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Hepatologie

Résultats de 14 mois de « reflex testing » modifié de l’hépatite virale Delta dans un centre hospitalier général.

2024

H.T. Zougmoré (1) ; J.F.D. Cadranel (1) ; J.R. Ngele Efole (1) ; P. Pulvermacher (1) ; M . Medmoun ; G. Fantognon (1) ; N.M Mutumwika (1) ; T. Delacour (2) ; C. Mokhtari (2)

Hépatologie – 06/05/2024 – Communication orale

Introduction
L’hépatite Delta est considérée comme l’hépatite virale la plus sévère de par son évolutivité et son pronostic. L’hépatite B-Delta (HBD) est peu fréquente ou sous-estimée en France en raison de l’absence d’enquête de prévalence d’une part et du dépistage souvent oublié d’autre part. Le « reflex testing », défini comme un test systématique pour les anticorps anti Delta totaux chez toutes les personnes dont le test est positif pour l’antigène HBs est donc nécessaire. Le but de notre étude prospective était de rechercher systématiquement la présence du virus de l’hépatite Delta (HVD) chez les patients infectés par le virus de l’hépatite B.
Méthodes : De Août 2022 à Septembre 2023, tout patient Antigène HBs positif a bénéficié de façon systématique, avec ou sans prescription médicale de la réalisation d’une sérologie HVD (anticorps totaux anti-VHD) par notre laboratoire d’analyse médicale. Une sérologie HVD positive était complétée systématiquement par une charge virale sérique VHD. Etaient analysés : nombre de patients testés, l’âge, le sexe, et les modalités de dépistage.

Résultats : 165 patients (pts) infectés par le VHB ont été testés de Aout 2022 à Septembre 2023. 58 % H, âge 45 ans (19-84). 58% des patients étaient des hommes. La sérologie du VHD a été réalisée systématiquement chez tous les pts. Le virologue a réalisé la sérologie delta sans prescription médicale chez 45 pts (27%) de façon systématique. Cinq pts d’entre eux (3%) avaient des anticorps anti Delta totaux positifs, 2 étaient issus d’un dépistage sans prescription. Pour 4 pts, la sérologie Delta n’était pas connue auparavant. La recherche et la quantification de l’ARN du virus Delta a été réalisée chez les 5 pts. L’ARN du virus de l’hépatite Delta était détecté chez 2 d’entre eux (40%).

Discussion
La prévalence des anticorps anti Delta chez les patients Ag HBs postitfs est de l’ordre de 3 à 5 % [1,2]. Dans notre étude de « reflex-testing » modifiée, elle était de 3%. La mise en œuvre des tests réflexes a permis de multiplier par cinq le nombre de diagnostics de VHD en Espagne [3] La plupart des laboratoires français sous-traitent les tests de l’hépatite Delta et moins de 20% seulement ont recours au « reflex testing » y compris dans les CHU.
Conclusion : HVD est un problème majeur de santé publique. Il faut Inciter au « reflex testing » : dès qu’un diagnostic d’infection par le VHB est porté dans un laboratoire d’analyse médicale (antigène HBs positif). IL faudrait donc que le laboratoire fasse, sans aucune prescription médicale, une sérologie du VHD.
Références bibliographiques
1. Gordien E. L’infection par le virus de l’hépatite Delta. Données françaises récentes. Bull Epidemiol Hebd 2015 ; 19-20 : 347.
2. Servant-Delmas A, Le Gal F, Gallian P, Gordien E, Laperche S. Increasing prevalence of HDV/HBV infection over 15 years in France. J Clin Virol 2014 ; 59 : 126-8.

3. Palom AR-SA, Vico J, Pacín B, Vargas E, Barreira-Díaz A, Rodríguez-Frías F, RiveiroBarciela M, Esteban R, Buti M. Implementation of anti-HDV reflex testing among HBsAgpositive individuals increases testing for hepatitis D. JHEP Rep 2022;4(10):1–4

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Hepatologie

Prise en charge de l’Hépatite Alcoolique Aigüe sévère en France : résultats d’une enquête nationale

