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Endoscopie

« I’ve got the blues »

2024

Marion JAGER, Clémence BRETON, Rania ZGOULLI, Florence SKINAZI

Endoscopie – 10/05/2024 – Cas clinique

Un patient de 41 ans sans antécédent consulte en septembre 2023 pour des douleurs abdominales. L’examen clinique est normal. Le bilan biologique est sans particularité. Un scanner abdominopelvien est réalisé et retrouve deux images hépatiques hypodenses correspondant d’après l’IRM à des angiomes à circulation lente n’expliquant pas les douleurs.
Une gastroscopie est réalisée et retrouve des lésions bleutées antro-fundiques surélevées, non ulcérées de 20 à 30 mm de grand axe.
Qu’auriez-vous fait pour avancer dans le diagnostic ?
Quel est votre diagnostic ?

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Endoscopie

Perforation duodénale et abcès rétropéritonéal traités par VAC-thérapie endoscopique

2024

Tatagiba T, Barjonet G, Al Khalil O, Al Rafei W, Oria I, Mascareno N, Ariane E, Osman H.
Centre Hospitalier de Montélimar (GHPP).


Endoscopie – 17/05/2024 – Cas clinique

Introduction : La VAC-thérapie endoscopique permet la fermeture des fistules digestives hautes chez les patients fragiles, sans effets secondaires notables. Ce système d’aspiration permet l’application d’une pression négative continue dans la cavité fistulisée à l’aide d’un pansement en mousse qui agit comme éponge. Celle-ci reste en place dans la cavité ou dans la lumière digestive. La mousse doit être changée tous les 2 à 3 jours selon l’évolution clinique du patient.
Cas clinique :
J – 7 : Patient de 82 ans admis aux Urgences pour un tableau d’angiocholite lithiasique avec ictère. Multiples calculs de petite taille dans le cholédoque et dans le canal cystique. Vésicule biliaire multi-lithiasique connue depuis 1 an, responsable de coliques hépatiques.
J – 3 : Sphinctérotomie endoscopique : extraction de plusieurs petits calculs avec une bile d’aspect purulent.
J 0 : cholécystectomie partielle sous coelioscopie : Impossibilité d’identifier le triangle de Calot dans des tissus fibreux et inflammatoires. Présence de bile purulente à l’ouverture de la vésicule biliaire. Impossibilité d’identifier le canal cystique par l’intérieur de la vésicule pour pouvoir suturer. Après ablation de tous les calculs de la vésicule biliaire, drainage par lame de Delbet.
J + 14 : Scanner TAP : évolution vers de multiples collections intra abdominales.
J + 15 : Nouvelle CPRE pour fuite biliaire malgré la sphinctérotomie. Pose de 2 endoprothèses biliaires (plastique et métallique).
Après une courte amélioration de son état clinique, le patient présente une importante anorexie, des nausées et une perte de poids continue. Abdomen reste souple et indolore. Persistance d’un syndrome inflammatoire (CRP à 376) malgré l’amélioration du bilan hépatique et l’antibiothérapie.
J +30 : TDM : importante collection en FID et devant le psoas avec bulles d’air. Migration spontanée d’une endoprothèse biliaire à travers la paroi controlatérale du duodénum, responsable d’une perforation.
J + 31 : Après discussion médico-chirurgicale, CPRE : ablation des 2 prothèses biliaires (plus de fuite) puis enteroscopie : identification de la plaie et lavage de la collection suivie de la pose de 2 prothèses en double queue de cochon (1ere procédure endoscopique).
J + 32 : 2e procédure endoscopique : A l’aide d’une coloscope pédiatrique, retrait des prothèses queue de cochon, lavage de la collection, pose d’une nouvelle prothèse queue de cochon et mise en place de la VAC-thérapie endoscopique intracavitaire : Utilisation d’une sonde nasogastrique (calibre 16) et d’une éponge taillée, positionnée dans la cavité de la collection ; elle sera retirée dans la lumière duodénale au fur et à mesure de la disparition de la collection. Aspiration à – 125 mmHg, pendant 18 jours au total.
J + 36, + 39 et + 44 : 3e, 4e et 5e procédure : Changement de l’éponge endoluminale et des queues de cochon.
Une nutrition parentérale avait été débutée au moment du diagnostic. A partir du 2ème changement du dispositif relai par nutrition entérale sur SNG (l’endosponge n’est alors plus intracavitaire mais endoluminale).
J + 47 : Drainage de la collection du psoas et pelvienne par mini laparotomie.
J + 51 : 6e procédure : retrait de tout le dispositif.
J + 58 : transfert en SSR.
J + 85 : RAD.
Aucun séjour en réanimation. Pas d’effet indésirable notable. Poids initial : 79 kgs, au plus bas 63 kgs, à sa sortie 69 kgs.
Il s’agit d’un succès technique d’une prise en charge complexe d’une perforation duodénale associée à des collections retropéritonéales.
Conclusion :
Avec la VAC-thérapie endoscopique les liquides gastriques, biliaires et pancréatiques sont drainés en continu et le défaut transmural est fermé simultanément, empêchant ainsi une contamination extraluminale supplémentaire. La technique d’utiliser une éponge fixée à l’extrémité distale d’une sonde nasogastrique et placée à l’aide d’un endoscope peut être particulièrement bénéfique en cas de plaie duodénale.
Nous ne pouvons pas recommander ce dispositif en première intention, car il n’a pas encore de marquage CE, mais il a fait l’objet de plusieurs publications internationales.

