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Hepatologie

LIVER TESTS ABNORMALITIES ARE ASSOCIATED WITH A POORER PROGNOSIS IN COVID-19 PATIENTS: RESULTS OF A FRENCH COHORT

2020

Sayma Chaibi (1), Weam El Hadjj (1), Yael Abitbol (1), Sarah Taieb (1), Clemence Horaist (1), Vincent Jouannaud (1), Jacques Piquet (2), Cyril Maurer (2), Pierre Lahmek (3), Stéphane Nahon (1)

Hépatologie –  2020-07-03 – CO –

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Aim
To assess the impact of liver function test (LFT) abnormalities on the prognosis of patients with coronavirus disease 2019 (COVID-19) in a French cohort of hospitalized patients.

Patients and method
From March 13 to April 22, 2020, we collected on a computerized and anonymized database, medical records, laboratory data and clinical outcomes of patients hospitalized for confirmed cases of COVID-19 infection (RT–PCR and/or CT-scan). Patients were followed up until April 22 2020 or until death or discharge. We have considered for statistical analysis, LFT abnormalities with levels greater than two times the upper limit of normal. Composite endpoint included admission to ICU, mechanical ventilation, severe radiologic injury and death to define disease severity.

Results
Among 281 patients with COVID-19, 102 (36.3%) had abnormal LFT. Elevated levels of ALT or AST was associated with the severe composite endpoint in multivariate analysis (OR 6.20, 95% confidence interval 1.84, 20.95, p-value 0.003)
Conclusion
Most of liver injuries are mild and transient during COVID-19. LFT abnormalities are associated with a poorer prognosis and could be a relevant biomarker for early detection of severe infection.

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Hepatologie

Elimination du VHC au CH de Bourg en Bresse: un engagement pluridiscipinaire

2020

Meurisse Jean Jacques,Claveranne Stéphanie,Devers Stéphane

Hépatologie –  2020-07-01 – CO –

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Avec les nouveaux traitements de l’hépatite C , l’éradication du VHC parait envisageable avec des objectifs variables, 2030 pour l’OMS dans le monde , 2025 en France pour nos autorités.Il resterait environ
100 000 patients à traiter dont 70% ignorent leur infection. Les dépister reste un problême majeur .
A l’hôpital de Bourg en Bresse, l’équipe ETP-VHC a organisé un dépistage systématique du VHC lors des consultations anesthésie. Pour aboutir dans cette démarche, plusieurs éléments nous ont paru essentiels: avoir l’aval institutionnel qui ouvre accès au service communication de l’hôpital, ,travailler avec un service bien structuré et un personnel motivé (en l’occurrence le service d’anesthésie dans notre hôpital) ,avoir une cible modeste pour un message clair (dépistage du VHC seul) ,diffuser dans tous les services une affiche avec les coordonnées de l’équipe d’ETP-VHC,faire un retour d’information aux médecins .
Au delà de la rentabilité éventuelle de ce dépistage qui sera évaluée à 6 mois , cette démarche a sensibilisé patients et soignants en créant une dynamique autour du VHC.

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Hepatologie

Dépister l’hépatite C en 2020 : quoi dépister ? Pour qui ? Comment ? Où ? Par qui ?

2020

AJ REMY, H BOUCHKIRA, J HERVET, B ROY, A HAPPIETTE.

