Catégories
Gastroenterologie

ECLOMES SPORADIQUES DE TYPE III REVELES PAR UNE HEMORRAGIE DIGESTIVE HAUTE

2004

G. BELLAÏCHE (1), D. BRASSIER (2), L. CHOUDAT (3), JEANNE BELLOC (1),
G. TORDJMAN (1), GENEVIEVE LEY (1), JEAN-LUC SLAMA (1).
Service de Gastroentérologie (1), de Chirurgie viscérale (2) et d’Anatomopathologie (3), Hôpital Robert Ballanger, 93600 Aulnay-sous-Bois.

Gastroentérologie –  2004-09-14 – CO –

________________________________

Une patiente de 37 ans, sans aucun antécédent notable, était hospitalisée pour méléna et anémie à 6,8 g/dL. Elle ne prenait pas de médicament gastrotoxique. La fibroscopie gastrique permettait de rapporter le saignement à des lésions polypoïdes ulcérées de fundus gastrique. Les biopsies trop superficielles ne permettaient aucune conclusion claire. La patiente bénéficiait, sous anesthésie générale d’une coloscopie totale normale et d’une nouvelle gastroscopie avec macrobiopsie à l’anse diathermique d’une des multiples lésions de 5 à 30 mm, exulcérées à leur sommet (photo 1). Le diagnostic anatomopathologique de la pièce rapportée était celui d’ECLomes gastriques multiples, tumeurs endocrines de l’estomac développées au dépens des cellules ECL (« entérochromaffines Like Cells ») (photo 2). Il n’existait aucun argument pour le diagnostic d’ECLomes de type I (>80 % des cas) secondaire à une gastrite atrophique type Biermer : les biopsies à distance des lésions ne montraient pas d’atrophie fundique, la gastrinémie était inférieure à 2N, la vitamine B12 sérique normale et on notait l’absence d’anticorps anti-estomac et anti-facteur intrinsèque. De plus, il ne s’agissait pas d’ECLomes de type II (10 à 15 % des cas), observés au cours du Syndrome de Zolinger-Ellison : il n’y avait pas d’hypersecrétion gastrique, le scanner et l’écho-endoscopie pancréatique ne montraient pas de tumeur duodénale ni pancréatique mais montrait des lésions multiples en grappe du fundus (photo 3), la gastrinémie était normale et il n’y avait pas d’argument en faveur d’une NEM de type I (calcémie et PTH normale, bilan hormonal complet normal, IRM hypophysaire normale). Il s’agit donc d’ECLOmes sporadiques de type III de haut grade malignité. La patiente a eu une gastrectomie totale confirmant le diagnostic d’ECLomes malins T3N+M0 (photos 4 et 5).
Il s’agit d’une observation exceptionnelle (2 autres cas dans la littérature) d’ECLomes fundiques gastriques de type III T3N+M0, révélées par une hémorragie digestive haute.

Catégories
Gastroenterologie

DEPISTAGE DU CANCER COLORECTAL PAR HEMOCCULT EXPERIENCE DE L’ESSONNE

2004

D. CONSTANTINI
Service d’ hépato-gastroentérologie -CH Sud Francilien EVRY

Gastroentérologie –  0000-00-00 – CO –

________________________________

L’ Essonne département pilote pour le dépistage du cancer colorectal (CCR) par Hémoccult a débuté sapremière campagne en novembre 2003.
Les organisateurs sont l’ ADMC (Association de Dépistage des Maladies Cancéreuses) et GASTRO 91 (Association des Gastroentérologues du département), avec le soutien des Institutionnels (CPAM, Conseil Général, Ligue).
Le centre de lecture choisi est l’ IRSA de Tours.
La population cible biennale est de 260.000 personnes (soit 130.000 la premiére année de campagne). Le budget prévisionnel 2004 est de 1.221.730 euros financé essentiellement par la CPAM (75%) et le Conseil Général (16%). Là participation des médecins généralistes (MG) a fait l’objet d’attentions particuliéres en terme de formation (utilisant les réseaux relationnels locaux « gastro-entérologues-généralistes »), de rémunération (amendant la grille CNAM-DGS), de retour d’ information.
La campagne comprend une phase de distribution exclusive du test par les médecins généralistes de novembre 2003 à août 2004 puis un envoi postal du test à la population cible restante de septembre à décembre 2004.

