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Gastroenterologie

Association d’une oesophagite à éosinophiles et une maladie de Crohn chez un jeune adolescent. Association fortuite ?

2011

Sofiane DAHMOUNI (1), André Jean REMY(1), Carole MAURIN (2), Faiza KHEMISSA(1),Mahdi KOUAOUCI (1) Florence JAOUEN (1), Ludovic PALMIER (1) Bernard HERAN(1),
1.Service d’Hépato-gastroentérologie .Centre hospitalier de Perpignan
2.Gastroentérologie pédiatrique .CHU de Purpan

Gastroentérologie –  2011-05-13 – PW –

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En mars 2007, un jeune homme de 16 ans présente des blocages alimentaires à répétitions puis une dysphagie aux solides. Ses antécédents sont un terrain atopique avec eczéma cutané, polyallergie alimentaire et asthme modéré. La gastroscopie met en évidence une sténose oesophagienne bénigne. Les biopsies retrouvent une oesophagite a éosinophilse. L’évolution était rapidement favorable après deux séances de dilatation oesophagiennes aux bougies de Savary, un traitement par IPP et une corticothérapie a base de fluticasone.

Trois ans après, il présente des douleurs épigastriques chroniques, une perte de poids avec dénutrition ( IMC diminué à 18) , des oedèmes des membres inférieurs persistants, une tendance à la constipation ,un discret syndrome inflammatoire avec hypoprotidémie et hypoalbuminémie sans autres signes de malabsorption. Un nouveau bilan endoscopique est réalisé et met en évidence au niveau gastrique, une gastrite sévère, nodulaire avec des vastes ulcérations en carte de géographie. L’iléocoloscopie note une discrète iléite nodulaire. L’aspect macroscopique de la muqueuse colique est normale. L’analyse histologique des biopsies duodénales, iléales et coliques étagées sont en faveur d’une maladie de Crohn.

Nous rapportons dans ce cas une association d’une oesophagite à éosinophile à une maladie de Crohn chez un homme jeune. Cette association est rare avec un seul cas décrit dans la littérature. S’agit – il de deux entités différentes ou y a t-il un lien entre les deux ? Une localisation oesophagienne d’une maladie de crohn peut-elle être confondue sur le plan histologique avec une oesophagite a éosinophiles ?

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Endoscopie

Un rectum qui a de l’estomac

2011

G. Barjonet°, C. Njapoum Tamokoue°, J.F. Boivin°°°Sce Médecine B Hôpital René Arbeltier 77120 Coulommier
°° Sce d’anatomo-pathologie CH Lagny-Marne la Vallée 77405 Lagny sur Marne Cedex

Endoscopie –  2011-05-23 – PW –

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Un patient de 25 ans, affecté d’un léger retard mental et d’une obésité (IMC à 35), à l’alimentation déséquilibrée, consulte en décembre 2010 pour diarrhée intermittente depuis octobre 2010 avec parfois nausées et pyrosis. Une fibroscopie et coloscopie sont proposées et réalisées le 17/02/11. La FOGD est macroscopiquement normale, ainsi que les biopsies de D2, de l’antre et du fundus. La coloscopie totale avec iléoscopie terminale est également normale ainsi que les biopsies de l’iléon, du côlon droit et gauche, mais il est relevé un aspect inhabituel du bas rectum, comportant une plage de muqueuse ovalaire d’environ 2×3 cm avec un plissement « cérébriforme » (Photos). Les biopsies à ce niveau décrivent une muqueuse gastrique fundique avec discrète gastrite chronique non active, atrophie glandulaire focale et dystrophie glandulaire micro-kystique. Une rectoscopie de contrôle sera réalisée le 01/04/11 : aspect identique ; biopsies confirmant l’hétérotopie gastrique fundique rectale.
Moins d’une cinquantaine de cas ont été publiés, chez l’enfant ou l’adulte jeune, la discussion n’étant pas tranchée entre une origine congénitale ou acquise. Une infestation à Helicobacter pylori peut entrainer ulcération et hémorragie. Il n’existe pas de recommandation concernant la surveillance endoscopique de cette anomalie ; un risque de cancerisation a été décrit. En cas de complication, des traitements anti-H2 semblent avoir été proposés avec un certain succès, cependant la résection (chirurgicale ou endoscopique) semble alors la méthode thérapeutique de choix.
Il peut être intéressant d’avoir vu au moins une fois cette anomalie pour savoir la diagnostiquer rapidement.

