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ANGH et immersion : acte II

2021

S. Bellon, T. Andriantseno, A. Raoto, A. Benezech, J. Sigrand, J.P. Arpurt

Endoscopie –  2021-05-20 – CO –

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Immersion et ANGH : Acte II
Les recommandations européennes de résection des polypes sessiles du colon sont établies depuis 2017. Elles préconisent , entre autres, la dissection sous muqueuse(ESD) pour les polypes ayant une taille de plus de 4 cm et/ou un aspect de dégénérescence superficielle. Cependant, l’ESD est une technique longue, coûteuse, avec une courbe d’apprentissage particulièrement lente. De ce fait, des techniques alternatives sont apparues : système FTRD, dissection hybride… La résection des polypes en immersion (UEMR : Underwater Endoscopic Mucosal Resection) en fait partie.
PRINCIPES
L’UEMR utilise l’instillation d’une grande quantité de liquide dans la lumière du colon. Ce qui permet de déplisser la musculeuse et de faire flotter la muqueuse et la sous muqueuse. De ce fait, l’utilisation d’une injection sous muqueuse est inutile. De ce fait, avec l’UEMR la surface du polype n’est pas modifiée ce qui permet de capturer des polypes de plus grande taille que dans la mucosectomie classique (EMR : Endoscopic Mucosal Resection). De plus en UEMR, la séparation (liée à la pression du liquide) des couches superficielles par rapport à la musculeuse d’une part, et, d’autre part, la diminution des phénomènes de diffusion du courant dans l’eau font diminuer de façon significative le risque de perforation.
EXPERIENCE AVIGNONNAISE
Depuis le printemps 2021, nous avons utilisé l’UEMR pour 7 lésions. Les caractéristiques seront décrites lors du congrès (les résultats du taux de récidive à distance sont en attente).
DISCUSSION
L’UEMR a été mise au point en 2012 par K. BINMOELLER à partir de son expérience en minisonde d’échoendoscopie qui montrait une flottabilité importante des lésions muqueuses et sous muqueuses, à distance de la musculeuse, dans la lumière du colon quand il instillait une quantité importante d’eau. De plus, il remarque que l’utilisation de l’injection sous muqueuse dans l’EMR classique est basée sur un faible niveau de preuves et qu’elle peut même comporter des risques. Depuis cette date, lui et de nombreux auteurs ont publié plus de mille cas dans la littérature ; Avec des niveaux de performances supérieurs à l’EMR :
Résection en bloc : 81 % (95% pour polype <20 mm et 55% pour polypes>20mm)
Récurrence à 6 mois : 8 %
Perforation : 0,2 %
De plus, toutes les études montrent que la courbe d’apprentissage est particulièrement rapide pour les endoscopistes formés à l’EMR classique.
Les performances les plus relevantes ont été notées pour les résections monobloc de polypes de grandes tailles, les résections des polypes cicatriciels et les localisations difficiles (appendice, valvule iléocaecale).
Notre expérience confirme la facilité d’apprentissage et la sureté de cette technique. Elle est apparue particulièrement intéressante pour les polypes cicatriciels et pour faciliter les coupes successives lors d’une résection piecemeal. Pour les résections monoblocs de gros polypes, le bénéfice parait moins tranché.
La fin de la discussion des résultats sera poursuivie en septembre.
CONCLUSION
L’UEMR est une technique de résection avec une courbe d’apprentissage très rapide et qui permet de suppléer parfois à l’ESD :
Polypes de taille élévée à bonne flottabilité
Polypes déjà travaillés
Polypes de localisations difficiles
L’Acte I de l’immersion nous a été présenté l’année dernière à l’ANGH par le Dr René Louis Vitte, en démontrant le bénéfice quant à la progression du coloscope. Aujourd’hui, avec l’exposé des résultats de l’UEMR pour la résection des polypes, nous proposons l’Acte II de l’immersion.

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Coloscopie sous MEOPA en immersion : une alternative à l’anesthésie générale ?

2021

Clara Beunon, Frederick Moryoussef, Ilana Levy, Aline Derosiere, Rene Louis Vitte.

Endoscopie –  2021-05-20 – CO –

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Introduction : En France, les coloscopies sont traditionnellement réalisées avec insufflation d’air et sous anesthésie générale dont une grande partie sont normales ou limitées à du thérapeutique simple (polypectomie anse froide). Or, la coloscopie en immersion occasionne moins de douleurs et permet une meilleure détection. De plus, en raison de la pandémie actuelle du Covid-19, l’accès à l’anesthésie est restreint.
Nous avons donc évalué les coloscopies réalisées sous anesthésie locale au gaz MEOPA montées en immersion.

