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Gastroenterologie

Adjonction d’une recto-sigmoïdoscopie unique entre 55 et 64 ans à la recherche biennale de sang occulte dans les selles : l’avenir du dépistage organisé du cancer colorectal en France ?

2008

B Denis, A Peter, AM Weiss, J Bottlaender, G Breysacher, P Chiappa, I Gendre, P Perrin
Hôpitaux Civils de Colmar, ADECA Alsace

Gastroentérologie –  2008-06-11 –  –

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Malgré les preuves théoriques de son efficacité, le dépistage du cancer colorectal (CCR) par recto-sigmoïdoscopie (RS) n’a jamais été évalué en France. Le but de ce travail était d’évaluer l’acceptabilité et le rendement de l’adjonction d’une RS au dépistage organisé (DO) du CCR par Hemoccult (H).
Méthodes : Tous les résidents de 55 à 64 ans du canton de Wintzenheim (Haut-Rhin) étaient invités par courrier à consulter leur médecin généraliste (MG) en vue d’un dépistage par RS en sus du DO par H. La RS était réalisée avec un vidéo gastroscope avec l’objectif d’explorer le rectum et le colon aussi loin que possible sans douleur. Une coloscopie était indiquée en cas d’adénome à la RS ou de test H positif.
Résultats : Sur 5399 résidents âgés de 50 à 74 ans, 628 (11.6%) étaient exclus du DO et 2704 (56.7%) réalisaient un test H. Sur 1901 résidents âgés de 55 à 64 ans, 77 (4.1%) étaient exclus du dépistage par RS. Parmi 1824 personnes éligibles pour le dépistage par RS, 1159 avaient un test H négatif (H-) et 665 n’avaient pas participé au DO par H (HØ). 382 RS étaient réalisées en un an, soit un taux de participation de 20.9%, significativement plus élevé chez les hommes que chez les femmes (23.8% vs 18.2%) et chez les 60–64 ans que chez les 55–59 ans (26.2% vs 17.6%)(p 50 % dans la patientèle de 26 MG motivés, significativement plus élevé chez les 42 MG ayant ≥ 5 patients éligibles (34.1%) que chez les 72 MG ayant < 5 patients éligibles (23.2%)(p<0.01). Il était de 35.0% chez les 17 MG du canton et de 29.7% chez les 97 MG hors canton (p = 0.07). 199 RS (52.1%) dépassaient l’angle gauche et 41 (10.7%) étaient techniquement inadéquates. 64 coloscopies (16.8%) étaient indiquées et 62 réalisées. Parmi les 370 personnes H- étaient dépistées 2 (0.5%) personnes avec cancer, un rectal et un sigmoïdien, 54 (14.6%) avec adénome dont 30 (8.1%) avec adénome avancé et 15 (4.1%) avec adénome ≥ 10 mm. 2704 personnes de 50 à 74 ans du même canton avaient été dépistées par H au cours de la 1ère campagne (participation 56.7%) avec 71 tests positifs (2.6%) et 64 coloscopies réalisées. 2 (0.07%) cancers étaient dépistés, 26 (1.0%) personnes avec adénome dont 12 (0.4%) avancés. Le dépistage par RS détectait 6.4 fois plus de néoplasies avancées pour 1000 personnes éligibles (18.6) que celui par H (2.9). 87.3% des personnes estimaient la RS pas ou peu douloureuse. Seules 2 personnes regrettaient d’avoir fait la RS et 97.7% étaient prêts à la refaire. Aucune complication sérieuse n’était observée (3 malaises vagaux).
Conclusion : Le dépistage par l’association H + RS est faisable en France s’il s’appuie sur une organisation impliquant les MG. Malgré une participation 3 fois moindre, le rendement en terme de lésions néoplasiques avancées est 3 fois supérieur avec l’association H + RS qu’avec le test H seul. Les performances des 2 tests sont complémentaires : participation élevée et faible rendement pour H et vice versa pour RS. L’adjonction d’une RS unique entre 55 et 64 ans au DO par H tous les 2 ans entre 50 et 74 ans mérite d’être évaluée à grande échelle.

