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Endoscopie

Apport de l’écho-endoscopie rectale dans la prédiction du type de chirurgie de l’endométriose.

2018

Victor Desplats, Frédérick Moryoussef, Antonio d’Alessandro, Joseph du Cheyron, Morgane Rompteaux, Gilles Roseau, Arnaud Fauconnier, René-Louis Vitte

Endoscopie –  2018-05-10 – CO –

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Introduction et objectif de l’étude
L’endométriose est une maladie sous-diagnostiquée dont la localisations recto- sigmoïdienne peut être responsable de symptômes digestifs non spécifiques (douleurs abdominales, troubles du transit, dyschésie et rectorragies). Deux approches chirurgicales existent : la résection recto-sigmoïdienne (pastille ou résection segmentaire) et la dissection intra-musculeuse (shaving). L’objectif de cette étude était d’évaluer si les données apportées par l’écho-endoscopie rectale (EER) pouvaient prédire le type de geste chirurgical.
Matériel et méthodes
Cette étude rétrospective monocentrique a été conduite chez des patientes présentant une endométriose avec des localisations recto-sigmoïdiennes évaluées par écho-endoscopie et qui avaient reçu un traitement chirurgical curatif entre janvier 2012 et mars 2018. Une analyse univariée a été réalisée sur les données écho-endoscopiques des nodules d’endométriose (épaisseur, largeur, infiltration de la sous-muqueuse, présence d’une voussure dans la lumière digestive et présence de localisation recto-sigmoïdiennes multiples d’endométriose), suivie d’une régression logistique.
Résultats
Sur 362 patientes pré-incluses traitées, 73 patientes avec endométriose recto-sigmoïdienne ont bénéficié d’une EER avant traitement chirurgical curatif. En analyse univariée, l’épaisseur, la largeur et la présence d’une infiltration de la sous-muqueuse ont été identifiées comme potentiels facteurs prédictifs du type de résection digestive. En régression logistique multivariée, seule l’épaisseur apparaissait comme facteur prédictif (OR= 1,49 ; IC95% [1,04 – 2,12] ; p=0,028). L’analyse de la courbe ROC permettait de prédire qu’une épaisseur de plus de 5,20 mm nécessitait une résection recto-sigmoïdienne avec une sensibilité de 76%, une spécificité de 82% et une AUC de 0,82. Les seuils de 100% de sensibilité et de 100% de spécificité étaient de 0,90 mm et 10,00 mm respectivement.
Conclusion
La présence d’un nodule recto-sigmoïdien d’endométriose de plus de 5,20 mm d’épaisseur mis en évidence lors du bilan pré-thérapeutique par EER prédit la nécessité d’un traitement chirurgical par résection recto-sigmoïdienne. D’autres études prospectives sont nécessaires pour valider ces résultats.

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Endoscopie

Complications de l’encollage de varices cardiotubérositaires.

2018

Gabriel Marcellier (1), Marc Prieto (1), Jacquot Rakotobe (2), Morad Kabbej (3), Marie Trompette (4), Christophe Locher (1). (1) Hépatogastroentérologie, Meaux (2) Radiologie, Meaux (3) Chirurgie digestive, Meaux (4) Hépatogastroentérologie, Marne La Vallée

Endoscopie –  2018-05-13 – CC –

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Un patient de 59 ans est adressé par le SAMU aux urgences le 10 janvier 2018 pour hématémèse et méléna avec déglobulisation. On note dans ses antécédents une cirrhose d’origine alcoolique Child A non sevrée avec encollage de VCT en 2016 (pas de récidive en Janvier 2017) sous B Bloquants, une pancréatite chronique alcoolique, un DNID sous metformine, une HTA sous Coversyl, une hypercholestérolémie sous Atorvastatine et un ulcère gastrique hémorragique en Novembre 2017.
En Unité de Soins continus sous IPP et sandostatine IVSE: Hémodynamique stable, Hb= 8 g/l, Plaquettes= 108000, TP= 74%
FOGD après 2 CG : probable varice sous cardiale avec volumineux caillot adhérent.
Transfert pour encollage le 11/01/2018. On retrouve cette varice non bleutée souple avec stigmate de saignement récent. 2 injections avec introduction de 4 cc d’Histoacryl.
Suites immédiates : douleurs abdominales calmées par les antalgiques de palier II et III

Une fibroscopie de contrôle est réalisée le 24/01/2018 retrouve la présence de colle dans la grosse tubérosité avec ulcération gastrique [Image 1] Un scanner TAP injecté montre une nécrose de la paroi gastrique avec fistule et des bulle d’air dans la rate
ainsi qu’une réaction pleurale gauche [Image 2]

L’évolution clinique et morphologique du patient sera présentée lors du congrès ainsi qu’une revue bibliographique sur les complications liées l’encollage des varices cardiotubérositaires.

