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Gastroenterologie

Distribution des lésions histologiques des colites microscopiques (CM) : plus de 9 CM sur 10 peuvent être diagnostiquées par une coloscopie gauche : résultats de la cohorte nationale ANGH (COLMI)

2015

G. Macaigne (1), C. Locher (2), J.-F. Boivin (1), B. Lesgourgues (3), M. Yver (2), L. Costes (4), I. Abd Alsamad (4), C. Charpignon (5), H. Guyot (5), J.-L. Payen (6), J.M. Ghilain (7), M.-O. Peny (7), V. Calès (8), S. de Montigny-Lenhardt (9), G. Bellaiche (10), P. Lahmek (11), E.-A. Pariente (8), S. Nahon (3). (1) Jossigny; (2) Meaux; (3) Montfermeil; (4) Créteil; (5) Villeneuve-Saint-Georges; (6) Montauban; (7) Jolimont, BELGIQUE; (8) Pau; (9) Aubagne; (10) Aulnay-sous- Bois; (11) Limeil Brévanne.

Gastroentérologie –  2015-04-16 – CO –

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Introduction
Les buts de ce travail étaient d’évaluer les caractéristiques et la topographie des lésions diagnostiques histologiques des CM, lymphocytaire (CL) et collagène (CC), à partir de la cohorte nationale COLMI (1) menée entre septembre 2010 et juin 2012 dans les centres ANGH.
Patients et Méthodes
Les malades de la cohorte COLMI ayant une CM ont été inclus. Chaque malade a eu une coloscopie avec biopsies iléales et coliques étagées en pots séparés (rectum, sigmoïde et colon gauche, colon transverse et droit). Le diagnostic de CL était défini par un taux de lymphocytes intra-épithéliaux supérieur ou égal à 20% et celui de CC par un épaississement collagène de la membrane basale épithéliale supérieur ou égal à 10mm. Le diagnostic était porté par l’anatomo-pathologiste de chaque centre sans relecture centralisée, le diagnostic de CM étant hautement reproductible avec une très variabilité intra et inter-observateur (2, 3).
Résultats
Parmi les 433 malades inclus, 129 avaient une CM (87 CL et 42 CC) : 99 malades (72 CL et 27 CC) ont eu des biopsies étagées dans chaque segment colique et ont été retenus pour l’analyse. L’épaississement médian de la membrane collagène augmentait significativement du rectum au colon droit, respectivement 14.5 microns +/- 15.8, 20 +/- 15.2, 20 +/- 11.8, 22.5 +/- 16.2. Le taux médian de LIE était significativement plus bas au niveau du rectum (22.5% +/- 21.5) et identique au niveau des colon gauches, transverse et droit, respectivement 30% +/- 22.2, 30% +/- 23.4, 30% +/- 22.3. La sensibilité diagnostique des biopsies était maximale au niveau du colon droit, respectivement 93% et 97% pour les CC et CL, et minimale au niveau du rectum, respectivement 77% et 74% pour les CC et CL. La réalisation de biopsies rectales et coliques gauches permettait de porter le diagnostic de CC et de CL dans 93% et 94% des cas. La réalisation de biopsies supplémentaires au delà de l’angle colique gauche permettait de diagnostiquer la totalité des CM En cas de CC, un épaississement collagène moins important de la membrane basale était significativement associé à la présence d’une maladie auto-immune (p = 0.02).
Aucune corrélation significative n’était notée entre l’intensité des lésions histologiques et la sévérité du tableau clinico-biologique. En cas de CL, un taux plus élevé de LIE était significativement associé à l’absence de douleur abdominale (p = 0.01) et à une durée moindre de la diarrhée (p = 0.001).
Conclusion
Dans ce travail, la sensibilité diagnostique des biopsies coliques est maximale au niveau du colon droit et minimale au niveau du rectum. La réalisation de biopsies rectales et coliques gauches au cours d’une coloscopie courte permet de diagnostiquer plus de 9 colites microscopiques sur 10.

