriz K (Evry-Corbeil), Macaigne G (Lagny), Dupuychaffray JP (Angoulême), Zerouala F (Meaux), Skinazi F (Saint-Denis), Henrion J (Jolimont), Seyrig JA (Pontivy), Payen JL (Montauban), Doumet S (Villeneuve Saint-Georges), Guivarch Pascal (Castres), Donato L (Vernon), D’Harondel C (Provins), Pelaquier A (Montélimar), Pauwels A (Gonesse)

Hépatologie –  2013-05-14 – CO –

________________________________

Les hémorragies de l’hypertension portale sont des complications fréquentes et graves de la cirrhose. Leur prise en charge a fait l’objet de recommandations, qui ont peu évoluées au cours des 10 dernières années. Elle repose sur un ensemble de mesures simples, ne nécessitant pas un plateau technique lourd, applicables dans la quasi-totalité des centres hospitaliers généraux. Toutefois, dans un petit pourcentage de cas, la gravité de l’hémorragie nécessite de pouvoir transférer le patient dans un centre de référence pour la pose d’un TIPS en semi-urgence.
Objectifs : 1) Evaluer la qualité de la prise en charge des hémorragies de l’hypertension portale sur cirrhose dans les centres hospitaliers généraux, et ses résultats en termes de contrôle de l’hémorragie et de survie ; 2) évaluer les besoins en termes d’accès au TIPS pour les hémorragies graves.
Patients et méthodes : Tous les patients atteints de cirrhose et hospitalisés entre mars 2012 et avril 2013 pour une hémorragie digestive liée à une rupture de varice (œsophagienne, gastrique ou ectopique) ou à une gastropathie d’hypertension portale devaient être inclus dans cette étude observationnelle. Les données recueillies concernaient les caractéristiques du patient et de la cirrhose, les constatations cliniques, biologiques et endoscopiques à l’admission, les traitements entrepris, et l’évolution (contrôle de l’hémorragie, récidive, survenue d’une infection, besoins transfusionnels, transfert pour TIPS, survie hospitalière et à J42).
Résultats : Vingt-neuf centres hospitaliers généraux ont participé à l’observatoire. Au 14 mai 2013, 278 cahiers d’observation avaient été récupérés. Les résultats de cette étude observationnelle seront disponibles pour le congrès de Montélimar (survie hospitalière et à J42 ; échec du contrôle de l’hémorragie, récidive hémorragique, infections ; indications et recours au TIPS ; impact des différentes mesures thérapeutiques sur l’évolution ; variations selon le niveau d’activité ; qualité globale et selon les centres de la prise en charge).

Catégories
Gastroenterologie

Une hémorragie digestive occulte atypique

2013

Séverine Hommel (1), Magali Picon (1), François Cessot (1), Didier Mathieu (1), Rémi Bonmardion (2), Eric Blancato (2), Nathalie Linzberger (2)
(1) Service de gastroentérologie du Dr PICON, CHPA, Aix en Provence
(2) Service de chirurgie digestive du Dr LINZBERGER, CHPA, Aix en Provence