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Endoscopie

Ascite et immunodépression.

2017

Raef Abdallah, Luis Ferreira, Michèle Pouteau, Florence Skinazi
Service de gastroentérologie, service de réanimation médicale Hôpital DELAFONTAINE 93200 Saint Denis

Endoscopie –  2017-04-14 – CC –

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Une patiente de 60 ans ancienne aide-soignante est hospitalisée au CH de Saint Denis en janvier 2017 pour altération de l’état général, douleurs abdominales et diarrhée évoluant depuis 2 semaines. La patiente est traitée pour une bronchite chronique post tabagique et a l’habitude de boire du Ricard quotidiennement.
A l’entrée, elle est apyrétique, l’abdomen est tendu et mat.
Biologiquement, il existe un syndrome inflammatoire avec une hyper leucocytose à 30 000/mm3, une CRP 200 mg/l et une anémie à 10 g/dl normochrome normocytaire. Le bilan hépatique est perturbé avec une cholestase (bilirubine T/C 60/42, GGT/PAL 299/179 UI/L). Une ponction d’ascite est réalisée : liquide pauvre en protides non infecté. Les sérologies virales sont négatives, les anticorps anti tissus sont négatifs.
Le scanner abdominal retrouve un foie dysmorphique et homogène, avec une circulation veineuse collatérale importante, une ascite assez peu abondante. La gastroscopie retrouve des varices oesophagiennes de grade 1.
Une cirrhose alcoolique est suspectée.
L’état clinique de la patiente se dégrade ensuite rapidement: apparition d’un état septique avec une infection du liquide d’ascite (ILA) à Enteroccocus avium; les urines et les hémocultures périphériques sont positives à Entérococcus faecalis. Une antibiothérapie adaptée est prescrite.
Malgré cela, l’état clinique continue de s’aggraver:
– hémorragie digestive et melena: la gastroscopie retrouve des traces de sang noir dans l’estomac, les VO ne saignent pas,
– récidive d’une ILA à Entérobacter sakazakii
– SDRA,: le LBA est positif à staph coagulase négatif et aspergillus fumigatus. L’antigénémie aspergllaire est positive. Un traitement adapté est prescrit
– déglobulisation à 5g /dl. La gastroscopie retrouve des filaments déposés sur la muqueuse gastrique et de multiples lésions arrondies en relief difficilement décollables.

Quels prélèvements auriez vous faits?
Quel est votre diagnostic?

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Endoscopie

Impact de l’endoscopiste et du pathologiste sur la détection et la caractérisation des lésions festonnées dépistées par le programme de dépistage organisé du cancer colorectal

2017

B Denis, I Gendre, JP Ghnassia, P Perrin, ADECA Alsace.