Hépatologie –  2020-06-30 – CO –

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Dépister plus et mieux l’hépatite C en 2020 est un des objectifs majeurs à atteindre pour réaliser l’éradication en 2025, date fixée dans le plan gouvernemental de santé publique. Les patients ne connaissant pas leur sérologie (ou l’ayant négligé) doivent être retrouvés et intégrés au parcours de soins. L’efficacité des traitements antiviraux permet d’affirmer que dépister c’est guérir et qu’une approche test to treat, voire test to cure est suffisante. Plusieurs étapes sont à considérer dans ce dépistage : quoi dépister ? Pour qui ? Comment ? Où ? Par qui ?
Quoi dépister ? Les anticorps ou la charge virale ou la fibrose ? Dépister la présenec d’anticorps pour ensuite mesurer la charge virale C et la fibrose hépatique ? Dépister pour traiter donc pouvoir réaliser en première intention une charge virale ou dépister les fibroses sévères F3 F4 (qui constituaient 36% des nouveaux patients dans l’étude KIDEPIST) pour être le plus coût efficace possible ?
Qui dépister ? La population générale ou les « groupes à risque » ? La Haute Autorité de Santé dans son avis de septembre 2019 ne recommandait pas le dépistage systématique en population générale car non coût efficace. Des expériences se sont développées en présence ou en l’absence de facteurs de risque avec des résultats contrastés
Comment dépister ? Sérologie classique ou TROD ou buvards ou charge virale en temps réel ? Chacune de ces techniques présente ses avantages et ses inconvénients, détaillés dans ll tableau 1.
Où dépister ? A l’hôpital pour tous les patients ou en consultation externes de gastroentérologie ou d’anesthésie ? en structures médico-sociales spécialisées (CSAPA CAARUD, PASS) ou non ? Hors les murs avec ou sans équipes mobiles ?
Qui dépiste ? Un soignant ou un non soignant (associatif ou professionnel du social) ? Le dépistage n’est plus depuis les TROD VIH l’apanage des soignants et même le FIBROSCAN est parfois réalisé hors du cadre réglementaire.
Autour de ces problématiques, notre équipe présentera son expérience de terrain depuis 2013 dans un bassin de santé de 600 000 habitants.

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Hepatologie

HEPATITE AIGUË CYTOLYTIQUE ET CHOLESTATIQUE SECONDAIRE A LA PRISE D’HERBES CHINOISES (POLYGONUM MULTIFLORUM)

2020

POLIN Vanessa
GRIMBERT Sylvie

Hépatologie –  2020-07-03 – CC –

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Nous rapportons le cas d’une femme de 68 ans atteinte d’une hépatite aiguë d’origine toxique associée à la prise d’herbes chinoises Polygonum multiflorum. Le diagnostic est basé sur l’interrogatoire du patient et l’élimination d’autres causes possibles d’hépatite aiguë. L’imputabilité de la prise d’une substance toxique en cas d’hépatite doit être évaluée par le score RUCAM. La toxicité de Polygonum Multiflorum a déjà été rapportée dans plusieurs études. Le mécanisme d’hépatotoxicité peut être de type idiosyncrasique ou intrinsèque. Ce cas illustre le problème du manque d’information de la population et de son accès incontrôlé à des substances présentant une hépatotoxicité connue ou suspectée.

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Prise en charge de la NASH en CHG : résultats d’une enquête de pratique nationale.

2020

A. Garioud (1) ; A. Baron (2) ; I. Rosa (3) ; B. Lesgourgues (4) ; C. Renou (5)
1. Villeneuve-Saint-Georges; 2. Évry; 3. Créteil; 4. Bry-sur-Marne; 5. Hyères

Hépatologie –  2020-06-14 – CO –

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Introduction
La stéato-hépatite dysmétabolique (NASH) est une maladie émergente en France. La cohorte «Constances» a évalué la fréquence de cette pathologie avec une stéatose à 18,2% de la population étudiée dont 2,6% avec une fibrose sévère. A ce jour, il n’existe aucune donnée sur la prise en charge de ces patients dans les centres hospitaliers non tertiaires français. Le but de cette étude est de recenser les pratiques des hépato-gastroentérologues des hôpitaux généraux de l’ANGH dans la prise en charge des patients atteints de NASH.

Matériels et Méthodes
Un questionnaire a été établi puis envoyé par mail aux membres de l’ANGH. Les réponses étaient renseignées en ligne au cours d’une période d’un mois entre août et septembre 2019. L’exploitation des résultats a été effectuée par une analyse descriptive simple.

