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Vie Professionnelle

Qualité de vie au travail. Prévention du risque de Burn Out. L’expérience montilienne de méditation de pleine conscience.

2019

Agnès PELAQUIER, Henri OSMAN, Georges BARJONET, Gilles d’ABRIGEON, Groupement Hospitalier Portes de Provence, Montélimar

Vie Professionnelle –  2019-05-17 – CO –

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A l’instar du service de néphrologie de La Pitié Salpêtrière, et de l’hôpital Saint Anne (Paris), où la méditation de pleine conscience est proposée depuis plusieurs années pour les patients, et suite à l’instauration du DU « médecine, méditation et neurosciences », à l’université de Strasbourg, plusieurs médecins de notre centre, ayant chacun déjà débuté une pratique méditative personnelle, se sont réunis afin d’échanger sur cette approche, suite aux nombreuses publications d’études scientifiques à ce sujet.

Dans la lignée du questionnaire « baromètre santé », proposé il y a un an, concernant le risque de burn-out lié à notre profession, 5 hépato-gastro-entérologues de notre GHT ont expérimenté, en prévention du burn-out, l’approche méditative des cycles MBSR : « mindfullness based on stress reduction » (programme mis au point par le Pr Jon KABAT ZIN dans les années 70), dans une démarche institutionnelle d’amélioration de la qualité de vie au travail (1 du CH de PRIVAS et 4 du CH de MONTELIMAR).
Un premier groupe d’une quinzaine de praticiens hospitaliers (médecins et pharmaciens) d’avril à juin 2018, puis un deuxième d’une vingtaine de praticiens de septembre à novembre 2018, ont suivi un cycle MBSR, animé par une instructrice certifiée. Chaque cycle a comporté, sur le CH de Montélimar, 8 séances de 2h30, à raison d’une séance par semaine pour totaliser 2 mois, et une journée entière en silence.

Après ses 2 premiers cycles, 8 praticiens ont débuté la formation pour être instructeurs, afin de devenir autonomes sur leur centre hospitalier respectif, et déployer la méditation de pleine conscience comme projet d’établissement global, tout d’abord à tout le personnel des 2 établissements cités, puis dans un deuxième temps aux patients.

Deux groupes de 12 participants du personnel hospitalier (toutes professions confondues) instruits par les instructeurs en binôme récemment formés (un médecin rhumatologue, une gynécologue, un médecin acupuncteur et une hépato-gastro-entérologue), sont actuellement en cours de cycle.

Le projet est de poursuivre les cycles pour les soignants/personnel hospitalier et d’étendre l’initiation aux patients dans les domaines suivants :
–  » gestion du stress et des émotions »,
– « douleurs chroniques »
–  » pathologies cancéreuses ».

Pour notre spécialité, plus précisément, les champs d’application que nous souhaitons développer :
– pour les patients, sont « la méditation de pleine conscience dans la gestion de la colopathie fonctionnelle, les MICI, en alcoologie, la douleur en cancérologie digestive et le stress lié à la maladie et aux traitements ». L’objectif est la formation de groupes de patients début 2020.
– pour les médecins/soignants, souvent confrontés à la souffrance : de mieux gérer leur stress professionnel, leur fatigue physique et psychique, leurs émotions au quotidien face aux patients, leur sentiment d’impuissance, notamment dans l’accompagnement des patients en fin de vie, et de se sentir à leur juste place dans la relation de soin.

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Endoscopie

SANGHRIA à Perpignan : des spécificités locales à expliquer ?

2019

AJ REMY, L LE CLOAREC, MC ORTIZ, A SAEZ, C AMOUROUX, M KOUAOUCI, F KHEMISSA. Service d’Hépato-Gastroentérologie et de Cancérologie Digestive, Centre Hospitalier de Perpignan