2024

J.F.D. Cadranel (1) ; T. Thévenot (2) ; H. Zougmoré (1) , T. Dao (3) ; J.-B. Nousbaum (4) ; M. Rudler (5) , N. Carbonell (5) , A. Coilly (6) , K. Bideau (7) , P. Mathurin (8) , A. Abergel (9) , E. Nguyen-Khac (10) , C. Barrault (11) , T. Paupard (12) , P. Sogni (5) , F. Durand (5) , C. Lemaitre (13) , V. de Lédinghen (14) , F. Heluwaert (15) , J.-P. Richardet (11) , G.P Pageaux (16) ; C. Costentin (17) , J.-P. Bronowicki (18) , J. Boursier (19) ; R. Smadhi (1) , A. Heurgué (20) , M. Medmoun (1) , G. Fantognon (1) , T. Le Magoarou (1) , P. Pulwermacher (1)
(1) Creil

(1) Creil ; (2) Besançon ; (3) Caen ; (4) Brest ; (5) Paris ; (6) Villejuif ; (7) Cornouaille ; (8) Lille ; (9) Clermont-Ferrand ; (10) Amiens ; (11) Créteil ; (12) Dunkerque ; (13) Rouen ; (14) Bordeaux ; (15) Annecy ; (16) Montpellier ; (17) Grenoble ; (18) Nancy ; (19) Angers ; (20) Reims



Hépatologie – 06/05/2024 – Communication orale

Introduction – Buts de l’étude :
On dispose de peu de données depuis 2010 (1) en France sur la prise en charge de l’hépatite alcoolique aiguë sévère (HAS). Dans le but d’avoir une « cartographie » actuelle de la prise en charge de l’HAS sévère en France, une enquête de pratique a été menée de 04/2022 à 07/2023.

Répondants et méthodes :
Un questionnaire Google pré-établi par un groupe de travail a été envoyé à l’ensemble des services d’Hépatogastroentérologie des hôpitaux généraux (CHG), des services d’Hépatologie de CHU, des membres de la SNFMI et du CREGG.Les résultats sont exprimés en moyennes ± SD. Données analysées : démographiques, type d’exercice (CHU, CHG), spécialité prédominante, expérience, nombre d’HAA traitées par centre par corticoïdes (C) ou corticoïdes N-acétylcystéine (NAC). Existence d’un protocole de traitement de l’HAA. Utilisation de la ponction biopsie du foie (PBH) transjugulaire systématique, réalisation sur place de la PBH, délai d’obtention des résultats. Traitement : utilisation de C seuls ou de C-NAC. Dépistage des infections bactériennes, utilisation d’une antibiothérapie (ATB) en cas d’infection, délai de mise en route du traitement de l’HAA. Utilisation ou pas des C chez les patients HBs antigènes positifs (avec ou sans traitement préemptif). Interruption de C en cas de score de Lille intermédiaire à J7. Indication de transfert en centre de transplantation hépatique.

Résultats :
465 répondants (R) : 40 ans (12,5) ; 50 % H, 50 % F, CHU 53,3 %, CHG 46,7 %, hépatologues 57 %, gastroentérologues 39 %, juniors 21 %. Nombre d’HAA traitées par corticoïdes ou corticoïdes NAC 25 (0 à 300) ; le nombre d’HAA traitée en CHU était plus élevé qu’en CHG : 34 (29), CHG 15,4 (13,4), p < 0,001. Protocole de traitement de l’HAA sévère, 62 % (CHU) vs 42 % (CHG), p < 0,001. PBH systématiquement réalisée : CHU 98 % vs autre 50 %, p < 0,001. Délai d’obtention de la PBH (jours) : 3,4 (CHU) vs 4,9 (CHG), p < 0,001. L’état nutritionnel était évalué par 98 % des R. Un TDM thoracique systématique était demandé systématiquement par 34 % R en cas de suspicion d’infection pulmonaire (CHU versus CHG ns) ; 83 % des R attendaient 4 jours (2-6) pour débuter un traitement C en cas d’infection documentée. Traitement : C seuls 70% des R (CHU vs CHG ns), utilisation NAC : CHU 40 % vs CHG 47,3 % (ns). Protocole de traitement du syndrome de sevrage alcoolique : 86,3 % CHG vs 76,3 % CHU (p < 0,01). Arrêt des C en cas de score de Lille intermédiaire à J7 : 80 % CHG vs 77 % CHU ; ns. 69 % des R étaient responsables d’une initiation du traitement. 68.2% des R étaient responsables de l’initiation du traitement ; 64.7% en CHU vs 72.3% (CHG) (p=0.103) ; 80.6% de médecins séniors vs 20.4% médecins juniors (p<0.001). 62 % des R utilisaient un traitement préemptif avant C en cas d’antigène HBs positif ; 59.4% en CHU vs 65% en CHG (p=0.004) et 76 % faisaient une FOGD s’il n’y en avait pas eu précédemment, 77% en CHU vs 75% CHG (p=0.782). Conclusion : Les résultats de cette étude de pratique nationale réalisée dans un large échantillon de médecins exerçant en CHU ou hors CHU montrent une disparité d’utilisation de la PBH en cas de suspicion d’HAA sévère puisque 50 % des R hors CHU n’utilisent pas la PBH, essentiellement du fait de l’absence de possibilité locale. La bithérapie C – NAC est assez souvent utilisée. Il existe une disparité concernant la prise en charge du syndrome de sevrage alcoolique et un traitement préemptif en cas d’antigène HBs positif entre les CHU et les CHG. Cette étude apporte des éléments actualisés concernant la prise en charge des HAA sévères en France. Référence : E.Nguyen-Khac et al. J Hepatol 2010 (abstract)