Endoscopie –  2017-04-07 – CO –

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20 à 30% des cancers colorectaux (CCR) se développeraient à partir de lésions festonnées, au 1er rang desquelles les adénomes/polypes sessiles festonnés (A/PSF). Ces lésions, difficiles à détecter en endoscopie, sont sous-diagnostiquées par les pathologistes. Selon les séries, elles représentent 1 à 15% des polypes colorectaux et leur prévalence varie de 1 à 22%. Elle est > 8% dans les séries rapportées par des binômes endoscopiste expert + pathologiste expert. Le but de ce travail était d’évaluer l’impact de l’endoscopiste et du pathologiste sur la détection et la caractérisation des lésions festonnées dépistées par le programme de dépistage organisé (DO) du CCR.
Méthodes : Evaluation des coloscopies et polypes colorectaux réséqués de janvier 2011 à juin 2016 dans le programme de DO du CCR de la région Alsace. Seuls les endoscopistes ayant réalisé >= 50 coloscopies et les pathologistes ayant analysé >= 100 polypes étaient évalués.
Résultats : 11 738 patients bénéficiaient d’une coloscopie et 14 590 polypes étaient réséqués. 1480 coloscopies et 697 polypes étaient exclus de l’étude. Au total, 11 841 polypes réséqués chez 10 258 patients par 109 endoscopistes étaient inclus, analysés par 38 pathologistes. Il s’agissait de 8769 (74%) adénomes et 2563 (22%) lésions festonnées. Ces dernières se répartissaient en 2349 (92%) polypes hyperplasiques, 209 (8%) A/PSF, dont 131 (63%) avec dysplasie de bas grade et 1 avec foyer d’adénocarcinome, et 5 (0,2%) adénomes festonnés traditionnels (AFT), dont 3 (60%) avec dysplasie de bas grade. La terminologie employée par les pathologistes pour désigner ces lésions festonnées était très variable : plus d’une dizaine de formulations différentes étaient employées. La précision « sessile » ou « traditionnel » manquait dans 140 cas (65%). Les 209 A/PSF étaient réséqués chez 156 patients (hommes 67%). Leur taille variait de 2 à 25 mm. 105 (50%) étaient situés dans le colon proximal. 33 (16%) A/PSF recto-sigmoïdiens <= 5 mm étaient probablement plutôt des polypes hyperplasiques. La prévalence globale des A/PSF était de 1,5%, significativement plus élevée chez l’homme (1,8%) que chez la femme (1,2%) (p = 0,01). Elle augmentait significativement avec l’âge (1,2% chez 50-59 ans, 1,6% chez 60-69 ans, et 2,0% chez 70-74 ans) (p = 0,05) et variait de 0 à 20% selon l’endoscopiste et de 0 à 9,1% selon le pathologiste. Elle augmentait significativement avec le temps, de 0,7% en 2011-12 à 1,1 % en 2013-14 et 2,5 % en 2015-16 (p = 50 coloscopies, le taux de détection des A/PSF (TDA/PSF) variait de 0 à 7,8% (idem dans le colon proximal). Le TDA/PSF dans le colon proximal augmentait significativement avec le temps, de 0,2% en 2011-12 à 0,6 % en 2013-14 et 1,5 % en 2015-16 (p = 100 polypes le TDA/PSF variait de 0 à 9,4% (0 à 7,5% dans le colon proximal). 16 (24%) endoscopistes n’avaient détecté aucun A/PSF [23 (34%) aucun dans le colon proximal] et 3 (13%) pathologistes n’en avaient jamais diagnostiqué [6 (25%) aucun dans le colon proximal]. 23 (11%) polypes >= 1cm du colon proximal qualifiés d’hyperplasiques par le pathologiste étaient probablement d’authentiques A/PSF. En incluant ces polypes hyperplasiques >= 1cm du colon proximal dans la définition des A/PSF, le TDA/PSF dans le colon proximal passait de 0,8 à 1,1% pour les 68 endoscopistes (0 à 7,8% selon l’endoscopiste) et de 1,6 à 2% pour les 24 pathologistes (0 à 7,5% selon le pathologiste). La corrélation entre taux de détection des adénomes (TDA) et TDA/PSF était médiocre (R = 0,3)
Conclusion : La prévalence des A/PSF dans notre programme de DO du CCR est évaluée à 1,5%, à la limite inférieure de la fourchette rapportée dans la littérature. Il existe d’énormes variations du TDA/PSF, à la fois liées à l’endoscopiste et au pathologiste, sources d’inégalités dans le programme français de DO du CCR. Un tiers des endoscopistes et un quart des pathologistes n’en détectent jamais dans le colon proximal. Les progrès significatifs observés avec le temps sont encourageants, mais insuffisants. Ce constat est inquiétant eu égard à l’importance croissante attribuée à la voie festonnée dans la carcinogénèse colorectale.

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Endoscopie

Le FTRD ( Full Thickness Resection Device)est un nouveau système de résection transmurale de la paroi digestive . Nous rapportons l’expérience d’Avignon à propos de 5 cas.