Gastroentérologie –  2013-05-14 – CO –

________________________________

Nous rapportons le cas d’un patient agé de 84 ans hospitalisé dans le service pour exploration d’une anémie à 6.1 g/dl sans extériorisation.
Ce patient a comme principaux antécédents: une hypertension artérielle traitée par COKENZEN, un syndrome de Ménière et un diabète de type 2 traité par AMAREL. Il n’existe aucune prise d’AINS ni d’aspirine. On ne note aucun antécédent familial particulier (pas de cancer colorectal).
La découverte de cette anémie s’est faite devant une dyspnée d’effort évoluant depuis plusieurs semaines. Le patient avait déja bénéficié en 2011 d’une FOGD en raison d’une anémie ferriprive à 8 g/dl sans rectorragies ni méléna asociés, examen s’avérant normal (biopsies étagées gastroduodénales normales). L’indication d’une coloscopie totale complémentaire avait été posée, malheureusement non réalisée par le patient.
L’examen clinique était sans particularité en dehors d’une pâleur cutanéo-muqueuse.
Le bilan biologique retrouvait une carence martiale profonde (CSS à 2.6%). Une transfusion ainsi qu’une supplémentation en fer intraveineux ont été effectuées.
Le bilan endoscopique a été complété par une FOGD avec biopsies, normale puis par une coloscopie totale également normale.
Devant une élévation de l’ACE à 9 UI/l sur le bilan demandé à l’entrée, un scanner abdominopelvien a été réalisé objectivant une masse hypervascularisée à proximité du caecum et s’étendant jusqu’en région pararectale droite (cf imagerie jointe). Le diagnostic de tumeur endocrine a été évoqué.
Après discussion médicochirurgicale et relecture des clichés du scanner, une laparoscopie exploratrice a été décidée. Celle-ci a objectivé un diverticule de Meckel, réséqué (analyse anatomopathologique en cours).
Le diverticule de Meckel est l’anomalie congénitale la plus fréquente du grêle affectant 2% de la population, en général asymptomatique et non compliquée (complications dans 2 à 4% des cas, surtout chez l’enfant).
L’hémorragie sur diverticule de Meckel est très rare chez l’adulte de plus de 50 ans et retrouvée plus fréquemment chez l’homme. Moins de 10 cas ont été rapportés dans la littérature au dela de 50 ans (1 seul cas chez une femme de plus de 50 ans). Généralement cette hémorragie est extériorisée mais peut parfois être occulte, ne se manifestant que par une anméie comme c’est la cas chez notre patient.
Les angiographies répétées peuvent être utiles de même que la laparotomie exploratrice pour établir le diagnostic.

Catégories
Gastroenterologie

Résultats du dépistage et du suivi proctologique de 100 patients infectés par le VIH suivi en gastro-entérologie dans un hôpital général

2013

Montarion Marion, Khemissa Faiza, Dahmouni Sofiane, Amouroux Caroline, Berete Aliou, Remy André-Jean

Gastroentérologie –  2013-05-15 – CO –

________________________________

Des études antérieures (1) ont rapporté la fréquence élevée des lésions à papilloma virus humain (HPV) chez les patients VIH (+). Devant le risque de cancer lié à ces virus, les groupes experts et l’INCA plus recemment recommandent un dépistage et un suivi proctologique systématique de cette population (2).
Notre objectif était de colliger rétrospectivement tous les résultats du dépistage organisé pour les patients infectés par le VIH dans notre hôpital, dépistage et prise en charge réalisés par un proctologue unique.
Patients et méthodes
De janvier 2010 à avril 2013 un dépistage avec examen proctologique, a été systématiquement proposé à tous les patients VIH suivis dans le service des maladies infectieuses. Le diagnostic de condylome et de toutes lésions HPV était affirmé sur les données histologiques. Un questionnaire standardisé collectait les informations se rapportant aux patients (âge, sexe, sexualité) et à la maladie ( taux de CD4).
Résultats :
181 consultations ont été réalisées, soit 100 patients dépistés : 95 hommes (tous homo ou bisexuels) et 5 femmes, avec une moyenne d’âge de 46,7 ans ; 33 patients (33%) étaient porteurs de condylomes anaux dont 27 ont été diagnostiqués au cours de la consultation initiale (dont 18 avaient déjà un antécédent de condylomes) et 6 au cours d’une consultation de suivi . Parmi eux, il était mis en évidence 3 dysplasies de bas grade (AIN1), et un carcinome épidermoïde ; 12 patients ont présenté une récidive au cours du suivi ; 18 condylomes ont été traités chirurgicalement, 9 ont été traités médicalement par imiquimod. (Aldara); 6 patients ont reçu les 2 traitements.
La moyenne du taux de lymphocytes CD4 chez les patients porteurs de condylomes est de 551. Quarante patients (40% ) ne présentaient aucune lésion à l’examen proctologique et 24 (24 % ) présentaient des lésions bénignes autres (fissure, ulcération, prolapsus).

Conclusion
Cette étude confirme la prévalence élevée (33%) des infections HPV chez les patients VIH et le caractère indispensable d’un examen systématique annuel.

(1) Piketty C, Darragh TM, Da Costa M, Bruneval P, Heard I, Kazatchkine MD, et al. High prevalence of anal human papillomavirus infection and anal cancer precursors among HIV-infected persons in the absence of anal intercourse. Ann Intern Med 2003 ; 138 : 453-9.