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Hepatologie

Diagnostic différentiel rare des calculs cholédociens : la néoplasie papillaire intraductale des voies biliaires. Mise au point à propos de 2 cas cliniques.

2024

V Quentin
CH St Brieuc


Hépatologie – 06/05/2024 – Cas clinique

Mme X et M Y ont été hospitalisés pour un tableau de colique hépatique avec suspicion de calcul du cholédoque. Une prise en charge par écho-endoscopie et CPRE a été réalisée et le diagnostic n’a pas été celui attendu. Une néoplasie papillaire intraductale des voies biliaires a été évoquée, les patients ont bénéficié d’une prise en charge chirurgicale.
Sur la base de ces 2 cas cliniques, une mise au point bibliographique sera réalisée sur cette pathologie antérieurement appelée papillomatose biliaire. Les images d’écho-endoscopie et de CPRE seront étudiées, ainsi que l’imagerie en coupe et les données chirurgicales.

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Hepatologie

Hématurie macroscopique avec saignement glomérulaire responsable d’insuffisance rénale chez les patients cirrhotiques

2024

HT Zougmoré (1), JFD. Cadranel (1), I. Brochériou (2), P. Pulwermacher (1) ; M. Medmoun (1) ; R. Smadhi (1), JR. Ngele Efole (1) L. Benselam (3) R. Demontis (3)
1 . Service d’hépato-gastroentérologie –GHPSO-Creil
2. Service d’anatomopathologie -Pitié Salpétrière-Paris
3 .Service de néphrologie-GHPSO-Creil


Hépatologie – 10/05/2024 – Communication orale

Introduction
L’insuffisance rénale aiguë (IRA) chez les patients (PTS) atteints de cirrhose (C) a fait l’objet de plusieurs mises au point récentes. Parmi celles-ci, il est une forme mal connue d’hématurie macroscopique (HM) : l’IRA consécutive à un épisode d’hématurie macroscopique en rapport avec un saignement glomérulaire ; cette IRA est associée à une néphropathie à IgA secondaire à une C ; et peut bénéficier d’une épuration extra-rénale (EER). Le but de cette étude multicentrique rétrospective était de rapporter plusieurs cas d’hématurie macroscopique de ce type.

Patients et méthodes
Des pts cirrhotiques ayant présenté une IRA associée à une hématurie macroscopique d’origine glomérulaire (HMG) ont été étudiés. Chez tous les pts, le diagnostic de syndrome hépato-rénal (SHR) avait été éliminé selon les critères requis. Tous ces pts ont présenté une HMG et ont bénéficié d’une biopsie rénale (BR) par voie transjugulaire associée ou pas à une biopsie hépatique. Pas de notion de prise de médicaments néphrotoxiques dans les quatre semaines précédant l’hospitalisation. Le diagnostic de la cirrhose reposait sur l’histologie, des critères clinico-biologiques, morphologiques et endoscopiques. Ont été évalués : la sévérité de la maladie hépatique, les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, biologiques, histologiques, le traitement et les aspects évolutifs.

