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Traitement endoscopique réussi d’un gros calcul biliaire impacté dans le duodénum (syndrome de Bouveret) par lithotritie endoscopique au laser.

2022

T Tatagiba, G Barjonet, W Al Rafei, I Oria, H Osman, S Fayde (GHPP Montélimar)

Endoscopie –  2022-04-20 – CC –

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Nous présentons un rapport de cas d’une patiente atteint du syndrome de Bouveret avec des résultats radiologiques intéressants, deux interventions chirurgicales et un traitement par lithotripsie endoscopique réussi. Le rapport est suivi d’une revue de la littérature concernant les moyens de diagnostic et le traitement approprié de cette entité rare. Le syndrome de Bouveret fait référence à l’état d’obstruction de la sortie gastrique causée par l’impaction d’un gros calcul biliaire dans le duodénum après le passage à travers une fistule cholécystoduodénale. De nombreuses techniques endoscopiques et chirurgicales ont été décrites dans la prise en charge de ce syndrome.
Il s’agit d’un cas d’une patiente de 78 ans sans antécédents médicaux qui s’est présenté en bon état général avec des antécédents de nausées et épisodes de vomissements alimentaires et biliaires. Anorexie, d’inconfort dans l’hypochondre droit et l’épigastre et sans fièvre. Le diagnostic du syndrome de Bouveret a été posé après avoir effectué un Scanner abdominal. Le traitement chirurgical a réussi à extraire un calcul biliaire impacté par une entérototomie de la première partie du jéjunum. Récidive des symptômes après la sortie d’hospitalisation. Nouveau Scanner abdominal pose le même diagnostic d’impaction d’un gros calcul biliaire dans le duodénum. La laparotomie retrouve la présence au niveau du côlon droit d’une grosse lithiase qui fait environ 5 cm de grand axe. Le traitement chirurgical a réussi à extrait le calcul biliaire dans le côlon droit par colotomie. Après chaque intervention chirurgical la palpation du cadre duodénal ainsi que jéjunal ne trouve rien de particulier. Devant la récidive de symptômes un nouveau Scanner a confirmé la permanence d’un gros calcul dans le duodénum. Celui-ci a poussé la réalisation d’une endoscopie digestive haute puis un traitement endoscopie par lithotripsie avec sucées et extraction de tous les fragments de calculs par endoscopie dans une seule procédure.
Conclusion :
L’ablation endoscopique est la technique préférée. L’avantage de l’utilisation de la lithotripsie au laser est le ciblage précis de l’énergie sur la pierre avec un minimum de lésions tissulaires. La lithotripsie endoscopique au laser est une option de traitement sûre et réalisable pour le syndrome de Bouveret.

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Endoscopie

Système D’apposition luminale biliaire HOT AXIOS° : 2020 à 2022 : que sont nos amours devenues ?

2022

BELLON Serge,BENEZECH Alban,RAOTO Andry, ANDRIANTSENO Tina, SIGRAND JulieARPURT Jean Pierre . C.H.AVIGNON