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Endoscopie

Quand une endoscopie digestive monte à la tête.

2024

Régis HOUNSINOU1, Anne-Laure DESGABRIEL1, Julia ROUX1, Aida REBIHA1, Céline SOMSOUK1, Pauline CARAUX-PAZ2, Armand GARIOUD1.
1. Service d’Hépato-gastroentérologie – Centre Hospitalier Intercommunal de Villeneuve Saint Georges.
2. Service des maladies infectieuses et tropicales – Centre Hospitalier Intercommunal de Villeneuve Saint Georges.

Endoscopie – 17/05/2024 – Cas clinique

Il s’agit du cas d’un homme de 69 ans originaire de Guadeloupe suivi pour une cirrhose compensée liée à l’alcool associée à une hypertension portale cliniquement significative avec des varices œsophagiennes grade 1 sous Bêta-bloquant non cardio-sélectif. Il a comme antécédent une gastrectomie partielle pour ulcère antral en dysplasie de bas grade et une insuffisance rénale chronique par probable néphro-angiosclérose stade IIIB (DFG 35ml/min/1.73m2).

Présentant une anémie ferriprive, il a été exploré par endoscopies digestives haute et basse. L’anastomose gastro-jéjunale était normale de même que les biopsies étagées. La coloscopie a permis l’exérèse de 9 polypes dont 2 supra-centimétriques. 8 d’entre eux étaient des adénomes en dysplasie de bas grade. Aussi, trois autres polypes ont été laissés en place pour une exérèse dans un second temps interventionnel. Les suites immédiates ont été simples.

21 jours plus tard, le patient a été adressé aux urgences pour une céphalée fébrile associée à une obnubilation, une ataxie, une raideur de nuque et des vomissements en jet avec mise en évidence d’un souffle systolique aortique diffus. Le bilan biologique était sans particularité hormis une élévation de la CRP à 19 mg/L. Devant ces symptômes, un traitement par Aciclovir 700mg/8h a été initié et une ponction lombaire réalisée en urgence. Le LCR était trouble avec 130 éléments à prédominance de polynucléaires neutrophiles, une hyper-protéinorachie à 9g/L et une hypoglycorachie. Il a été alors ajouté une antibiothérapie à dose méningée par Céfotaxime 7g/8h et Amoxicilline 4g/8h. La mise en culture n’a pas trouvé de germe mais les hémocultures aérobies et anaérobies réalisées à l’entrée sont revenues positives à Streptoccocus salivarus. Devant une souche multi sensible et un bilan d’endocardite et de localisations secondaires négatifs par scanner thoraco-abdominopelvien, l’antibiothérapie a été adaptée avec poursuite de l’Amoxicilline à la dose de 14g/24h en continu pour une durée totale de 16 jours dont 15 jours après la première hémoculture négative.
L’évolution clinico-biologique a été rapidement favorable avec la normalisation de l’examen neurologique et du syndrome inflammatoire biologique dès la première semaine de traitement.

