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Gastroenterologie

Mélanome gastrique primitif compliqué secondairement d’une métastase grêlique hémorragique.

2015

Annie LIM(1), Mehdi KAASSIS(1), Julien BAUDON(1), Mustapha EL NASSER(2), Angélique MARCHAND(3), Marie-Christine ROUSSELET(4), Claude BIDABE (4)
1 : hépato gastroentérologie, 2 : chirurgie viscéale, 3 : dermatologie, Centre Hospitalier, Cholet
4 : anatomopathologie, laboratoire et CHU Angers

Gastroentérologie –  2015-04-29 – CC –

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Les mélanomes gastriques primitifs sont rares et de pronostic sévère. Le diagnostic histologique est complexe et souvent confondu avec d’autres pathologies tumorales, l’immunohistochimie permet de confirmer le diagnostic.

Nous reportons le cas d’un patient de 78 ans, sans antécédent particuliers, chez qui il a été découvert dans un contexte de bilan d’anémie ferriprive, une lésion fundique ulcérée de la grosse tubérosité dont l’analyse montrait un mélanome gastrique, confirmé à l’analyse histologique après gastrectomie partielle. L’examen dermatologique et opthalmologique était normal. Le bilan d’extension avec PET scan et TDM était négatif. Aucune lésion cutanée primitive n’a été retrouvée malgré un suivi dermatologique trimestriel.

Le patient a consulté 1 an après pour récidive d’anémie microcytaire. La fibroscopie et la coloscopie étaient normales. La vidéocapsule retrouvait une lésion ulcéro-bourgeonnante hémorragique jéjunale (cf séquence vidéo capsule). L’examen dermatologique était sans particularité. Le bilan d’extension était négatif avec TDM, le PET scan retrouvait la lésion grèlique sans autre localisation. La résection du grèle de 25 cm retrouvait sur la pièce opératoire une métastase grêlique d’un mélanome malin (photo per op). Une surveillance était décidée en RCP. Aucun primitif cutané n’a été retrouvé à ce jour.

Notre cas clinique est le celui d’un mélanome gastrique primitif avec métastase grêlique. Cette observation, rare, est l’occasion de discuter des localisations digestives des mélanomes, de discuter des enjeux diagnostics et de la physiopathologie controversée de ces rares cas de mélanomes gastriques.

pièces jointes :
Vidéo capsule du grèle
Photo per opératoire métastase du grèle.

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Gastroenterologie

MICI_HEBDO: enquête sur les maladies inflammatoires de l’intestin dans les centres hospitaliers généraux de l’ANGH du 2 au 15 septembre 2013

2014

S. Nahon (1), P. Lahmek (2), T. Paupard (3), B. de Vroey (4), G. Macaigne (5), M. Boualit (6),
L. Costes (7), K. Elriz (8), A. Techy (9), J.-M. Maisin (4), B. Bour (10), B. Nalet (11),
J. Bonnet (12), B. Mesnard (13), A. Courillon-Mallet (14), O. Nouel (15), B. Coulibaly (16),
I. Dadamessi (17), B. Lesgourgues (1)
(1) Montfermeil; (2) Limeil-Brévannes; (3) Dunkerque; (4) Haine-Saint-Paul, BELGIQUE; (5)
Lagny-sur-Marne; (6) Valenciennes; (7) Créteil; (8) Corbeil-Essonnes; (9) Roubaix; (10) Le
Mans; (11) Montélimar; (12) Bry-sur-Marne; (13) Tourcoing; (14) Villeneuve-Saint-Georges;
(15) Saint-Brieuc; (16) Avignon; (17) Saint-Quentin.