2017

S.Bellon, JP.Arpurt, B.Coulibaly, A.Raoto, T.Andriantseno

Endoscopie –  2017-04-29 – CO –

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Ce nouveau système de résection endoscopique, consiste à attirer sans aspiration, à l’aide d’un pince la lésion dans un capuchon, puis à larguer un clip de type Ovesco à la base de la pièce, puis à couper cette pièce à l’aide d’une anse.Il permet en théorie de pouvoir réséquer toute la paroi sur laquelle repose la lésion, dont la musculeuse. Cette technique est indiquée principalement pour les récidives post polypectomie, les polypes ne se soulevant pas,les polypes de situation difficile.Elle est aussi utilisée dans l’exérèse de lésions sous muqueuses et les biopsies transmurales(Hirschprung,…).

Sur un période de 8 mois , nous avons sur le C H Avignon, réalisé 5 procédures FTRD. 2 pour résections incomplètes, 2 pour localisations difficiles ( dont un polype sur l’orifice appendiculaire)et 1 tumeur neuro endocrine de la paroi gastrique. Toutes les procédures ont duré moins d’une heure.La taille moyenne des pièces était de 24 mm.La résection était R0 dans tous les cas. Les lésions rectales et coliques ont montré les histologies suivantes : Adénome simple:1 , Adenocarcinome in situ : 2 , Adénocarcinome SM2 :1 . La lésion gastrique était une TNE bien différenciée grade G1. 1 complication est survenue pour le polype situé sur l’appendice : appendicite nécessitant une prise en charge chirurgicale.

Les avantages de cette technique sont nets:
Accès au caractère transmural complet de la paroi, créant une situation de concurrence pour certaines chirurgies
Temps de réalisation et courbe d’apprentissage nettement plus rapide que pour la dissection (une journée de formation théorique et pratique)
Taux de complications peu élevé.

Les inconvénients principaux:
La taille des pièces est limitée à 35-40 mm du fait du diamètre du capuchon.
le diamètre du système monté rend l’accès au tube digestif supérieur aléatoire.

Le système FTRD permet , dans certaines situations, de remplacer de façon relativement simple et sécure, la mucosectomie,la dissection et parfois même la chirurgie

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Endoscopie

Malformation artério veineuse au niveau de l’œsophage : une origine rare d’hémorragie digestive haute

2017

Maria Del Carmen ORTIZ, Faiza KHEMISSA, Ana SAEZ, Caroline AMOUROUX, André-Jean REMY
Service d’Hépato-Gastroenterologie et de Cancérologie Digestive, Centre Hospitalier de Perpignan

Endoscopie –  2017-05-12 – CC –

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Nous rapportons le cas d’un patient de 66 ans hospitalisé dans le service de réanimation pour hémorragie digestive haute grave. Il s’agissait d’un patient ayant comme principal antécédent une néoplasie pulmonaire traitée par chirurgie et radio-chimiothérapie, considérée en rémission totale.
Le patient est adressé aux urgences du Centre Hospitalier en provenance d’un autre établissement pour une hémorragie digestive haute sévère se manifestant par une hématémèse associé à une instabilité hémodynamique. Une première gastroscopie réalisée en urgence à l’admission met en évidence du sang frais tapissant la muqueuse œsophagienne. À 27 cm des arcades dentaires existait une formation pseudo tumorale bourgeonnante suspecte dans ce contexte avec un saignement en jet nécessitant un geste d’hémostase par hémospray. Il est réalisé un angioscanner qui décrit un possible saignement actif à minima au niveau de la lésion. Le patient est transféré dans notre hôpital pour une réanimation adaptée à son état instable.
Après avoir constaté une stabilité clinique, hémodynamique et biologique, la décision de faire une nouvelle gastroscopie est prise afin de réaliser des biopsies de la lésion à visée diagnostique. Le deuxième examen met en évidence une lésion du tiers moyen de l’œsophage d’allure pseudo tumorale, non pulsatile. Une tentative de biopsie est realiseé entrainant une hémorragie digestive massive et le décès rapide du patient.
L’autopsie réalisée a montré la présence d’une malformation artério veineuse à l’origine de cette évolution fatale.
Lla revue de la littérature sur les malformations artério-veineuses oesophagiennes à l’origine d’hémorragies digestives hautes réalisée confirme la rareté de cette étiologie dont la gravité ne doit pas être sous estimée.