Références
1- Macaigne G, Lahmek P, Locher C et al. Microscopic colitis or functional bowel disease with diarrhea : a French prospective multicenter study. Am Journal Gastroenterol 2014 Sep ; 109 (9) : 1461-70.
2- Pardi DS, Loftus AV, Smyrk TC et al. The epidemiology of microscopic colitis : a population-based study in Olmsted County, Minnesota. Gut 2007 ; 56 : 504-8.
3- Limsui D, Pardi DS, Smyrk TC et al. Observer variability in the histologic diagnosis of microscopic colitis. Inflamm Bowel Dis 2009 ; 15 : 35-8.

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Gastroenterologie

MICI_HEBDO: enquête sur les maladies inflammatoires de l’intestin dans les centres hospitaliers généraux de l’ANGH du 2 au 15 septembre 2013

2014

S. Nahon (1), P. Lahmek (2), T. Paupard (3), B. de Vroey (4), G. Macaigne (5), M. Boualit (6),
L. Costes (7), K. Elriz (8), A. Techy (9), J.-M. Maisin (4), B. Bour (10), B. Nalet (11),
J. Bonnet (12), B. Mesnard (13), A. Courillon-Mallet (14), O. Nouel (15), B. Coulibaly (16),
I. Dadamessi (17), B. Lesgourgues (1)
(1) Montfermeil; (2) Limeil-Brévannes; (3) Dunkerque; (4) Haine-Saint-Paul, BELGIQUE; (5)
Lagny-sur-Marne; (6) Valenciennes; (7) Créteil; (8) Corbeil-Essonnes; (9) Roubaix; (10) Le
Mans; (11) Montélimar; (12) Bry-sur-Marne; (13) Tourcoing; (14) Villeneuve-Saint-Georges;
(15) Saint-Brieuc; (16) Avignon; (17) Saint-Quentin.

Gastroentérologie –  2014-04-20 – CO –

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Introduction
Décrire les caractéristiques des patients atteints de maladie inflammatoire de l’intestin
(MICI) et l’évolution des pratiques dans les centres hospitaliers généraux.
Patients et Méthodes
Les médecins membres de l’ANGH ont été invités à répondre à une enquête en ligne
concernant leurs patients atteints de MICI du 2 au 15 septembre 2013. Les caractéristiques
démographiques et de la MICI (classification de Montréal), les complications et les
traitements (médicaux et chirurgicaux) ont été saisis à l’aide du logiciel LimeSurvey©. Le
recours aux immunosuppresseur et anti-TNF au cours des 5 premières années suivant le
diagnostic de la maladie de Crohn (MC) ont été comparés selon la méthode de Kaplan Meier
dans 4 groupes déterminés par la date du diagnostic de la MC (avant 1999, 2000-2003, 2004-
2008, 2009-2013).
Résultats
1083 malades ont été inclus par 57 centres (médiane 17 par centre ; IQR 25-75% : 6-28). Il
s’agissait de 739 (68,2%) MC et 344 (31,8%) rectocolite hémorragique (RCH) ; le diagnostic
était < 6 mois dans 8,7% des cas. Le mode de recrutement était : une consultation 49,6%,
une hospitalisation de jour 34,1%, une endoscopie 11,5%, et une hospitalisation
traditionnelle dans 6,7% des cas (dont 27,4% en urgence). Le sexe ratio (F/H) était de 1,38
au cours de la MC et de 0,87 au cours de la RCH. L'âge médian au diagnostic était de
27,5 ans (IQR : 20,5-39,8) et était significativement plus élevé chez les patients ayant une
RCH comparativement à ceux ayant une MC (33,1 vs 25,4 ans, p<0,0001). La consommation
de tabac était de 23% et était significativement plus élevée au cours de la MC 30% vs 7 %
au cours de la RCH (p<0,0001). La localisation de la MC était : iléale (L1) 31% ; colique (L2)
21,2% ; iléo-colique (L3) 44,5% et tube digestif supérieur (L4) dans 5,4% cas. Le phénotype
était de type inflammatoire (B1) 59,7% ; sténosant (B2) 26,9% et pénétrant (B3) 12,7% des
cas ; 26,1% avait une localisation anopé-rinéale. La topographie de la RCH était E3 (au delà
angle gauche) dans 43% des cas, E2 (en amont angle gauche) dans 38,9% des cas et E1
(rectite) dans 17,8% des cas. La maladie était en rémission dans 71,7% des cas, rémission
significati-vement associée à une meilleure qualité de vie (p<0,0001). Une complication
révolue était observée chez 37,8% des patients ayant une MC (occlusion n = 123, abcès ou
fistule digestive n = 71, péritonite n = 13, colite grave n = 10 et aucun cancer du côlon ou
du grêle). On notait 19 colites graves et 3 cancers du côlon parmi les 344 patients ayant une
RCH. Le taux de chirurgie globale était de 26,3% (36,5% MC vs 4% RCH) celui de chirurgie
précoce (< 3 mois) était de 9,8% pour les patients diagnostiqués avant 1999 ; 8% entre
1999-2003 ; 5,5% entre 2004-2008 et 7,7% après 2009. Les traitements en cours étaient
pour la MC : 5ASA 23,1%, corticoides 9,8%, thiopurines 32%, methotexate 4,6%, infliximab
42,1%, adalimumab 11,2% ; pour la RCH : 5-ASA 62,2%, corticoides 14%, thiopurines 27%,
MTX 1,2%, infliximab 29,7% et adalimumab 6,7%. Au cours des cinq premières années
suivant le diagnostic de la MC, la proportion de patients sous IMS et anti-TNF augmentait
significativement respectivement (<1999 18%, 2000-2003 52%, 2004-2008 66%, 2009-2013
75%, p < 0,0001) et (<1999 0%, 2000-2003 23%, 2004-2008 70%, 2009-2013 100%, p <
0,0001).
Conclusion
Pendant ces 2 semaines d'enquête, la prise en charge des MICI dans les CHG se fait
principalement en consultation et en hôpital de jour. La majorité des patients a une maladie
modérée à sévère et reçoit un traitement par anti-TNF α dans la moitié des cas. Le délai
d'initiation d'un traitement par IMS et anti-TNF α a diminué significativement avec le temps.

