Catégories
Endoscopie

ENDOSCOPIE DIGESTIVE ET ALERTE AU PRION. 3 CAS DANS LE MEME CENTRE.

2005

Olivier NOUEL ,Hôpital Yves Le FOLL ,St Brieuc

Endoscopie –  2005-08-26 – COS –

________________________________

La circulaire du …précise dans quels cas lors d’une endoscopie digestive, l’ESB doit être soupçonnée et quels mesures doivent être prises vis-a-vis des endoscopes, des laves endoscopes et des malades éventuellement en contact avec des appareils souillés.
Ces mesures sont contraignantes, chères (destruction des endoscopes) et leur utilité pourrait être discutées.
A l’hôpital de St BRIEUC, une procédure, reposant sur une feuille à remplir par le prescripteur a été adoptée par le CLIN. Cette procédure scrupuleusement appliquée a démontré son inefficacité puisque nous nous sommes retrouvés 3 fois confrontés à un cas ou un endoscope avait été utilisé chez un malades suspect d’ESB.
Cas N°1 : Un homme de 50 ans est hospitalisé pour vomissements incoercibles. Il n’y a pas d’occlusion, une gastroscopie demandée par les urgences est normale. Il existe des troubles neurologiques et une confusion. Le neurologue évoque le diagnostic d’ESB. Pour le WE, les endoscopies sont arrêtées, les malades dirigés, les programmes annulés. Sur le TDM réalisé le lundi, le malade a une tumeur cérébrale.
Cas N°2 : Un homme de 74 ans hospitalisé depuis plus de 3 semaines en gériatrie pour perte d’autonomie est transféré dans le service pour douleurs abdominales et rectorragies. Une coloscopie courte retrouve une Colite ischémique … .Avant son retour en gériatrie, je demande une consultation de neurologie. Le diagnostic d’ESB est évoqué. L’endoscope est séquestré, les machines désinfectées les connectiques changées, une cellule de crise mise en place. Le malade décède. 2 mois plus tard, le diagnostic est confirmé. L’endoscope et les connectiques sont détruits.
Cas N°3 : Un homme de 54 ans est hospitalisé pour un syndrome de sevrage alcoolique. Dans le cadre du bilan de sa maladie alcoolique du foie une gastroscopie est réalisée, qui montre une oesophagite sévère.
10 jours après l’admission, les manifestations du syndrome de sevrage persistent. Un TDM et une consultation de neurologie sont demandés. Le TDM est normal mais le diagnostic d’ESB est encore évoqué. Nous suivons les mêmes procédures et attendons patiemment les résultats de l’examen du cerveau …

Comment éviter de telles alertes (vraies ou fausses ) ?
– Ne pas faire d’endoscopies aux déments
– Demander (ou ne pas demander) de consultations de neurologie
– Examiner tous les malades avant une endoscopie

D’autres idées ?

Catégories
Endoscopie

ACTIVITE D’ENDOSCOPIE DIGESTIVE ET RESSOURCES AFFERENTES DANS LES CENTRES HOSPITALIERS GENERAUX FRANÇAIS.