Gastroentérologie –  2014-04-20 – CO –

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Introduction
Décrire les caractéristiques des patients atteints de maladie inflammatoire de l’intestin
(MICI) et l’évolution des pratiques dans les centres hospitaliers généraux.
Patients et Méthodes
Les médecins membres de l’ANGH ont été invités à répondre à une enquête en ligne
concernant leurs patients atteints de MICI du 2 au 15 septembre 2013. Les caractéristiques
démographiques et de la MICI (classification de Montréal), les complications et les
traitements (médicaux et chirurgicaux) ont été saisis à l’aide du logiciel LimeSurvey©. Le
recours aux immunosuppresseur et anti-TNF au cours des 5 premières années suivant le
diagnostic de la maladie de Crohn (MC) ont été comparés selon la méthode de Kaplan Meier
dans 4 groupes déterminés par la date du diagnostic de la MC (avant 1999, 2000-2003, 2004-
2008, 2009-2013).
Résultats
1083 malades ont été inclus par 57 centres (médiane 17 par centre ; IQR 25-75% : 6-28). Il
s’agissait de 739 (68,2%) MC et 344 (31,8%) rectocolite hémorragique (RCH) ; le diagnostic
était < 6 mois dans 8,7% des cas. Le mode de recrutement était : une consultation 49,6%,
une hospitalisation de jour 34,1%, une endoscopie 11,5%, et une hospitalisation
traditionnelle dans 6,7% des cas (dont 27,4% en urgence). Le sexe ratio (F/H) était de 1,38
au cours de la MC et de 0,87 au cours de la RCH. L'âge médian au diagnostic était de
27,5 ans (IQR : 20,5-39,8) et était significativement plus élevé chez les patients ayant une
RCH comparativement à ceux ayant une MC (33,1 vs 25,4 ans, p<0,0001). La consommation
de tabac était de 23% et était significativement plus élevée au cours de la MC 30% vs 7 %
au cours de la RCH (p<0,0001). La localisation de la MC était : iléale (L1) 31% ; colique (L2)
21,2% ; iléo-colique (L3) 44,5% et tube digestif supérieur (L4) dans 5,4% cas. Le phénotype
était de type inflammatoire (B1) 59,7% ; sténosant (B2) 26,9% et pénétrant (B3) 12,7% des
cas ; 26,1% avait une localisation anopé-rinéale. La topographie de la RCH était E3 (au delà
angle gauche) dans 43% des cas, E2 (en amont angle gauche) dans 38,9% des cas et E1
(rectite) dans 17,8% des cas. La maladie était en rémission dans 71,7% des cas, rémission
significati-vement associée à une meilleure qualité de vie (p<0,0001). Une complication
révolue était observée chez 37,8% des patients ayant une MC (occlusion n = 123, abcès ou
fistule digestive n = 71, péritonite n = 13, colite grave n = 10 et aucun cancer du côlon ou
du grêle). On notait 19 colites graves et 3 cancers du côlon parmi les 344 patients ayant une
RCH. Le taux de chirurgie globale était de 26,3% (36,5% MC vs 4% RCH) celui de chirurgie
précoce (< 3 mois) était de 9,8% pour les patients diagnostiqués avant 1999 ; 8% entre
1999-2003 ; 5,5% entre 2004-2008 et 7,7% après 2009. Les traitements en cours étaient
pour la MC : 5ASA 23,1%, corticoides 9,8%, thiopurines 32%, methotexate 4,6%, infliximab
42,1%, adalimumab 11,2% ; pour la RCH : 5-ASA 62,2%, corticoides 14%, thiopurines 27%,
MTX 1,2%, infliximab 29,7% et adalimumab 6,7%. Au cours des cinq premières années
suivant le diagnostic de la MC, la proportion de patients sous IMS et anti-TNF augmentait
significativement respectivement (<1999 18%, 2000-2003 52%, 2004-2008 66%, 2009-2013
75%, p < 0,0001) et (<1999 0%, 2000-2003 23%, 2004-2008 70%, 2009-2013 100%, p <
0,0001).
Conclusion
Pendant ces 2 semaines d'enquête, la prise en charge des MICI dans les CHG se fait
principalement en consultation et en hôpital de jour. La majorité des patients a une maladie
modérée à sévère et reçoit un traitement par anti-TNF α dans la moitié des cas. Le délai
d'initiation d'un traitement par IMS et anti-TNF α a diminué significativement avec le temps.