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Gastroenterologie

Hyperémèse cannabinique et syndrome de la douche chaude compulsive: à propos d’un cas

2014

R Combes, R.Vignet, A Issa, A Rento-Dubois, O Duhamel. Service de gastro-entérologie, unité d’addictologie, Béziers

Gastroentérologie –  2014-04-22 – CC –

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Patient de 31 ans hospitalisé en Janvier 2014 pour de violentes douleurs abdominales, nausées, vomissements avec intolérance alimentaire totale survenant par crises de 3 à 7 jours, de fréquence croissante, depuis 10 ans.
Il a été multi exploré.
Les examens cliniques, paracliniques et psychiatriques sont normaux à l’exception d’une hypochlorémie due aux vomissements.
Les différentes thérapeutiques symptomatiques essayées depuis 10 ans sont inefficaces.
Le seul élément caractéristique calmant les crises est une douche d’eau très chaude que le patient applique sur son abdomen jusqu’à apaisement. En période de crise il prend jusqu’à 10 douches par jour
Après reprise de l’interrogatoire, le patient dit fumer du cannabis depuis l’âge de 15 ans. Il prend actuellement en moyenne 5 joints et 10 cigarettes roulées par jour. Il n’y a aucune autre consommation de toxiques et n’a pas d’exposition professionnelle particulière.

Conclusion :
L’hyperémèse cannabinique avec syndrome de la douche chaude compulsive est un diagnostic d’élimination devant un tableau associant vomissements et douleurs abdominales calmées par une douche chaude chez un patient ayant consommé du cannabis de façon régulière et prolongée.
Le seul traitement est le sevrage en cannabis qui permet la disparition des symptômes en quelques mois.

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Gastroenterologie

Cas clinique : diarrhée sévère avec atrophie villositaire étendue

2014

S de Montigny-Lenhardt, CH Aubagne et Une cause rare de diarrhée chronique sévère. H Salloum (1), E Joanny (1), MA Masmoudi (1), JF Boivin (2),N Brousse (3) M Prieto (1) C Locher (1). (1) Hépato-gastroentérologie, CH Meaux (2) Anatomopathologie, CH Marne La Vallée, (3) Anatomopathologie, CHU Necker