2004

Bernard Denis, Philippe Perrin pour l’ANGH
Hôpitaux Civils de COLMAR

Endoscopie –  2004-08-26 – CO –

________________________________

L’évaluation en santé peut porter sur 3 champs : les structures, les processus et les résultats. L’évaluation des structures consiste à comparer les ressources matérielles, humaines et financières et l’organisation de la structure à un référentiel. Il n’en existe pas en endoscopie digestive.
Le but de ce travail était de faire un état des lieux national sur l’activité d’endoscopie digestive réalisée dans les Centres Hospitaliers Généraux (CH) et d’évaluer les ressources y étant affectées.
Méthodes : un questionnaire était adressé aux chefs des services de gastro-entérologie de 320 CH. L’activité d’endoscopie mesurée était celle de l’année 2003 et les ressources affectées étaient évaluées à la date du 31/12/2003.
Résultats : les résultats ci-dessous portent sur les 90 CH (13 GCH de 600 lits et plus) ayant répondu à la date du 19/08/2004. Seuls 26 (29 %) CH pouvaient chiffrer leur activité d’endoscopie en ICR, souvent partiellement, seulement pour l’activité réalisée en hospitalisation. L’activité chiffrée en lettres clefs (NGAP) était disponible pour 67 CH (74 %) : elle variait de 29 000 à 353 500 K avec une moyenne de 118 000 (202 000 pour les GCH). Le nombre d’endoscopies était connu de 86 CH (95,6 %) : il variait de 200 à 5 878 endoscopies annuelles, (moyenne = 2 020 ; 3 640 pour les GCH). 120 à 2 895 gastroscopies annuelles étaient réalisées (moyenne = 1 190 ; 2 080 pour les GCH) et 80 à 2 624 recto-sigmoïdoscopies et coloscopies (moyenne = 750 ; 1 320 pour les GCH). 37 CH (41 % ; 85 % des GCH) réalisaient des échoendoscopies, de 18 à 370 par an (moyenne = 116). 50 CH (55,6 % ; 100 % des GCH) réalisaient des CPRE, de 3 à 421 par an (moyenne = 76). 26 CH (29 %) réalisaient des manométries, de 3 à 158 par an (moyenne = 53). 59 (65,6 %) CH réalisaient des pHmétries, de 2 à 178 par an (moyenne = 38). L’exploration endoscopique du grêle restait marginale : 2 CH disposaient d’un entéroscope et 8 de la capsule.
33 % des CH n’avaient pas d’astreinte médicale d’endoscopie la nuit, 36 % une astreinte opérationnelle et 31 % une astreinte de sécurité. Seuls 13 % des CH avaient du personnel soignant d’astreinte la nuit pour les endoscopies. En cas d’endoscopie réalisée la nuit, l’endoscope ne bénéficiait d’une procédure immédiate et complète de nettoyage et de désinfection que dans 60 % des CH, réalisée par le médecin lui-même dans 17 % des CH. 30 % des CH n’avaient pas d’astreinte médicale d’endoscopie le week-end, 43 % une astreinte opérationnelle et 27 % une astreinte de sécurité. 17 % des CH avaient du personnel soignant d’astreinte le week-end pour les endoscopies. En cas d’endoscopie réalisée le week-end, l’endoscope bénéficiait d’une procédure immédiate et complète de nettoyage et de désinfection dans 66 % des CH.
Le temps anesthésiste disponible variait selon les CH de 1 à 50 heures par semaine (moyenne = 14 heures). Dans 10 % des CH la majorité des coloscopies étaient faites sans anesthésie générale. Au contraire, dans 69 % des CH, 90 à 100 % des coloscopies étaient réalisées sous anesthésie générale. Elles étaient réalisées principalement au bloc opératoire (68 % des CH) et le créneau moyen hebdomadaire disponible était de 13 heures (extrêmes 1 – 47 heures).
Le nombre d’ETP gastro-entérologue par CH variait de 0,5 à 6,5 (moyenne = 3) avec un temps consacré à l’endoscopie variant de 8 à 90 %. Le nombre d’endoscopies réalisées par ETP gastro-entérologue variait selon les CH de 224 à 1 880 (moyenne = 712). 64 % des CH disposaient de personnel affecté exclusivement à l’endoscopie. Les autres partageaient leur personnel principalement avec la pneumologie, les consultations externes, l’hospitalisation ou le bloc opératoire. Le nombre d’ETP soignant (IDE + AS) affecté à l’endoscopie variait selon les CH de 0,5 à 10 (moyenne = 3,2). Le nombre d’endoscopies réalisées par ETP soignant variait selon les CH de 240 à 2 820 (moyenne = 800).
83 % des CH disposaient de locaux dédiés à l’endoscopie. Lorsque les locaux étaient partagés, c’était principalement avec la pneumologie ou avec la chirurgie. Le nombre de salles dédiées à l’endoscopie variait de 1 à 3 (moyenne = 1,6) avec une surface variant de 10 à 50 m2 (moyenne = 23 m2). Les horaires d’ouverture variaient de 2 à 10 heures par jour (moyenne = 7,4 heures). Les locaux d’endoscopie étaient ouverts le samedi matin dans 17 % des CH.
Tous les CH disposaient d’au moins une colonne vidéo et 79 % des endoscopes étaient des vidéoendoscopes. La proportion d’endoscopes vidéo variait de 29 % à 100 % selon les CH. Le nombre d’endoscopes par CH variait de 4 à 38 (moyenne = 12,6) et le nombre d’examens annuels réalisés par endoscope variait de 50 à 381 (moyenne = 165). La proportion d’endoscopes de moins de 5 ans variait de 16 à 100 % selon les CH. Globalement, les 2/3 des endoscopes avaient moins de 5 ans. La moitié des CH avait un contrat de maintenance pour leur parc d’endoscopes.
36 % des CH disposaient d’un nasogastroscope et 22 % d’un gastroscope à gros canal opérateur. 66 % étaient équipés d’un gastroscope pédiatrique et 28 % d’un coloscope pédiatrique. 74 % des CH qui réalisaient des CPRE disposaient d’un jumbo duodénoscope et 35 % de ceux qui réalisaient des échoendoscopies disposaient d’un échoendoscope à ponction. Le bistouri électrique « endocoupe » était disponible dans 94 % des CH. La disponibilité des outils d’hémostase endoscopique variait de 88 % pour les clips, 71 % pour les endoloops, 63 % pour le plasma d’Argon à 18 % pour le Bicap. 93 % des CH utilisaient exclusivement du matériel à usage unique pour les anses à polypectomie et 73 % pour les sphinctérotomes. 66 % des CH disposaient de machines à laver (92 % des GCH). La désinfection des endoscopes était réalisée à l’acide peracétique dans 54 % des CH.
Conclusion : Cette enquête a confirmé la grande disparité des CH. Elle a montré l’importance quantitative de l’activité d’endoscopie et la bonne qualité globale des ressources matérielles affectées à cette activité. Elle a révélé un certain nombre de points faibles tels que logistique des endoscopies de nuit et de week-end, exploration endoscopique du grêle, système d’information. En l’absence de référentiel, elle permettra à chaque CH de s’évaluer par comparaison aux autres structures analogues.