La porte d’entrée de cette bactériémie est assurément liée à un des deux gestes endoscopiques qui a entrainé une effraction de la muqueuse digestive avec translocation sans pouvoir en attribuer l’imputabilité à l’endoscopie digestive haute ou basse. L’immunodépression chronique induite par la cirrhose et l’insuffisance rénale chronique sont un terrain favorisant.
Streptococcus salivarus est une bactérie Cocci Gram positif commensale de la cavité buccale mais également du tube digestif et des voies génito-urinaires. Elle est habituellement non pathogène mais de rares cas de bactériémies, méningites, péricardites, ou encore de péritonites bactériennes spontanées (liste non exhaustive) lui ont été attribués. Bien que rare voire exceptionnelle, il est important de savoir évoquer une infection à Streptococcus salivarus devant une situation septique post endoscopie digestive notamment chez un patient fragile présentant un déficit immunitaire acquis.

Une revue de la littérature de cette infection à Streptococcus salivarus sera faite lors du Congrès.

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Etude prospective sur les coloscopies sans AG (hypnose + MEOPA) du CH d’Aix-les-Bains

2024

Dr Mélodie ABOUSALIHAC, Dr Ana-Maria IRIMIA, Dr Gaelle d’HAUTEFEUILLE, Dr Simona TIRZIU, Dr Aude TURCRY

Endoscopie – 13/06/2024 – Communication orale

En raison de la crise COVID et de l’accès au bloc restreint, nous avons proposé à nos patients de réaliser leur coloscopie sans AG (conversation thérapeutique +/- MEOPA). Nous avons inclus en prospectif tous les examens de coloscopie (+/-FOGD) sans AG de janvier 2021 à aout 2021 de façon à évaluer la faisabilité, la sécurité et la tolérance de ce type de procédure. Au total 289 patients ont été inclus, dans 99% des cas ils bénéficiaient d’une coloscopie seule. L’examen était complet dans 88% des cas. Si des polypes étaient detectés, ils étaient resequés dans 81% des cas, les cas où les polypes étaient laissés en place se justifiaient par leur taille. Il n’a été relevé qu’une seule complication (malaise vagal). La durée moyenne de l’examen était inférieure à 45 minutes dans 75% des cas. Le patient restait moins de 2 heures dans le service dans 79% des cas. L’examen était jugé comme comfortable dans 90% des cas, l’EVA moyenne pendant l’examen était de 5,1 (0.10) (ponctuelle 74%, intermittente 22%, continue 3%). 87% des patients recommenceraient cet examen sans AG. Au total, cette étude nous a permis de montrer que les examens sans AG donnent satisfaction en terme de qualité d’examen, durée de procédure, et satisfaction du patient, la douleur du patient restant supportable et ponctuelle dans la majorité des cas. Cela a également valorisé grandement le rôle des paramédicaux notamment celles qui pratiquent la conversation therapeutique.

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Predictive factors of spontaneous biliary clearance and unnecessary ERCP in patients with choledocholithiasis

2024

Fábio Pereira Correia, Henrique Coelho, Mónica Francisco, Gonçalo Alexandrino, Joana Carvalho e Branco, Jorge Canena, Luís Carvalho Lourenço, David Horta

Endoscopie – 28/04/2024 – Communication orale

Aims: ERCP is associated with a non-negligible rate of adverse events (up to 10%) and should be reserved for procedures with therapeutic intent. Choledocholithiasis is the most common indication, however, if there is spontaneous migration of stones, ERCP becomes unnecessary. The incidence of this occurrence and the predictive factors are subject to discussion. The aim of this study was to evaluate predictive factors for spontaneous migration of CBD stones, in patients diagnosed with CBD stones on imaging and native papilla, which correlate with unnecessary ERCP.

Methods: Retrospective study including patients with native papilla who underwent ERCP after imaging diagnosis of choledocholithiasis, between January 2020 and June 2023, in a center with a high volume of ERCP (>400/year). The following data were recorded: patient characteristics, laboratory evaluation, imaging tests, time between the diagnosis of choledocholithiasis and ERCP, data relating to ERCP and complications. Patients were divided into 2 groups (presence or absence of CBD stones on ERCP), and univariable and logistic regression analyses were performed to determine independent factors of unnecessary ERCP.