Gastroentérologie –  2014-04-29 – CC –

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Madame R Louise, 64 ans, hospitalisée fin janvier 2014 pour une diarrhée sévère évoluant depuis environ un mois après début brutal,avec déshydratation et insuffisance rénale, . bilan en clinique 10j avant avec coloscopie et échographie normales,coproculture normale; sortie sous traitement probabiliste par ciflox, persistance d’une diarrhée hydrique pure > 10 selles par jour.
atcd:HTA Hysterectomie
tt à l’entrée: Alteis Duo Témérit Lipantyl(traitement non modifié depuis 2 ans)
biologie: insuffisance rénale aigue avec acidose métabolique, pas de syndrome inflammatoire,coproculture et parasitologie des selles négatifs
clinique: amaigrissement de 10% du poids habituel, aspect de dermite eczématiforme des plis d’apparition récente.
récupération d’une fonction rénale normale après 3 jours de réhydratation IV et arrêt de tous les traitements antérieurs.
coloscopie et fibroscopie haute normales. biopsies étagées coliques et duodénales réalisées.
scanner abdopelvien : aspect évocateur de panniculite mésentérique(adénopathies de la racine du mésentère taille max 18 mm et infiltration du mésentére).
entéroscanner normal.
régression lente de la symtômatologie diarrhéique permettant le retour à domicile à J10 sous tt symptomatique (immodium) en attendant les résultats des biopsies.
revue à J20:absence de diarrhée, reprise de poids, asymptomatique
résultat des biopsies: atrophie villositaire duodénale grade 3, absence de LIE, atrophie villositaire iléale partielle, biopsies coliques normales.
bilan complémentaire: anticorps antitransglutamisases et anti endomyosium négatifs, HLA DQ2 DQ8 absents.
quel est votre diagnostic?
entérite à l’olmesartan,confirmée par la réapparition des symptômes après réintroduction de l’olmesartan par son cardiologue (diarrhée et vomissements après prise d’un cp) et la régression complète de l’atrophie villositaire à 2 mois.
le contrôle TDM à 3 mois retrouve des adp mésentériques au plus centimétriques,sans infiltration du mésentère

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Gastroenterologie

Facteurs prédictifs de la récidive hémorragique et de mortalité au long cours au cours de la diverticulose hémorragique

2013

Diane Lorenzo, Pierre Lahmek, Bruno Lesgourgues, Stéphane Nahon (autres auteurs en fonction des inclusions)

Gastroentérologie –  2013-05-14 – CO –

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Introduction
Les données concernant les taux de récidive et de mortalité des hémorragies diverticulaires (HD) sont limitées. Le but de ce travail était de déterminer les facteurs de risque de récidive et de mortalité au long cours des HD dans une large cohorte de patients.
Patients et méthodes
En 2007, les données de 2462 patients ayant une HBD ont été collectées prospectivement dans 102 centres hospitaliers généraux ; 789 (32%) avaient une hémorragie diverticulaire. Nous avons étudié rétrospectivement le devenir de ces patients jusqu’en avril 2013. Les données suivantes ont été recueillies: les taux de décès et de récidive, la prise de traitements anticoagulants et d’antiagrégants plaquettaires, les taux de transfusion sanguine, de chirurgie colique et les comorbidités associées (accidents ischémiques, insuffisance rénale et valvulopathie). Ces données ont été obtenues en contactant le gastroentérologue référent, le médecin traitant et parfois le patient. Les facteurs prédictifs de récidive et de mortalité ont été étudiés en analyses univariée et multivariée.
Résultats
Les résultats seront présentés après avoir recueillis un maximum de données.

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Gastroenterologie

Evaluation des pratiques professionnelles sur la pertinence des prescriptions des IPP dans un centre hospitalier général.

2013

Gilles Macaigne (1), Céline Saint-Laurent (2), Catherine Cuvelier (2), Florence Harnois (1), Brigitte Loison (2). service d’hépato-Gastro-Entérologie (1) – Pharmacie (2). Centre Hospitalier de Marne la Vallée.

Gastroentérologie –  2013-05-08 – CO –

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INTRODUCTION
Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont largement prescrits en ville et à l’hôpital. Ils représentent un budget important de remboursement pour l’assurance maladie, et bien qu’ils possèdent une bonne tolérance à court terme, leur utilisation au long cours peut exposer à des risques d’effets indésirables graves.
L’objectif de ce travail est d’évaluer la conformité des prescriptions aux recommandations validées pour tous les patients hospitalisés dans un centre hospitalier général.

