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Gastroenterologie

Pancréatite aigüe et paralysie faciale périphérique

2021

Abel Galland, Marie LAZARETH, Caroline De Kerguenec
Service hépatogastroentérologie Hôpital DELAFONTAINE 93200 SAINT DENIS

Gastroentérologie –  2021-05-17 – CC –

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Un patient de 41 ans, aux antécédents de remplacement valvulaire aortique par bioprothèse en 2014 et de diabète de type II en rupture de traitement se présente aux urgences de Delafontaine pour des épigastralgies brutales.
A l’arrivée, le patient est apyrétique, douloureux en épigastrique sans défense, il existe une paralysie faciale droite périphérique ainsi qu’une parotidite bilatérale.
Biologiquement, une lipasémie >3N, une élévation modérée des transaminases (ASAT 1,5N ALAT 1,5N) et une cholestase anictérique (GGT 8N, PAL 4N), un déséquilibre de son diabète en rupture de traitement ( Glycémie à jeun 32 mmol/L). Les triglycérides et la calcémie corrigée d’entrée sont normaux. L’échographie abdominale réalisée dans les 24h ne retrouve pas de lithiase vésiculaire. Le scanner abdomino-pelvien réalisé à 72h objective une pancréatite aigüe non sévère CTSI 3. Un scanner thoracique est réalisé et objective des adénopathies médiastinales bilatérales.
L’examen ophtalmologique retrouve une uvéite granulomateuse bilatérale.
Quel autre examen simple auriez vous réalisé pour confirmer votre diagnostic ?
Quel est votre diagnostic ?

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Vie Professionnelle

Astreinte en endoscopie digestive dans les CHG : Résultats d’une étude observationnelle nationale

2021

Mathilde PETIET DUMONT (1), Gilles MACAIGNE (2), Armand GARIOUD (3), Christophe LOCHER (1) et l’ensemble des centres ANGH
Service d’hépatogastroentérologie (1) Meaux, (2) Jossigny, (3) Villeneuve Saint Georges

Vie Professionnelle –  2021-05-18 – CO –

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Les modalités de prise en charge de l’astreinte en endoscopie digestive sont très hétérogènes. Nous avons réalisé au sein de l’ANGH une enquête observationnelle par questionnaire en ligne durant le mois de Mars 2021. Les objectifs de cette étude étaient : 1/ d’ effectuer un état des lieux de l’organisation des astreintes d’endoscopie digestive dans les CHG (existence d’une astreinte, modalités et conditions de l’astreinte, valorisation…). 2/ de comparer les modalités en fonction du volume d’examens annuels réalisés et de la zone géographique.
L’ensemble des résultats de cette enquête sera détaillé durant le congrès

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Endoscopie

A l’heure du duodénoscope a usage unique, qu’en est-il de l’écologie bactérienne de nos endoscopes interventionnels ? Résultats d’une étude monocentrique sur 6 ans et mise au point sur les recommandations et les techniques de prélèvements.

2021

V QUENTIN, V MARIE
CH de Saint-Brieuc.

Endoscopie –  2021-05-19 – CO –

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Pour des raisons infectieuses, il est apparu récemment sur le marché de l’endoscopie un duodénoscope à usage unique, de même suite à de nombreux signalement la firme Olympus a modifié l’extrémité distale de ses duodénoscopes. Nous avons procédé au sein de notre centre à une revue rétrospective des analyses bactériologiques réglementaires réalisées de façon prospective depuis 6ans (3 ans/3ans) et ciblées sur les duodénoscopes et échoendoscopes linéaires. La présentation des résultats permettra de montrer le taux de positivité, le caractère pathogène ou non du germe et les conséquences sur le parc d’endoscopes.
Cette communication (présentée en session endoscopie ou pratiques professionnelles) sera l’occasion d’un rappel sur les réglementations d’hygiène actuellement en vigueur.

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Gastroenterologie

Une occlusion digestive de cause inhabituelle

2021

PITON Louis, MACAIGNE Gilles
Service Gastro-entérologie
GHEF – CH Marne la Vallée

Gastroentérologie –  2021-05-14 – CC –

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Nous présentons le cas d’un patient de 31 ans, sans antécédent particulier en dehors d’une schizophrénie jusque-là bien équilibrée sous traitement, consultant pour syndrome dyspeptique évoluant depuis quelques mois avec reflux gastro-oesophagien. Il bénéficie d’une gastroscopie sous anesthésie locale 8 jours plus tard mettant en évidence une gastrite érythémateuse non ulcérée avec histologie gastrique et duodénale systématique normale. Quelques heures après la gastroscopie, le patient est admis aux urgences pour douleurs abdominales intenses d’augmentation progressive avec vomissements incoercibles faisant évoquer un syndrome occlusif.
Quel(s) diagnostic(s) évoquez-vous ?