Méthode : Nous avons analysé une cohorte prospective unicentrique incluant 45 patients majeurs. Cinq opérateurs d’expérience différente ont réalisé les examens. Le critère de jugement principal était la réalisation d’un examen complet. Les critères de jugement secondaires étaient : la tolérance des patients évaluées par le patient et le médecin, et le taux de réintervention.

Résultats : La population incluse était composée majoritairement d’hommes (75%), avec une moyenne d’âge de 66,3 ans. Les indications étaient les antécédents personnels et familiaux de polypes et l’hémorragie digestive. Le critère de jugement principal (coloscopie complète) était respecté dans 78% des cas. La tolérance était bonne dans 82% des cas, avec 69% des patients prêts à refaire l’examen dans ces conditons au besoin. Dans 83% des cas, une réintervention n’est pas nécessaire.

Discussion : Les résultats de cette cohorte montrent que cet examen est réalisable en pratique courante avec des taux de succès acceptables en tant de pandémie. Cependant, ils ne sont pas transposables à tous les patients, notamment en cas de geste invasif.

Conclusion : Nos résultats permettent de conclure que la coloscopie sous MEOPA en immersion est une alternative acceptable pour permettre de maintenir l’offre de soin tant sur le plan de l’efficacité que sur le plan de la tolérance de l’examen.

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A l’heure du duodénoscope a usage unique, qu’en est-il de l’écologie bactérienne de nos endoscopes interventionnels ? Résultats d’une étude monocentrique sur 6 ans et mise au point sur les recommandations et les techniques de prélèvements.

2021

V QUENTIN, V MARIE
CH de Saint-Brieuc.

Endoscopie –  2021-05-19 – CO –

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Pour des raisons infectieuses, il est apparu récemment sur le marché de l’endoscopie un duodénoscope à usage unique, de même suite à de nombreux signalement la firme Olympus a modifié l’extrémité distale de ses duodénoscopes. Nous avons procédé au sein de notre centre à une revue rétrospective des analyses bactériologiques réglementaires réalisées de façon prospective depuis 6ans (3 ans/3ans) et ciblées sur les duodénoscopes et échoendoscopes linéaires. La présentation des résultats permettra de montrer le taux de positivité, le caractère pathogène ou non du germe et les conséquences sur le parc d’endoscopes.
Cette communication (présentée en session endoscopie ou pratiques professionnelles) sera l’occasion d’un rappel sur les réglementations d’hygiène actuellement en vigueur.

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DRAINAGE ENDOSCOPIQUE DES STENOSES MALIGNES DE LA VOIE BILIAIRE : VINTAGE ou NEW AGE ?

2020

Serge BELLON, Andry RAOTO, Tina ANDRIANTSENO, Alban BENEZECH, Coline BOSSHARDT, Slim BRAMLI, Jean-Pierre ARPURT

Endoscopie –  2020-06-28 – CO –

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Le drainage endoscopique des sténoses malignes de la voie biliaire (SNVB) est actuellement réalisé de façon préférentielle par endoscopie interventionnelle conventionnelle : l’ERCP. Les techniques chirurgicales puis radiologiques disparaissent au fil des années. L’écho endoscopie interventionnelle (EEI) est aussi utilisée dans cette indication depuis le début des années 2000. Cependant, elle est restée réservée aux impossibilités de l’ERCP (anatomie modifiée, échecs techniques). Pourtant le rapport bénéfice/risque de cette technique mérite d’être analysé. Ainsi, dans la littérature récente, les études ont démontré la non infériorité de l’EEI, avec des taux de faisabilité et d’efficacité identiques mais moins de complications que l’ERCP.

Sur Avignon, nous avons utilisé l’EEI dans 27 cas de SNVB soit 16 cas d’hépaticogastrostomie (HGS) et 11 cas de cholédoquobulbostomie (CBS).