Results: 334 patients were included (mean age 71.7 years; 60.8% female): 256 (76.6%) with CBD stones in ERCP and 78 (23.4%) without. The presentation with pancreatitis (OR 2.302, p=0.02) and acute cholangitis (OR 0.167; p<0.001) were different between the groups, but only pancreatitis proved to be an independent factor for spontaneous biliary clearance. Regarding laboratory tests, only the bilirubin value immediately prior to ERCP revealed significant differences between the groups (2.81 vs. 0.83 mg/dL; p<0.001), with bilirubin < 2 mg/dl being a predictor of unnecessary ERCP (OR 8.554; p<0.001). About imaging findings, the presence of stones with dimensions ≤ 5 mm (OR 18.2; p<0.001) and a CBD diameter < 10 mm (OR 2.650; p < 0.001) proved to be predictive factors for ERCP without CBD stones. Of the patients undergoing ERCP within 7 days of diagnosis, 16.3% did not have choledocholithiasis, compared to 37% when ERCP was performed after 7 days (p<0.001). This cut-off (ERCP > 7 days after diagnosis) confirmed to be a predictor of unnecessary ERCP (OR 2.743, p<0.001). There were 5 pancreatitis (4 mild and one severe) in the group of patients without evidence of choledocholithiasis on ERCP. Conclusions: In patients with predictive factors for spontaneous clearance of CBD stones, such as biliary pancreatitis, bilirubin prior to ERCP < 2 mg/dL, stones ≤ 5 mm, CBD < 10 mm, and diagnosis > 7 days, especially if combined, an additional test with high sensitivity (such as endoscopic ultrasound) should be considered to minimize unnecessary ERCPs and possible complications

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Dosage du facteur VIII en cas d’angiodysplasies digestives : à faire systématiquement ?

2023

AJ REMY
Service d’Hépato-Gastroentérologie, Centre Hospitalier de Perpignan.

Endoscopie – 25/04/2023 – Communication orale

La prise en charge de la maladie de WILLEBRAND (MW) concerne de nombreux professionnels de santé dont font partie les gastroentérologues. Les patients atteints de MW de type 3 présentent des hémorragies digestives dans 24% des cas chez les hommes, et 29% chez les femmes. Ces hémorragies digestives peuvent révéler des pathologies variées, similaires à celles retrouvées dans la population générale en terme de fréquence (pathologies tumorales, ulcères hémorragiques, hémorragies diverticulaires…). Elles peuvent également révéler la présence d’angiodysplasies digestives, qui constituent une entité à part dans la MW notamment de type 3 en raison de leur fréquence élevée. L’angiodysplasie intestinale est définie comme une lésion vasculaire acquise superficielle, unique ou multiple, développée dans la muqueuse et/ou la sous muqueuse de la paroi du tube digestif, sans être associée à une lésion angiomateuse cutanée ou viscérale.. Les lésions sont plus volontiers localisées sur le caecum et le côlon ascendant, mais peuvent également être retrouvées sur l’ensemble du côlon, l’intestin grêle ou l’estomac. Des hospitalisations prolongées sont parfois nécessaires ainsi que le recours aux transfusions, et à un traitement substitutif prolongé, ce qui altère la qualité de vie.
Une enquête internationale réalisée en 1993 au sein de 297 centres de traitement de l’hémophilie a permis d’évaluer la fréquence de ces angiodysplasies, résumées dans le tableau 10. Cette étude retrouvait une fréquence plus élevée d’angiodysplasies dans la MW de type 3 que dans les types 1 et 2 de MW. En l’absence de disponibilité de l’examen par vidéocapsule en 1993, il est vraisemblable que la prévalence réelle des angiodysplasies digestives chez les patients atteints de MW de type 3 soit plus élevée. A l’inverse, il n’existe pas de données sur la fréquence de la maladie de WILLEBRAND chez les patients ayant des angiodysplasies symptomatiques. Quelles sont nos pratiques actuelles ? En l’absence de recommandations, un dosage systématique du Facteur VIII est-il réalisé chez tous les patients saignant sur angiodysplasie ? C’est à cette question que cette enquête flash de pratiques veut répondre. Les résultats seront présentés au congrès des Sables d’Olonne dans l’idée d’une étude prospective de cohorte.
Références
1. https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2022 01/pnds_type_3_3_11_2021.pdf
2. https://www.fmcgastro.org/textes-postus/no-postu_year/angiodysplasies-hemorragiques-du-tube-digestif/
3. Fressinaud E, Meyer D. International Survey of Patients with von Willebrand Disease and Angiodysplasia. Thromb Haemost. 1993;70:546 546.