(2) Rapports 2008 et 2010, sous la direction du Pr Patrick Yéni, avec le soutien du ministère de la Santé et des Sports « Prise en charge médicale des personnes infectées par le VIH, recommandations du groupe d’experts », La Documentation Française.

Catégories
Hepatologie

Cas Clinique:La détermination du polymorphisme IL 28 B peut-il aider à la prise en charge des hépatites aiguës C ?

2013

B. NALET – C. RIOU (CENTRE HOSPITALIER DE MONTELIMAR) – V. LEROY (CHU DE GRENOBLE)

Hépatologie –  2013-05-15 – CO –

________________________________

Observation : Patiente de 23 ans, toxicomane, prise en charge dans un centre de désintoxication au POET LAVAL à partir du 18 octobre 2011. En juin 2010, elle séjournait à Nancy. Un bilan sérologique est réalisé avec une sérologie virale C négative. La patiente a une toxicomanie active intraveineuse. Elle est déscolarisée et vit dans la rue.
Dans les deux mois qui précèdent sa prise en charge dans la Drôme, elle a pratiqué de multiples injections potentiellement contaminantes. La dernière injection a eu lieu dans le train avant son arrivée au centre du GUE.
De façon systématique, le 15 novembre 2011, elle a un bilan biologique qui est réalisé qui montre une très forte augmentation des transaminases (ALAT 740 UI/l (N<40) – ASAT 67 UI/l (N<40). La sérologie virale VHC est positive et à cette date il n’est réalisé qu’une recherche qualitative de l’ARN du VHC qui est positive. Le 16 décembre 2011, elle bénéficie qu’une quantification virale qui est à 4,6 log copies/ml. On pratique un génotypage du virus C qui est de type 3a et un polymorphisme de l’IL 28 B qui revient CC.
Pour cette patiente ayant manifestement une hépatite aiguë C, avec ces éléments virologiques, quelle attitude auriez-vous adoptée : Traitement ? Surveillance simple ?
L’évolution sera dévoilée pendant la discussion.

Catégories
Hepatologie

Carcinome hépato-cellaire: pas de perte de chance pour les patients pris en charge en hopital général. Les leçons de CHANGH.

2013

I Rosa, J Denis et le groupe CHANGH
CHI Créteil, CHSF Corbeil

Hépatologie –  2013-05-15 – CO –

________________________________

Le carcinome hépato-cellulaire est la 5ème tumeur la plus fréquente en France. L’observatoire CHANGH, mené entre 2008 et 2009 a permis d’inclure 1207 patients atteints de carcinome hépato-cellulaire. La survie globale à un an des patients était de 40%.
Le but de ce travail est de comparer la prise en charge thérapeutique de ces patients en fonction du score BCLC, avec l’arbre décisionnel thérapeutique proposé par Lovett et col.
Les patients été considérés comme ayant eu le traitement adapté si le traitement proposé était conforme aux recommandations..

Résultats : Parmi les 1207 patients inclus dans l’observatoire CHANGH, le score BCLC a pu être calculé chez 72 %, soit 874 patients. Selon la classification BCLC, 176 patients étaient classés BCLC A, 57 patients étaient classés BCLC B, 315 patients étaient classés BCLC C et 326 patients étaient classés BCLC D.
Parmi les patients classés BCLC A, 85 % d’entre eux ont reçu le traitement conforme aux recommandations BCLC, à savoir chirurgie, radiofréquence ou transplantation. Les autres patients (15,5 %) avaient une indication théorique à un traitement curatif, mais des co-morbidités contre-indiquant la réalisation de celui-ci (co-morbidités cardiaques ou pulmonaires associées à un âge trop avancé )ou refus du patient.
Parmi les 57 patients classés BCLC B, 40 ont été traités selon les recommandations et ont bénéficié d’une chimio-embolisation. Les 17 patients qui n’ont pas eu de chimio-embolisation ont reçu du Sorafenib.
315 patients étaient classés BCLC C. 89 % ont reçu le traitement proposé recommandé qui consistait en l’administration de Sorafenib. Les 11 % de patients qui n’ont pas reçu le Sorafenib avaient soit refusé le traitement, soit avaient une contre-indication à la prise de Sorafenib.
Enfin, 326 patients étaient classés BCLC D. 87 % des patients ont été traités selon les recommandations, à savoir des soins de confort uniquement.