Motif : 17 cas : sténoses ou prothèses duodénales
4 cas : anatomies modifiées
3 cas : échec technique ERCP
3 cas : abords en première intention

Faisabilité : 25 cas sur 27

Efficacité : 100 % des cas avec une baisse de la bilirubine +/- rapide ( de 1 à 19 jours)

Complications : 3 cas tous traités médicalement

Durée de l’examen : 59 minutes pour HGS et 21 minutes pour CBS

Le drainage des SNVB par EEI est réalisé depuis 20 ans en deuxième intention. Du fait de l’accumulation d’expérience des opérateurs et des progrès du matériel (prothèses d’apposition luminale), il connaît actuellement un essor important avec un rapport bénéfice/risque qui semble favorable. Plusieurs études récentes ont donc essayé de comparer cette technique à l’ERCP, en première intention. Elles confirment l’intérêt de l’EEI avec des avantages en termes de gain de temps et de taux de complications (notamment quant à la pancréatite aiguë). Il faut cependant noter qu’il existe un surcoût lié au matériel et que les résultats ont été obtenu par des centres experts et pas « dans la vraie vie ». Nos résultats sur le Centre Hospitalier Général d’Avignon sont donc intéressants à ce titre et montrent des chiffres globalement superposables à ceux de cette littérature. Ils peuvent de ce fait apporter des arguments en faveur de l’EEI en première intention.

Une étude multicentrique de la SFED est en cours et devrait permettre de répondre définitivement aux places respectives de l’endoscopie conventionnelle (vintage ?) et de l’écho endoscopie interventionnelle (new age ?), en première intention, pour le drainage des SNVB.

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Début d’expérience du drainage biliaire sous contrôle écho-endoscopique par mise en place d’une prothèse d’apposition luminale en alternative au drainage transcutané au Centre Hospitalier de Valenciennes.

2020

Julien Lollivier, Rachida Leblanc, Marie Colin, Arnaud Boruchowicz

Endoscopie –  2020-07-03 – CO –

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Introduction :

Le drainage biliaire par mise en place d’une prothèse d’apposition luminale sous contrôle échoendoscopique est une technique récente.
Il est proposé actuellement en deuxième intention en cas d’échec de drainage biliaire par voie transpapillaire. Il est le plus souvent réalisé en centre expert. Il constitue une alternative au drainage biliaire transcutané par voie radiologique compte tenu de sa plus faible morbidité. Nous présentons notre retour d’expérience des premiers patients traités dans notre centre.

Matériels et méthodes

Entre Décembre 2019 et Juin 2020 les patients présentant un ictère avec dilatation de la voie biliaire principale supérieure à 15 mm, secondaire à une tumeur biliaire ou pancréatique et après échec du cathétérisme biliaire par voie transpapillaire ont bénéficié de cette technique. Les patients étaient en situation palliative sans projet de traitement chirurgical.
Le drainage biliaire guidé par échographie per endoscopique a été réalisé sous anesthésie générale à l’aide d’une prothèse d’apposition luminale (type « HOT AXIOS »). En cas de choledoco-bulbostomie une prothèse de 6 mm de diamètre et de longueur de 8 mm était utilisée. En cas de drainage par cholecysto-gastrostomie une prothèse de 8 mm de diamètre et de 8 mm de longueur était utilisée.
Les opérateurs, formés à l’endoscopie interventionnelle biliaire et pancréatique, avaient bénéficié d’une formation préalable à la mise en place de ce type de prothèse.

Résultats

Nous avons réalisé trois drainages biliaires par la mise en place d’une prothèse d’apposition luminale guidé par échographie per endoscopique. Les échecs du cathétérisme de la papille étaient : la présence d’une sténose duodénale pour deux patients nécessitant la pose d’une prothèse duodénale et un envahissement tumoral de la papille ne permettant pas son accès.
Deux cholédoco-bulbostomies et une cholecysto-gastrostomie ont été réalisé.

L’âge moyen des patients était de 72 ans. Les trois patients présentaient un ictère avec un taux de bilirubine totale moyen de 179 mg/L et une dilatation du cholédoque supérieure à 15 mm (moyenne de 23 mm).
Un patient présentait une cirrhose CHILD A6 avec ascite secondaire à une carcinose péritonéale mais sans épanchement liquidien au site de la mise en place de la prothèse. Deux patients étaient sous anticoagulation à visée curative pour fibrillation atriale et ne présentaient pas de maladie métastatique au moment de l’intervention endoscopique.

Dans les trois cas il existait un succès technique, clinique avec disparition du prurit, de la douleur, diminution de l’intensité de l’ictère et biologique avec un taux de bilirubine total moyen dans les 10 jours post opératoire à 94 mg/l.
Une complication post opératoire à type de pneumopathie d’inhalation était observée chez un patient traitée par antibiotiques. La durée moyenne d’hospitalisation était de 11 jours.

Deux patients sont décédés, respectivement deux et quatre mois et demi après le drainage. Le troisième patient est à domicile deux mois et demi après le drainage.