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Utilisation des clips « over the scope » pour le traitement des lésions hémorragiques digestives hautes : Expérience 2022 -2023 au Centre Hospitalier de Valenciennes.

2023

Yasmina Belouchrani
Arnaud Boruchowicz
Julien Lollivier
Ambroise Lalieu
Rachida Leblanc

Endoscopie – 06/05/2023 – Communication orale

Introduction:
L’hémorragie digestive haute est une cause fréquente d’hospitalisation. En cas d’ulcère la pose de clips hémostatiques, la coagulation et l’injection sous muqueuse constituent les traitements de première intention. En cas d’échec une embolisation et une intervention chirurgicale sont envisagées en deuxième intention.

Des études récentes ont mis en évidence une nouvelle possibilité de traitement endoscopique avec l’utilisation des clips over the scope pour le traitement des ulcères hémorragiques avec signes de sévérité (références 1 et 2).

Nous rapportons notre expérience depuis le début de l’utilisation de ces clips dans notre centre dans cette indication.

Patients et méthodes :

Entre le mois de septembre 2022 et le mois d’avril 2023 11 clips ont été mis en place chez 11 patients présentant une hémorragie digestive haute (tableau).

Les patients âgés de 47 à 90 ans présentaient un ulcère du bulbe Forrest <2 b (n =9), une tumeur de l’estomac (n =1), une hémorragie post polypectomie duodénale (n=1).

Six patients présentaient une insuffisance rénale chronique et huit une cardiopathie. Deux patients présentaient une insuffisance hépatique.

Dix patients sur onze étaient traités par anticoagulants oraux et un patient présentait une cirrhose secondaire à l’alcool.

Une endoscopie digestive haute diagnostique et avec tentative d’hémostase par injection d’adrénaline et pose de clips standards avait été réalisée sans anesthésie générale chez neuf patients. En cas d’échec de l’hémostase ou de récidive hémorragique la pose de clips over the scope était envisagée.

Dix endoscopies thérapeutiques ont été réalisées au bloc opératoire ou en réanimation et une a été réalisée sans anesthésie générale à l’unité de soins intensifs cardiologiques.

Une formation pour apprentissage de la pose avait été effectuée pour les endoscopistes qui ont pris en charge les patients et pour les infirmières de l’équipe.

La pose du clip a été réalisée par quatre praticiens seniors de l’équipe (dont trois spécialisés en endoscopie interventionnelle). Les examens étaient réalisés avec une infirmière spécialisée en endoscopie digestive et deux opérateurs étaient présents pour certains examens. Les endoscopies ont été réalisées dans la journée ou en début de soirée.

Résultats :
Une récidive précoce a été observée à 48 h chez un patient et a nécessité une embolisation puis un traitement chirurgical avec un séjour prolongé de 45 jours en réanimation puis en soins continus. Dans 10 cas sur 11 une hémostase a été obtenue (photos 1, 2 et 3). Une sortie de l’hôpital a été possible chez tous les patients.

Conclusion :
Dans ce début d’expérience la pose de clips « over the scope » a permis d’obtenir l’hémostase dans 10 cas/11. Une récidive hémorragique a été observée à 48 h chez un patient. Une formation préalable à la technique de pose et la possibilité de réaliser l’intervention avec la présence de deux praticiens en particulier en début d’expérience a facilité l’acquisition de la technique. Tous les patients ont pu sortir de l’hôpital dans les suites du traitement. Des données complémentaires concernant les patients et leur évolution seront actualisées au moment du congrès.

1) Meier B et al. Over-the-scope-clips versus standard treatment in high-risk patients with acute non-variceal upper gastrointestinal bleeding : a randomised controlled trial (STING-2). Gut. 2022 Jul;71(7):1251-58.

2) Chan S et al. Use of over-the-scope clip (OTSC) versus standard therapy for the prevention of rebleeding in large peptic ulcers (size ≥1.5 cm): an open-labelled, multicentre international randomised controlled trial. Gut. 2023 Apr;72(4):638-43.