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Gastroenterologie

VAUT-IL MIEUX AVOIR UNE HEMORRAGIE DIGESTIVE HAUTE LE JOUR ET EN SEMAINE OU LA NUIT OU LE WEEK-END : RESULTATS D’UNE ENQUETE PROSPECTIVE DE L’ANGH

2008

S Nahon(1), A Peter (2), H Hagège (3), JP Latrive (4), B Nalet (5), I Rosa (3), B Bour (6), R Faroux (7), P Gower (8), JP Arpurt (9); J Denis (10); J Henrion (11), A Pariente (11) et groupe HDH-ANGH
(1) Montfermeil, (2) Colmar, (3) Créteil, (4) Compiègne, (5) Montélimar, (6) Le Mans, (7) La-Roche-Sur-Yon, (8) Valenciennes, (9) Avignon, (10) Évry, (11) Jolimont , (12)Pau

Gastroentérologie –  2008-09-07 – CO –

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Présentation du sujet :
La réalisation d’une endoscopie digestive haute en urgence la nuit ou le week-end est souvent difficile en raison de l’absence le plus souvent d’une aide opératoire à la réalisation des gestes techniques. Le but de notre travail est d’étudier les conditions de réalisations et les facteurs pronostiques des HDH survenant la nuit ou le week-end.

Méthodes :
De février 2005 à mars 2006, 3287 patients ont été hospitalisés dans 53 hôpitaux généraux pour une HDH ; les données épidémiologiques et pronostiques ont été prospectivement saisies dans une base de donnée. Chaque praticien notait l’heure de réalisation de l’endoscopie et si celle-ci est réalisée la nuit ou le week-end. Les données pronostiques (caractéristiques de l’hémorragie selon la classification de Forrest) et pronostique (score de Rockall) était colligées. Résultats : parmi les 3287 patients inclus, nous avons retenu 3083 patients ayant eu une endoscopîe. 687 patients ont eu une endoscopie la nuit ou le week-end. Les résultats seront présentés en détail à Vannes.

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La colite microscopique est une cause fréquente de diarrhée chronique d’origine médicamenteuse : étude rétrospective d’une cohorte de 42 cas.

2008

Gilles Macaigne, Marie-Luce Auriault, Jean-François Boivin, Sadek Cheiab, Dorian Dikov, Claude Chayette, Renaud Deplus. Services d’hépato-gastroentérologie et d’anatomo-pathologie, centre hospitalier de Lagny-Marne-la-Vallée, 77 405 Lagny-sur-Marne Cedex.

Gastroentérologie –  2008-05-14 – Cho –

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introduction
Le but de ce travail a été d’évaluer rétrospectivement les caractéristiques d’une cohorte de malades ayant une colite microscopique (CM), lymphocytaire (CL) et collagène (CC), diagnostiquée dans un service de gastro-entérologie de centre hospitalier général.

Malades et méthodes
Chez les malades ayant un bilan endoscopique pour une diarrhée chronique définie par une modification de la consistance des selles et/ou une augmentation du nombre de selles (>3/j) pendant plus de 3 semaines, des biopsies coliques étagées, iléales, duodénales et gastriques ont été réalisées de façon systématique. Tous les malades chez qui le diagnostic de CM a été retenu entre juin 1999 et avril 2008 ont été inclus dans l’analyse. Le diagnostic de CL était évoqué en cas d’augmentation du nombre de lymphocytes intra-épithéliaux supérieur à 20 pour 100 cellules épithéliales, le diagnostic de CC étant porté en cas d’épaississement de la membrane basale épithéliale supérieur à 10 µm.