Conclusion :

Le drainage biliaire par la mise en place d’une prothèse d’apposition luminale guidé par écho endoscopie a été efficace et réalisé sans complication chez 3 patients en situation palliative dans notre expérience. Cette technique a permis un retour à domicile et d’éviter un drainage transcutané.

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Corrélation entre classification de CONECCT et histologie des polypes coliques : Résultats sur une série monocentrique rétrospective de 300 polypes consécutifs.

2020

L. Costes, I. Rosa, M. Bani, S. Bendaoud, C. Somsouk, A. Wampach, M. Vidon, T. Lons, AC. Lesage, B. Pellat, D. Gillot, H. Hagège

Endoscopie –  2020-07-13 – CO –

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L’ESGE recommande que tout polype soit décrit selon son aspect macroscopique dans la classification de Paris. La classification CONECCT est largement utilisée mais non encore recommandée par les sociétés savantes pour une utilisation systématique. Cette classification a l’avantage de résumer en seul tableau des classifications parfois complexes d’utilisation. En pratique courante cette classification tend à être la première utilisée. L’utilisation de cette classification nécessite une formation spécifique des endoscopistes. Dans le service nous avons décidé en 2019 de généraliser l’utilisation des classifications Paris et CONECCT pour tout polype après formation de l’équipe (deux sessions en mai 2018 et février 2019).
Nous avons ensuite évalué le nombre de polypes décrits selon Paris et CONECCT et la corrélation entre la classification CONNECT et l’histologie. Il s’agit d’une étude rétrospective conduite dans le centre d’endoscopie digestive du CHI de Créteil du 1ier janvier 2020 au 16 mars 2020. L’étude a portée sur 300 polypes consécutifs sur 138 coloscopies.
La taille moyenne des polypes était de 6.8mm en moyenne (de 1 à 50mm). La classification de Paris était présente pour 79% des polypes et celle de CONECCT pour 92%. L’étude de la corrélation CONECCT avec l’histologie a donc porté sur 276 polypes.
Au total 58% des polypes étaient bien classés selon CONECCT. Il existait une classification CONECCT correcte pour 41% des polypes hyperplasiques, 24% des polypes festonnés, 70% des polypes adénomateux de bas grade et 67% des polypes adénomateux de haut grade et 100% pour les cancers invasifs. Les caractéristiques des polypes figurent sur le tableau 1
Conclusion :
La classification des polypes est réalisée systématiquement par l’équipe depuis 2 ans. La corrélation entre l’histologie et la classification CONECCT reste insuffisante malgré une formation de l’équipe. D’autres moyens de formation complémentaire devront être mis en place de façon à améliorer la caractérisation des polypes selon CONECCT.

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UN DIAGNOSTIC QUI FAIT PSCHITT

2020

Valérie Rossi
Raouf Aït Youssef

Endoscopie –  2020-06-23 – CC –

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quizz endoscopique à propos de deux cas

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Des nodules coliques?

2020

Alexandre Sayadi1, Mohamed Amine Bani2, Isabelle Rosa1, Sihem Bendaoud1, Anne Wampach1, Celine Somsouk1, Mathias Vidon1

1 : Service d’Hépato-Gastro-Entérologie, Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil, 40 avenue de Verdun, 94010 Créteil cedex
2 : Service d’Anatomie pathologique, Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil, 40 avenue de Verdun, 94010 Créteil cedex

Endoscopie –  2020-06-13 – CC –

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Mme N., une femme de 62 ans, a été pris en charge dans notre service pour explorations endoscopiques dans le cadre d’hématochézie intermittente ancienne et d’un test FIT positif. Elle n’a jamais réalisé de coloscopie.

Elle est originaire du Congo et est en France depuis 2016. Elle a comme principaux antécédents une infection par le VIH depuis 1987 avec une prise en charge difficile au Congo (ruptures de stock d’antirétroviraux régulières) au stade SIDA du fait d’un antécédent de tuberculose pulmonaire, ainsi que plusieurs carcinomes épidermoïdes : carcinome épidermoïde infiltrant HPV-induit de la vulve gauche en 2017, en rémission ; carcinome épidermoïde mandibulaire droit en 2018, en rémission ; carcinome épidermoïde du sillon inter-fessier en 2017, en rémission). La charge virale VIH est négative mais les CD4 restent entre 50 et 150 CD4/mm3 depuis le début de la prise en charge de la patiente.
Le seul traitement pris est le GENVOYA (Emtricitabine, Elvitégravir, Cobicistat, Ténofovir).