Endoscopie –  2019-05-14 – CO –

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Introduction : Dans l’observatoire SANGHRIA sur les hémorragies digestives hautes initié par l’ANGH en novembre 2017, l’équipe du Centre Hospitalier de Perpignan arrive en tête du nombre d’inclusions : 430 inclusions à Perpignan sur un total de 2498 soit plus de 17% du total des inclusions. La moyenne d’inclusions dans notre centre est proche de 1,5 par jour avec un pic maximal à 6 inclusions en 24h. Les hémorragies digestives reçues dans notre centre comprenaient tous types d’étiologies : hypertension portale, ulcères gastroduodénaux, oesophagites, cancers, etc… Objectif : expliquer pourquoi il y a eu autant d’inclusions dans SANGHRIA à Perpignan. Résultats : les explications possibles peuvent être liées 1/ à l’organisation médicale 2/ à une différence sur le circuit d’inclusion 3/ aux caractéristiques de la population du bassin de santé 4/ aux habitudes locales de prescription 5/ à des caractéristiques différentes des patients ayant une hémorragie digestive.
1/ Pour l’organisation médicale, notre établissement est le seul établissement public somatique du département des Pyrénées-Orientales avec plus de 1000 hospitalisations par jour et plus 1200 consultants par jour. Il y a absence et/ou abandon du secteur libéral dans la prise en charge des hémorragies digestives : 16% des malades inclus sont passés auparavant par un service privé d’urgences sans voir de gastroentérologue. Le Centre Hospitalier de Perpignan est de fait le seul centre d’accueil des hémorragies digestives GHT Aude Pyrénées. La comparaison 2005-2017 demandée au DIM montrait une augmentation des passages au SAU de 31% mais une augmentation des séjours pour hémorragies digestives hautes de 141%, qui correspond en valeur brute à une augmentation de nombre de séjours de 296 à 713. Par ailleurs, l’équipe médicale du service d’hépato-gastroentérologie assurant l’astreinte opérationnelle comprenait 6 praticiens hospitaliers et une assistante spécialiste. 2/ L’investigateur principal du centre a été très investi dans SANGHRIA ainsi que le personnel d’endoscopie mais ceci n’est pas exclusif de Perpignan. Par contre le circuit d’inclusion a été optimisé. Les infirmières d’endoscopie informaient systématiquement tous les patients ; il n’y avait qu’un seul médecin inclueur qui passait au crible tous les plannings d’endoscopies réalisées, weekends et jours fériés inclus, sans temps spécifique dégagé, ni soutien URC ou ARC. 2/ dans les caractéristiques de la population, le Centre Hospitalier de Perpignan dessert un bassin départemental de 482 131 habitants (données INSEE au 1er janvier 2018) concentrés sur la ville de Perpignan (120 605 habitants) et son agglomération (264 105 habitants). Ceci représente 18,3% de l’ancienne région Languedoc-Roussillon, devenue l’est de l’Occitanie. La population est plus âgée de 3% par rapport à la moyenne nationale et régionale. Le % des plus de 60 ans est de 32% dans les Pyrénées-Orientales contre 28,5% en Occitanie et 25,6% en France tandis que le % des plus de 75 ans est de 12% dans le département, de 10,5 en Occitanie et de 9,15% en France. La précarité est importante avec un revenu moyen par foyer de 21392 € (régional 23560 €, national 26163 €). La consommation d’alcool et de tabac est supérieure dans le Languedoc-Roussillon. Il y a 16,6% de buveurs réguliers, soit +5,6% par rapport à la moyenne nationale et 35% de fumeurs réguliers soit +6% par rapport à moyenne nationale.
3/ les habitudes de prescription locales, obtenues par convention avec la CPAM des Pyrénées-Orientales montrent une consommation d’antiagrégants plaquettaires, de NACO et d’AVK supérieure de 2 à 3% par rapport au reste de la région mais avec une consommation globale d’IPP également supérieure de 3% ; la fréquence de la co-prescription est similaire à la moyenne régionale, ente 45 et 51% selon les classes. La consommation d’AINS était identique, y compris en co-prescription avec IPP. 5/ Les malades inclus au Centre Hospitalier de Perpignan présentaient des différences uniquement sur les items suivants : moins d’hémorragies intra-hospitalières (15.6% v 25.3%), hémorragie plus souvent liée à une oesophagite (19% v 11,5%) ou à une hypertension portale (30% v 19%), malgré un pourcentage de malades cirrhotiques et un score moyen de CHILD identiques, score de Charlson plus élevé (3.4 v 2), endoscopies réalisées moins souvent sous anesthésie générale (13% v 31%), nombre de culots transfusés moins important (1,7 v 3.3), récidive intra-hospitalière moins fréquente (4.3% v 10.5%), durée d’hospitalisation moins longue (8.2 jours v 10.2 jours) ; 22 patients cirrhotiques seulement sur 88 (25%) étaient sous propranolol. La mortalité intra-hospitalière et à 6 semaines étaient similaires.
Discussion : Nous pourrons essayer d’expliquer comme suit l’augmentation de 141% : 1/ augmentation d’activité du Centre Hospitalier pour 31%, augmentation de prescription des NACO, autres anticoagulants et antiagrégants 3%, diminution de prescription des IPP non constatée, diminution de l’activité libérale d’urgence 21%. Une plus grande précarité et des consommations supérieures de tabac et d’ alcool pourraient être également impliqués. L’hypertension portale plus fréquemment en cause et des patients moins souvent sous propranolol sont des facteurs qui doivent nous faire réfléchir sur nos pratiques de prévention hémorragique. Conclusion : Le Centre Hospitalier de Perpignan est-il un cas à part ou des spécificités locales peuvent-elles tout expliquer ? L’analyse comparative de nos malades par rapport à l’ensemble des malades inclus dans SANGHRIA n’a montré que des différences mineures. L’optimisation du circuit d’inclusion a permis la collecte exhaustive de données sur les hémorragies digestives hautes d’un GHT.