Résultats
Le diagnostic de CM (20 CC et 22 CL) a été retenu chez 42 malades, dont 74% de femmes (73% en cas de CC et 71% en cas de CL), d’âge moyen 62.2 ans, l’âge moyen n’étant pas statistiquement différent entre les 2 types de CM. La durée médiane de la diarrhée avant le diagnostic de CM était de 3 mois (1 – 180). Dans 43% des cas, la CM a été attribuée à un médicament (36% pour les CL et 50% pour les CC) (p=0.08). En l’absence de cause médicamenteuse, un contexte dysimmunitaire personnel ou familial (parent de premier degré) était retrouvé dans 50% des cas versus seulement 5% en cas de cause médicamenteuse à la CM (p=0.01). En l’absence de cause médicamenteuse, une maladie coeliaque était associée à la CM dans 4 cas (16,6%) et une dysthyroïdie dans 3 cas (12,5%). Parmi les autres pathologies associées, il était noté une gastrite auto-immune de Biermer, une hépatopathie chronique d’origine indéterminée, une pathologie rhumatologique inflammatoire avec présence d’auto-anticorps, un diabète insulino-dépendant et une maladie de Chester-Erheim, un malade étant VIH positif. Une malade avait un épaississement diffus du collagène sous-épithélial (colon, iléon, estomac) et 5 malades avaient un antécédent familial chez un parent de premier degré de CL (n=1), de maladie coeliaque ou d’atrophie villositaire duodénale d’étiologie indéterminée (n=3), de maladie de Crohn (n=1).

Conclusion
En cas de diarrhée chronique, le diagnostic de CM doit être recherché systématiquement par la réalisation de biopsies coliques étagées. Une étiologie médicamenteuse doit systématiquement être évoquée en cas de CM, 43% d’entre-elles étant d’origine iatrogène et tout médicament introduit dans les 3 à 6 mois précédant le début de la diarrhée doit être suspecté. Enfin, en l’absence de cause médicamenteuse, la CM est associée à un contexte dysimmunitaire dans 50% des cas, une maladie coeliaque étant retrouvée dans près de 17% des cas de CM sans étiologie médicamenteuse.

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Hémorragies digestives basses aiguës : résultats préliminaires d’une étude de l’ANGH sur plus de 1500 malades

2008

Groupe hémorragies digestives basses de l’Association Nationale des Hépato-Gastroentérologues des Hôpitaux Généraux de France (ANGH)
Presentation B Bour CH Le Mans

Gastroentérologie –  2008-09-07 – CO –

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Buts du travail .
Décrire les caractéristiques épidémiologiques actuelles des hémorragies digestives basses aiguës (HDBA) ainsi que les pratiques professionnelles, la morbidité et la mortalité hospitalière.

Méthodes.
Du 1er janvier au 31 décembre 2007, dans 102 centres de l’ANGH, les patients ayant une HDBA ont été inclus de façon prospective dans cette étude. De multiples données cliniques, biologiques et endoscopiques ont été recueillies jusqu’à la sortie.

Résultats.
2544 patients ont été inclus. L’analyse porte sur les 1766 premiers patients : 886 hommes et 880 femmes, âgés de 71,5±18,2 ans et de score ASA moyen de 2,43±0,9 (47,5% ASA >3). Le mode de révélation de l’hémorragie était des rectorragies dans 93,4% ou un méléna isolé dans 6,6% des cas, accompagnés de malaise (pression artérielle systolique (PAS) <100 mmHg ou perte de connaissance) dans 13,7%. L’hémorragie était communautaire dans 89,1% des cas.
A la prise en charge hospitalière, la PAS était de 125±27 mmHg, la fréquence cardiaque de 88±18/min. L’hémoglobinémie était de 11,6± 6 g/dl. Il existait un antécédent d’hémorragie digestive dans 13,1% des cas. Avant l’HDBA, 60,3% des patients prenaient un médicament susceptible de favoriser une HD (AINS 15,5 %, aspirine et/ou d’antiagrégants en mono ou bithérapie 44,8%, AVK 30,1%, héparine ou HBPM 9,5%). La première endoscopie basse (rectosigmoidoscopie 35,7%, coloscopie incomplète 31,2%, coloscopie totale 33,1%) était estimée contributive à localiser le site hémorragique dans 51% des cas, attribuer une cause (59,5%), retrouver des stigmates d’hémorragie (36,5%). Un deuxième endoscopie basse était réalisée dans 55% des cas. La cause de l’hémorragie était attribuée à : diverticules coliques 41.9%, tumeurs 27.9% (polypes 15.7%, cancer colique 8%, hémorragie postpolypectomie 2.2%) colites 19.4% (ischémique 10.5%, infectieuse 3.8%, post-radique 2.7, MICI 2.4%) hémorroides 11.7%, angiodysplasie 3.8%, ulcération traumatique 2.7%, inconnue 11.3%. Un geste d’hémostase était réalisé lors de la première endoscopie dans 11,8%. des cas Une transfusion de 3,7 ± 2,8 culots a été réalisée chez 37% des patients. Une récidive hémorragique est survenue chez 6,6% des patients. La morbidité hors récidive hémorragique était de 12,9%. 5% des patient ont été opérés. La mortalité hospitalière était de 3,7 %. Les facteurs prédictifs de décès étaient : hémorragie chez les « inpatients » (p<0.005), transfusion (p<0.005), traitement par héparine (<0.001) et récidive hémorragique (p<0.003)