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Hepatologie

Traitements curatifs du CHC en France : pour quels patients ? Résultats issus de l’observatoire CHANGH

2011

I Rosa Hezode, J Denis, X Causse, B Condat, J Henrion, E Diaz, D Grasset, J-L Payen, G Bellaiche, B. Bour, J.-A. Seyrig, J.-P. Arpurt, A Pauwels, H Labadie, L Bettan, C Wartelle Bladou , H Hagège pour le groupe d’étude CHANGH de l’ANGH
I Rosa Hezode, J Denis, X Causse, B Condat, J Henrion, E Diaz, D Grasset, J-L Payen, G Bellaiche, B. Bour, J.-A. Seyrig, J.-P. Arpurt, A Pauwels, H Labadie, L Bettan, C Wartelle Bladou , H Hagège pour le groupe d’étude CHANGH de l’ANGH

Hépatologie –  2011-05-12 – CO –

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CHANGH est un observatoire prospectif national de l’ANGH sur les caractéristiques épidémiologiques et la prise en charge actuelle du CHC. L’objectif du travail présenté est d’analyser les facteurs associés à l’accès à une prise en charge curative.
Malades et méthodes :
L’étude s’est déroulée de mai 2008 à octobre 2009 dans 103 hôpitaux, principalement des hôpitaux de l’ANGH. 1287 malades présentant un CHC nouvellement diagnostiqué ont été inclus. L’âge moyen était de 67 ans, 84% étaient des hommes. Une cirrhose était présente dans 86% des cas. Le traitement était considéré curatif lorsqu’il s’agissait d’une résection chirugicale, d’un traitement par radiofréquence ou une transplantation hépatique. Le traitement palliatif comportait soit une chimioembolisation soit une chimiothérapie. Le traitement symptomatique consistait en la réalisation de soins de confort.
.Résultats : Une résection chirurgicale a été proposée chez 10% des patients. 75% des patients étaient opérés dans l’établissement et 25% étaient adressés dans un centre de référence. Une radiofréquence était pratiquée chez 9% des malades. Une transplantation hépatique était proposée chez 8% des malades. Elle était acceptée dans 60% des cas. Un traitement d’attente était réalisé chez 39 des 44 malades inscrits sur liste de transplantation. Au total, le traitement curatif était proposé chez 27% des patients. Un traitement palliatif était proposé dans 32.5% des cas : chimioembolisation dans 15% des cas et chimiothérapie dans 17,5% des cas. La chimiothérapie proposée était dans 95% des cas le sorafénib. Des soins de support étaient proposés chez 40,5% des malades
En analyse multivariée, les facteurs indépendants associés au traitement curatif étaient l’age inférieur à 70 ans ( OR= )(p<0.001), un CHC diagnostiqué dans le cadre d’un programme de dépistage (OR=)(p<0.0001), un nodule unique (OR=) (p<0.0001), une alphafoetoprotéine < 1000 ng/ml (OR=)(p<0.0001) et un statut OMS <2.((p<0.0001). L’étiologie de la cirrhose (alcool versus autres causes), le score de Child Pugh n’étaient pas des facteurs associés au traitement curatif.
Conclusion :
Un traitement curatif du CHC a été proposé chez 27% des malades de cette cohorte. Les facteurs associés au traitement curatif étaient l’âge <70 ans, un statut OMS <2, un CHC dépisté dans le cadre d’un programme de surveillance, une alpha-foetoprotéine <1000 ng/ml et l’existence d’un nodule unique. En revanche, l’étiologie de la cirrhose ne semble pas avoir d’impact sur la réalisation d’un traitement curatif. Cette étude démontre l’intérêt du dépistage du CHC chez les malades cirrhotiques et son impact sur une prise en charge curative.