Catégories
Endoscopie

SEDATION ENDOSCOPIQUE SOUS KALINOX

2004

S. GUILLAUME ; J. COUTET ; JL. MARIOTTE ; A. SOUPISON ; P. BERNARD Services d’anesthésiologie, de gastroentérologie et pharmaçie de L’HOPITAL DE CHALON SUR SAONE

Endoscopie –  0000-00-00 – CO –

________________________________

Le kalinox est un gaz assoçiant oxygène et protoxide d’azote connu de longue date pour ses propriétés antalgiques. Son utilisation est très répandue dans les services de pédiatrie et de cancérologie. Il s’agit d’une sédation et non d’une anesthésie pouvant être administré par une infirmière d’endoscopie après une formation de moins d’une heure par les anesthésistes du centre.
Depuis 3 mois nous l’utilisons avec des résultats remarquables dans la majorité de nos examens. Nous avons entrepris une étude prospective et comparative avec les années précédentes.

Etude prospective portant sur 4 mois ( 1 /05 /04 – 31/08/04 )

Population étudiée : 112 patients sur les 140 patients examinés pendant cette période
age moyen de 64 ans , égalité des sexes ( 48% h , 52% f )

Pathologies explorées : Dépistage ,douleurs abdominales , troubles du transit , rectorragies , anémie
Protoxyde d’azote et O2 50% : Gaz ininflammable absorbé en 3 Mn et éliminé en 5 Mn après arrêt de l’administration , agissant comme antalgique de surface en l’absence de morphiniques et de benzodiazépines . Dans ces conditions , il ne s’agit d’une anesthésie générale
Administration par IDE ( formation par anesthésiste : 1 heure )
Précautions :
ne pas dépasser 30 Mn d’inhalation ( temps moyen d’administration lors de l’étude : 14 Mn )
Contre-indications :
embolies gazeuses , pneumothorax , hypertension intracrânienne , carence en vitamine B 12 , syndromes occlusifs
Résultats : douleur nulle 70% des patients
douleur de faible à modérée 29% des patients
douleur forte 1% des patients
taux de satisfaction 89% des patients
94% souhaiterait refaire l’examen dans les mêmes conditions
Effets secondaires : 13% des patients .Nausées , paresthésies, sensations de malaise réversibles en moins de 5 Mn