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Vie Professionnelle

Création d’un poste d’infirmière de coordination MICI au sein du GHT HOPE (HOpitaux Publics Eureliens) : il ne faut pas désespérer !!!

2021

Cuillerier E (1), Daboussi O (2), Ruffin P (1,2), Ledoux N (3), Heron A (3), Savoye G (4), Landau A (1), Herber A (2)
(1) Service d‘Hépato-Gastro-Entérologie, Hôpital de Dreux, (2) Service d’Hépato-Gastro-Entérologie, Hôpital de Chartres, (3) Unité de Recherche Clinique, Hôpital de Dreux, (4) Service d Hépato-Gastro-Entérologie, CHU de Rouen.

Vie Professionnelle –  2021-05-20 – CO –

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Depuis quelques années, l’accent est mis sur l’intérêt de l’éducation thérapeutique (ETP) dans la prise en charge des MICI, dont la mise en place est malheureusement contrariée par le manque de ressources allouées à la création de postes d’infirmière ETP. C’est encore plus vrai en ce qui concerne les postes d’Infirmière de coordination (IDEC) MICI qui sont très rares en France, alors que les IBD nurses font partie intégrante de la prise en charge des patients depuis de nombreuses années dans les pays Anglo-Saxons et d’Europe du Nord. La collaboration de nos 2 services a finalement permis de créer, en répondant à un appel d’offre de la DGOS fin 2019, un poste d’IDEC MICI partagé (50/50) au sein du GHT HOPE (Hôpitaux de Chartres et Dreux), sur le modèle des IDE de coordination en oncologie. Nous rapportons notre expérience.
Matériel et Méthode : Tous les patients ayant rencontré l’IDEC MICI du 2/09/2020 au 30/04/2021 ont été recensés, ainsi que les différentes actions qu’elle a pu mener durant cette période. Lors du premier entretien, l’IDEC présentait sa fonction, puis remettait ses coordonnées professionnelles (téléphone portable, mail). Lors de ces entretiens ou des sollicitations ultérieures, en fonction des questions posées, l’IDE pouvait faire appel au médecin référent du patient ou au binôme médical en charge de la coordination. Un questionnaire de satisfaction a été donné aux patients qui avaient un recul de 6 mois par rapport à la création de ce poste.
Résultats : Notre file active de patients suivis pour une MICI est d’environ 500 patients. Au 30 avril 2021 (8 mois après sa prise de fonction), l’IDEC MICI a eu un premier entretien avec 201 patients (102 femmes, 99 hommes, âge moyen : 45 ans, 25% ayant une ancienneté de la maladie < 5 ans ), 68% de ces patients ayant été vus en présentiel, les autres par téléphone ou visio. Par la suite, 58% (n = 116) ont recontacté une ou plusieurs fois l’IDEC MICI (présentiel, téléphone, mail ou visio), soit un total de 552 sollicitations (1ers entretiens inclus). Les thèmes abordés lors de l’ensemble des entretiens étaient : connaissance de la maladie (53%), traitement (61%), diététique (14%), problème socio-professionnel (13%), soutien psychologique (5%), vaccinations (46%). Courant Mars 2021, l’IDEC MICI a contacté les patients sous immuno-suppresseur ou biothérapie pour les informer sur le vaccin COVID. Elle a proposé des consultations d’annonce pour les patients diagnostiqués récemment et de pré-induction pour les biothérapies sous-cutanées. Elle a participé activement à la création d’un programme d’ETP et à la mise en place d’études cliniques. 60 patients ont pu remplir un questionnaire sur l’interêt d’un poste d’IDEC MICI 6 mois après leur premier entretien : 85% ont trouvé le poste plutôt utile ou très utile, la note moyenne sur l’utilité d’un tel poste étant de 9,33/10. Conclusion : Les IDE de coordination MICI ont un vrai rôle à jouer dans la prise en charge des patients ayant une MICI. La collaboration de plusieurs services d’Hepato-Gastro-Entérologie dans les hôpitaux généraux peut faciliter la création de postes partagés qui pourraient, à terme, se transformer en poste d’Infirmière de Pratique Avancée (IPA).

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Hepatologie

Mise en place d’une activité de biopsie hépatique par voie transjugulaire en CHG. Evaluation et résultats à 1 an.