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Endoscopie

Gastrectomie atypique. Traitement d’une GIST gastrique par une technique hybride associant la dissection sous muqueuse (DSM) et la coelioscopie (Lap-Endo cooperative surgery, LECS).

2023

T. Tatagiba (1), L. Potier (2), G. Barjonet (1), W. Al Rafei (1), I. Oria (1). E. Ariane, N. Mascareno (1), H. Osman (1)
(1) Service d’Hépatogastroentérologie CH Montélimar
(2) Service de Chirurgie Viscérale CH de Montélimar

Endoscopie – 07/05/2023 – Cas clinique

Nous présentons le traitement d’une GIST gastrique par une technique hybride associant laparoscopie et endoscopie (Lap-Endo cooperative surgery, LECS), montrant des avantages en terme de réduction des marges chirurgicales grâce à la visualisation endoscopique, avec une meilleure conservation anatomique et fonctionnelle de l’estomac.

Patient de 83 ans hospitalisé pour un meloena depuis 1 semaine, sous Eliquis 2,5mgx2/j. Hb 10,6 g/dl, tranfusé d’un CGR. Découverte à l’endoscopie d’une tumeur pédiculée (pédicule large de 2 cm) avec une calotte hypervasculaire munie d’un mini suintement hémorragique. Le pédicule est implanté 5 cm sous le cardia au niveau de la petite courbure, versant postérieur. La ponction sous échoendoscopie confirme une GIST gastrique. Pas de métastases au scanner.
Le traitement des GIST gastriques par résection cunéiforme laparoscopique avec une agrafeuse linéaire est largement acceptée dans le traitement des tumeurs stromales gastro-intestinales gastriques (GIST). Bien que peu complexe, cette procédure présente des inconvénients majeurs, à savoir un défaut d’identification de la lésion, une possible rupture de la capsule avec l’agrafeuse linéaire, un prélèvement excessif de tissu normal et des difficultés techniques pour atteindre des zones telles que le cardia, le fundus, la petite courbure ou les zones péri-pyloriques. De plus la résection cunéiforme laparoscopique peut entraîner des marges positives, une ablation excessive de tissus sains ou même nécessiter la conversion en laparotomie pour accéder à la lésion.
Une résection endoscopique assistée par coelioscopie a été proposée. La procédure a associé une coelioscopie avec une simple identification de la zone gastrique à l’endroit où nous avons commencé la dissection sous muqueuse (DSM). Technique réalisée sous insufflation de CO2, utilisant un capuchon transparent et un couteau de DSM (Finemedix. ClearCut Type J, longueur de 2mm et ClearCap/Cousin Endoscopy). Le geste endoscopique consiste, après un marquage périphérique, à inciser la muqueuse en sillon puis à disséquer en profondeur ce sillon. Pendant la DSM, on coagule les vaisseaux de la sous muqueuse. Puis on réalise une perforation artificielle de la périphérie de la lésion. La résection est complétée par laparoscopie. Retour à domicile 4 jours après la gastrectomie atypique. Avantages de la LECS : résection ciblée et limitée de la paroi gastrique et probablement une meilleure récupération post opératoire. Désavantages de la LECS : Perforation artificielle, nécessité d’accessoires endoscopiques de DSM et un temps opératoire prolongé (3 heures dans notre cas).
De nombreux articles ont rapporté la LECS comme une procédure faisable et sûre pour les lésions sous-muqueuses gastriques. L’avantage de la LECS classique est l’exhaustivité de la résection avec une marge minimale, déterminée du côté muqueux. Dans le cas des lésions gastriques, il est possible d’exciser précisément la lésion en déterminant la ligne de résection à partir de la surface de la muqueuse, garantissant ainsi l’obtention d’une résection complète et des marges négatives par cette procédure.
Technique élégante, minutieuse, réalisable en CHG, sous réserve d’une excellente collaboration endoscopiste/ chirurgien et de maîtrise de la DSM.