Conclusions :
analgésie efficace sans sédation profonde . Complications exceptionnelles dans le respect des contre-indications . Pratique ambulatoire

Catégories
Endoscopie

PHOTOTHERAPIE DYNAMIQUE DANS LE CANCER DE L’ŒSOPHAGE : RESULTATS DE 5 ANS DE PRATIQUE EN HOPITAL GENERAL.

2004

Isabelle Rosa, Hervé Hagège, Thierry Lons, Violaine Ozenne, Gaëlle Pileire,
Michel Chousterman.
Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil, 40 av de Verdun, 94010 Créteil.

Endoscopie –  0000-00-00 – CO –

________________________________

Isabelle Rosa, Hervé Hagège, Thierry Lons, Violaine Ozenne, Gaëlle Pileire,
Michel Chousterman.
Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil, 40 av de Verdun, 94010 Créteil.

La photothérapie dynamique (PDT) est une technique endoscopique utilisée dans le traitement des cancers de l’œsophage. Le principe de la PDT est de provoquer la nécrose d’une lésion tissulaire, après avoir injecté un agent photosensibilisant, inactif à l’état basal, activé grâce à un rayonnement lumineux d’une longueur d’ondes spécifique.
Le but de l’étude était d’évaluer les résultats de la PDT dans le cancer de l’œsophage chez des malades non sélectionnés. De 1999 à 2004, nous avons traité 13 malades atteints de cancers de l’œsophage par cette technique. Il s’agissait dans 8 cas d’un carcinome épidermoïde et dans 5 cas d’un adénocarcinome sur œsophage de Barrett. L’âge moyen était de 66 ans (de 48 à 84 ans). Le suivi moyen des malades était de 15 mois. Tous les malades ont bénéficié en pré-thérapeutique d’une écho-endoscopie (dans un cas par mini-sonde), d’un scanner thoracique et d’une échographie abdominale. Il s’agissait d’une lésion in situ dans 9 cas et dans 4 cas d’une lésion T1N0. Dans 3 cas, il s’agissait d’une récidive après radiothérapie (curiethérapie dans 2 cas). Dans 7 cas, il existait une contre-indication à la chirurgie du fait de co-morbidités (cirrhose avec hypertension portale: 2 cas, insuffisance cardio-respiratoire: 2 cas; âge >80 ans: 3 cas). Chez un malade, il s’agissait d’une récidive anastomotique post-opératoire après gastrectomie polaire supérieure et œsophagectomie partielle inférieure. Enfin, 2 malades avaient refusé la chirurgie en première intention. Les malades ont reçu une injection intra-veineuse de porphymère disodique (Photofrin) à la dose de 2 mg/kg 48 h avant la fibroscopie. Lors de l’examen endoscopique, il était délivré à l’aide d’un diffuseur de lumière cylindrique 750 Joules, avec un rayonnement lumineux de 630 nm.
Résultats: Les données de 10 malades ont pu être analysées (8 cancers in situ et 2 T1) : 2 malades ont été perdus de vue, un malade est décédé. Le traitement a permis une éradication complète des lésions chez 6 malades (60%), avec un recul de 16 mois (de 3 à 36 mois). Parmi ces malades, une 2ème lésion métachrone œsophagienne à distance de la première lésion a été diagnostiquée au cours de la surveillance endoscopique en moyenne 18 mois après la PDT. Parmi les 8 malades ayant un carcinome in situ, 6 ont eu une éradication complète (75%). En revanche, le traitement a été un échec chez les 2 malades ayant une tumeur T1.
Conclusion : Dans notre expérience, la PDT dans le cancer de l’œsophage est une technique intéressante et efficace, principalement chez les malades ayant un carcinome in situ. Elle permet d’obtenir une réponse tumorale complète satisfaisante chez des malades pour qui l’œsophagectomie n’est pas réalisable. La place de cette technique par rapport à la chirurgie et aux autres techniques endoscopiques reste à évaluer.