Résultats
78 praticiens (P) dont 95% étaient PH ont répondu à l’enquête : 27 avaient une orientation hépatologique, 15 gastroentérologique et 34 étaient polyvalents. Les patients NASH étaient adressés majoritairement par des généralistes (60%) et des diabétologues (26%) dans le cadre d’un bilan de perturbation des tests hépatiques dans 56% des cas. Les critères diagnostiques présomptifs de NASH étaient l’association d’un syndrome métabolique (86% des P), d’une perturbation des tests hépatiques (62%) et d’une stéatose échographique (63%) en l’absence d’autre hépatopathie (68%) et de consommation d’alcool significative (55%). Le bilan initial comportait systématiquement un dosage de la glycémie à jeun et un test non invasif de fibrose. Une IRM hépatique de quantification de la stéatose était parfois réalisée par 1 P sur 2. Pour l’évaluation de la fibrose hépatique (F), le fibroscan était plébiscité par 86% des P alors que le NAFLD-fibrosis score ne l’était que par 27%. Si le fibroscan était réalisé en premier, un biomarqueur lui était associé majoritairement en cas de F≥2 alors que si un biomarqueur était réalisé en premier, celui-ci était majoritairement couplé à un fibroscan. Une biopsie hépatique à visée diagnostique était effectuée en cas de doute diagnostique (81%) ou en cas d’autre hépatopathie (45%) mais était exceptionnellement systématique (5%). Pour le diagnostic de la F, la biopsie hépatique était réalisée par 64% des P si les tests non invasifs étaient discordants ou si les tests orientaient vers une fibrose significative ou une cirrhose (35% des P). Tous les P préconisaient une réduction pondérale et la pratique d’un exercice physique régulier. Le recours à une diététicienne était proposé par 79% des P (en cas d’échec de prise en charge personnelle pour 63% des P). Aucun médicament n’était instauré par 1 P sur 2. Si un traitement était prescrit, il s’agissait dans 29% des cas de la metformine en cas de diabète de type 2, de la vitamine E dans 23% des cas et de l’AUDC dans 18% des cas. Des ordonnances de sport n’étaient prescrites que par 13% des P. Dans tous les cas, il n’existait aucun programme d’ETP spécifique mais 33% des P incluaient leurs patients dans un autre programme existant (diabète, obésité…). La surveillance clinico-biologique était le plus souvent semestrielle (51%) ou trimestrielle (31%). Il s’agissait pour tous les P de surveiller le poids et les tests hépatiques puis la glycémie à jeun (78%), la créatininémie (62%), la ferritinémie (59%) et les tests lipidiques (58%). Les tests de F étaient majoritairement refaits tous les 3 ans en cas de F<2, tous les 2 ans en cas de F=2, tous les ans en cas de F=3 et jamais en cas de cirrhose. Le dépistage du CHC par échographie était majoritairement effectué en cas de F=3 (76% des P) ou de cirrhose (94%) mais peu en cas de F=2 (9%). Conclusion Les patients atteins de NASH sont majoritairement adressés par le médecin généraliste. Le diagnostic de NASH est le plus souvent présomptif avec un exceptionnel recours à la biopsie hépatique. Le fibroscan est très largement plébiscité pour l’évaluation de la fibrose hépatique. La prise en charge repose sur le changement de mode de vie (réduction pondérale et exercice physique) avec l’aide d’une diététicienne et un faible recours à un traitement médical. Enfin, l’ETP spécifique n’est pas assez représentée alors qu’elle pourrait valoriser la prise en charge de ces patients.

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La pharmacocinétique du baclofène n’est pas différente chez les patients ayant une cirrhose

2019

C. Barrault1, J-B.Trabut2, S. Alqallaf 1, F. Plait3, R. Reis3, L. Labat3, J. Barré4, L. Chevillard5, X. Declèves3,5

1 – Service d’hépato-gastro-entérologie, CH Intercommunal, Créteil, France
2 – Service d’addictologie, CHU Emile Roux, Limeil-Brevannes, France
3 – Biologie du médicament et toxicologie, Paris, France
4- Centre de recherche biologique – CH Intercommunal, Créteil, France
5- Inserm U1144 – Paris, France