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Gastroenterologie

Hyperémèse cannabinique et syndrome de la douche chaude compulsive: à propos d’un cas

2014

R Combes, R.Vignet, A Issa, A Rento-Dubois, O Duhamel. Service de gastro-entérologie, unité d’addictologie, Béziers

Gastroentérologie –  2014-04-22 – CC –

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Patient de 31 ans hospitalisé en Janvier 2014 pour de violentes douleurs abdominales, nausées, vomissements avec intolérance alimentaire totale survenant par crises de 3 à 7 jours, de fréquence croissante, depuis 10 ans.
Il a été multi exploré.
Les examens cliniques, paracliniques et psychiatriques sont normaux à l’exception d’une hypochlorémie due aux vomissements.
Les différentes thérapeutiques symptomatiques essayées depuis 10 ans sont inefficaces.
Le seul élément caractéristique calmant les crises est une douche d’eau très chaude que le patient applique sur son abdomen jusqu’à apaisement. En période de crise il prend jusqu’à 10 douches par jour
Après reprise de l’interrogatoire, le patient dit fumer du cannabis depuis l’âge de 15 ans. Il prend actuellement en moyenne 5 joints et 10 cigarettes roulées par jour. Il n’y a aucune autre consommation de toxiques et n’a pas d’exposition professionnelle particulière.

Conclusion :
L’hyperémèse cannabinique avec syndrome de la douche chaude compulsive est un diagnostic d’élimination devant un tableau associant vomissements et douleurs abdominales calmées par une douche chaude chez un patient ayant consommé du cannabis de façon régulière et prolongée.
Le seul traitement est le sevrage en cannabis qui permet la disparition des symptômes en quelques mois.

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Gastroenterologie

Cas clinique : diarrhée sévère avec atrophie villositaire étendue

2014

S de Montigny-Lenhardt, CH Aubagne et Une cause rare de diarrhée chronique sévère. H Salloum (1), E Joanny (1), MA Masmoudi (1), JF Boivin (2),N Brousse (3) M Prieto (1) C Locher (1). (1) Hépato-gastroentérologie, CH Meaux (2) Anatomopathologie, CH Marne La Vallée, (3) Anatomopathologie, CHU Necker

Gastroentérologie –  2014-04-29 – CC –

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Madame R Louise, 64 ans, hospitalisée fin janvier 2014 pour une diarrhée sévère évoluant depuis environ un mois après début brutal,avec déshydratation et insuffisance rénale, . bilan en clinique 10j avant avec coloscopie et échographie normales,coproculture normale; sortie sous traitement probabiliste par ciflox, persistance d’une diarrhée hydrique pure > 10 selles par jour.
atcd:HTA Hysterectomie
tt à l’entrée: Alteis Duo Témérit Lipantyl(traitement non modifié depuis 2 ans)
biologie: insuffisance rénale aigue avec acidose métabolique, pas de syndrome inflammatoire,coproculture et parasitologie des selles négatifs
clinique: amaigrissement de 10% du poids habituel, aspect de dermite eczématiforme des plis d’apparition récente.
récupération d’une fonction rénale normale après 3 jours de réhydratation IV et arrêt de tous les traitements antérieurs.
coloscopie et fibroscopie haute normales. biopsies étagées coliques et duodénales réalisées.
scanner abdopelvien : aspect évocateur de panniculite mésentérique(adénopathies de la racine du mésentère taille max 18 mm et infiltration du mésentére).
entéroscanner normal.
régression lente de la symtômatologie diarrhéique permettant le retour à domicile à J10 sous tt symptomatique (immodium) en attendant les résultats des biopsies.
revue à J20:absence de diarrhée, reprise de poids, asymptomatique
résultat des biopsies: atrophie villositaire duodénale grade 3, absence de LIE, atrophie villositaire iléale partielle, biopsies coliques normales.
bilan complémentaire: anticorps antitransglutamisases et anti endomyosium négatifs, HLA DQ2 DQ8 absents.
quel est votre diagnostic?
entérite à l’olmesartan,confirmée par la réapparition des symptômes après réintroduction de l’olmesartan par son cardiologue (diarrhée et vomissements après prise d’un cp) et la régression complète de l’atrophie villositaire à 2 mois.
le contrôle TDM à 3 mois retrouve des adp mésentériques au plus centimétriques,sans infiltration du mésentère

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Gastroenterologie

Dépistage organisé du cancer colorectal (DO CCR) par test HEMOCCULT II en Seine et Marne : comparaison des résultats en fonction du nombre de tests effectués.