PATIENTS ET METHODES
Il s’agit d’une étude prospective menée sur une journée au cours de laquelle toutes les prescriptions d’IPP des services d’hospitalisation du Centre Hospitalier de Lagny Marne la Vallée ont été colligées. Le recueil des données a été réalisé à partir d’un questionnaire comportant des informations relatives au patient (âge, antécédents,..), aux traitements associés, à la posologie et à l’indication de l’IPP prescrit. La validité des prescriptions a évalué au regard de l’AMM et des recommandations émises par HAS, AFSSaPS et l’ACCF/ACG/AHA.

RESULTATS
Au cours de cette journée, 142 patients ont reçu un traitement par IPP, soit 34% des patients présents dans l’établissement (hors hôpital de jour). Les services les plus prescripteurs étaient la cardiologie, la réanimation et la pneumologie avec respectivement 68%, 55% et 50% des patients hospitalisés. Pour la moitié des prescriptions le traitement a été initié avant l’arrivée du patient dans le service. Les IPP étaient essentiellement prescrits par voie orale (89%) avec une posologie moyenne de 26 ± 15 mg, et de 65 ± 32mg pour la voie intraveineuse. La voie injectable n’était pas justifiée pour 44% (7/16) des cas. La prise d’IPP était matinale dans 52% des cas. Pour 18% des patients, l’indication n’était pas connue du médecin, essentiellement du fait d’une initiation de traitement par le médecin de ville (70% des cas). Seules 30% des indications recensées correspondaient à celles de l’AMM. Parmi les prescriptions hors AMM, on notait la prévention du risque hémorragique en cas de traitement antiagrégant plaquettaire par d’aspirine à faible dose chez les sujets à risque (34%) et la prévention de l’ulcère de stress en réanimation (8%). Les principales indications hors AMM et hors recommandations était la prévention de la gastrite et des douleurs épigastriques (32%), la carence martiale et anorexie (23%), la prévention des lésions gastro-duodénales en cas de traitement par corticoïde ou anticoagulant ou antiagrégant plaquettaire en l’absence de facteurs de risque (16%). Ces indications non valides sont retrouvées majoritairement dans les services de gériatrie (23%), médecine interne et diabétologie (21%), cardiologie (10%). Seules 42% des prescriptions sont conformes pour l’indication, la posologie et la voie d’administration.

CONCLUSION
Les résultats de notre travail confirment que la prescription d’IPP est très fréquente (34% des malades hospitalisés), souvent inappropriée pour les modalités d’administration et le respect des indications de l’AMM (30% de conformité).
Suite à cette évaluation des pratiques professionnelles concernant la prescription des IPP dans notre établissement, des axes d’améliorations ont été dégagés, comme la sensibilisation des médecins à l’évaluation de la pertinence des indications hors AMM et à la réévaluation des prescriptions à l’entrée du patient dans le service. Ces données sont reprises dans une fiche mémo sur le bon usage des IPP et sera diffusée à l’ensemble des prescripteurs de l’hôpital.

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Gastroenterologie

Comparaisons de 4 préparations à la coloscopie en ambulatoire.

2013

Alice Rondou, Max Pierre Nicolas, Isabelle Lesven, Sophie Fournier, Georges Galindo, Jean Louis Payen.
Pôle médico-chirurgical Hôpital de Montauban, BP 765 82013 Montauban cedex.

Gastroentérologie –  2013-05-12 – CO –

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La qualité de préparation pour une coloscopie en ambulatoire reste une difficulté dans notre exercice quotidien. L’arrivée récente de nouveaux protocoles de préparation colique, présentés comme mieux acceptés par les sujets se préparant à une coloscopie en ambulatoire, seraient susceptibles d’améliorer la qualité de la préparation et donc le rendement diagnostic de ce geste endoscopique.

Le but de notre travail a été d’évaluer prospectivement la préparation à la coloscopie, par le score de Boston, chez tous les patients admis pour une coloscopie en ambulatoire pendant une période de 2 ans.

Matériel et méthode : De mars 2011 à mars 2013, toutes les personnes vues en consultation à l’hôpital de Montauban, pour la réalisation d’une coloscopie en ambulatoire furent incluses dans cette étude prospective. 4 types de purges étaient proposés de façon aléatoire : Klean Prep, Citrafleet, Colokit, Picoprep, associé à un régime sans résidus de 5 jours. La coloscopie était pratiquée sans utilisation de pompe de lavage et le score de Boston était évalué collégialement par le couple endoscopiste/ infirmière.