Hépatologie –  2019-05-19 – CO –

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Rationnel: L’efficacité du baclofène est dose-dépendante avec une grande variabilité interindividuelle. Son élimination rénale permet son utilisation en cas de cirrhose. Nous souhaitions évaluer sa pharmacocinétique (PK) en fonction de l’existence d’une cirrhose. Méthode: Un dosage plasmatique (pic et/ou résiduel) du baclofène a été réalisé chez des patients traités pour mésusage d’alcool. Le bilan biologique comprenait l’estimation de la fonction rénale. Le diagnostic de cirrhose était clinique ou basé sur une élastométrie ≥ 15 kPa. La mesure du baclofène plasmatique a été réalisée par spectrométrie. La PK a été déterminée en utilisant l’approche pharmacocinétique de population. Résultats: Parmi les 72 patients, 14 avaient une cirrhose. La posologie médiane de baclofène était de 55 mg/j (15 à 270). La concentration de baclofène était quantifiée à partir de 101 échantillons. Sur les 72 premiers, un modèle à un compartiment avec absorption fixe du 1er ordre (ka = 2.23 h-1) et élimination a permis de déterminer les valeurs moyennes pour la clairance (CL/F) et le volume de distribution à 8.01 L/h et 45 L. La variabilité inter-individuelle sur CL/F était de 30%. Les marqueurs biologiques hépatiques et l’élasticité n’avaient aucun impact sur la PK du baclofène. Seule la clairance de la créatinine-MDRD modifiait statistiquement la clairance du baclofène. Conclusion: Les résultats préliminaires de cette étude suggèrent que l’existence d’une cirrhose n’a pas d’impact sur la pharmacocinétique du baclofène, ce qui est rassurant pour les cliniciens. Les résultats seront complétés sur l’ensemble des échantillons pour le congrès.

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Prise en charge de la cholangite biliaire primitive dans les hôpitaux généraux français. Etude DESCRIPT.

2019

Isabelle Rosa, Xavier Causse, Bertrand Hanslik, Jean-Pierre Arpurt, Jean Henrion, Christophe Renou, Armand Garioud, Olivier Chazouillères, Christophe Corpechot, Alexandre Pariente pour les co-investigateurs des études DESCRIPT 1 et 2.