En conclusion, sur la cohorte des 874 patients classés selon le score BCLC, dans près de 9 fois sur 10, le traitement a été conforme aux recommandations. Le faible pourcentage de traitements curatifs de même que la mortalité importante à un an ne s’expliquent pas par une prise en charge inadéquate, mais par la découverte du carcinome hépato-cellulaire à un stade trop tardif. Seule l’amélioration du dépistage devrait permettre la diminution de la mortalité liée au carcinome hépato-cellulaire.

Catégories
Gastroenterologie

Facteurs prédictifs de la récidive hémorragique et de mortalité au long cours au cours de la diverticulose hémorragique

2013

Diane Lorenzo, Pierre Lahmek, Bruno Lesgourgues, Stéphane Nahon (autres auteurs en fonction des inclusions)

Gastroentérologie –  2013-05-14 – CO –

________________________________

Introduction
Les données concernant les taux de récidive et de mortalité des hémorragies diverticulaires (HD) sont limitées. Le but de ce travail était de déterminer les facteurs de risque de récidive et de mortalité au long cours des HD dans une large cohorte de patients.
Patients et méthodes
En 2007, les données de 2462 patients ayant une HBD ont été collectées prospectivement dans 102 centres hospitaliers généraux ; 789 (32%) avaient une hémorragie diverticulaire. Nous avons étudié rétrospectivement le devenir de ces patients jusqu’en avril 2013. Les données suivantes ont été recueillies: les taux de décès et de récidive, la prise de traitements anticoagulants et d’antiagrégants plaquettaires, les taux de transfusion sanguine, de chirurgie colique et les comorbidités associées (accidents ischémiques, insuffisance rénale et valvulopathie). Ces données ont été obtenues en contactant le gastroentérologue référent, le médecin traitant et parfois le patient. Les facteurs prédictifs de récidive et de mortalité ont été étudiés en analyses univariée et multivariée.
Résultats
Les résultats seront présentés après avoir recueillis un maximum de données.

Catégories
Endoscopie

Kystogastrostomie pancreatique par voie echoendoscopique : experience du Centre Hospitalier d’Avignon à propos de 30 patients.

2013

B Coulibaly, S Bellon, S Bramli, JPArpurt

Endoscopie –  2013-05-15 – CO –

________________________________

Les pseudokystes du pancreas sont des collections de liquide pancreatique pur ou plus
ou moins associe à du sang ou de la necrose. Ils surviennent au decours d une pancreatite
aigue necrotique. Selon certains criteres , il doivent etre drainés , le plus souvent par
voie endoscopique. L avénement de l echoendoscopie interventionnelle a facilité leur
prise en charge technique.
Nous rapportons notre experience retrospective depuis 2007 à propos de 30 patients(age
moyen 58 ans, 18 hommes, 12 femmes). Le materiel de drainage a été soit 2 ou 3 protheses
plastiques ¨double queue de cochon¨ soit une prothese metallique diabolo. Le volume moyen
des kystes a été de 8,7 cm. Les taux de succès technique et de complications ont été
respectivement de 97% et 10%.
Ces resultats sont comparables à ceux publiés dans la litterature. Ils incitent à
recommander aux echoendoscopistes des hôpitaux généraux à se former à cette technique.

Catégories
Hepatologie

Qui sont nos cirrhoses? Quand et comment meurent-elles?

2013

Jean Henrion, Stéphane De Maeght, Marie De Vos, Pierre Deltenre.

Hépatologie –  2013-04-07 – CO –

________________________________

But : Etude comparative de l’épidémiologie générale et des circonstances de décès entre cirrhose alcoolique, cirrhose due au virus de l’hépatite C et cirrhose d’une autre étiologie dans une cohorte prospective colligée de janvier 1995 à décembre 2012.