2013

A. Kaufmanis (1), H. Dall’Osto (2), G. Macaigne (3), C. Locher (4), G. Barjonet (5), M. Deghaye (1).
ADC 77 (1), service de gastro-entérologie du centre médical de Forcilles (2), CH de Marne la Vallée à Jossigny (3), CH de Meaux (4), CH de Coulommiers (5).

Gastroentérologie –  2013-05-12 – CO –

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Introduction
Le dépistage organisé du cancer colorectal par test Hemoccult II est effectif en Seine et Marne depuis 6 ans. Les résultats de la 1ère campagne menée en 2008-2009 ont été présentés lors du congrès ANGH à Bastia en septembre 2012. Les objectifs de ce travail sont de comparer les résultats des premiers et second tests Hemocult II réalisés au cours de 2 campagnes successives. Cette comparaison concerne le taux d’adhésion aux 2 tests, les taux de détection de cancers et des adénomes avancés, les caractéristiques des cancers diagnostiqués (stade, localisation). Ces résultats sont ensuite comparés à ceux disponibles de l’Evaluation épidémiologique du programme de dépistage organisé du cancer colorectal en France, publication de l’InVS en 2012 (1).

Matériel et Méthodes
Les données rapportées ont été recueillies à partir des 5 premières années du DO CCR en Seine et Marne (2008-2012), représentant les résultats d’environ 200 000 tests effectués. Les indicateurs étudiés sont les suivants : taux de participation aux 2 tests Hemoccult successifs et caractéristiques de la population, intervalle entre deux tests effectués, taux de tests positifs et de coloscopies réalisées au décours, taux de détection des cancers, des adénomes avancés et des adénomes, caractéristiques des cancers dépistés (localisation, stade). Les résultats ont été stratifiés et comparés par rang de dépistage, par sexe et par tranche d’âge. Les résultats concernant les campagnes de dépistage en Seine et Marne ont ensuite été comparés aux résultats nationaux disponibles (1).

Résultats
Les résultats définitifs de ce travail seront présentés au congrès de Montélimar en Septembre 2013.

(1) : Evaluation épidémiologique du programme de dépistage organisé du cancer colorectal en France. Première évaluation depuis la généralisation du programme pour 46 départements sur la période 2008-2009. Saint-Maurice : Institut de veille sanitaire ; 2012. 29 p.

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Gastroenterologie

Facteurs prédictifs de la récidive hémorragique et de mortalité au long cours au cours des hémorragies digestives basses secondaires à des angiodysplasies

2013

Claire Gallois, Pierre Lahmek, Bruno Lesgourgues, Stéphane Nahon (autres auteurs en fonction des inclusions)

Gastroentérologie –  2013-05-14 – CO –

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Introduction
Les données concernant les taux de récidive et de mortalité des hémorragies coliques liées à des angiodysplasies (HDA) sont limitées. Le but de ce travail était de déterminer les facteurs de risque de récidive et de mortalité au long cours des HDA dans une large cohorte de patients.
Patients et méthodes
En 2007, les données de 2462 patients ayant une hémorragie digestive basse ont été collectées prospectivement dans 102 centres hospitaliers généraux ; 79 (%) avaient des angiodysplasies. Nous avons étudié rétrospectivement le devenir de ces patients jusqu’en avril 2013. Les données suivantes ont été collectées: les taux de décès et de récidive, la prise de traitements anticoagulants et d’antiagrégants plaquettaires, les taux de transfusion sanguine, de chirurgie colique et les comorbidités associées (accidents ischémiques, insuffisance rénale et valvulopathie). Ces données ont été obtenues en contactant le gastroentérologue référent, le médecin traitant et parfois le patient. Les facteurs prédictifs de récidive et de mortalité ont été étudiés en analyses univariée et multivariée.
Résultats
Les résultats seront présentés après avoir recueillis un maximum de données.