Hépatologie –  2019-05-15 – CO –

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Introduction: La prise en charge des malades atteints de cholangite biliaire primitive (CBP) est mal connue en France. L’objet de ce travail est de comparer les caractéristiques, la prise en charge, la réponse au traitement et l’évolution des malades suivis à l’hôpital général, et de ceux suivis à l’hôpital universitaire (HU) ou en pratique libérale (PL).
Méthodes: Nous avons réalisé du 1er avril 2016 au 31 décembre 2017 une étude rétrospective des malades atteints CBP et récemment vus à l’ hôpital général (HG), universitaire (HU) ou en (PL), au cours de 2 périodes successives (01/04/16 pour l’ensemble des centre, prolongé à 2017 pour les hôpitaux généraux). Les données collectées étaient celles disponibles au moment du diagnostic et de la dernière consultation. La réponse biochimique (RB) à l’acide ursodésoxycholique (AUDC) fut évaluée à l’aide des scores de Paris I et Paris II combinés, et le score GLOBE calculé. Les caractéristiques des malades, leur RB à l’ AUDC et leur évolution fut comparée entre eux et entre les lieux de prise en charge. Les facteurs prédictifs indépendants de RB insuffisante à l’AUDC et de complications ont été déterminés à l’aide de la régression logistique et du modèle de Cox.
Résultats : Parmi les 436 malades inclus, 176 provenaient des HG, 173 des HUs et 87 de PL. L’âge moyen (56 ans), la proportion de femmes (90%), de positivité des anticorps antimitochondriaux (93%), la médiane des phosphatases alcalines (PAL) (2,3 x [LSN], IQR 2,0)), et de l’albuminémie (40 g/L) étaient similaire à ceux des malades des autres centres, mais la bilirubinémie médiane (12 µM, IQR 9,5 µM) était plus basse (p=0,01). Les taux de réalisation de la biopsie hépatique (44%) était similaires, mais la réalisation de l’élastographie (53%) supérieure (p=0,0005). Un quart des malades n’avaient ni biopsie ni élastométrie. La proportion de malades aux stades précoces (64%) et de syndromes de chevauchement CBP-hépatite autoimmune (8%) était similaire, mais les malades sur la liste de transplantation plus rares (1%) qu’à l’hôpital universitaire (8%) (p=0.001).
La proportion de malades recevant de l’ AUDC était la même (95%), la dose médiane initiale (13,6 mg/kg/j, IQR 4,5) était similaire ; elle n’était optimale que chez 29% des malades (excessive chez 44%, insuffisante chez 27%. La dose finale d’ AUDC (15,0 mg/kg/j, IQR 3,7) était similaire, optimale chez 31%, insuffisante chez 25%, sans différence selon le lieu de prise en charge.
Le taux de RB à l’ AUDC (déterminable chez 89% des malades) était de 66% (59% dans les HU, 54% en PL, p=0,17). Le score GLOBE moyen était similaire dans les 3 groupes. Avec un suivi moyen de 6 ans, le taux de complications hépatiques était de 5,2%, contre (15,6%) à l’ HU et 5,8% en PL (p=0,0003).
En régression logistique, les prédicteurs indépendants de RB étaient la bilirubinémie et l’ albuminémie. Avec un modèle de Cox, les prédicteurs indépendants de complications étaient le stade avancé au diagnostic et la réponse biochimique. Le centre de prise en charge n’était un facteur prédictif indépendant ni de RB, ni de complication .
Conclusion : Un nombre conséquent de malades atteints de CBP est pris en charge dans les HG. Les malades sont sans doute un peu moins sévères que dans les HU. La qualité de la prise en charge et le taux de RB sont similaires, et le type de centre n’est un facteur prédictif indépendant ni de RB, ni de complication. L’évaluation du stade initial, la dose d’ AUDC et l’évaluation de la RB peuvent –doivent-être améliorés.

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Un overlap syndrome qui résiste ?

2019

Armand Garioud1, Ratmony Heng1, Honoré Zougmoré1, Mourad Medmoun1, Philippe Pulvermacher1, Allaoua Smaïl2, Alain Cazier3, Jean-Francois Cadranel1.
1. Service d’hépato-gastroentérologie d’Alcoologie et nutrition – GHPSO – Creil (60)
2. Service de chirurgie digestive – GHPSO – Creil (60)
3. Service d’anatomopathologie – GHPSO – Creil (60)

Hépatologie –  2019-05-11 – CC –

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Figure 1

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NASH et chirurgie esthétique : de vrais bons amis ?

2019

Lemoine Elwine (1), Trompette Marie (1), Macaigne Gilles (1)
(1) : Service de Gastro-Entérologie GHEF. CH de Marne la vallée

Hépatologie –  2019-05-16 – CC –

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Nous vous présentons le cas d’une femme suivie pour NASH confirmée histologiquement avec cytolyse hépatique chronique (transaminases > 3N) évoluant depuis quelques années. Les différentes tentatives thérapeutiques tentées jusqu’alors se sont avérées inefficaces (AUDC, prise en charge diététique pour perte de poids, activité physique régulière).
Lors de sa dernière consultation, la patiente se présente avec un air coupable : « Docteur, vous n’allez pas être content… ». L’ensemble du bilan biologique hépatique est strictement normal.

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Etude observationnelle sur le parcours de soins des nouveaux patients atteints d’hépatite C: Résultats de KIDEPIST

2019

I Rosa, AJ Rémy, X Causse, A Garioud, H Hamon, F Skinazi, R Bader, F Heluwaert, H Salloum, F Ehrard, C Renou, A Baron, V Jouannaud, MP Ripault, L Turner, T Paupard, L Costentin, JP Arpurt, M Trompette, G Billet, JF Cadranel, C Koudougou, D Zanditenas, F Maille, C Foutrein, S Doumet, E Timtchoua, F Bourhis, B Lesgourgues, C Jung