Endoscopie –  2022-05-01 – CO –

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Le dispositif médical HOT AXIOS° est en cours d’obtention d’AMM pour le drainage des voies biliaires( dossier HAS du 15/02/2022) mais uniquement réservé à la 2ème intention, à savoir l’échec d’ERCP.
Il y a 2 ans, nous présentions à ANNECY notre expérience de ce dispositif dans cette situation. Les résultats étaient suffisamment encourageants pour que nous décidions de l’utiliser en 1ère intention chaque fois que cela serait possible.
RÉSULTATS :
De Mars 2020 à Mai 2022, nous avons utilisé le système HOT AXIOS chez 42 patients porteurs d’une sténose maligne de la voie biliaire distale. 32 prothèses ont été placées en 1ère intention.
97% de succès technique ( 1 échec faisant réaliser un drainage par ERCP).
Durée moyenne du geste : 7 min
1 inefficacité primaire à J7 faisant placer une prothèse dans l’AXIOS
2 complications : 1 hémorragie nécessitant une FOGD pour hémostase à J2 et 1 cholé péritoine nécessitant un geste chirurgical ( refusé par la famille du fait du statut palliatif, aboutissant au décès du patient).
5 prothèses bouchées précocement ( moins de 3 mois après la mise en place), faisant réaliser un 2ème geste de désobstruction ( en moyenne à la 7ème sem).
2 patients ont bénéficié d’une DPC sans gêne pour le chirurgien.
DISCUSSION :
L’utilisation biliaire du dispositif HOT AXIOS° fait l’objet de nombreuses publications (cf JFHOD 2022), mais les analyses de pose en 1ère intention sont plus limitées et « réservées » aux centres experts. Ce qui ne permet donc pas pour l’instant de franchir le pas dans tous les centres qui pratiquent L’écho endoscopie interventionnelle. L’expérience d’un centre ANGH peut elle aider à se positionner ?
Les avantages du dispositif se sont bien sûr vérifiés dans notre expérience. Temps de pose particulièrement rapide, sans changement d’endoscope, la prothèse étant larguée juste après la ponction écho endoscopique. Pas de pancréatite aigue interférant avec la suite de la prise en charge.
2 de nos patient ( 4 si on rajoute 2 patients avec stents de 2ème intention) ont été opéré par DPC dans la suite du parcours de soins. Aucune incidence sur l’intervention n’a été notée par l’équipe chirurgicale…
En revanche, le déroulement du largage du système , relativement simple en termes d’ergonomie, a été responsable chez nous d’un échec technique par mauvais déploiement de la collerette distale et d’une complication grave par cholépéritoine( + 3 autres similaires si on comptabilise les axios biliaires en 2ème intention et les axios pour kysto gastrostomie) par mauvais déploiement de la collerette proximale. Ce problème semble avoir disparu depuis que (février 2021 dans notre équipe) la société Boston nous a demandé de finir le largage non pas sous contrôle visuel du repère noir dans le bulbe mais à l’ « aveugle », dans le canal opérateur.
Par ailleurs sur les 32 stents mis en 1ère intention, 5 (15 % ) se sont bouchés dans les 3 mois qui ont suivi la pose . Si on rajoute Les 2 patients qui ont eu besoin d’une 2ème prothèse immédiatement (< J7) par défaut d’efficacité ; Et 1 patient qui a nécessité une FOGD d’hémostase à J2 ; On arrive à 25 % de patients chez qui un 2ème geste précoce a été obligatoire CONCLUSION : En 2022 l’intérêt des prothèses HOT AXIOS° dans le drainage écho endoscopique des sténoses malignes distales de la VBP n’est plus à démontrer. Il faut désormais se positionner par rapport à l’utilisation en première intention. Les études en centre expert plaident pour. Nos résultats en centre ANGH, après 2 ans de mise en pratique , vont dans le même sens. Il faut néanmoins noter que 25 % des patients ont une réintervention précoce et qu’il existe des complications potentiellement sévères. Le processus de formation pour le dispositif doit donc être solide et continu. Par ailleurs la coopération avec son équipe chirurgicale doit être complète pour la gestion de ces complications et l’organisation de la chirurgie pancréatique après HOT AXIOS qui ne parait pas modifiée.

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Un test FIT positif…..

2021

Karine Louvion, Anne Wampach, Valérie Garrait, Laurent Costes, Mathias Vidon , Hervé Hagège, Isabelle Rosa