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Gastroenterologie

Une hémorragie digestive occulte atypique

2013

Séverine Hommel (1), Magali Picon (1), François Cessot (1), Didier Mathieu (1), Rémi Bonmardion (2), Eric Blancato (2), Nathalie Linzberger (2)
(1) Service de gastroentérologie du Dr PICON, CHPA, Aix en Provence
(2) Service de chirurgie digestive du Dr LINZBERGER, CHPA, Aix en Provence

Gastroentérologie –  2013-05-14 – CO –

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Nous rapportons le cas d’un patient agé de 84 ans hospitalisé dans le service pour exploration d’une anémie à 6.1 g/dl sans extériorisation.
Ce patient a comme principaux antécédents: une hypertension artérielle traitée par COKENZEN, un syndrome de Ménière et un diabète de type 2 traité par AMAREL. Il n’existe aucune prise d’AINS ni d’aspirine. On ne note aucun antécédent familial particulier (pas de cancer colorectal).
La découverte de cette anémie s’est faite devant une dyspnée d’effort évoluant depuis plusieurs semaines. Le patient avait déja bénéficié en 2011 d’une FOGD en raison d’une anémie ferriprive à 8 g/dl sans rectorragies ni méléna asociés, examen s’avérant normal (biopsies étagées gastroduodénales normales). L’indication d’une coloscopie totale complémentaire avait été posée, malheureusement non réalisée par le patient.
L’examen clinique était sans particularité en dehors d’une pâleur cutanéo-muqueuse.
Le bilan biologique retrouvait une carence martiale profonde (CSS à 2.6%). Une transfusion ainsi qu’une supplémentation en fer intraveineux ont été effectuées.
Le bilan endoscopique a été complété par une FOGD avec biopsies, normale puis par une coloscopie totale également normale.
Devant une élévation de l’ACE à 9 UI/l sur le bilan demandé à l’entrée, un scanner abdominopelvien a été réalisé objectivant une masse hypervascularisée à proximité du caecum et s’étendant jusqu’en région pararectale droite (cf imagerie jointe). Le diagnostic de tumeur endocrine a été évoqué.
Après discussion médicochirurgicale et relecture des clichés du scanner, une laparoscopie exploratrice a été décidée. Celle-ci a objectivé un diverticule de Meckel, réséqué (analyse anatomopathologique en cours).
Le diverticule de Meckel est l’anomalie congénitale la plus fréquente du grêle affectant 2% de la population, en général asymptomatique et non compliquée (complications dans 2 à 4% des cas, surtout chez l’enfant).
L’hémorragie sur diverticule de Meckel est très rare chez l’adulte de plus de 50 ans et retrouvée plus fréquemment chez l’homme. Moins de 10 cas ont été rapportés dans la littérature au dela de 50 ans (1 seul cas chez une femme de plus de 50 ans). Généralement cette hémorragie est extériorisée mais peut parfois être occulte, ne se manifestant que par une anméie comme c’est la cas chez notre patient.
Les angiographies répétées peuvent être utiles de même que la laparotomie exploratrice pour établir le diagnostic.