Hépatologie –  2019-05-14 – CO –

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Les nouveaux traitements du VHC permettent d’obtenir une guérison virologique dans plus de 95% des cas. L’accès universel au traitement décidé en France en mai 2016 et l’assouplissement des règles de présentation en RCP permettent actuellement de traiter tous les patients quelque soit le stade de fibrose, l’objectif fixé en France étant l’éradication virale en 2025. Pour arriver à ce but il est nécessaire de renforcer les actions de dépistage et de dépister les patients à risque mais également d’identifier tous les acteurs à mobiliser afin d’améliorer ce dépistage. Actuellement certaines populations à fort risque viral ont été parfaitement identifiées. Il s’agit des personnes incarcérées, des usagers de drogues, des HSH et des migrants. Des actions de dépistage spécifiques ont été ou vont être mises en place dans chacun de ces milieux : UCSA, CSAPA, PASS. En revanche il n’existe actuellement aucune donnée récente sur le nombre de patients dépistés en « population générale » ni sur le rôle des médecins généralistes dans le dépistage.
L’objectif principal de cette étude observationnelle est de décrire le parcours de soins des patients atteints du virus de l’hépatite C et de décrire quels sont les professionnels de santé qui dépistent.
Les objectifs secondaires de cette étude observationnelle sont de décrire la typologie de patient atteints d’hépatite C en 2017 : Facteurs de risques, comorbidités, raisons du dépistage et stade de fibrose.
Patients et méthodes : L’observatoire s’est déroulé dans 35 centres de l’ANGH de septembre 2017 à septembre 2018. Tous les patients agés de plus de 18 ans consultant pour la premiere fois en hépatologie pour une hépatite chronique C ayant une PCR VHC positive étaient inclus. Les patients suivis auparavant mais perdus de vus réadressés en consultation pouvaient être inclus.
Résultats
698 patients ont été inclus dans 25 centres. Il s’agissait dans 62% d’hommes, d’age moyen 51 ans. Cinquante sept pour cent des patients avaint une comorbidité (DNID, syndrome métabolique, ATCD cardiovasculaire). Le dépistage était réalisé en raison d’anomalies biologiques ou cliniques, d’atcd de toxicomanie, de transfusion, d’incacération, ou migrants dans respectivement 24%, 29%, 5%, 3.5% et 5.6% des cas.
Le dépistage était réalisé dans 42.6 % par le médecin généraliste, dans 25% par un médecin spécialiste, dans 15% par les CSAPA/CARRUD, dans le mileu carcéral dans 3.4% et dans les services de psychiatrie dans 0.7% des cas. Il s’agissait d’une reprise de suivi pour 178 patients et 77 avaient déjà été traités auparavant. A noter que 8% des patients ont repris contact d’eux même avec l’hépatologue après un arret de suivi. Le stade de fibrose était F3F4 pour 35% des patients, F2 pour 22% et F0F1 pour 43% d’entre eux. 43% de cette population était considérée précaire : AME, CMU, SDF dans respectivement 7, 31 et 5% des cas. La recherche de facteurs de risque après le dépistage montrait qu’il existait un antécédent de toxicomanie dasn 53% des cas versus 29% déclaré avant le dépistage. Parmi les patients dépistés par le médecin généraliste, 90% d’entre eux avaient plus de 40 ans.
En conclusion, Les patients ont été dépistés et ont été adressés par les médecins généralistes dans la grande majorité des cas et plus d’un tiers des patients avait une fibrose sévère. Il existe une discordance entre la présence d’un FDR et la raison du dépistage, en particulier en cas d’usage de drogue ou de transfusion. Ces résultats confortent les limitations du dépistage basé sur la présence de facteurs de risque et cette étude suggère qu’en médecine générale, un dépistage systématique des patients de plus de 40 ans permettrait de dépister 90% des patients infectés par le VHC, et ainsi d’atteindre l’objectif d’élimination fixé par l’OMS. Cependant, il faut continuer les efforts de dépistage systématique sur les populations vulnérables; précarité, migrants, usagers de drogue et population psychiatrique.