Conclusion :
Au cours des HBDA, une prise médicamenteuse favorisante est notée dans plus de la moitié des cas. Leur cause peut être identifiée dès la première endoscopie dans près de 60% des cas. Les diverticules coliques représentent l’étiologie la plus fréquente. La poursuite de cette étude permettra une meilleure connaissance des facteurs prédictifs actuels de récidive hémorragique et de mortalité et contribuera à l’amélioration de la prise en charge des patients.

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Lésions gastriques et coliques observées 2 ans après une phlébothrombose du membre inférieur gauche

2008

A.Rento(1), Y. Le Bricquir(1), A ; Weber(1),M. Ramdani (1),
E. Guzman (2), O. Duhamel (1)
(1) service des maladies de l’appareil digestif
(2) service d’anatomopathologie
hôpital 34525 Béziers cedex

Gastroentérologie –  2008-05-16 –  –

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Monsieur R., 61 ans, consulte pour rectorragies depuis un mois.
Il s’agit de sang rouge mêlé aux selles, sans déglobulisation chez un patient sans antécédents hormis la prise d’AVK pour une phlébite asymptomatique, de découverte fortuite, du membre inférieur gauche évoluant depuis deux ans. Le bilan de thrombophilie réalisé à 2 reprises est normal et malgré une anticoagulation appropriée, la thrombose s’étend : fémorale superficielle au départ, fémorale commune et iliaque ensuite sur 2 scanners qui ne retrouvent que cette extension.
La gastroscopie éclaire entre 10 et 15 nodules d’allure sous muqueux, en chapelet le long des plis gastriques, ulcérés à leur sommet, mesurant de 5 à 35 mm, contrastant avec une muqueuse normale.
A la coloscopie des nodules identiques sont retrouvés sur l’ensemble du cadre (10 seront enlevés), alors que l’iléon est macroscopiquement normal.
Au scanner thoraco-abdominal il y a des lésions pulmonaires, hépatiques et péritonéales d’allure secondaires et sur les coupes pelviennes l’axe iliaque gauche est obstrué.

Dans l’attente des résultats histologiques et au vu des photos des endoscopies que nous vous montrons, quels diagnostics suggérez vous ?

PIECES JOINTES : photos des lésions gastriques et coliques.
NB.: cas cliniques déjà envoyé par d’autres voies.

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Gastroenterologie

Déploiement et évaluation prospective sur huit mois du dispositif d’annonce du cancer dans un service d’hépato-gastro-entérologie.