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Gastroenterologie

Facteurs associés à la dépression et à l’anxiété au cours des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin: étude dérivée de l’enquête ISSEO

2011

Stéphane Nahon (1), Pierre Lahmek (1, 2), Christelle Durance (3), Alain Olympie (3), Bruno Lesgourgues (1), Jean-Pierre Gendre (3), Jean-Frédéric Colombel (3, 4)
1)Centre Hospitalier Le Raincy-Montfermeil, 2)Centre Hospitalier Emile Roux, AP-HP, 3)Association François Aupetit, 4)CHRU de Lille

Gastroentérologie –  2011-05-13 – CO –

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But : Au cours des maladies chroniques, la dépression et l’anxiété peuvent être la conséquence de la maladie elle-même et de facteurs psycho-sociaux. Le but de ce travail était d’étudier les caractéristiques de la maladie et les facteurs psycho-sociaux associés à l’anxiété et à la dépression dans une large cohorte de malade atteints de MICI. Patients et méthodes : de Novembre 2008 à juin 2009, 1663 malades atteints de MICI ont répondu à un questionnaire concernant les caractéristiques de leur maladie, les facteurs socio-économiques et psychologiques associés à l’observance thérapeutique (observatoire ISSEO). Dans cette présente étude, nous avons étudié les caractéristiques de la MICI (localisation, sévérité, traitements) et les facteurs psycho-sociaux (statuts professionnel et marital, score de précarité EPICES) associés à la dépression et à l’anxiété. L’anxiété et la dépression étaient évaluées par le questionnaire HAD (Hospital Anxiety and Depression scale).
Résultats
Centre quatre-vingt un malades (11%) étaient dépressifs. Ces malades avaient : une maladie plus sévère (p=0.007) et un niveau de précarité plus élevé (p<0.0001) et étaient plus souvent : en poussée (p<0.0001) et en longue maladie ou invalidité (p<0.0001). Il n'existait pas de différence concernant le sexe, l'âge, la consommation de tabac, le type de MICI, la présence d'une atteinte ano-périnéale, un antécédent chirurgical, le type de traitement (corticoïdes, immunosuppresseurs, anti-TNF), l'appartenance à une association de malades et l'observance au traitement. Six cent soixante-dix neuf malades (41%) étaient anxieux. Ces malades étaient plus souvent : jeunes (p=0.01), de sexe féminin (p=0.04), fumeurs (p=0.004), en poussée (p<0.0001), en longue maladie ou invalidité (p<0.0001), moins observants au traitement (p<0.0001), précaires (p<0.0001), traités par corticoïdes (p=0.009). Il n'existait pas de différence concernant le type de MICI, la présence d'une atteinte ano-périnéale, le traitement par immunosuppresseurs ou anti-TNF et l'appartenance à une association de malades.
Conclusion : l'anxiété est fréquente au cours des MICI alors que la dépression est plus rare. Un encadrement psychologique paraît particulièrement utile chez les malades ayant une maladie sévère et en poussée ainsi que chez ceux en condition de précarité socio-économique.

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Endoscopie

REALISATION PRATIQUE DE LA TRACABILITE DANS LE SERVICE DES ENDOSCOPIES DIGESTIVES DU CENTRE REALISATION PRATIQUE DE LA TRACABILITE DANS LE SERVICE DES ENDOSCOPIES DIGESTIVES DU CENTRE HOSPITALIER D’AVIGNON

2011

D.IMBERT, D.BOZEC, A.LICHERE, A.ALLELY, M.MOLINA, L.PIEL, V GIRBAL, JP. ARPURT (Avignon)

Endoscopie –  2011-05-18 – PW –

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Le principe de la traçabilité en endoscopie repose sur l’enregistrement en temps réel des paramètres humains, techniques et matériels mis en œuvre lors des examens endoscopiques. Elle permet de garantir l’application des recommandations ou des règles de bonnes pratiques en matière de risque infectieux ou toxiques et d’utilisation des matériels. Elle correspond à l’aptitude médicale à retrouver, à distance, l’historique (modalités de réalisation, acteurs et localisation) d’une endoscopie grâce à des enregistrements adéquats effectués en temps réel au moment de l’intervention et consultables ultérieurement (cf. norme ISO 8402).
L’organisation des méthodes d’enregistrement de la traçabilité et l’amélioration des supports permet de minimiser les contraintes de temps pour le personnel, de faciliter la recherche des informations et d’en optimiser le stockage.
Nous rapporterons l’expérience de notre service sur les différents domaines et paramètres tracés, les méthodes et les supports utilisés.