2021

Floraine ZUBERBULHER, Lucie DUVAL, You Heng LAM, Julien BAUDON, Mehdi KAASSIS
Hépato Gastro Entérologie, CH Cholet

Hépatologie –  2021-05-20 – CO –

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Introduction

La biopsie hépatique par voie trans jugulaire (PBH TJ) est un examen de référence en hépatologie. Nous rapportons les résultats de notre activité de PBH TJ débutée il y a 1 an au CH de Cholet.

Matériel et méthodes

Les PBH TJ ont débuté en 2020, après l’arrivée d’une hépatologue formée à la technique en CHU au cours de son clinicat. L’activité s’est fait en accord avec l’équipe d’hépatologie du CHU d’Angers, et le laboratoire d’anatomopathologie du CHU pour relecture des lames.
Pour des raisons de disponibilité de salle, les biopsies étaient réalisées au bloc opératoire, avec matériel de scopie, et aide de 2 IBODES. L’examen était pratiqué sous anesthésie locale (AL), avec repérage échographique de la veine jugulaire droite.
Les patients étaient gardés à jeun et restaient alités 6 heures après le geste.
Les PBH TJ étaient réalisées en cas de contre-indication habituelle à la biopsie trans costale : troubles de l’hémostase, ascite.

Résultats

16 patient(e)s ont eu une BPH TJ entre février 2020 et avril 2021. Il s’agissait de 10 femmes et de 6 hommes, la moyenne d’âge était de 54 ans (extrêmes 33-77 ans). 15 patients ont eu la procédure sous AL, 1 patient a dû avoir l’examen sous anesthésie générale pour anxiété et agitation.
Tous les patients ont eu l’abord par la veine jugulaire droite repérée sous échographie.
Les indications de la PBH TH étaient : 5 suspicions d’hépatite alcoolique aigue (HAA) sur cirrhose, 5 cas d’ascite avec biologie et examens paracliniques discordants pour une cirrhose, 2 cas d’ascite dans un contexte de lymphome et de cavernome sur maladie de Vaquez, 3 cas d’hépatite aigue d’origine non déterminée avec insuffisance hépato cellulaire, 1 cas d’ictère avec ascite et antécédents de cancer du sein.
Le succès de la BPH était de 81.2 % (3 patients sur 16 ont eu un échec de cathétérisme des veines sus hépatiques par la gaine métallique). La taille moyenne des fragments de tissu hépatique était de 12.7 mm, avec un nombre moyen de passages de 3.2.
Une étude des pressions était réalisée dans 75 % de cas, avec 9 résultats en faveur d’un bloc sinusoïdal.
2 patients ont eu des complications immédiates non graves et résolutives : 1 douleur scapulaire, 1 œdème de la face d’imputabilité au geste incertaine.
L’étude histologique avec relecture en CHU montrait : 3 cas d’HAA sur cirrhose, 3 cirrhoses micronodulaire, 1 hépatite F3 probablement d’origine vasculaire, 2 hépatites F3 d’origine plutôt toxique ou auto immune, 3 cas de foie normal dont 2 avec signes évocateurs d’hypertension portale, 1 cas de métastase hépatique de cancer du sein.

Conclusions

La PBH TJ est un examen performant en hépatologie permettant d’orienter le diagnostic et le traitement en cas de doute diagnostic et de contre-indication à une PBH trans costale. Notre expérience montre qu’elle est a sa place en CHG à partir d’un protocole validant l’organisation pratique, la compétence d’un PH référent, et une lecture anatomopathologie dédiée. Nos premiers résultats nous incitent à poursuivre les PBH TJ avec un retour d’expérience nécessaire pour l’amélioration de nos pratiques.

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Gastroenterologie

Une pseudo tumeur du grêle d’etiologie rare et méconnue

2021

Emilien BROUSSET (1), Stéphane TALOM (1), Jacquot RAKOTOBE (2), David PHO (3), Jean Pierre GIESZ (1), Hatem SALLOUM (1), Marc PRIETO (1), Christophe LOCHER (1)
(1) Service d’hépatogastroentérologie, Meaux, (2) Imagerie Médicale, Meaux
(3) Anatomopathologie, Jossigny