Les résultats montrent un chiffre de 439 MG formés, et 407 prescripteurs (sur 489 MG dans la zone concernée).
Un test prescrit par un MG était réalisé les 2 mois suivants, dans 80% des cas.
Fin août 2004, 17375 tests étaient lus (prés de 14% de la population cible brute), avec un taux de positivité de 2,84%.
Le recueil des coloscopies a colligé provisoirement 214 résultats, ils montrent 17 cancers (soit 8%), et 122 polypes (soit 57%).

Ces résultats partiels sont satisfaisants pour une première campagne, ils démontrent :
la possibilité d’intégrer massivement les MG à cette démarche et leur capacité à s’impliquer dans des objectifs de prévention et de santé publique.
L’ adhésion de la population à ce type de campagne, à confirmer après la phase d’ envoi postal.
La reproduction des objectifs cibles en terme de qualité de lecture de l’ Hémoccult, et de valeur prédictive positive pour la détection des tumeurs.

Catégories
Gastroenterologie

Traitement à la demande par Rabéprazole (Rab) 10 mg : Une alternative au traitement continu du reflux gastro-oesophagien (RGO) peu sévère.

2003

Bruno Bour (1), Elisabeth Tocqué (2), Jean-Luc Staub (3), Olivier Nouel (4), Michel Chousterman (5), Denis Labayle (6), Bernard Nalet (7), Alexandre Pariente (8), Sylvie Bonnot-Marlier (2), ANGH
(1) CH Le Mans, (2) Laboratoires Janssen-Cilag, (3) CH Niort, (4) CH Saint Brieuc, (5) CH Intercommunal Créteil, (6) CH Evry, (7) CH Montélimar, (8) CH Pau

Gastroentérologie –  2003-05-28 – CO –

________________________________

Introduction : Le RGO clinique avec ou sans oesophagite modérée est fréquent. Dans ces cas le traitement par IPP en continu est recommandé en cas de symptômes fréquents et récidivants (1). Le Rab est un inhibiteur de la pompe à proton (IPP) d’action de début rapide et de durée prolongée n’ayant pas d’interaction médicamenteuse. Il pourrait être un candidat au traitement à la demande des symptômes de ces malades.
But : Evaluer l’efficacité du traitement à la demande par Rab 10mg dans une population de patients porteurs d’un RGO sans lésion endoscopique sévère mais altérant la qualité de vie par son caractère récidivant.
Méthodes : Des patients porteurs de symptômes typiques (pyrosis et régurgitations) de RGO sans œsophagite ou avec œsophagite érosive modérée (grades 1 ou 2 de Savary-Miller) ont été inclus dans une étude ouverte et pragmatique. Les symptômes étaient modérés à sévères (score de Likert > 2 – sur une échelle de 5) et avaient nécessité au moins 3 cures de traitement antisécrétoire efficaces dans l’année précédant l’inclusion. Après 4 semaines de traitement par Rab 10mg per os, les patients ayant répondu à ce traitement (Likert £ 2) étaient randomisés pour recevoir un traitement par Rab 10 mg en continu (TC) ou à la demande (TAD) pendant 6 mois. Le traitement à la demande consistait en une reprise de Rab devant la réapparition des mêmes symptômes et pendant les 2 jours suivant leur disparition. Les patients rechuteurs (récidive des symptômes initiaux de même intensité pendant plus de 7 jours) étaient exclus de l’étude. A la fin du 6° mois, l‘évaluation était faite sur le pourcentage de patients satisfaits (Likert £ 2).
Résultats : Sur les 176 patients inclus (hommes, 53% ; age moyen, 49 ans ; RGO sans oesophagite, 36,4% ; RGO avec œsophagite grade 1, 53,4% ; RGO avec œsophagite grade 2, 10,2%), 88,6% ont répondus aux 4 semaines de traitement par Rab. Cent cinquante deux patients ont été randomisées (TC, n=81 ; TAD, n=71).
Après 6 mois de traitement : 1-La disparition des symptômes (Likert £ 2) était discrètement plus élevée chez les patients du groupe TC vs groupe TAD: 86,4% vs 74,6% respectivement sans que cette différence soit significative (p=0,065). 2-Le score de qualité de vie (Reflux-Qual) n’était pas différent dans les 2 groupes (groupe TC :0,55 ; groupe TAD : 0,60 p=0,3957). 3-La consommation moyenne de Rab était significativement plus faible dans le groupe TAD vs groupe TC (respectivement 0,31 comprimé vs 0,96 comprimé , p<0,0001).
Un total de 15,1% de patients a été exclus de l’étude ( TC, 12,3% ; TAD, 18,3%) : 5,3% effets secondaires (TC, 6,2% ; TAD, 4,2%) et 1,3% récidives (TC, 0% ; TAD, 1,4%).
Conclusion : Le traitement à la demande avec 10mg de rabéprazole représente une alternative au traitement continu des patients ayant un RGO symptomatique peu sévère mais fréquemment récidivant.