Endoscopie –  2021-05-21 – CC –

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Il s’agit d’une patiente de 62 ansqui consulte pour l’apparition de douleurs abdominales évoluant depuis plus de 6 mois, avec perte de 11kg (PF 45 kg), asthénie, et présence de selles et de gaz dans les urines. Il n’existe aucun antécédent particulier personnel ou familial. La patiente avait réalisé un test FIT il y a 6 mois qui était positif mais n’avait pas réalisé la coloscopie.
L’examen clinique était sans particularité. La biologie montrait : leucocytes 6.2 G/L, Hb 6.1 g/dL, VGM 71.9 fl, plaquettes 419 000, ferritine 482 µg/L, fer sérique 2µmol/L, CST 5.9%, CRP 180, albumine 24 g/L, pré-albumine 0.07g/L, phosphore 1.17 mmol/L, TSH 1.33 mUI/L, 25-OH hydroxy-vitamine D 24.2 ng/mL, TP 82%, TCA 0.95, ACE 2.9 ng/mL, CA 19.9 11.6 U/mL
L’imagerie réalisée était la suivante :
-Scanner abdomino-pelvien :
Coloscopie : aspect de compression extrinsèque entre 10 et 20 cm de la marge anale ; polype centimétrique du haut rectum d’allure adénomateuse laissé en place du fait de la mauvaise expansion luminale…
Quel est votre diagnostic ?

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Etude de l’Impact de la pandémie COVID-19 sur le diagnostic et la prise en charge du Cancer Colorectal dans les hôpitaux généraux français en 2020

2021

Marine Besnard, ANGH, Stéphane Nahon

Endoscopie –  2021-05-17 – CO –

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Introduction
La pandémie COVID-19 est responsable d’une perturbation majeure du système de soins, et notamment des activités de dépistage organisé des cancers. Le dépistage et le diagnostic du cancer colorectal (CCR) sont dépendants, entre autres, de procédures endoscopiques qui ont été largement différées (en dehors du contexte d’urgence) depuis mars 2020 suite aux recommandations de plusieurs sociétés savantes. A ce jour, nous ignorons l’impact réel de cette attitude pragmatique sur le parcours de soin des patients atteints de CCR.

Méthodologie
Nous étudierons donc dans cette étude l’impact de la pandémie COVID-19 sur le nombre de nouveaux cas de CCR diagnostiqués, leur stade, la survenue d’éventuelles complications liées à la tumeur et sur les délais de prise en charge des patients.
Etude rétrospective multicentrique des centres de l’ANGH.
L’objectif principal est de comparer le nombre de cas de CCR nouvellement diagnostiqués et leur stade au diagnostic, pendant une année de pandémie (1er mars 2020 au 28 février 2021) versus une année « témoin » (l’année 2019).
L’objectif secondaire sera d’identifier si il y a eu une augmentation des délais de prise en charge à toutes les étapes du parcours de soin des patients.
Comparaison des deux périodes « Témoin » et « COVID » au moyen des tests statistiques suivant : le test t de Student et le test de Mann-Whitney pour la comparaison des variables quantitatives ; le test du khi² et test exact de Fisher pour la comparaison des variables qualitatives.
Résultats
Les premiers résultats disponibles des différents centres participant seront présentés lors du congrés ANGH en septembre 2021.

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Coloscopie sous MEOPA en immersion : une alternative à l’anesthésie générale ?

2021

Clara Beunon, Frederick Moryoussef, Ilana Levy, Aline Derosiere, Rene Louis Vitte.

Endoscopie –  2021-05-20 – CO –

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Introduction : En France, les coloscopies sont traditionnellement réalisées avec insufflation d’air et sous anesthésie générale dont une grande partie sont normales ou limitées à du thérapeutique simple (polypectomie anse froide). Or, la coloscopie en immersion occasionne moins de douleurs et permet une meilleure détection. De plus, en raison de la pandémie actuelle du Covid-19, l’accès à l’anesthésie est restreint.
Nous avons donc évalué les coloscopies réalisées sous anesthésie locale au gaz MEOPA montées en immersion.

Méthode : Nous avons analysé une cohorte prospective unicentrique incluant 45 patients majeurs. Cinq opérateurs d’expérience différente ont réalisé les examens. Le critère de jugement principal était la réalisation d’un examen complet. Les critères de jugement secondaires étaient : la tolérance des patients évaluées par le patient et le médecin, et le taux de réintervention.