2008

R. FAROUX, JB. PRAUD, J. DIMET, JP. LAFARGUE, G. MEDINGER, M. SCHNEE – CHD La Roche sur Yon 85000

Gastroentérologie –  2008-05-20 –  –

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Buts :
Décrire le déploiement du dispositif d’annonce tel qu’il a pu être mis en place dans le service de gastro-entrologie du CHD de La Roche sur Yon, quantifier la proportion de patients ayant pu en profiter et effectuer une évaluation prospective.
Matériel et méthodes :
Evaluation prospective sur une période de huit mois concernant 62 cas consécutifs, à partir des quatre populations protagonistes (médecin référent de l’annonce, infirmières, patients et médecin traitant) et effectuée par l’intermédiaire de quatre questionnaires distincts reliés entre eux par un numéro d’anonymisation. Analyse de la conformité au cahier des charges de la mesure 40 du plan cancer.
Résultats :
Description de l’organisation choisie. La consultation d’annonce diagnostique est possiblement couplée à la proposition thérapeutique (PPS) et se déroule en présence d’une infirmière coordonnatrice.
Une seconde consultation impliquant cette infirmière est pratiquée à distance afin de reformuler les éléments de la première consultation, d‘évaluer les besoins, de mettre en place soins de support et explications pratiques sur le projet de soins.
Sur 113 nouveaux cas de cancers vus consécutivement, 67,2 % ont eu un temps d’annonce spécifique et 55 % ont eu accès au dispositif d’annonce complet. Parmi les 37 patients qui n’ont pas eu accès à ce dispositif d’annonce, 30% étaient porteurs d’une maladie très avancée ayant entraîné le décès pendant l’hospitalisation et 46% n’ont pas eu de dispositif d’annonce complet par choix du médecin référent ou difficultés d’organisation.
Une importante participation des quatre populations pour remplir les questionnaires (95% pour les médecins référents, 81% pour les médecins traitants, 98% pour les IDE et 78% pour les patients) a contribué à la pertinence de l’évaluation.
La durée moyenne entre le diagnostic de certitude et la consultation était de 21 jours (extrêmes 0 à 120 jours), 72% des patients ont trouvé ce délai rapide. Dans 76% la consultation était postérieure à la RCP d’environ 11 jours.
85% des consultations se déroulaient sur les trois premiers jours de la semaine, en début d’après midi pour 62% et le temps moyen dévolu à cette consultation était de 45 mn.
81% des patients étaient accompagnés par un proche.
La relation triangulaire instaurée lors de la première consultation n’a pas perturbé les patients et le sentiment de complémentarité entre médecins et infirmières a été réciproque.
Les patients ont à 85% jugé positif ou très positif ce dispositif et ont apprécié l’espace de temps accordé, la clarté des informations, la complémentarité médecin-IDE, l’accès aux soins de support, la familiarisation avec le service.
Les médecins traitants ont fait l’objet d’une attention particulière dans la communication des informations ; Ils ont été informés du contenu de la consultation dans 95% des cas dont 50% en temps réel. Ils ont trouvé à 74 % que ce dispositif leur apportait une aide appréciable.
Conclusion :
Malgré le temps nécessaire important par patient, le dispositif d’annonce, une fois installé, est jugé satisfaisant par les patients, les praticiens hospitaliers, les infirmières et les médecins traitants. L’amélioration des pratiques nécessite une organisation rigoureuse.

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Hémorragie digestive, la salade montalbanaise !

2008

Jean-Louis Payen, Max Pierre Nicolas, Florian Busato,
Miguel Carreiro, Patrick Lheureux.
Pôle médico-chirurgical viscéral, secteur médical de l’hôpital de Montauban BP 765 82013 Montauban Cedex.

Gastroentérologie –  2008-05-20 –  –

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M. T. Bernard, âgé de 56 ans s’est présentée aux urgences de l’hôpital de Montauban une nuit de mars 2007 pour des rectorragies abondantes.

Dans ses antécédents on notait un diabète non insulino-dépendant évoluant depuis quelques années, la notion d’un épisode de méléna en 1996, dont l’exploration avait mis en évidence de rares diverticules du colon et une hernie hiatale par glissement.