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Gastroenterologie

Résultats du dépistage et du suivi proctologique de 100 patients infectés par le VIH suivi en gastro-entérologie dans un hôpital général

2013

Montarion Marion, Khemissa Faiza, Dahmouni Sofiane, Amouroux Caroline, Berete Aliou, Remy André-Jean

Gastroentérologie –  2013-05-15 – CO –

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Des études antérieures (1) ont rapporté la fréquence élevée des lésions à papilloma virus humain (HPV) chez les patients VIH (+). Devant le risque de cancer lié à ces virus, les groupes experts et l’INCA plus recemment recommandent un dépistage et un suivi proctologique systématique de cette population (2).
Notre objectif était de colliger rétrospectivement tous les résultats du dépistage organisé pour les patients infectés par le VIH dans notre hôpital, dépistage et prise en charge réalisés par un proctologue unique.
Patients et méthodes
De janvier 2010 à avril 2013 un dépistage avec examen proctologique, a été systématiquement proposé à tous les patients VIH suivis dans le service des maladies infectieuses. Le diagnostic de condylome et de toutes lésions HPV était affirmé sur les données histologiques. Un questionnaire standardisé collectait les informations se rapportant aux patients (âge, sexe, sexualité) et à la maladie ( taux de CD4).
Résultats :
181 consultations ont été réalisées, soit 100 patients dépistés : 95 hommes (tous homo ou bisexuels) et 5 femmes, avec une moyenne d’âge de 46,7 ans ; 33 patients (33%) étaient porteurs de condylomes anaux dont 27 ont été diagnostiqués au cours de la consultation initiale (dont 18 avaient déjà un antécédent de condylomes) et 6 au cours d’une consultation de suivi . Parmi eux, il était mis en évidence 3 dysplasies de bas grade (AIN1), et un carcinome épidermoïde ; 12 patients ont présenté une récidive au cours du suivi ; 18 condylomes ont été traités chirurgicalement, 9 ont été traités médicalement par imiquimod. (Aldara); 6 patients ont reçu les 2 traitements.
La moyenne du taux de lymphocytes CD4 chez les patients porteurs de condylomes est de 551. Quarante patients (40% ) ne présentaient aucune lésion à l’examen proctologique et 24 (24 % ) présentaient des lésions bénignes autres (fissure, ulcération, prolapsus).

Conclusion
Cette étude confirme la prévalence élevée (33%) des infections HPV chez les patients VIH et le caractère indispensable d’un examen systématique annuel.

(1) Piketty C, Darragh TM, Da Costa M, Bruneval P, Heard I, Kazatchkine MD, et al. High prevalence of anal human papillomavirus infection and anal cancer precursors among HIV-infected persons in the absence of anal intercourse. Ann Intern Med 2003 ; 138 : 453-9.

(2) Rapports 2008 et 2010, sous la direction du Pr Patrick Yéni, avec le soutien du ministère de la Santé et des Sports « Prise en charge médicale des personnes infectées par le VIH, recommandations du groupe d’experts », La Documentation Française.

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Gastroenterologie

Traitement de sauvetage des colites pseudomembraneuses réfractaires par transplantation de microbiote intestinal (TMI) : une alternative à la colectomie

2013

K. Aziz, D. Boutroux, M. Dartois-Hoguin, O. Nouel, V. Quentin, A. Signate, P. Zavadil . Service d’Hépato-gastroentérologie, Centre Hospitalier Yves Le Foll, Saint-Brieuc