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Endoscopie

Qualité des coloscopies sous Kalinox pendant l’épidémie de COVID-19

2023


Rim Abboud * 1,2 , Guy Houist 2 , Bénédicte Lambare 2

1. Gastroentérologie et Hépatologie, Centre Hospitalier Sud Francilien, Corbeil-Essonnes, FRA
2. Gastroentérologie et Hépatologie, Faculté de Médecine de l’Université Libanaise, BEYROUTH, LBN

Auteur correspondant : Rim Abboud, rim.abboud24@gmail.com

Endoscopie – 06/05/2023 – Communication orale

La coloscopie est une procédure majeure pour le dépistage et le diagnostic des lésions colorectales. En France, l’anesthésie générale reste la méthode de sédation la plus utilisée pour la coloscopie. Face à plusieurs contraintes, d’autres méthodes de sédation ont été adoptées. La plus connue est la sédation par mélange équimolaire d’oxygène et de protoxyde d’azote (MEOPA) commercialisée sous le nom de Kalinox, et qui est proposée en seconde intention après une anesthésie générale. Depuis mars 2020, la crise sanitaire provoquée par le COVID-19 nous a obligé à proposer la coloscopie sous Kalinox aux patients qui, avant la crise, auraient pu bénéficier d’une anesthésie générale. Nous présentons une étude rétrospective monocentrique au Centre Hospitalier Sud Ile de France (CHSF) dont l’objectif est d’évaluer la qualité des coloscopies réalisées sous Kalinox en première ligne. Entre le 01/01/2019 et le 31/05/2021 inclus, 9 médecins d’expérience différente ont réalisé 284 coloscopies sous Kalinox au CHSF. Le premier groupe comprenait 65 coloscopies sur 15 mois avant la crise sanitaire du COVID-19, soit de janvier 2019 à mars 2020 inclus et le second groupe comprenait 217 coloscopies sur 14 mois pendant le COVID-19, soit entre avril 2020 et mai 2021 inclus. Nous avons étudié les caractéristiques épidémiologiques des patients (sexe, âge), la qualité de la préparation selon le Boston Bowel Preparation Scale (BBPS), le taux d’intubation caecale (TIC), le taux de détection des adénomes (TDA), le taux de détection des polypes (TDP ), le taux de détection du cancer (TDC) et les complications. Le critère principal était le pourcentage de coloscopies complètes et les critères secondaires étaient : ADR, PDR et CDR. Nous avons conclu que le KALINOX nous permettait de poursuivre le dépistage du cancer colorectal avec des TIC et TDA acceptables. Cette méthode de sédation plus simple et moins coûteuse devrait être proposée à un plus grand nombre de patients.

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Endoscopie

Etude Prépavidéo : Impact de la visualisation d’une vidéo explicative sur la qualité de la préparation intestinale.

2023

Mathias Vidon, Laurent Costes, Hervé Hagege, Sandrine Barge, Céline Somsouk, Anne Laure Desgabriel, Julia Roux, Armand Garioud, Anne Wampach, Kaltoum El Fadil, Safa Hachicha, Emy Valette, Bastien Goullet, Danny Risk, Aida Rebiha, Elvire Desjonqueres, Isabelle Rosa.

Endoscopie – 14/04/2023 – Communication orale

La qualité de la préparation intestinale est primordiale. L’information sur la préparation intestinale peut être donnée rapidement et le délai est parfois long entre la consultation et la coloscopie.
L’idée de cette étude est d’évaluer l’intérêt d’ajouter à cette information orale sur la préparation intestinale une vidéo de 4 minutes qui détaille les différentes étapes de la préparation intestinale, à visualier 48h avant la coloscopie.
Il s’agit d’une étude prospective, randomisée en simple aveugle (médecin évaluateur) et bicentrique.
L’objectif principal est de comparer le pourcentage de coloscopie avec un score de Boston supérieur ou égal à 7 et un score supérieur ou égal à 2 dans chaque segment dans le groupe 1 « information standard et visualisation d’une vidéo » et dans le groupe 2  » information standard sans vidéo ».
Les objectifs secondaires sont de comparer les échelles de compréhension et de satisfaction en rapport avec la qualité de l’information sur la préparation intestinale dans les deux groupes.
Les critères d’inclusion sont : patient majeur < 80 ans, réalisation d’une première coloscopie, examen réalisé en ambulatoire, préparation par moviprep, accès à internet, compréhension du français, absence de constipation (> 3 selles par semaine) ou de prise de laxatif au long cours.
L’objectif est d’inclure 282 patients soit 141 patients dans chaque groupe.
Les inclusions ont débuté le 13/10/2020.
Les résultats préliminaires seront présentés lors du congrès.