Résultats
Onze pts cirrhotiques ont fait l’objet de cette étude (7 H) ; âge moyen 59 ans (40-83). Le diagnostic de la cirrhose était histologique pour 5 pts et sur des arguments clinico-biologiques, morphologiques et endoscopiques pour les 6 autres. La cirrhose était en lien avec l’alcool chez 7 pts dans 64%, chez 2 pts avec une hépatite virale C, chez 1 pt avec une NASH et 1 pt avec une hémochromatose génétique. Selon la classification de Child pugh, 2 pts étaient A, 7 B, 2 C. Les pts étaient hospitalisés pour une HM et une IRA.
L’IRA et la C étaient découvertes dans le même temps pour 5 d’entre eux. 7 pts avaient de l’ascite et 3 pts un ictère.
Tous les patients ont eu une biopsie rénale par voie transjugulaire. La créatinémie moyenne était de 790 (450-1600) umol/l. Six étaient oliguriques et ont bénéficié d’une épuration extra-rénale (EER).
Le bilan auto-immun s’est révélé négatif chez tous les pts. La biopsie rénale a montré dans tous les cas des lésions glomérulaires avec des dépôts prédominants d’IgA et des lésions tubulaires marquées avec une grande quantité d’érythrocytes dans la lumière tubulaire.
Six pts ont eu recours à une EER pendant 81 jours (11-240). Deux d’entre eux sont décédés (mort subite pour l’un, et une insuffisance rénale terminale pour l’autre). Chez les 4 autres, les fonctions rénales se sont rétablies, ce qui a conduit à l’arrêt de l’EER. Chez les 5 patients qui n’ont pas eu besoin de dialyse, la fonction rénale s’est améliorée chez 3 d’entre eux sous traitement déplétif à fortes doses, les 2 autres sont décédés des complications liées à la cirrhose.

Conclusion
Chez les pts cirrhotiques, l’insuffisance rénale aigue est une complication fréquente chez les pts ayant une cirrhose décompensée. Chez tout pt cirrhotique, une IRA sans cause classique (syndrome hépato-rénal, néphropathie tubulaire, …) non élucidée devrait faire l’objet d’une PBR par voie transjugulaire afin de déterminer l’existence d’une HGM possiblement en rapport avec une néphropathie à IgA. En effet, en cas d’IRA en rapport avec une HGM, le recours à l’EER peut être nécessaire.