1- Reflux gastro-oesophagien de l’adulte : diagnostic et traitement. Gastroenterol Clin Biol 1999 ;23 :56-65

Catégories
Gastroenterologie

LES TUMEURS ENDOCRINES DIGESTIVES EN FRANCE : résultats d’un enregistrement prospectif sur 13 mois (enquête FFCD – ANGH – GERCOR)

2003

E. Mitry(1), D.Pillon(2), C.Lombard-Bohas(3)

E. Mitry(1), D.Pillon(2), C.Lombard-Bohas(3).(1)CHU Ambroise Paré Boulogne, (2)CH Bourg-en-Bresse, (3)Hôpital Edouard Herriot Lyon

Gastroentérologie –  2003-06-16 – CO –

________________________________

LES TUMEURS NEUROENDOCRINES ENFRANCE : résultats d’un enregistrement prospectif sur 13 mois (enquête FFCD – ANGH – GERCOR)

E. Mitry(1), D.Pillon(2), C.Lombard-Bohas(3)

(1) CHU Ambroise Paré Boulogne, (2) CH Bourg-en-Bresse, (3) Hôpital Edouard Herriot Lyon

But de l’étude

Enregistrement prospectif sur une période de 13 mois des patients atteints de tumeurs neuro-endocrines à localisation digestive afin d’établir un descriptif de cette population dans sa présentation clinique et dans ses modalités de prise en charge. Comparer les patients pris en charge dans les hôpitaux généraux (centres ANGH) et dans les autres structures de soin

But de l’étude

Enregistrement prospectif sur une période de 13 mois des patients atteints de tumeurs endocrines à localisation digestive afin d’établir un descriptif de cette population dans sa présentation clinique et dans ses modalités de prise en charge. Comparer les patients pris en charge dans les hôpitaux généraux (centres ANGH) et dans les autres structures de soin

Malades et méthodes

L’enregistrement prospectif des cas incidents et prévalents s’est déroulé du 01/08/01 au 01/09/02. Les variables recueillies ont été analysées globalement puis par sous-groupe (centres ANGH / autres centres).

Résultats

668 patients (H/F : 1,04), d’âge médian 56 ans (extrêmes 12-89 ans) ont été colligés. Sept centres universitaires ont inclus au moins dix patients et représentaient 62% du recrutement. 39 centres ANGH ont inclus 97 patients (de 1 à 9) soit 14,5%. Aucun des 14 patients porteur d’une Néoplasie Endocrinienne Multiple n’a été diagnostiqué dans les centres ANGH. La prise en charge initiale était plus souvent réalisée dans les centres ANGH (41%). Il n’y avait pas de différence inter-centre pour les données cliniques, morphologiques ou biologiques et les résultats portent sur l’ensemble des patients.
Les sites primitifs étaient : intestin grêle (288), pancréas (211), inconnu (77), estomac (33), bronches (24), appendice (20), rectum (12). Des métastases étaient présentes dans près de 75% des cas (pancréas : 72%, grêle : 77%). Dans 61% des cas elles étaient hépatiques. Ces métastases étaient synchrones dans 41% des tumeurs pancréatiques et dans 46% des tumeur du grêle. 42% des patients avaient un syndrome sécrétoire (grêle : 58%, pancréas : 29%). Il s’agissait d’un syndrome carcinoïde dans près de 82% des tumeurs du grêle et dans 20% des tumeurs pancréatiques. Histologiquement 81% des tumeurs étaient bien différenciées, 9,1% moyennement différenciées et 9,4% peu différenciées. Les examens morphologiques réalisés étaient : échographie abdominale (85%), TDM abdominale (79%), TDM thoracique (65%), Octréoscan (55%), échoendoscopie (34%), entéroscanner (32%), transit du grêle (6%). Initialement les patients ont été traités par chirurgie (60%), chimiothérapie (20%) ou simplement surveillés (20%). Au cours du suivi 39% des patients ont reçu une chimiothérapie, 26% de l’interféron, 14% une embolisation ou une chimioembolisation, 25% une chirurgie des métastases