Résultats : La population incluse était composée majoritairement d’hommes (75%), avec une moyenne d’âge de 66,3 ans. Les indications étaient les antécédents personnels et familiaux de polypes et l’hémorragie digestive. Le critère de jugement principal (coloscopie complète) était respecté dans 78% des cas. La tolérance était bonne dans 82% des cas, avec 69% des patients prêts à refaire l’examen dans ces conditons au besoin. Dans 83% des cas, une réintervention n’est pas nécessaire.

Discussion : Les résultats de cette cohorte montrent que cet examen est réalisable en pratique courante avec des taux de succès acceptables en tant de pandémie. Cependant, ils ne sont pas transposables à tous les patients, notamment en cas de geste invasif.

Conclusion : Nos résultats permettent de conclure que la coloscopie sous MEOPA en immersion est une alternative acceptable pour permettre de maintenir l’offre de soin tant sur le plan de l’efficacité que sur le plan de la tolérance de l’examen.

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A l’heure du duodénoscope a usage unique, qu’en est-il de l’écologie bactérienne de nos endoscopes interventionnels ? Résultats d’une étude monocentrique sur 6 ans et mise au point sur les recommandations et les techniques de prélèvements.

2021

V QUENTIN, V MARIE
CH de Saint-Brieuc.

Endoscopie –  2021-05-19 – CO –

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Pour des raisons infectieuses, il est apparu récemment sur le marché de l’endoscopie un duodénoscope à usage unique, de même suite à de nombreux signalement la firme Olympus a modifié l’extrémité distale de ses duodénoscopes. Nous avons procédé au sein de notre centre à une revue rétrospective des analyses bactériologiques réglementaires réalisées de façon prospective depuis 6ans (3 ans/3ans) et ciblées sur les duodénoscopes et échoendoscopes linéaires. La présentation des résultats permettra de montrer le taux de positivité, le caractère pathogène ou non du germe et les conséquences sur le parc d’endoscopes.
Cette communication (présentée en session endoscopie ou pratiques professionnelles) sera l’occasion d’un rappel sur les réglementations d’hygiène actuellement en vigueur.

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A propos de 20 patients ayant bénéficié de la pose d’endoprothèse auto-expansive (SX-ELLA Stent Danis) dans le cadre d’une hémorragie digestive massive par rupture de varices œsophagiennes. Etude rétrospective 2011-2020.

2021

A.RAOTO ; S.BELLON ; A.BENEZECH ; S.BRAMLI ; N.ANDRIANTSEHENO ; J.SIGRAND ; J.P. ARPURT (CHG Avignon)

Endoscopie –  2021-05-25 – CO –

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En cas d’hémorragie cataclysmique par rupture de VO, réfractaire au traitement vasoactif et à la ligature, le tamponnement, soit par sonde (Blackmore, Linton) soit plus récemment par une prothèse auto-expansible dédiée est une indication recommandée selon la réunion d’experts BAVENO VI 2015.

Méthodes :
20 hommes, âge moyen : 60,7 ans (47 – 85 ans). Cirrhose Child B : 10 (B7:5 ; B8:4; B9:1) Child C : 10 ( C10:3; C11:3; C12:4) .Etiologies: éthylique:17, VHC:1, éthylique + VHC:2. Complications avant épisode actuel : carcinome hépatocellulaire : 4, thrombose porte : 3, thrombose TIPS : 4. Mode de révélation à l’arrivée : hématémèse massive 100% avec premier épisode d’hémorragie par RVO : 8 et antécédents de LVO : 12. Taux d’hémoglobine moyen : 6.8g/dl, Nombre moyen de culots globulaires/patient : 3,1.
La pose a été réalisée au bloc endoscopie sous intubation par un opérateur sénior avec IDE endoscopie d’astreinte pour 15 patients avec contrôle par scopie pour 5 patients ou en service de réanimation pour 5 patients. L’heure de réalisation s’est faite en astreinte d’endoscopie digestive pour 12 patients /20.
Résultats :
La durée moyenne du geste d’implantation a été de 18 minutes [12-30 minutes] 
Le taux de réussite immédiat a été de 95% (1 échec par défaut de largage au début de l’expérience).
Le délai moyen de retrait à 7,8 jours [7-11 jours] sans utiliser le dispositif de retrait dédié. Une simple pince à corps étrangers était suffisante.
Au retrait du dispositif, 1 récidive hémorragique nécessitant la remise en place d’une prothèse. Pas eu de récidive hémorragique J7 à J30 :6 décès, 1 perforation œsophagienne traitée par prothèse spécifique et 4TIPS de sauvetage (délai entre hémorragie et TIPS 2- 20jours).