PJ photo

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Endoscopie

TRAITEMENT ENDOSCOPIQUE DES STENOSES ANASTOMOTIQUES Expérience Avignonnaise

2017

B.COULIBALY, D.IMBERT, S.BELLON, S.BRAMLI, JP ARPURT

Endoscopie –  2017-05-13 – CO –

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Les sténoses anastomotiques digestives sont fréquentes. La reprise chirurgicale représente un traitement lourd. L’alternative classique est la dilatation pneumatique.
Pour des sténoses courtes (<20mm) le traitement par la mise en place d’une prothèse en forme de diabolo pour prévenir la migration pourrait être proposé.

Nous rapportons le cas de Mr DEDE, 86 ans
Gastrectomie des 2/3 il y a 25 ans
AEG et vomissements depuis 3 mois
FOGD : cancer moignon anastomotique sténosant
Dilatation à visée palliative et pose prothèse diabolo (30/16)
Récidive des symptômes au bout de 4 semaines
TDM : migration prothèse
Chirurgie récusée car dénutrition majeure
Décision de pose d’une prothèse diabolo sur mesure
(Film et photos)

Prise en charge palliative chez ce patient. Evolution favorable à 2mois
Après discussion en RCP demande de l’équipe chirurgicale proposition de prise en charge de sténoses bénignes courtes par le même type de prothèse.

2 prothèses sur anastomose recto sigmoïdienne (Cas et Photo)
1 prothèse sur sténose post sleeve après échec dilatation(cas et photo)

Modalités : discussion médico chirurgicale préalable, information patient, procédure sous AG et sous CO2.

La pose d’une prothèse type diabolo sur des sténoses anastomotiques bénignes courtes ou à titre palliatif pourrait être une alternative efficace en première intention à la dilatation

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Endoscopie

Une histoire de Wirsung à l’occasion d’un diagnostic de leucémie lymphoïde chronique stade A chez un homme de 50 ans

2016

Sofia Hambli*, Thierry Paupard* et Stéphanie Truand**.
*Service d’Hépato-Gastro-Entérologie, Centre Hospitalier de Dunkerque.
**Service de Chirurgie Viscérale et de Transplantation, CHRU de Lille.

Endoscopie –  2016-03-28 –  –

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Mr L, 50 ans, travaille dans la sidérurgie.
Pas d’antécédent particulier.
Habitus: tabagisme 23 PA, 2 verres d’alcool/j.
Bilan biologique de contrôle systématique médecine du travail : hyper lymphocytose 18.000/mm3 et anémie. Reste de la biologie est normal.
Patient asymptomatique.
Echographie abdominale à l’initiative du MT: atrophie corporéo-caudale du pancréas sans lésion céphalique évidente. Absence d’hépato-splénomégalie ou adénopathies profondes.
Consultation hématologique: LLC stade A de Binet.

Réalisation d’un bilan radiologique (habituellement non systématique :
– TDM thoraco-abdomino-pelvien: dilatation isolée du canal de Wirsung (W)
– IRM : confirmation de la dilatation du W. de 6-7 mm, sans masse identifiable

Diagnostic d’une TIPMP dégénérée N+ confirmé sur pièce opératoire.
Iconographie + vidéo de l’examen écho endoscopique ayant permis de faire seul le diagnostic préopératoire.
Discussion des liens et des particularités entre tumeurs solides et LLC (revue de la littérature).

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Endoscopie

Endoscopic submucosal dissection in the treatment of gastric superficial neoplastic lesions- the initial experience of a general hospital

2016

Lopes L, Giestas S, Sousa P, Parente A, Pinto F, Veiga M, Ramada J

Endoscopie –  2016-04-17 – CO –

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Introduction
Endoscopic submucosal dissection (ESD) is a safe and efficacious minimally invasive endoscopic therapy for the treatment of superficial gastric neoplastic lesions. In Europe, it is implemented in a minority of tertiary centers
Given its complexity, potential severe complications, and demanding learning curve, its implementation should be continuously appraised against benchmarked international quality indicators.

Objectives
The objectives of this research were: (1) evaluate the efficacy and safety of ESD in the treatment of superficial gastric neoplastic lesions in a general hospital; (2) evaluate recurrence; (3) predict the ESD procedure duration.

Methods
Between September 2014 and September 2015, in a general hospital affiliated with a medical school, 11 consecutive patients with superficial gastric neoplastic lesions were submitted to ESD. The main outcomes evaluated were: technical success, complete resection (R0), adverse events and procedure duration.