Conclusion

En dépit de la réputation de rareté de cette pathologie, un nombre élevé de tumeurs endocrines digestives a été enregistré. Le nombre élevé de participants souligne l’intérêt des cliniciens pour cette pathologie et confirme les capacités de mobilisation des membres de l’ANGH. Ces données montrent qu’à coté des tumeurs de l’appendice, la prévalence des tumeurs endocrines digestives évoluées justifie la réalisation d’essais cliniques multicentriques et peut-être la poursuite de l’enregistrement.

Catégories
Gastroenterologie

Faut-il faire une coloscopie aux patients ayant des rectorragies d’origine canalaire ?

2003

François Agret, Stéphane Nahon, Pierre Lahmek, Bruno Lesgourgues, Jean-Michel Lemeunier, Thierry Tuszynski, Nicolas Delas. Service d’hépato-gastroentérologie, Centre Hospitalier Intercommunal Le Raincy-Montfermeil, 93370 Montfermeil.

Gastroentérologie –  2003-07-02 – CO –

________________________________

Une coloscopie est fréquemment pratiquée chez les patients ayant des rectorragies d’origine hémorroïdaire. But : Evaluer l’utilité de cette démarche diagnostique à travers notre expérience endoscopique. Patients et méthodes : depuis 1989, les caractéristiques cliniques, endoscopiques, et histologiques des patients ayant une coloscopie dans notre unité d’endoscopie digestive ont été colligées dans une base de données informatique. Nous avons sélectionné les coloscopies des patients ayant des rectorragies dont l’origine hémorroïdaire était confirmée par un examen proctologique préalable. Nous avons décrit l’ensemble des lésions identifiées lors de la coloscopie et recherché par analyses univariée puis multivariée (régression logistique) des facteurs prédictifs de ces lésions. Résultats : les résultats seront communiqués au congrès de l’ANGH à Pau.

Catégories
Gastroenterologie

Un mystère pancréatique

2003

Alex PARIENTE, Philippe BERTHELEMY, Ramuntxo AROTCARENA, Yves PARENT, Alain LIPPA, Valérie CALES, Centre Hospitalier, 64046 Pau Cedex

Gastroentérologie –  2000-03-09 – CO –

________________________________

Une femme de 86 ans, vivant seule, n’ ayant pour antécédent que 4 grossesses norrmales, une thyroidectomie pour goitre nodulaire bénin, une prothèse du genou droit et une cure de cataracte bilatérale, ayant vécu une dizaine d’ années en afrique noire, était hospitalisée en septembre 2002. Elle prenait Ogast, Carbosylane, Levothyrox et Lansoyl. Depuis 3 mois elle se plaignait de douleurs sus ombilicales vagues avec ballonnement, constipation modérée, anorexie et amaigrissement de 59 à 56 kg pour 1m48, d’ une fébricule vespérale avec sueurs. L’ état général était bon , les fonctions supérieures et l’examen clinique normaux. Biologie : Hb 11,4 g/dL, VGM 96 fL, leucocytes 13.600/uL avec 84% de neutrophiles, plaquettes 463.000, TP 76%, fonction rénale, glycémie, ionogramme, calcémie normaux, bilirubine et transaminases normales, phosphatases alcalines à 116 UI/L (N<95), gamma-GT à 82 UI/L (N<50). Albumine 25 g/L, gammaglobulines 10,8 g/L sans puic, CRP 130 mg/L. ACE et CA 19/9 normaux, chromogranine A 191 ug/L (N<98).
Gastroscopie : stase gastrique ; compression extrinsèque du genu superius et issue de liquide mucopurulent aux biopsies dont l’ examen montre un tissu de granulation et une muqueuse duodénale normale. Scanner : clichés joints.