Résultats : Six cent dix huit patients furent inclus, d’âge moyen : 58,6 ans (14-92) dont 44, 2% d’hommes, le tableau ci-dessous rapporte les principaux résultats ; le score de Boston a été partagé en 3 classes A = 7,8,9 – B = 4,5,6 et C = 0,1,2,3 :
Type de préparation Classe A (%) Classe B (%) Classe C (%)
Klean Prep 76,4 17,6 5,8
Citra Fleet 45,3 45,9 8,6
Colo Kit 52,3 43,6 3,9
Pico Prep 51,7 41,9 6,2
Il existe une différence significative entre les différentes préparations, p<0,02 ; avec un léger avantage pour le Klean Prep, les 3 autres préparations ayant des % très proches les unes des autres. Ces différences sont également retrouvées dans l’analyse en fonction des localisations : pour la préparation du colon droit (p<0,001), du transverse (p<0,02), mais pas de différence retrouvée pour le colon gauche.

Conclusions : Pour la préparation à la coloscopie en ambulatoire les nouveaux kits proposés : ColoKit, Citrafleet et Picoprep semblent d’efficacité équivalente. Le Klean Prep étant dans cette étude la préparation ayant la meilleure efficacité.

Référence score de Boston : Lai et al. Gastrointest Endosc 2009, 69 :620-25

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Gastroenterologie

Dépistage organisé du cancer colorectal (DO CCR) par test HEMOCCULT II en Seine et Marne : comparaison des résultats en fonction du nombre de tests effectués.

2013

A. Kaufmanis (1), H. Dall’Osto (2), G. Macaigne (3), C. Locher (4), G. Barjonet (5), M. Deghaye (1).
ADC 77 (1), service de gastro-entérologie du centre médical de Forcilles (2), CH de Marne la Vallée à Jossigny (3), CH de Meaux (4), CH de Coulommiers (5).

Gastroentérologie –  2013-05-12 – CO –

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Introduction
Le dépistage organisé du cancer colorectal par test Hemoccult II est effectif en Seine et Marne depuis 6 ans. Les résultats de la 1ère campagne menée en 2008-2009 ont été présentés lors du congrès ANGH à Bastia en septembre 2012. Les objectifs de ce travail sont de comparer les résultats des premiers et second tests Hemocult II réalisés au cours de 2 campagnes successives. Cette comparaison concerne le taux d’adhésion aux 2 tests, les taux de détection de cancers et des adénomes avancés, les caractéristiques des cancers diagnostiqués (stade, localisation). Ces résultats sont ensuite comparés à ceux disponibles de l’Evaluation épidémiologique du programme de dépistage organisé du cancer colorectal en France, publication de l’InVS en 2012 (1).

Matériel et Méthodes
Les données rapportées ont été recueillies à partir des 5 premières années du DO CCR en Seine et Marne (2008-2012), représentant les résultats d’environ 200 000 tests effectués. Les indicateurs étudiés sont les suivants : taux de participation aux 2 tests Hemoccult successifs et caractéristiques de la population, intervalle entre deux tests effectués, taux de tests positifs et de coloscopies réalisées au décours, taux de détection des cancers, des adénomes avancés et des adénomes, caractéristiques des cancers dépistés (localisation, stade). Les résultats ont été stratifiés et comparés par rang de dépistage, par sexe et par tranche d’âge. Les résultats concernant les campagnes de dépistage en Seine et Marne ont ensuite été comparés aux résultats nationaux disponibles (1).

Résultats
Les résultats définitifs de ce travail seront présentés au congrès de Montélimar en Septembre 2013.

(1) : Evaluation épidémiologique du programme de dépistage organisé du cancer colorectal en France. Première évaluation depuis la généralisation du programme pour 46 départements sur la période 2008-2009. Saint-Maurice : Institut de veille sanitaire ; 2012. 29 p.