Gastroentérologie –  2021-05-20 – CC –

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En Février 2019, un patient de 76 ans est hospitalisé dans le service pour anémie microcytaire sans extériorisation associée à des douleurs abdominales non spécifiques. Parmi ses antécédents : HTA, hypercholestérolémie, sigmoidite diverticulaire traitée médicalement. En reprenant l’interrogatoire, il a déjà été transfusé de 2 CG en 2018 et 2019 dans un autre établissement.
L’examen clinique est normal avec un IMC =30 kg/m2. Le bilan biologique montre une anémie à 7,5 g/dl microcytaire par carence martiale pour laquelle il reçoit 2 CG ; le reste du bilan est normal. La fibroscopie et l’iléo-coloscopie sont normales. Un TDM abdominopelvien réalisé avant la vidéo-capsule endoscopique du grêle retrouve une lésion tumorale du jéjunum proximal avec probable invagination sans dilatation d’amont. Pas d’adénopathie ni lésions à distance. (Image n°1)
Une deuxième endoscopie haute est réalisée à l’aide un coloscope retrouvant une lésion tumorale du jéjunum proximal de 4 cm ulcérée en son centre saignant facilement au contact (Image n°2).
Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ?
La prise en charge de ce patient sera détaillée lors du congrès

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Gastroenterologie

une colite atypique

2021

Marc Howaizi, Yael Abitbol, Weam El Hajj, Aurélie Walter, Ali Adibi, Mehdi Belhassan, Stéphane Nahon

Gastroentérologie –  2021-05-23 – CC –

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Une patiente de 15 ans est hospitalisée dans notre service en passant par le SAU pour douleur abdominale intense.
Elle a pour unique antécédent une anémie ferriprive traitée 3 ans auparavant. Sa tante maternelle a une poly arthrite rhumatoide et le reste de sa famille n’a pas d’antécédent. Elle ne prend pas de traitements, n’a pas d’allergie, est Lycéenne, n’a jamais fumé ni bu de boisson alcoolisée et a un poids et une taille normaux pour son âge.
Elle décrit depuis les 3 derniers mois une constipation avec nécessité d’utiliser des suppositoires. En parallèle est apparue une douleur abdominale diffuse et intense (EVA 8-9) à type de crampe paroxystique survenant le jour ou la nuit. Il n’y a pas de fièvre, pas de rectorragie. L’examen clinique retrouve un empâtement de la fosse iliaque gauche isolé. Le bilan inflammatoire est légèrement perturbé avec une CRP à 13 mg/L. Une anémie ferriprive à 11,2g/dl, une carence en vitamine D, l’albumine est normale.
Une imagerie par TDM Abdominopelvienne nous montre un défaut de réhaussement d’une partie du sigmoide ainsi qu’une ascite de moyenne abondance.
Une rectosigmoidoscopie retrouve cet aspect dans le sigmoide :
Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ?

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Endoscopie

DRAINAGE ENDOSCOPIQUE DES STENOSES MALIGNES DE LA VOIE BILIAIRE : VINTAGE ou NEW AGE ?

2020

Serge BELLON, Andry RAOTO, Tina ANDRIANTSENO, Alban BENEZECH, Coline BOSSHARDT, Slim BRAMLI, Jean-Pierre ARPURT

Endoscopie –  2020-06-28 – CO –

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Le drainage endoscopique des sténoses malignes de la voie biliaire (SNVB) est actuellement réalisé de façon préférentielle par endoscopie interventionnelle conventionnelle : l’ERCP. Les techniques chirurgicales puis radiologiques disparaissent au fil des années. L’écho endoscopie interventionnelle (EEI) est aussi utilisée dans cette indication depuis le début des années 2000. Cependant, elle est restée réservée aux impossibilités de l’ERCP (anatomie modifiée, échecs techniques). Pourtant le rapport bénéfice/risque de cette technique mérite d’être analysé. Ainsi, dans la littérature récente, les études ont démontré la non infériorité de l’EEI, avec des taux de faisabilité et d’efficacité identiques mais moins de complications que l’ERCP.

Sur Avignon, nous avons utilisé l’EEI dans 27 cas de SNVB soit 16 cas d’hépaticogastrostomie (HGS) et 11 cas de cholédoquobulbostomie (CBS).

Motif : 17 cas : sténoses ou prothèses duodénales
4 cas : anatomies modifiées
3 cas : échec technique ERCP
3 cas : abords en première intention

Faisabilité : 25 cas sur 27

Efficacité : 100 % des cas avec une baisse de la bilirubine +/- rapide ( de 1 à 19 jours)

Complications : 3 cas tous traités médicalement

Durée de l’examen : 59 minutes pour HGS et 21 minutes pour CBS

Le drainage des SNVB par EEI est réalisé depuis 20 ans en deuxième intention. Du fait de l’accumulation d’expérience des opérateurs et des progrès du matériel (prothèses d’apposition luminale), il connaît actuellement un essor important avec un rapport bénéfice/risque qui semble favorable. Plusieurs études récentes ont donc essayé de comparer cette technique à l’ERCP, en première intention. Elles confirment l’intérêt de l’EEI avec des avantages en termes de gain de temps et de taux de complications (notamment quant à la pancréatite aiguë). Il faut cependant noter qu’il existe un surcoût lié au matériel et que les résultats ont été obtenu par des centres experts et pas « dans la vraie vie ». Nos résultats sur le Centre Hospitalier Général d’Avignon sont donc intéressants à ce titre et montrent des chiffres globalement superposables à ceux de cette littérature. Ils peuvent de ce fait apporter des arguments en faveur de l’EEI en première intention.