Méthodes : De janvier 1995 à décembre 2012, toutes les cirrhoses vues par l’un d’entre nous (JH) en consultation ont été incluses dans un registre prospectif. Le diagnostic de cirrhose reposait soit sur la biopsie hépatique, soit sur l’évidence clinique. Les malades ont été classés suivant trois étiologies (alcool, VHC, autre étiologie). Ils sortaient du registre et du suivi régulier (tous les six mois) en cas de décès, de carcinome hépatocellulaire, de transplantation ou de régression de la fibrose. Pour les malades perdus de vue, des recherches intensives ont été faites à partir du DPI (dossier patient informatisé) et par contacts téléphoniques avec les médecins généralistes ou éventuellement, avec le patient et sa famille.
Deux cohortes ont été prises en compte: Pour l’étude de l’épidémiologie générale, la cohorte totale incluant l’ensemble des malades de 1995 à 2012; pour les circonstances de décès, une cohorte 95-07 comportant uniquement les malades inclus de 1995 à 2007, cela afin d’avoir un recul minimum de cinq ans. Pour cette dernière cohorte, la recherche des données manquantes a été faite en fin d’année 2012.

Résultats : 1/ Données épidémiologiques générales: 741 cirrhoses (cohorte totale) ont été colligées de 1995 à 2012. La cirrhose était d’origine alcoolique dans 444 cas (60%), due au VHC dans 166 cas (22.5%) et d’une autre étiologie dans 131 cas (17.5%). 78 des 741 malades (10.5%) avaient plusieurs facteurs de risques et le plus évident a été choisi comme étiologie principale. Une biopsie hépatique fut réalisée chez 455 malades (61%), mais fut moins souvent réalisé récemment. Ainsi, pour les malades inclus de 1995 à 2007 (N=591) une biopsie fut faite dans 70% des cas alors que pour les malades inclus de 2008 à 2012 (N=150), elle fut réalisée dans 28% des cas. Dans cette cohorte de 741 cirrhoses, 63% étaient des hommes (alcool 68%, VHC 56%, autre étiologie 55 %). L’âge moyen au moment du diagnostic de cirrhose était de 56.3 ± 12.1 ans (alcool 53.2, VHC 63.2, autre étiologie 57.7). Au moment de l’inclusion dans le registre, 34% des malades étaient en stade B ou C de la classification de Child Pugh (alcool 46.4%, VHC 16%, autre étiologie 17.5%).
2/ Circonstances de décès: De la cohorte 95-07 (591 cirrhoses), 63 malades ont été exclus, 14 car totalement perdus de vue et 49 vu l’existence d’un hépato-carcinome présent dès l’inclusion. Les circonstances de décès ont donc été étudiées chez 528 cirrhoses avec un recul de 5 à 18 ans. De ces 528 cirrhoses, 317 (60%) étaient d’origine alcoolique, 118 (22%) dues au VHC et 93 (18%) dues à une autre étiologie. En fin 2012, 343 de ces 528 malades étaient décédés (65%), dont 222 cirrhoses alcooliques (70%), 72 cirrhoses dues au VHC (61%) et 49 cirrhoses d’une autre étiologie (53%). L’âge moyen au moment du décès était de 60 ± 10.8 ans en cas de cirrhose alcoolique, 74 ± 8.6 ans en cas de cirrhose due au VHC et 72 ± 13.2 ans en cas d’autres étiologies. La durée de survie à partir du diagnostic de cirrhose fut en moyenne de 69.5 mois en cas de cirrhose alcoolique, de 93 mois en cas de cirrhose VHC et de 93 mois en cas de cirrhose d’une autre étiologie. 162 des 222 malades alcooliques sont décédés de causes hépatiques (73%), le plus souvent de cirrhose au stade terminal, alors qu’un décès hépatique fut observé chez seulement 38/72 cirrhoses VHC (53%) et chez 33/49 (67%) cirrhoses d’une autre étiologie (67%).

Conclusions :
1. Cirrhose alcoolique et cirrhose VHC ou d’une autre étiologie sont des maladies différentes (Rapport des genres, âge au diagnostic, sévérité, espérance de survie, circonstances de décès). L’amalgame doit être évité.
2. Le dépistage du CHC chez les malades alcooliques n’est pas la priorité et peut même être remis en cause. Il ne devrait être réalisé que chez les malades abstinents.
3. Les cirrhoses VHC sont des malades âgés qui décèdent une fois sur deux de causes non hépatiques
4. La biopsie hépatique n’est plus très en vogue.