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Hepatologie

Dépistage hors les murs de l’hépatite C par les pairs: 1ère expérience française

2024

AJ REMY, H BOUCHKIRA, J HERVET, A HAPPIETTE, S DJAZOULI, N ARIZA

Hépatologie – 16/05/2024 – Communication orale

Etat des lieux : En 2016, l’OMS s’est fixé l’objectif d’éliminer l’hépatite C d’ici 2030. Depuis 2016, les directives du ministère de la Santé et les recommandations de l’association française d’hépatologie étaient de traiter tous les usagers de drogues, quel que soit le niveau de fibrose avec des agents antiviraux directs (AAD). Néanmoins, l’accès au dépistage, aux soins et au traitement du VHC chez les toxicomanes et les sans-abri restait faible en France. L’équipe mobile hépatites (EMH) du Centre Hospitalier de Perpignan a été créée en 2013 et a déjà guéri près de 1000 patients atteints du VHC dans une approche de proximité personnalisée. L’EMH utilise des TROD, la mesure de la charge virale en temps réel par le système GENEXPERT, le FIBROSCAN et la prescription infirmière des AAD. Malgré tout, il persiste des usagers de drogues non détectés et / ou non traités. Depuis 2022, nous avons mis en évidence une augmentation des patients re-contaminés par le VHC (27 % du total des patients traités par notre équipe en 2022). Le projet pilote de test TO TREAT du VHC a été mis en œuvre par l’EMH de 2019 à 2021 dans le cadre de l’article 51. Dans son évaluation nationale et européenne (projet OPTIMIZE), il a montré ses limites sur la gestion des usagers de drogues qui fréquentent les services de santé et/ou les structures sociales et associatives, à haut seuil mais aussi à bas seuil. Le recours à un pair pour encourager et dépister l’hépatite C augmente le nombre de personnes testées et traitées, réduit le nombre de nouvelles infections et de recontaminations, comme l’ont démontré des expériences étrangères, notamment anglaise et irlandaise. La structure de notre population cible au sein de notre zone d’action nous a amené à proposer un projet de recrutement de personnes pairs, ex-usagers de drogue actifs mais connaissant l’environnement et les codes d’accès à ces populations. Le choix de pairs différents permet de couvrir des zones sociales et géographiques différentes. Ce soutien du dépistage par les pairs n’est pas usuel en France malgré le succès du projet ICONES à Montpellier qui a démontré l’intérêt de faire appel à des patients pairs rémunérés pour augmenter le taux de dépistage des populations vulnérables très éloignées du soin. Objectifs : mettre en place un dépistage par TROD par des pairs formés afin d’aboutir à une élimination VHC dans les populations vulnérables particulièrement éloignées du soin. Déroulé de l’action : Après formation aux TROD sur 2 jours comme exigé par la réglementation en vigueur, des pairs ont été déployés sur des zones socialement et géographiquement distinctes. Ils réalisent dans la rue ou dans les lieux de consommation de drogues des TRODs VHC chez des personnes jamais dépistées. Tous les patients dépistés ont reçu une brochure d’information et ont donné leur consentement pour participer à l’étude. Les pairs patients ont été rémunérés en fonction du nombre de tests effectués, peu importe le résultat du test de dépistage du VHC. Nous avons prévu de dépister 450 usagers de drogues. Les patients dépistés positifs sont orientés par le pair vers les infirmiers, le médiateur et l’assistante sociale de l’Equipe Mobile Hépatites pour une prise en charge spécifique et adaptée. Résultats : 4 sessions de formation aux TROD ont été organisées sur Perpignan et Narbonne; 30 usagers avaient accepté le principe de participer au projet, mais seulement 12 d’entre eux sont venus suivre la formation. Au 1er mai, 70 tests ont été effectués, dont 11 positifs (16%). Six charges virales C ont été réalisées Un patient avait une charge virale C positive et était en situation de recontamination par usage de drogues. Des résultats plus détaillés seront présentés lors du congrès. Conclusions : Le dépistage du VHC par les pairs est un outil simple et efficace qui améliore le parcours de soins et augmente le nombre de patients guéris du VHC, qui n’ont jamais participé au processus de soins sans ce dépistage par les pairs. Aucun inconvénient n’est mis en évidence après 2 mois d’action.
Liens d’intérêts : étude ayant reçu un financement de GILEAD Sciences

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Hepatologie

Dépistage des hépatites virales et du VIH : Projet « Créteil sans virus »

2024

Isabelle Rosa 1, Stéphane Chevaliez2, Vincent Leroy3, Maryan Cavicchi4, Jessica Lacordelle5

Hépatologie – 17/05/2024 – Communication orale

Introduction :
L’éradication du virus de l’hépatite C (VHC) est une priorité de santé publique mondiale, avec une volonté pour l’OMS d’atteindre l’éradication à l’échelle mondiale en 2030. En France les autorités de santé ont fixé cet objectif pour 2025. Il est recommandé également de dépister conjointement au VHC les virus de l’hépatite B (VHB) et du VIH en raison des facteurs de risque d’infection communs à ces trois virus.
But de l’étude :
Le but principal de ce travail est d’effectuer un dépistage des 3 virus en population générale au sein de la ville de Créteil chez les personnes de plus de 40 ans à l’aide d’auto tests buvards.
Matériel et méthodes :
Le projet a été mené par les deux hopitaux de Créteil : le CHIC et le CHU Mondor, avec l’aide logistique de la ville de Créteil. Les 80 médecins généralistes et les 25 pharmacies ont été contactés par lettre puis par mail. Une information a été réalisée dans le journal de la ville de Créteil ainsi que sur le site internet du CHIC.
12 médecins généralistes ont répondu et ont souhaité participer. Des kits contenant un buvard avec une enveloppe T pré remplie pour l’envoi en virologie ont été envoyés aux médecins volontaires. Ces kits doivent etre proposés aux patients de plus de 40 ans de la patientèle.
Une information sur la réalisation de l’auto test à domicile par le patient était également fournie en version papier et par un QR code qui renvoyait sur une video explicative.
Résultats :
Les kits ont été envoyés en mai 2024. Nous attendons les résiultats à présenter en septembre
Conclusion :
Il s’agit d’un projet novateur, associant pour la première fois le dépistage conjoint des 3 virus à l’aide d’un autotest buvard.