Cliniquement, elle n’a pas de douleurs abdominales ni de trouble du transit en dehors d’une hématochézie intermittente. Il n’y a pas de perte de poids récente ni d’altération de l’état général.
Biologiquement, la patiente a une anémie normocytaire arégénérative à 10g/dL avec une carence en acide folique sans carence martiale, une supplémentation est alors débutée.

Une coloscopie est alors réalisée, et met en évidence plusieurs lésions centimétriques sur l’ensemble du cadre colique, nodulaires, centrées par une érosion ou une ulcération superficielle, sans saignement spontané. Plusieurs de ces lésions sont biopsiées. Il y a par ailleurs 4 polypes infracentimétriques d’allure adénomateuse, pour lesquels une exérèse sera réalisée durant l’endoscopie.

L’examen histologique confirmera l’origine adénomateuse sans dysplasie des 4 polypes retirés.
Quelles sont vos hypothèses diagnostiques concernant les lésions nodulaires réparties sur l’ensemble du cadre colique chez cette patiente VIH ?
Le diagnostic sera présenté lors du congrès

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Intérêt de la coloscopie en immersion : étude monocentrique rétrospective

2020

René-Louis Vitte, Frédérick Moryoussef, Hanene Habbassi, Ruth Tennenbaum. CHI Poissy Saint Germain.

Endoscopie –  2020-07-10 – CO –

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Introduction : La coloscopie est l’outil de dépistage des adénomes et du cancer colo-rectal mais des cancers de l’intervalle peuvent apparaître principalement en cas de non respect des recommandations de suivi ou de qualité de l’examen. Un des critères concerne le taux d’intubation caecale fonction de la morphologie du patient, de la technique ou de l’expérience de l’opérateur. En cas de coloscopie incomplète la coloscopie en immersion est alternative facile et économique. L’objectif était donc d’évaluer la faisabilité de cette technique et son taux de succès.
Matériels et méthodes : Nous avons inclus de façon rétrospective l’ensemble des coloscopies en immersion réalisées sur le CHI Poissy St Germain. Les examens étaient réalisés sous anesthésie générale avec endoscope Pentax EC38-i10F2 ou Fuse F1C-150. Un CAP était monté pour les indications de polypectomie. La progression jusqu’au bas fond caecal se faisait avec aspiration des résidus et instillation d’eau à température ambiante par pompe à galets (MTW) suivie d’une Insufflation d’air ou de CO2 au retrait pour examen de la muqueuse colique.
Résultats : 20 coloscopies en immersion ont été réalisées par un seul opérateur de mai 2018 à juin 2020. L’âge moyen des patients était de 64 ans (50-80). Les indications de la coloscopie princeps étaient les suivantes : dépistage (n=12), carence en fer (n=3), rectorragies (n=2), douleurs abdominales (n=2), fixation caecale en TEP-scan (n=1). Les patients étaient adressés par 10 gastroentérologues pour : échec de coloscopie (n=10), polypectomie/mucosectomie (n=6), antécédent de coloscopie difficile (n=2), obésité (n=2). Le taux d’Intubation du bas-fond caecal était de 100%, avec 26 polypes dépistés, 24 réséqués de 3 à 20mm : 0-Is (n=8), 0-IIa (n=12), 0-IIb (n=4) dont 13 adénomes en dysplasie de bas grade , 2 adénomes festonnés sessiles sans dysplasie (n=2) et 9 en attente d’interprétation (n=9). Parmi les patients référés pour polypectomie/mucosectomie (n=6), 2 patients n’ont pu être traités (LST caecale de très grande taille et lésion valvulaire). Il n’existait pas de complication liée au geste durant l’hospitalisation.
Conclusion : La coloscopie en immersion a permis de rattraper de manière simple, sans formation préalable, des échecs de coloscopie dans 100% des cas. Pour les patients référés pour résection de polypes, le taux de succès était de 67% sur cette courte série. La coloscopie en immersion est une technique d’appropriation aisée et simple à mettre en œuvre permettant de rattraper les échecs de coloscopie et de polypectomie.

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Retour d’expérience du système AI Discovery Pentax. Dunkerque Juillet 2020.

2020

Dr T. Paupard, Dr H. Hudziak
Unité d’endoscopie. Service d’Hépato-gastroentérologie
Centre Hospitalier Dunkerque.

Endoscopie –  2020-07-05 – CO –

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Retour d’expérience d’un essai indépendant sur site (2 opérateurs), d’un nouveau système d’aide à la détection des polypes coliques. Assistance par un module endoscopique d’intelligence artificielle (IA).
Présentation de la technique avec courtes sessions vidéos.