Ponction et biopsie de la lésion d’ allure kystique située en arrière du foie gauche : liquide épais, laiteux, puriforme (culture positive à S. anginosus) ; histologie : polynucléaires altérés.
Quel est votre diagnostic ?

Catégories
Gastroenterologie

UTILISATION DE L’INFLIXIMAB DANS LA MALADIE DE CROHN: éTUDE MULTICENTRIQUE ANGH

2003

S. RATEL SABY, H. HAGEGE, T. PAUPARD, P. COUTAREL, B. DENIS, JL GERBAL, S. NAHON, O. NOUEL, A. PARIENTE, M. CHOUSTERMAN et LE GROUPE INFLIXIMAB DE L’ANGH

Gastroentérologie –  2000-03-09 – CO –

________________________________

L’Infliximab est un traitement efficace pour certaines formes de maladie de Crohn (MC), qui est disponible en France depuis 1999. Ce médicament onéreux, de manipulation délicate, n’était utilisé initialement que dans les centres spécialisés, mais il est actuellement prescrit plus largement. Nous rapportons l’expérience de l’utilisation de l’Infliximab chez 46 malades suivis dans 12 services de gastro-entérologie d’hôpital général, membres de l’ANGH.
Malades et méthodes : Quarante-six malades suivis pour MC ont été traités par Infliximab. Il s’agissait de 29 femmes et 17 hommes d’âge moyen 35 ans (19-64). La maladie évoluait depuis 77 mois en moyenne (2-300). L’indication au traitement était une corticorésistance dans 25 cas, une corticodépendance avec intolérance aux corticoïdes dans 7 cas et une forme fistulisante de la maladie dans 14 cas. Des manifestations extra-digestives de la maladie étaient présentes dans 9 cas (20%). Les malades ont reçu une à trois perfusions d’Infliximab. Ces perfusions étaient réalisées en hôpital de jour dans 34 cas (74%) et en hospitalisation conventionnelle dans les autres cas. Quarante malades (87%) avaient un traitement immunosuppresseur associé à l’Infliximab. Ont été étudiées: la tolérance au traitement et son efficacité en terme de rémission, de sevrage en corticoïdes et de prévention des rechutes.
Résultats : Le traitement par Infliximab a permis d’obtenir la rémission de la poussée de MC chez 39 malades (85%). Le sevrage en corticoïdes a été obtenu dans 26 cas (57%). Une rechute était constatée chez 20 malades (43%) avec un délai allant de 1 à 104 semaines après la dernière perfusion d’Infliximab. Sept de ces malades ont alors bénéficié d’un traitement d’entretien par Infliximab à raison d’une perfusion toutes les 8 semaines. La tolérance au traitement a été tout à fait satisfaisante; un seul cas d’hypersensibilité a été observé (choc anaphylactique). Aucune infection opportuniste n’est survenue durant le suivi. La qualité de vie des malades a été considérée comme améliorée dans 43 cas (93%). Des problème administratifs liés au coût du traitement ont été rencontrés dans 3 des 12 centres.
Conclusions: Ce travail montre que l’Infliximab est actuellement couramment utilisé dans les services de gastro-entérologie de l’ANGH et permet ainsi aux malades d’être traités à proximité de leur domicile. Ce traitement a été efficace et bien toléré dans 85% des cas, mais une rechute était observée dans 43% des cas, posant alors le problème d’un traitement d’entretien. Le coût élevé de ce traitement, qui mériterait d’être évalué plus précisément en fonction du nombre de jours d’hospitalisation et d’arrêts de travail, demeure encore un frein à une utilisation plus large, notamment dans les hôpitaux généraux.