Une étude multicentrique de la SFED est en cours et devrait permettre de répondre définitivement aux places respectives de l’endoscopie conventionnelle (vintage ?) et de l’écho endoscopie interventionnelle (new age ?), en première intention, pour le drainage des SNVB.

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Endoscopie

Début d’expérience du drainage biliaire sous contrôle écho-endoscopique par mise en place d’une prothèse d’apposition luminale en alternative au drainage transcutané au Centre Hospitalier de Valenciennes.

2020

Julien Lollivier, Rachida Leblanc, Marie Colin, Arnaud Boruchowicz

Endoscopie –  2020-07-03 – CO –

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Introduction :

Le drainage biliaire par mise en place d’une prothèse d’apposition luminale sous contrôle échoendoscopique est une technique récente.
Il est proposé actuellement en deuxième intention en cas d’échec de drainage biliaire par voie transpapillaire. Il est le plus souvent réalisé en centre expert. Il constitue une alternative au drainage biliaire transcutané par voie radiologique compte tenu de sa plus faible morbidité. Nous présentons notre retour d’expérience des premiers patients traités dans notre centre.

Matériels et méthodes

Entre Décembre 2019 et Juin 2020 les patients présentant un ictère avec dilatation de la voie biliaire principale supérieure à 15 mm, secondaire à une tumeur biliaire ou pancréatique et après échec du cathétérisme biliaire par voie transpapillaire ont bénéficié de cette technique. Les patients étaient en situation palliative sans projet de traitement chirurgical.
Le drainage biliaire guidé par échographie per endoscopique a été réalisé sous anesthésie générale à l’aide d’une prothèse d’apposition luminale (type « HOT AXIOS »). En cas de choledoco-bulbostomie une prothèse de 6 mm de diamètre et de longueur de 8 mm était utilisée. En cas de drainage par cholecysto-gastrostomie une prothèse de 8 mm de diamètre et de 8 mm de longueur était utilisée.
Les opérateurs, formés à l’endoscopie interventionnelle biliaire et pancréatique, avaient bénéficié d’une formation préalable à la mise en place de ce type de prothèse.

Résultats

Nous avons réalisé trois drainages biliaires par la mise en place d’une prothèse d’apposition luminale guidé par échographie per endoscopique. Les échecs du cathétérisme de la papille étaient : la présence d’une sténose duodénale pour deux patients nécessitant la pose d’une prothèse duodénale et un envahissement tumoral de la papille ne permettant pas son accès.
Deux cholédoco-bulbostomies et une cholecysto-gastrostomie ont été réalisé.

L’âge moyen des patients était de 72 ans. Les trois patients présentaient un ictère avec un taux de bilirubine totale moyen de 179 mg/L et une dilatation du cholédoque supérieure à 15 mm (moyenne de 23 mm).
Un patient présentait une cirrhose CHILD A6 avec ascite secondaire à une carcinose péritonéale mais sans épanchement liquidien au site de la mise en place de la prothèse. Deux patients étaient sous anticoagulation à visée curative pour fibrillation atriale et ne présentaient pas de maladie métastatique au moment de l’intervention endoscopique.

Dans les trois cas il existait un succès technique, clinique avec disparition du prurit, de la douleur, diminution de l’intensité de l’ictère et biologique avec un taux de bilirubine total moyen dans les 10 jours post opératoire à 94 mg/l.
Une complication post opératoire à type de pneumopathie d’inhalation était observée chez un patient traitée par antibiotiques. La durée moyenne d’hospitalisation était de 11 jours.

Deux patients sont décédés, respectivement deux et quatre mois et demi après le drainage. Le troisième patient est à domicile deux mois et demi après le drainage.

Conclusion :

Le drainage biliaire par la mise en place d’une prothèse d’apposition luminale guidé par écho endoscopie a été efficace et réalisé sans complication chez 3 patients en situation palliative dans notre expérience. Cette technique a permis un retour à domicile et d’éviter un drainage transcutané.