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Gastroenterologie

Facteurs prédictifs de la récidive hémorragique et de mortalité au long cours au cours des hémorragies digestives basses secondaires à des angiodysplasies

2013

Claire Gallois, Pierre Lahmek, Bruno Lesgourgues, Stéphane Nahon (autres auteurs en fonction des inclusions)

Gastroentérologie –  2013-05-14 – CO –

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Introduction
Les données concernant les taux de récidive et de mortalité des hémorragies coliques liées à des angiodysplasies (HDA) sont limitées. Le but de ce travail était de déterminer les facteurs de risque de récidive et de mortalité au long cours des HDA dans une large cohorte de patients.
Patients et méthodes
En 2007, les données de 2462 patients ayant une hémorragie digestive basse ont été collectées prospectivement dans 102 centres hospitaliers généraux ; 79 (%) avaient des angiodysplasies. Nous avons étudié rétrospectivement le devenir de ces patients jusqu’en avril 2013. Les données suivantes ont été collectées: les taux de décès et de récidive, la prise de traitements anticoagulants et d’antiagrégants plaquettaires, les taux de transfusion sanguine, de chirurgie colique et les comorbidités associées (accidents ischémiques, insuffisance rénale et valvulopathie). Ces données ont été obtenues en contactant le gastroentérologue référent, le médecin traitant et parfois le patient. Les facteurs prédictifs de récidive et de mortalité ont été étudiés en analyses univariée et multivariée.
Résultats
Les résultats seront présentés après avoir recueillis un maximum de données.

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Une hémorragie digestive occulte atypique

2013

Séverine Hommel (1), Magali Picon (1), François Cessot (1), Didier Mathieu (1), Rémi Bonmardion (2), Eric Blancato (2), Nathalie Linzberger (2)
(1) Service de gastroentérologie du Dr PICON, CHPA, Aix en Provence
(2) Service de chirurgie digestive du Dr LINZBERGER, CHPA, Aix en Provence

Gastroentérologie –  2013-05-14 – CO –

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Nous rapportons le cas d’un patient agé de 84 ans hospitalisé dans le service pour exploration d’une anémie à 6.1 g/dl sans extériorisation.
Ce patient a comme principaux antécédents: une hypertension artérielle traitée par COKENZEN, un syndrome de Ménière et un diabète de type 2 traité par AMAREL. Il n’existe aucune prise d’AINS ni d’aspirine. On ne note aucun antécédent familial particulier (pas de cancer colorectal).
La découverte de cette anémie s’est faite devant une dyspnée d’effort évoluant depuis plusieurs semaines. Le patient avait déja bénéficié en 2011 d’une FOGD en raison d’une anémie ferriprive à 8 g/dl sans rectorragies ni méléna asociés, examen s’avérant normal (biopsies étagées gastroduodénales normales). L’indication d’une coloscopie totale complémentaire avait été posée, malheureusement non réalisée par le patient.
L’examen clinique était sans particularité en dehors d’une pâleur cutanéo-muqueuse.
Le bilan biologique retrouvait une carence martiale profonde (CSS à 2.6%). Une transfusion ainsi qu’une supplémentation en fer intraveineux ont été effectuées.
Le bilan endoscopique a été complété par une FOGD avec biopsies, normale puis par une coloscopie totale également normale.
Devant une élévation de l’ACE à 9 UI/l sur le bilan demandé à l’entrée, un scanner abdominopelvien a été réalisé objectivant une masse hypervascularisée à proximité du caecum et s’étendant jusqu’en région pararectale droite (cf imagerie jointe). Le diagnostic de tumeur endocrine a été évoqué.
Après discussion médicochirurgicale et relecture des clichés du scanner, une laparoscopie exploratrice a été décidée. Celle-ci a objectivé un diverticule de Meckel, réséqué (analyse anatomopathologique en cours).
Le diverticule de Meckel est l’anomalie congénitale la plus fréquente du grêle affectant 2% de la population, en général asymptomatique et non compliquée (complications dans 2 à 4% des cas, surtout chez l’enfant).
L’hémorragie sur diverticule de Meckel est très rare chez l’adulte de plus de 50 ans et retrouvée plus fréquemment chez l’homme. Moins de 10 cas ont été rapportés dans la littérature au dela de 50 ans (1 seul cas chez une femme de plus de 50 ans). Généralement cette hémorragie est extériorisée mais peut parfois être occulte, ne se manifestant que par une anméie comme c’est la cas chez notre patient.
Les angiographies répétées peuvent être utiles de même que la laparotomie exploratrice pour établir le diagnostic.