2007
B Nalet (1); JL Payen (2); D Grasset (3); N Abdelli (4); M Picon Coste (5); V Duffournet (6); J Butel (7); S de Montigny Lenhardt (8); R Benoit (9); G Macaigne (10); B Lambare (11); O Danne (12); J Laberenne (13); M Kaassis (14); A Glibert (15);
(1) Montelimar – FRANCE; (2) Montauban – FRANCE; (3) Vannes – FRANCE; (4) Chalons en Champagne – FRANCE; (5) Aix en Provence – FRANCE; (6) Annecy – FRANCE; (7) Abbeville – FRANCE; (8) Aubagne – FRANCE; (9) Montlucon – FRANCE; (10) Lagny Sur Marne – FRANCE; (11) Evry – FRANCE; (12) Pontoise – FRANCE; (13) Seclin – FRANCE; (14) Cholet – FRANCE; (15) Tarbes – FRANCE;
Gastroentérologie – 2007-06-17 – CO –
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But : Décrire les caractéristiques épidémiologiques des HU à partir d’une cohorte de patients étudiés dans un observatoire de l’ANGH du 1er mars 2005 au 28 Février 2006.
Méthode : Dans 53 centres de l’ANGH, les patients accueillis en urgence pour une HDH communautaire ont été inclus dans une étude épidémiologique et de pratique. A partir des 3194 patients, nous avons recueilli spécifiquement les données concernant les HU.
Résultats : Nous avons colligé 969 épisodes d’HU (30,3% de la cohorte globale) liés à un ulcère gastrique (UG) (370, 38,2%) ou à un ulcère duodénal (UD) (513, 52,9%) ou à un UG ou UD associé à d’autres lésions(52 et 34, 5,4% et 3,5% ). Il y avait 632 hommes (65%) et 337 femmes (35%). 348 (36%) avaient moins de 60 ans ; 339 (35%) entre 60 et 79 ans. 317 avaient plus de 80 ans. La présentation était une hématémèse dans la plupart des cas (56,58%).. Le taux d’hémoglobine moyen à l’admission était de 8,6gr nécessitant une transfusion moyenne de 3,3 culots chez 686 patients (70%). 98 (10%) avaient un antécédent d’hémorragie digestive rapporté 64 fois (6,6%) à un ulcère. 86 (8,8%) avaient une cirrhose et 180 (18,5%) un antécédent d’ulcère. Le score de Rockall moyen était de 4,8. 630 patients (65%) avaient un ou plusieurs traitements associés. 187(19%) prenaient des AINS. Les AINS les plus utilisés étaient le KETOPROFENE(58) puis le DICLOFENAC(23).Seuls 5 prenaient des anti-cox2. Avec les AINS, 17% avaient un traitement préventif par IPP qu’ils aient ou non un antécédent d’ulcère bien que 93(49,7%) aient plus de 60 ans. 280 patients(29%) prenaient de l’aspirine, 233 (24%) à visée anti-agrégante et 47 pour d’autres étiologies . 106(10,9%) étaient traités par AVK avec de l’aspirine(18%) et sans IPP(16%) .96(10%) étaient traités par anti-agrégants plaquettaires associés à de l’aspirine une fois sur trois. Durant l’endoscopie, 26(2,7%) avaient une hémorragie en jet, 248(25%) un vaisseau visible et /ou un caillot adhérent, 342(35%) n’avaient pas de stigmate hémorragique .Un geste hémostatique a été réalisé 265 fois (27%) dont 88 soit 35% des cas pour les ulcères avec vaisseau visible ou caillot adhérent. Il y a eu 122 récidives hémorragiques (12,6%).Parmi les facteurs prédictifs, on retient un score de Rockall supérieur à 5, la transfusion, par contre l’âge et les traitements associés n’étaient pas corrélés au risque de récidive. Le recours à la chirurgie a été nécessaire dans 51 cas (5,3%) dont 42 fois pour un ulcère duodénal. Il n’était pas lié à l’âge ni au type de traitement associé mais était significativement diminué en cas de traitement par IPP avant l’admission.8 patients sont décédés dans les suites opératoires.55 patients sont décédés (5,6%),12 par récidive hémorragique ou ses conséquences. Dans 49 cas (89%) les décès étaient associés à des comorbidités importantes et liés à des causes extra-digestives.
Conclusions : En comparaison avec notre cohorte de référence, regroupant toutes les causes d’HDH, nous constatons : que les HU surviennent plus souvent chez des patients prenant des AINS (19% versus 11%) ; qu’il n’y a pas de différence pour la prise d’aspirine, d’AVK ou d’anti-agrégants ; que le pourcentage de patients transfusés et le nombre de transfusions est identique ; que le pourcentage de gestes thérapeutiques endoscopiques est le même ; que la mortalité est plus faible (5,6% versus 8,4%) malgré un recours plus important à la chirurgie(5,3%versus3%) ; que les recommandations relatives à l’utilisation des IPP en fonction de l’âge et des antécédents ne sont pas assez bien suivies.