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Quand le système porte rencontre le système pulmonaire, les hépatologues s’interrogent

2024

Yara Yazbeck, Celine Duval, Tenu Ulrich, Andreea Monica Nistor, Cosmin Voican, Edoardo Poli

Groupe Hospitalier Nord Essonne

Hépatologie – 17/05/2024 – Cas clinique

Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 70 ans ayant une découverte fortuite de shunt porto-pulmonaire. Ce patient ayant comme antécédents médicaux une hypertension artérielle, un diabète de type II non insulino-dépendant évoluant depuis plus que 15 ans et une tuberculose pulmonaire bacillifère diagnostiquée en Février 2022 et traitée par quadrithérapie, a été hospitalisé en diabétologie en Juin 2023 pour rééquilibration de son diabète. Le scanner thoraco-abdomino-pelvien de Février 2022 est revu et met en évidence un retour veineux pulmonaire anormal avec une communication entre la branche portale gauche et la veine pulmonaire inférieur gauche; il s’y associe des signes d’hypertension portale avec importantes voies de dérivation abdominales et une splénomégalie; le foie est de taille et de morphologie normale (Figures 1-4).
En Juin 2023, la biologie montre des signes d’hypertension portale avec une thrombopénie à 60 G/L, un bilan hépatique normal mais un TP à 68% et un facteur V à 40%.
Le bilan étiologique complet d’hépatopathie chronique permet d’exclure une cause virale, auto-immune, toxique et de surcharge martiale ou du cuivre ainsi qu’un déficit en alpha-1-antitrypsine.
Le fibroscan ne révèle pas de fibrose (élasticité à 4.3 KPa).
L’endoscopie digestive haute ne retrouve pas de varices œsophagiennes mais la présence de varices gastriques IGV1.
L’échographie hépatique avec doppler retrouve une re-perméabilisation de la veine ombilicale avec un flux hépatofuge, pas de shunt spléno-rénal et une rate de 16cm.
L’ETT avec épreuve de contraste ne décrit pas de shunt gauche-droit ni droit-gauche.
Le patient est asymptomatique sur le plan pulmonaire.
Une ponction biopsie hépatique par voie trans-jugulaire montre un HVPG à 2 mmHg (pression veine sus-hépatique libre 15 mmHg, bloquée 13 mmHg). L’examen histologique de la biopsie montre l’absence de cirrhose mais la présence de troubles de l’architecture hépatique avec fibrose hétérogène inactive et anomalie du lit veineux portal périphérique, l’ensemble évoquant une maladie vasculaire hépatique chronique.
Un bilan de thrombophilie complet et la recherche génétique de maladie de Rendu Osler sont négatifs.
Le diagnostic de maladie porto-sinusoïdale est retenu avec un shunt porto-pulmonaire secondaire à l’hypertension portale.
Un traitement par bétabloquants a été instauré. Après discussion multidisciplinaire, il n’a pas été posé d’indication à un traitement chirurgical ni a une embolisation du shunt.
Le patient est toujours asymptomatique sur le plan pulmonaire et digestif.

Conclusion :
La maladie porto-sinusoïdale (MPS) est caractérisée par des modifications histologiques spécifiques qui n’incluent pas de cirrhose. Elle peut être associée ou non à de l’hypertension portale. Les patients restent en général asymptomatiques en l’absence d’installation des complications de l’hypertension portale.
La formation de shunts porto-systémique dans cette pathologie est fréquente, mais les shunts porto-pulmonaires comme celui du cas clinique présenté sont rares.
Une revue de la littérature concernant les shunts associés à l’hypertension portale non cirrhotique secondaire à la maladie porto-sinusoïdale sera présentée.

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Porte ouverte au pancréas

2023

Clémentine Alitti, Emy Valette, Sandrine Barge, Mathias Vidon, Laurent Costes, Isabelle Rosa – CHI de Créteil.

Hépatologie – 20/04/2023 – Cas clinique

Cf dossier joint dans « type de communication »

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Hepatologie

Quand le polype s’emballe… et la cirrhose aussi !