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Gastroenterologie

Enquête de pratique sur la prise en charge des pancréatites aiguës biliaires dans les CHG

2019

Gilles Macaigne, Stéphane Nahon, René-Louis Vitte, Denis Grasset

Gastroentérologie –  2019-05-20 – CO –

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Introduction
Les données actuelles de la littérature ne permettent pas de nous assurer de la meilleure option thérapeutique au cours de la pancréatite aiguë biliaire (PAB). En effet, deux options sont possibles : soit une nutrition entérale jusqu’à la cholécystectomie (ou éventuellement la sphinctérotomie) et ce quel que soit la sévérité de la pancréatite, soit une reprise de l’alimentation orale dès que la situation clinique le permet. L’objectif de cette enquête de pratique est de déterminer les éventuelles différences de prise en charge selon les CHG et des ressources disponibles dans chaque centre.

Méthodologie
Enquête via un formulaire en ligne Framaforms
Dans ce questionnaire les aspects suivant de la prise en charge de la PAB sont évalués : type de réalimentation (orale ou entérale) dans le contexte de la PAB bénigne et de la PAB sévère, délai de la cholécystectomie au cours de la PAB bénigne, type d’exploration avant chirurgie et indication de la SE en cas de PAB sévère.

Résultats
à Ajaccio
Ce questionnaire permettrait d’évaluer la faisabilité d’une étude observationnelle dont l’objectif principal serait de comparer l’évolution des patients selon ces 2 pratiques , propres à chaque centre , concernant la nutrition après appariement des patients sur des critères pertinents qui restent à déterminer (âge, sexe, comorbidité, sévérité de la pancréatite…).

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Gastroenterologie

Association d’une masse pancréatique et de nodules spléniques.

2019

J. Verlynde, O. Zaharia, T. Paupard. Service d’Hépato-Gastroentérologie. 130. Av. L. Herbeaux-Centre Hospitalier de Dunkerque-59385 Cedex 1 Dunkerque.

Gastroentérologie –  2019-04-04 – CC –

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Cas Clinique.
Description à l’occasion d’une pancréatite aiguë, d’un cas de masse pancréatique suspecte associée à de multiples nodules spléniques sur les examens échoendoscopiques et d’imagerie en coupe.
Diagnostic d’une présentation atypique et très rare de maladie systémique avec revue de la littérature.
Présentation préalable du cas sous la forme d’un quiz diagnostique initial.

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Gastroenterologie

Pancréatite aiguë précoce après sleeve gastrectomy

2019

Vincent NGUYEN-KHAC , Guillaume VELUT, Florence SKINAZI , Hélène LABADIE – Centre hospitalier de Saint Denis, service d’Hépatogastroentérologie, 93200 Saint-Denis

Gastroentérologie –  2019-05-10 – CC –

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Une patiente de 54 ans consulte aux urgences pour des douleurs abdominales évoluant depuis 72h. Ses antécédents sont un syndrome d’apnée du sommeil, un accouchement par césarienne, et une obésité morbide (IMC 44) kg/m2. Une sleeve gastrectomy a été réalisée 2 semaines avant le début des douleurs. A l’admission aux urgences, la douleur est décrite comme sus-ombilicale diffuse, très intense, et débutant 3 jours avant l’admission. Il n’y a pas de trouble de transit, pas de vomissement, pas de fièvre. L’examen clinique retrouve un abdomen souple mais très sensible à l’étage épigastrique. Le bilan biologique montre un syndrome inflammatoire (leucocytes 8.2 G/L, CRP 165 mg/l), une discrète anémie (11.2 g/dl). Le bilan hépatique et la lipase sont normaux. L’échographie vésiculaire ne retrouve pas de lithiase intravésiculaire ou de la voie biliaire principale. Le scanner abdomino-pelvien révèle un pancréas caudal augmenté de taille, hétérogène, avec une infiltration de la graisse péri-glandulaire et une coulée de nécrose inter-spléno-pancréatique de 50 mm de diamètre ; s’y associe une thrombose portale totale étendue au tronc spléno-mésaraïque, à la veine mésentérique supérieure et à la veine splénique.
Le diagnostic de pancréatite aiguë nécrosante CTSI 4/Balthazar E avec thrombose portale et splénomésentérique étendue compliquant une chirurgie bariatrique est retenu.
Nous détaillerons la revue de la littérature concernant cette pathologie et reviendrons sur les mécanismes étiopathogéniques envisagés à l’origine de cette complication post bariatrique.