Conclusion :
L’endoprothèse auto-expansible SX-ELLA Stent Danis a donc sa place dans le traitement d’urgence d’une hémorragie digestive par rupture de varices œsophagiennes non contrôlée par les traitements conventionnels.
Ce dispositif reste un traitement temporaire en attendant un TIPS de sauvetage si le patient est éligible
Après la réunion de référencement au sein de la HAS 2020, ce dispositif a accédé au niveau ASA III et est en cours de négociation avec le Comité Economique des Produits de santé (CEPS).
Un projet d’observatoire national sur l’HTP va être mis en place en 2021 regroupant CHU-CHG-Libéraux sous l’égide du Club Français de l’Hypertension Portale.

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ANGH et immersion : acte II

2021

S. Bellon, T. Andriantseno, A. Raoto, A. Benezech, J. Sigrand, J.P. Arpurt

Endoscopie –  2021-05-20 – CO –

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Immersion et ANGH : Acte II
Les recommandations européennes de résection des polypes sessiles du colon sont établies depuis 2017. Elles préconisent , entre autres, la dissection sous muqueuse(ESD) pour les polypes ayant une taille de plus de 4 cm et/ou un aspect de dégénérescence superficielle. Cependant, l’ESD est une technique longue, coûteuse, avec une courbe d’apprentissage particulièrement lente. De ce fait, des techniques alternatives sont apparues : système FTRD, dissection hybride… La résection des polypes en immersion (UEMR : Underwater Endoscopic Mucosal Resection) en fait partie.
PRINCIPES
L’UEMR utilise l’instillation d’une grande quantité de liquide dans la lumière du colon. Ce qui permet de déplisser la musculeuse et de faire flotter la muqueuse et la sous muqueuse. De ce fait, l’utilisation d’une injection sous muqueuse est inutile. De ce fait, avec l’UEMR la surface du polype n’est pas modifiée ce qui permet de capturer des polypes de plus grande taille que dans la mucosectomie classique (EMR : Endoscopic Mucosal Resection). De plus en UEMR, la séparation (liée à la pression du liquide) des couches superficielles par rapport à la musculeuse d’une part, et, d’autre part, la diminution des phénomènes de diffusion du courant dans l’eau font diminuer de façon significative le risque de perforation.
EXPERIENCE AVIGNONNAISE
Depuis le printemps 2021, nous avons utilisé l’UEMR pour 7 lésions. Les caractéristiques seront décrites lors du congrès (les résultats du taux de récidive à distance sont en attente).
DISCUSSION
L’UEMR a été mise au point en 2012 par K. BINMOELLER à partir de son expérience en minisonde d’échoendoscopie qui montrait une flottabilité importante des lésions muqueuses et sous muqueuses, à distance de la musculeuse, dans la lumière du colon quand il instillait une quantité importante d’eau. De plus, il remarque que l’utilisation de l’injection sous muqueuse dans l’EMR classique est basée sur un faible niveau de preuves et qu’elle peut même comporter des risques. Depuis cette date, lui et de nombreux auteurs ont publié plus de mille cas dans la littérature ; Avec des niveaux de performances supérieurs à l’EMR :
Résection en bloc : 81 % (95% pour polype <20 mm et 55% pour polypes>20mm)
Récurrence à 6 mois : 8 %
Perforation : 0,2 %
De plus, toutes les études montrent que la courbe d’apprentissage est particulièrement rapide pour les endoscopistes formés à l’EMR classique.
Les performances les plus relevantes ont été notées pour les résections monobloc de polypes de grandes tailles, les résections des polypes cicatriciels et les localisations difficiles (appendice, valvule iléocaecale).
Notre expérience confirme la facilité d’apprentissage et la sureté de cette technique. Elle est apparue particulièrement intéressante pour les polypes cicatriciels et pour faciliter les coupes successives lors d’une résection piecemeal. Pour les résections monoblocs de gros polypes, le bénéfice parait moins tranché.
La fin de la discussion des résultats sera poursuivie en septembre.
CONCLUSION
L’UEMR est une technique de résection avec une courbe d’apprentissage très rapide et qui permet de suppléer parfois à l’ESD :
Polypes de taille élévée à bonne flottabilité
Polypes déjà travaillés
Polypes de localisations difficiles
L’Acte I de l’immersion nous a été présenté l’année dernière à l’ANGH par le Dr René Louis Vitte, en démontrant le bénéfice quant à la progression du coloscope. Aujourd’hui, avec l’exposé des résultats de l’UEMR pour la résection des polypes, nous proposons l’Acte II de l’immersion.