Son histoire avait débuté dans la nuit avec l’apparition de violentes douleurs abdominales épigastriques, puis étaient survenue des selles noires suivies des rectorragies.
L’interrogatoire permettait d’éliminer la prise de gastro-toxique, mais le patient nous apprenait qu’il avait mangé, la veille au soir, un énorme saladier de salades mélangées.
Le bilan biologique retrouvait une anémie, normochrome, normocytaire à 7g/dL, une légère élévation de l’urée sanguine.
Après les manœuvres de réanimation habituelles, nous pratiquions en urgence et sans anesthésie, d’abord une gastroscopie, qui ne retrouvait pas de sang dans les cavités explorées, seul un diverticule d’allure banal dans la région papillaire était constaté, puis une coloscopie de réalisation difficile compte tenu du méléna très frais qui tapissait la muqueuse, elle ne permettait pas de localiser le saignement.
Le malade fut transféré en réanimation où 6 culots globulaires furent transfusés afin de stabiliser son taux d’hématocrite à 25 % ; là, nous pratiquâmes de nouveau, après une bonne préparation par PEG : une gastroscopie et une coloscopie, aucune lésion n’était retrouvée en dehors de quelques diverticules du colon gauche déjà connus et sans signe d’hémorragie récente.
L’hémorragie étant tarie, nous demandions alors la réalisation d’un entéro-scanner, cet examen d’imagerie mis en évidence de très nombreux diverticules du jéjunum et de l’iléon. Les suites furent simples et la patient pu retourner rapidement à son domicile.
Nous proposions alors de conclure à une hémorragie digestive liée à des diverticules de l’intestin grêle, probablement favorisée par le repas très atypique de la veille ; nous suggérions que le premier épisode de 1996 était de la même origine.

Ce cas clinique permettra de faire le point sur une cause exceptionnelle d’hémorragie digestive, notamment sur les examens diagnostiques à envisager (entero-scanner, vidéocapsule, artériographie …), sur la conduite à tenir thérapeutique avec l’éclairage des données de la littérature sur le sujet.

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FAISABILITE ET APPORT DIAGNOSTIC DU COLOSCANNER A L’EAU DANS LE BILAN D’UNE HEMORRAGIE DIGESTIVE BASSE EXTERIORISEE OU NON CHEZ LA PERSONNE AGEE SOUS ANTICOAGULANT OU ANTIAGREAGANT

2008

Nahon S, Lequoy M, Caugant H, Poupardin C, Jouannaud V, Cimbalista M, Lesgourgues B

Gastroentérologie –  2008-05-29 –  –

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Présentation du sujet : la réalisation d’une coloscopie n’est pas toujours aisée chez la personne âgée présentant une cardiopathie nécessitant un traitement antiagrégant ou anticoagulant. En effet, l’anesthésie, la préparation pour la coloscopie et l’arrêt du traitement peuvent compromettre le pronostic cardiaque. But de l’étude : évaluer la faisabilité et l’apport diagnostic du coloscanner à l’eau en première ligne dans le bilan d’un saignement digestif extériorisé ou non chez la personne ^qgée. Méthode : de juin 2007 à juin 2008, nous avons réalisé un coloscanner à l’eau en première ligne pour une anémie ferriprive (x=), une rectorragie (y=), un hemoccult positif (z=) chez N patients (H/F, âge moyen) ayant une cardiopathie. Le coloscanner a été réalisé après une préparation la veille par 2 sachets d’XPREP dilué dans 1 verre d’eau et 1 lavement la veille et le jour du scanner. Une opacification rétrograde du colon par de l’eau était réalisée. Une endoscopie œsogastroduodénale était effectuée avant le scanner pour éliminer une lésion du tractus digestif supérieur. Résultats : les résultats seront présentés après analyse statistique complète.

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La précarité socio-économique est-elle associée à une évolution péjorative des maladies inflammatoires de l’intestin : étude prospective multicentrique chez plus de 300 patients

2007

S Nahon, G. Macaigne, JP Faurel, M Howaizi, A Fleury, E Cuillerier, C Locher,G
Barjonnet, G Gatineau, P Lahmek, Montfermeil, Lagny, Livry-Gargan, Eaubonne,
Pontoise, Dreux, Coulommiers, Meaux

Gastroentérologie –  2007-09-01 – CO –

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Buts :
Evaluer l’influence de facteurs socio-économiques sur la sévérité des MICI.
Méthodes:
nous avons mené dans 7 hôpitaux de la région parisienne une étude prospective évaluant
l’influence de la précarité socio-économique sur la sévérité de la maladie de Crohn de
Septembre 2006 à Juin 2007. Nous avons utilisé le questionnaire EPICES (Evaluation de la
Précarité et des Inégalités de santé dans les Centres d’Examens de Santé) questionnaire
validé évaluant la précarité. Un score supérieur à 30 était associé à une précarité
importante.
Résultats :
Ils seront présentés au Congrès.