Catégories
Endoscopie

BILAN DES PRATIQUES D’HYGIENE DANS UNE UNITE D’ENDOSCOPIE.

2003

J-L Payen (1,3), X Verdeil (2), J Bendayan (2), A Brasiles (2), M Buc (1), JP Vinel (1)
1 – Service d’hépato-gastro-entérologie CHU Purpan Toulouse,
2 – Unité d’hygiène CHU Purpan Toulouse,
3 – Service de Médecine Hôpital de Montauban (adresse actuelle).

Endoscopie –  2003-05-20 – CO –

________________________________

Le risque d’infections nosocomiales (IN) est devenu une préoccupation majeure dans les établissements de soins et notamment dans les unités d’endoscopie digestive.

L’objectif de notre étude était de s’assurer, par un audit « externe », que les pratiques d’hygiène des soignants lors des gestes techniques réalisés au sein d’une unité d’endoscopie digestive, réalisant environ 15 actes par jour, sont en conformité avec les bonnes pratiques prévues dans le cadre de la lutte contre les IN.

Méthodes : Pendant une période de 2 semaines (02/2003), 16 actes réalisés dans l’unité d’endoscopie du CHU de Toulouse-Purpan ont été observés à l’aide de grilles pré-testées, par 2 infirmières hygiénistes. Les références utilisées étaient les précautions standards (CTIN 1999), les notes du CLIN du CHU de Toulouse pour : le lavage des mains, les tenues, l’environnement du patient, celle relative aux dispositifs intra-vasculaires à émergence cutanée. 16 actes ont été observés soit 9 gastroscopies, 4 coloscopies, 1 gastro-coloscopie, 1 ponction biopsie hépatique trans-pariétale, 1 dilatation oesophagienne ; au cours de 13 anesthésies générales et 3 locales. Cela a donné lieu à 64 observations des personnels soignants soit 14 observations d’IDE, 17 d’AS et ASH, 7 d’IADE, 6 de médecins anesthésistes (MA) et 20 de médecins gastro-entérologues (MG), avec un maximum de 2 observations par personne.

Résultats :
Critères étudiés Respect de la procédure en %

Tenues 98
Chaussures spécifiques 66
Port de lunettes en cas de nécessité 2
Lavage des mains avant l’acte 53
AS-ASH, IDE, IADE, MA, MG (respectivement) 59,79,57,0,35
Lavage des mains après l’acte 51
Individualisation plateau anesthésie 100
Préparation de la salle pour l’acte 100
Sortie en cours d’acte
Ablation des protections (gants, tabliers…) 56
Lavages des mains/ablation gants 11
Certains dispositifs médicaux (pince à saturomètre, pinces à électrode) n’étaient pas systématiquement désinfectés.

Conclusions : 1) Cette démarche originale réalisée à la demande de l’unité d’endoscopie a été très bien vécue par le personnel. Elle a permis de mettre en évidence un bon respect global des pratiques d’hygiène, quelques points nécessitant toutefois des améliorations, principalement : l’hygiène des mains, le port de lunettes en cas de risque de projection de liquides biologiques, le respect des pratiques en cas de sortie inopinée de salle d’examen. 2) Des recommandations ont été émises au décours de cet audit pour mobiliser l’équipe afin de se rapprocher des pratiques idéales dans la prévention des IN. 3) Un audit est prévu dans un an pour analyser l’effet des recommandations proposées sur le comportement des soignants, et une enquête plus large sera proposée sous la responsabilité du CLIN sud-ouest.