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Corrélation entre classification de CONECCT et histologie des polypes coliques : Résultats sur une série monocentrique rétrospective de 300 polypes consécutifs.

2020

L. Costes, I. Rosa, M. Bani, S. Bendaoud, C. Somsouk, A. Wampach, M. Vidon, T. Lons, AC. Lesage, B. Pellat, D. Gillot, H. Hagège

Endoscopie –  2020-07-13 – CO –

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L’ESGE recommande que tout polype soit décrit selon son aspect macroscopique dans la classification de Paris. La classification CONECCT est largement utilisée mais non encore recommandée par les sociétés savantes pour une utilisation systématique. Cette classification a l’avantage de résumer en seul tableau des classifications parfois complexes d’utilisation. En pratique courante cette classification tend à être la première utilisée. L’utilisation de cette classification nécessite une formation spécifique des endoscopistes. Dans le service nous avons décidé en 2019 de généraliser l’utilisation des classifications Paris et CONECCT pour tout polype après formation de l’équipe (deux sessions en mai 2018 et février 2019).
Nous avons ensuite évalué le nombre de polypes décrits selon Paris et CONECCT et la corrélation entre la classification CONNECT et l’histologie. Il s’agit d’une étude rétrospective conduite dans le centre d’endoscopie digestive du CHI de Créteil du 1ier janvier 2020 au 16 mars 2020. L’étude a portée sur 300 polypes consécutifs sur 138 coloscopies.
La taille moyenne des polypes était de 6.8mm en moyenne (de 1 à 50mm). La classification de Paris était présente pour 79% des polypes et celle de CONECCT pour 92%. L’étude de la corrélation CONECCT avec l’histologie a donc porté sur 276 polypes.
Au total 58% des polypes étaient bien classés selon CONECCT. Il existait une classification CONECCT correcte pour 41% des polypes hyperplasiques, 24% des polypes festonnés, 70% des polypes adénomateux de bas grade et 67% des polypes adénomateux de haut grade et 100% pour les cancers invasifs. Les caractéristiques des polypes figurent sur le tableau 1
Conclusion :
La classification des polypes est réalisée systématiquement par l’équipe depuis 2 ans. La corrélation entre l’histologie et la classification CONECCT reste insuffisante malgré une formation de l’équipe. D’autres moyens de formation complémentaire devront être mis en place de façon à améliorer la caractérisation des polypes selon CONECCT.

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UN DIAGNOSTIC QUI FAIT PSCHITT

2020

Valérie Rossi
Raouf Aït Youssef

Endoscopie –  2020-06-23 – CC –

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quizz endoscopique à propos de deux cas