Results
73% of patients were female and mean age=69 (min 47, max, 89). The mean lesion length=29 mm (min 15, max 50); 82% of the lesions were localized at the antrum, the remaining 18 % being localized at the corpus. The mean ESD duration= 95 minutes (min 25, max 180). All resection were en-bloc, with complete resection (R0) in 82% of the patients and R1 in 18%; in the R1 patients the vertical margins were negative and the lateral margins were negative for carcinoma. Histopathology revealed 55% of patients with high-grade dysplasia and 55% with intestinal-type intramucosal adenocarcinoma. Adverse events occurred in 2 patients (late bleeding). No recurrences were detected during follow-up with scheduled endoscopic surveillance. A multiple linear regression was used to predict ESD duration; the following model was obtained: duration (min) =3,1+ 3,11x (lesion length in mm), R2=67,5% (p=0,002).

Conclusions
ESD is a safe and efficacious technique for the treatment of superficial gastric neoplastic lesions. The results obtained in tertiary centers are reproducible in general hospitals. The duration of the procedure could be partially predicted based on the lesion length.

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Endoscopie

Suivi d’une cohorte de patients opérés d’une sleeve gastrectomy compliquée de fistule. Evolution du type de prise en charge endoscopique et étude du devenir.

2016

V QUENTIN, K AZIZ, P ZAVADIL, D LECHAUX
CH SAINT BRIEUC

Endoscopie –  2016-05-04 – CO –

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La chirurgie bariatrique a connu une forte croissance au cours de cette décennie. Deux principales techniques sont réalisées : le by-pass et la sleeve gastrectomy. La première se complique le plus souvent de sténose et la seconde de fistule. La prise en charge de ces complications est majoritairement endoscopique. Autant la technique de dilatation des sténoses sur by-pass n’a pas évolué au cours du temps, autant le traitement des fistules sur sleeve gastrectomy a subi de nombreuses et radicales évolutions. La dernière technique en date par mise en place de drains internes en double queue de cochon semble définitivement s’imposer.
Le but de ce travail est de décrire au cours du temps chaque sous-groupe présentant une complication fistuleuse et traité par une technique endoscopique similaire et d’étudier les données de suivi afin de tenter de dégager un indice de performance de chacune des techniques.
OBJECTIF PRINCIPAL : Etude statistique descriptive des techniques de prise en charge endoscopique d’une cohorte monocentrique de cas consécutifs de patients opérés de sleeve gastrectomy compliquée de fistule.
OBJECTIFS SECONDAIRES : Etude comparative de chaque sous-groupe en termes de guérison et de morbidité.
PATIENTS
Il s’agit d’une cohorte de patients opérés de façon consécutive par le même chirurgien bariatrique du 01/03/2011 au 30/06/2015 d’une sleeve gastrectomy et ayant présenté une complication fistuleuse. La prise en charge endoscopique a été réalisée par 3 opérateurs différents.
METHODES
Les données ont été recueillies de façon prospective sur tableur excel. La prise en charge endoscopique fut d’abord la pose de clips et la mise en place de colle, puis la mise en place de longues endoprothèses puis de drains internes double queue de cochon.
RESULTATS
La totalité des 347 patients ont été opérés par coelioscopie selon la technique du single access. Il s’agiassait de 272 femmes, d’âge moyen 42,5 ans (18-70 ans) et d’IMC moyen 43,4 (25-75).
Vingt-deux patients ont présenté une complication fistuleuse (6,4%). Six patients n’ont pas été pris en charge de façon endoscopique (reprise chirurgicale ou nutrition entérale exclusive). Huit patients ont été pris en charge par une technique endoscopique de fermeture d’orifice fistuleux (clips et/ou colle et/ou prothèse) de 2011 à 2014 et 8 patients par une technique endoscopique de drainage interne de janvier 2015 au 30/06/2015.
Les résultats définitifs des études de suivi de sous-groupe ne sont actuellement pas disponibles, les principaux résultats préliminaires disponibles fin mai seront transmis au conseil scientifique de Porquerolles.

REFERENCES
1. Basha J et al. Endoscopy 2014
2. Alazmi W et al. Surg Endosc 2014
3. Keren D et al. Obes Surg 2015
4. Donatelli G et al. Obes Surg 2015