Catégories
Endoscopie

CIRCULAIRE « PRIONS » DU 14 MARS 2001, DEUX ANS APRES: MODALITES PRATIQUES D’APPLICATION DANS UNE UNITE D’ENDOSCOPIES DIGESTIVES D’UN CENTRE HOSPITALIER GENERAL

2003

A. Fleury1, P. Martres2, F. Lémann2, P. Hervio1, G. Laurens3, O. Danne1
Service d’Hépato-Gastro-Entérologie1, Laboratoire de Bactériologie-Virologie-Hygiène2, Service de Pharmacie3, Hôpital René Dubos, Pontoise

Endoscopie –  2003-09-08 – CO –

________________________________

Objectifs : La circulaire DGS/DH N° 138 du 14 mars 2001 relative à la prévention du risque de transmission d’agents transmissibles non conventionnels (ATNC) prend en compte le risque iatrogène lié au nouveau variant de la Maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) et préconise entre autres l’utilisation de l’acide peracétique pour la désinfection des endoscopes. Nous avons évalué le surcoût généré par ces nouvelles recommandations puis avons mis en oeuvre uniquement les mesures financées.

Matériel et méthodes : Après avoir défini avec le CLIN les actes à risque de transmission des ATNC, nous avons évalué les conséquences financières de la nouvelle circulaire en terme d’usure et de temps d’immobilisation des endoscopes, de consommation de détergent et désinfectant à base d’acide peracétique, d’acquisition de matériel à usage unique. Avec l’appui du CLIN, un financement à la hauteur du coût des mesures évaluées a été demandé à la Direction de l’Hôpital. Seules les mesures financées ont été mises en place.

Résultats : Dans l’Unité d’Endoscopies Digestives du Centre Hospitalier de Pontoise (600 lits), le coût de la mise en place des nouvelles recommandations de la circulaire 138 a été évalué à 100 000 euros par an au titre de dépenses d’exploitation (achat d’équipement à usage unique principalement), et à 80 000 euros au titre de dépenses d’investissement (endoscopes, laveurs-désinfecteurs d’endoscopes).
Le questionnaire de repérage des patients suspects, atteints ou présentant des facteurs de risque de MCJ a été actualisé en juin 2001 et est systématiquement inclus dans le dossier médical. Il doit être rempli pour tout patient admis.
Tous les actes endoscopiques digestifs (3000 par an), quelles que soient les caractéristiques du patient, ont été considérés comme des actes à risque de transmission des ATNC car toute effraction, même minime, d’un tissu à risque, ne peut être exclue lors de l’endoscopie. En conséquence, un double nettoyage systématique de tous les endoscopes a été mis en place grâce à l’acquisition d’un deuxième laveur-désinfecteur répondant aux recommandations de la circulaire, à la mise aux normes du laveur-désinfecteur déjà en service et au réajustement du parc d’endoscopes (OLYMPUS®) composé actuellement de six vidéocoloscopes, huit vidéogastroscopes, deux vidéoduodénoscopes et de deux endoscopes optiques (nasogastroscope et fibroscope pédiatrique). La procédure de désinfection manuelle est réalisée pour les patients présentant des facteurs de risque de MCJ et pour la désinfection initiale des endoscopes lorsqu’ils ont été stockés plus de douze heures.
Le désinfectant à base de glutaraldéhyde a été remplacé par un désinfectant à base d’acide peracétique, l’ANIOXYDE® pour la désinfection manuelle et l’APERLAN® pour la désinfection machine. Après 2 ans d’utilisation de l’acide peracétique de Juin 2001 à Mai 2003, 1795 coloscopies, 3719 gastroscopies et 76 duodénoscopies ont été réalisées et aucune détérioration inhabituelle de tous les endoscopes notamment de leurs gaines n’a été constatée. Cependant 60% du parc a été acquis de façon contemporaine ou postérieure au passage à l’acide peracétique.
Actuellement, l’ensemble du matériel d’endoscopie ancillaire à usage unique n’est pas financé. Le matériel réutilisable stérilisable en endoscopie reste donc majoritaire.

Conclusion : La plupart des recommandations de la circulaire « prions » est appliquée dans l’Unité d’Endoscopies Digestives de l’hôpital de Pontoise grâce à un financement spécifique. L’utilisation pendant 2 ans d’acide peracétique n’a entraîné aucun dommage important ni inhabituel vis à vis d’un parc d’endoscopes OLYMPUSâ majoritairement récent. D’autres études sont nécessaires pour valider la compatibilité entre l’acide peracétique et les endoscopes en attendant des données plus précises de la part des fabricants d’endoscopes et de désinfectants.