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Etude des caractéristiques épidémiologiques et du pronostic des hémorragies digestives hautes (HDH) chez 1041 patients âgés de plus de 75 ans: étude prospective multicentrique de l’ANGH

2007

S Nahon (1); O Nouel (2); P Cassan (3); R Combes (4); J Kerjean (5); S Doumet (6); P Cocq-
Vezilier (7); G Tielman(8); T Paupard (9); E Janicki (10); D Bernardini (11); M Antoni (12); N
Haioun (13); D Pillon (14); P Bretagnolle (15); Groupe HDH de l’Angh (1);(1) Montfermeil -; (2)
Saint-Brieuc -; (3) Vichy -; (4) Moulins -; (5) Lorient -; (6) Villeneuve-Saint-Georges -; (7) Douai -;
(8) Roubaix -; (9) Dunkerque -; (10) Arras -; (11) Toulon -; (12) Orange -; (13) Cavaillon -; (14)
Bourg-en-Bresse ;(15) Chambéry.;

Gastroentérologie –  2007-09-01 – CO –

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Buts :
Etudier les caractéristiques épidémiologiques et déterminer le pronostique des HDH
communautaires chez les patients de plus de 75 ans.
Patients et Méthodes :
Du 1er mars 2005 au 28 février 2006, 3287 patients ont été hospitalisés en urgence pour une HDH
communautaire dans 53 centres de l’ANGH. Nous avons isolé le sous-groupe des patients âgés de
75 ans (G1, n = 1041). Les caractéristiques épidémiologiques de ce sous-groupe ont été
comparées à celles du reste de la population (G2, n = 2246).
Résultats :
Il s’agissait de 542 femmes et 499 hommes. A l’entrée, le taux d’hémoglobine étaient
significativement plus bas dans G1 : 8,8±4,6 vs 9,4±3,1 g/dL dans G2 (p<0,05) nécessitant une
transfusion sanguine dans 73% des cas vs 57,5% des cas (p<10-6). Un antécédent de cirrhose et
d'hémorragie digestive était plus fréquent dans G2 respectivement 42,6% vs 8,7% (p<10-6) et
26,7% vs 13,9% (10-6). Dans G1, on notait plus fréquemment la prise d'aspirine (29,3% vs 15,2%,
p<10-6), de corticoïdes (4,9% vs 2,4%, p<0,0003), d'AVK (22% vs 4,9%, p<10-6) et d'antiagrégants
plaquettaires (13,1% vs 5,7%, p<10-6) que dans G2 mais pas pour les AINS (10, 2% vs 10,9%, p =
0,6). Ulcères gastro-duodénaux, gastrites érosives et oesophagites représentaient 64% des causes
d'HDH de G1 vs 40% de G2 (p<10-6) alors que ruptures de varices oesophagiennes et
gastropathies d'hypertension portale (HTP) représentaient 44% des causes de G2 vs 11% de G1
(p<10-7). Le taux de récidive n'était pas différent dans les 2 groupes (11, 4% vs 9,38). Un
traitement chirurgical était plus fréquent dans G1 (4%) vs (2,48%) dans G2, p = 0,015.
La durée d'hospitalisation était plus longue dans G1 (10,6 jours vs 8,5 jours, p<0,05). Le taux de
complication et la mortalité hospitalière étaient identiques dans les deux groupes
respectivement 22,6% vs 21,6% (p = 0,5) et 8,9% vs 8,2% (p = 0,5).
Conclusion :
Les HDH communautaires chez la personne âgée se caractérisent par une prépondérance de la
pathologie ulcéreuse, une fréquence 4 fois plus faible des hémorragies liées à l'HTP et par la
prise plus fréquente de médicaments interférant avec l'hémostase. Le pronostique est identique
à celui des personnes moins âgées cela pouvant s'expliquer par la fréquence moins élevée des
cirrhoses et des hémorragies liées à l'HTP.