Gastroentérologie –  2013-05-15 – CO –

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Introduction :
La TMI est une approche thérapeutique alternative des infections sévères à Clostridium difficile (CD). Malgré l’hétérogénéité des protocoles décrits dans la littérature, une efficacité spectaculaire est rapportée chez des patients particulièrement difficiles à traiter (1). Un essai randomisé a démontré que l’instillation duodénale des selles issues d’un donneur permet de restaurer la diversité du microbiote intestinal et de guérir les infections à CD récidivantes (2). Cette première étude contrôlée a l’intérêt de rapporter un protocole thérapeutique simple et reproductible.
Objectif :
Rapporter notre expérience de la TMI dans le traitement des CPM sévères réfractaires.
Méthodes :
Le donneur est un proche du cas index, âgé de moins de 60 ans, n’ayant pas reçu d’antibiotique dans l’année. Le bilan pré-thérapeutique comprends un coproculture standard, une recherche des toxines de CD, un examen parasitologique des selles, et des sérologies HIV, VHB, VHC, VHA, CMV, EBV, HTLV 1 et 2 et TPHA-VDRL. Une sonde naso-duodénale est posée par endoscopie. Une préparation colique par 4L de PEG est administrée la veille de la transplantation et les antibiotiques sont arrêtés. Les selles du donneur sont collectées le jour même, diluées dans 500 mL de sérum salé, homogénéisées et filtrées. La solution est ensuite immédiatement administrée par la sonde naso-duodénale.
Résultats:
Une femme de 86 ans est opérée d’un abcès appendiculaire. Elle reçoit une antibiothérapie à large spectre par ceftriaxone, gentamicine et métronidazole. Elle quitte l’hôpital avec un traitement par ciprofloxacine. Elle présente un mois plus tard une CPM à CD traitée par vancomycine pendant 10 jours. Quinze jours plus tard, elle est ré-hospitalisée pour une récidive sévère. Malgré un traitement optimisé par métronidazole intraveineux (IV), vancomycine orale et immunoglobulines polyvalentes IV, son état se dégrade. Elle est récusée pour la colectomie et une TMI est alors décidée. L’amélioration clinique est spectaculaire et la patiente guérie sans récidive.
Un homme de 75 ans suivi pour un myélome indolent à IgM-kappa est traité pour une infection respiratoire par plusieurs antibiotiques successifs : amoxicilline et acide clavulanique, cotrimoxazole puis rovamycine. Il développe une diarrhée aiguë et une colite à CD est diagnostiquée. Il est admis en réanimation pour une défaillance rénale et respiratoire. Malgré un traitement par métronidazole IV et vancomycine orale, son état s’aggrave. Le scanner abdominal et l’endoscopie confirment le diagnostic de CPM sévère et le tableau se complique d’une hémorragie digestive basse abondante. Une TMI est proposée en alternative à la colectomie. Le patient guérit et la recherche de CD est négative dans les selles à J14.
Conclusions:
La TMI par instillation duodénale est un traitement reproductible et particulièrement efficace des infections à CD graves réfractaires. La TMI doit être envisagée dans ces situations critiques comme alternative à la chirurgie.
Références:
1. Gough E, Shaikh H, Manges AR. Systematic review of intestinal microbiota transplantation (fecal biotherapy) for recurrent Clostridium difficile infection. Clin Infect Dis 2011;53:994-1002.
2. Van Nood E, Vrieze A, Nieuwdorp M et al. Duodenal infusion of donor feces for recurrent Clostridium difficile. N Engl J Med 368:407-415

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Gastroenterologie

Facteurs prédictifs de la récidive hémorragique et de mortalité au long cours au cours de la diverticulose hémorragique

2013

Diane Lorenzo, Pierre Lahmek, Bruno Lesgourgues, Stéphane Nahon (autres auteurs en fonction des inclusions)

Gastroentérologie –  2013-05-14 – CO –

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Introduction
Les données concernant les taux de récidive et de mortalité des hémorragies diverticulaires (HD) sont limitées. Le but de ce travail était de déterminer les facteurs de risque de récidive et de mortalité au long cours des HD dans une large cohorte de patients.
Patients et méthodes
En 2007, les données de 2462 patients ayant une HBD ont été collectées prospectivement dans 102 centres hospitaliers généraux ; 789 (32%) avaient une hémorragie diverticulaire. Nous avons étudié rétrospectivement le devenir de ces patients jusqu’en avril 2013. Les données suivantes ont été recueillies: les taux de décès et de récidive, la prise de traitements anticoagulants et d’antiagrégants plaquettaires, les taux de transfusion sanguine, de chirurgie colique et les comorbidités associées (accidents ischémiques, insuffisance rénale et valvulopathie). Ces données ont été obtenues en contactant le gastroentérologue référent, le médecin traitant et parfois le patient. Les facteurs prédictifs de récidive et de mortalité ont été étudiés en analyses univariée et multivariée.
Résultats
Les résultats seront présentés après avoir recueillis un maximum de données.