2023

LOISEL C (interne), GRASSET D, BILLET G

Hépatologie – 01/05/2023 – Cas clinique

Nous rapportons l’observation d’un patient de 58 ans, porteur d’une cirrhose mixte dysmétabolique et éthylique sevrée, découverte à la faveur d’une rupture de varices œsophagiennes en 2012.
A partir de 2017, le patient est hospitalisé de façon répétée pour des hémorragies digestives hautes avec méléna et déglobulisation liées à un polype hyperplasique antral développé sur hypertension portale. La cirrhose est côtée CHILD A et la fonction rénale est normale.
Résections endoscopiques après résections, il est impossible d’en venir à bout… Ce tableau finit par impliquer des transfusions itératives hebdomadaires, les hémorragies récidivant et le polype hyperplasique grossissant de plus en plus jusqu’à atteindre 10 cm de diamètre !
Entre 2018 et 2021 , de staff en staff régional, les propositions se sont succédées : du TIPS à la gastrectomie partielle en passant par une thrombose de TIPS, justifiant une embolisation de la veine ombilicale puis une dérivation porto-cave…. il s’en est passé des évènements pour en finir enfin avec les transfusions !
Malheureusement, l’hypertension portale n’est pas la seule complication de la cirrhose.. Après un peu de tranquillité, il est dépisté un nodule de carcinome hépatocellulaire conduisant à une radiothérapie stéréotaxique avant une possible inscription sur liste de transplantation hépatique…
Une revue de la littérature des connaissances sur l’évolution et le traitement des polypes hyperplasiques gastriques liés à l’hypertension portale sera présentée.

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Hepatologie

A propos de deux cas cliniques d’hépatite auto-immune  » like » induite par la vaccination anti-COVID

2023

JP Arpurt, N Andriantseheno, S Bellon, A Benezech, M Brihay, A Raoto J Sigrand.
CH Avignon

Hépatologie – 30/04/2023 – Cas clinique

Début 2022 sont apparus des cas isolés d’hépatite d’allure auto-immune (HAI) au décours d une vaccination anti-COVID 19 . Bien que les effets secondaires sévères soient rares, des manifestations auto immunes ont déjà été rapportées dans des revues systématiques (1,2,3) et  commentées (4) 

Nous rapportons 2 cas (Homme : 65 ans, Femme : 20 ans) ayant été respectivement vaccinés en  mars 21/ mai 21  et juin 21/ septembre 21. De plus ils ont contracté l’infection COVID-19 respectivement à 8 mois et 6 mois post 2ème injection. Dans les 2 cas, ils ont présenté une cytolyse hépatique (Homme : 20 N ; Femme:  4N) sans ictère et insuffisance hépatique et ont eu une PBH (Homme : F3 F4 ; Femme :  F2). Les critères simplifiés du diagnostic  d’hépatite auto immune  selon l’IAHG (International Auto-Immune Hepatitis Group) étaient retenus . Une bithérapie (corticoïdes + Imurel) et une monothérapie (corticoïdes) ont été respectivement mises en place pour l’homme et la femme, permettant de normaliser le bilan hépatique en 4 à 6 mois. Avec un recul respectivement de 4 et 6 mois,  le traitement  a été maintenu chez l’homme et stoppé chez la femme sans récidive.

En conclusion  et selon la littérature ces atteintes hépatiques :  –  ont souvent  un  profil d’HAI de type 1  et cela quel que soit le vaccin utilisé. –  ont une prise en charge non différente des HAI spontanées. – répondent bien au traitement et seraient non récidivantes à l’arrêt du traitement et – ont une pathogénie controversée auto immune ? médicamenteuse ?

En pratique il semble raisonnable de ne pas poursuivre la vaccination anti COVID.

Références: 1) Roy A, Verma N , Singh S et al. Immune-mediated liver injury following COVID-19 vaccination. A systemic review . Hepatology Communications 2022, 0 ; 1-10. 2) Chow KW, Pharm N, Ibrahim BM et al. Autoimmune hepatitis like syndrome following COVID vaccination : a systemic review of the litterature. Dig Dis Sci 2022 ; 87 : 4574-80 3) Efe C, Kulkarni AV, Terzirolli Beretta-PiccoliB et al. Liver injury after SARS-CoV-19 vaccination : features of immune-mediated hepatitis, role of corticosteroid therapy and outcome. Hepatology 2022 ; 10.1002/ hep 32572. 4) Pariente A. Atteintes hépatiques d’allure auto-immune apres vaccination anti- Covid-19.  Hepato-Gastro et Oncologie Digestive ; 29 : 1111-1114