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Gastroenterologie

Amélioration de la qualité de vie et de la continence des patients atteints de RCH distale, traités par Mésalazine. Étude QUARTZ.

2020

Thierry Paupard1, Florent Gonzalez2, Laurent Siprhoudhis3, Laurent Peyrin-Biroulet4
1Centre Hospitalier de Dunkerque, Dunkerque, France
2Cabinet d’Hépato Gastroentérologie, Nîmes, France
3CHU Pontchaillou, Rennes, France
4CHU Brabois, Vandœuvre-lès-Nancy

Gastroentérologie –  2020-07-05 – CO –

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Introduction
Il n’existe pas de données scientifiques solides ayant analysé de façon combinée la qualité de vie, le handicap fonctionnel et la continence des patients souffrant d’une RCH distale. Il s’agit de la première étude prospective dans cette situation.
Patients et méthodes
Étude observationnelle, prospective et multicentrique impliquant des gastro-entérologues hospitaliers et libéraux, menée chez des patients atteints de rectite ou recto-sigmoïdite basse (<20 cm) active d’intensité légère à modérée (score Mayo ≥3 et ≤10), et traités par Mésalazine en traitement d’induction de la poussée. Les patients ont été suivis pendant 12 mois (±2 mois). Le critère de jugement principal (qualité de vie) était évalué par le questionnaire SIBDQ à 8 semaines (±4 semaines) de traitement. Le handicap fonctionnel et l’incontinence fécale liés à la maladie ont été évalués respectivement à l’aide des questionnaires IBD-DI et de Cleveland. Résultats De décembre 2015 à Novembre 2016, 117 patients ont été inclus. Les données de 93 patients ont fait l’objet d’une analyse dont les principaux résultats sont rapportés dans le tableau 1. A 8 semaines, 76 (81%) patients étaient en rémission clinique avec une amélioration moyenne du score SIBDQ de 6,7±7,1 points (p<0.001). L’observance au traitement au cours de la période d’induction était imparfaite chez 76 (82%) patients: 17 (18%) patients ont arrêté le traitement prématurément avant la huitième semaine (formulation rectale chez tous). A l’issue de la phase d’induction, 72 (77%) patients ont eu un traitement de maintenance. Onze (12%) patients ont rapporté un évènement indésirable au cours de l’étude, mais aucun n’était lié au traitement. Conclusion Chez des patients atteints d’une forme distale de RCH et traités par Mésalazine, la qualité de vie, le handicap fonctionnel et la continence s’améliorent à 8 semaines en dépit d’une observance sous optimale.

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Gastroenterologie

Can we optimize the carcinoembryonic antigen as a prognostic biomarker in rectal cancer?

2020

Tânia Gago, Paulo Caldeira, Joana Roseira, Catarina Cunha, Pedro Campelo, Horácio Guerreiro

Gastroentérologie –  2020-07-04 – CO –

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Introduction: The carcinoembryonic antigen (CEA) is a preoperative biomarker commonly used in patients with colorectal cancer (CRC). However, controversy still exists regarding its prognostic value in CRC. Recent studies have found that local CEA may play a more important role in the prognosis of CRC than overall serum CEA.

Aims: We aimed to investigate whether the preoperative serum CEA/maximum tumor diameter (CEA/TS) serves as a prognostic factor in patients with rectal adenocarcinoma who received neoadjuvant chemoradiation therapy (NA-CRT) followed by curative tumor resection. The outcomes were downstaging (clinical stage higher than pathologic stage), complete pathologic response (no viable tumor cells in either the rectal wall or lymph nodes on pathology of the surgical resection specimen (ypT0N0M0)), overall survival (OS) (time in months from surgery to death) and disease-free survival (DFS) (time from surgery to disease recurrence).

Methods: We retrospectively reviewed patients with rectal cancer who underwent NA-CR followed by curative tumor resection from march 2012 to october 2017. Both preoperative serum CEA level and the rectal tumor size were assessed to calculate CEA/ExT, which represents the CEA level adjusted by tumor size. All analyses were performed using Statistical Package for the Social Sciences (version 24.0).

Results: In all, 89 patients who satisfied both the inclusion and exclusion criteria were included: 60,7% males, overall median age of 63,8±10,42 years, and 79,8% patients with Eastern Cooperative Oncology Group Performance Status of 0. In the majority of them the tumor was located in distal rectum (43,8%) and measured less than 5 cm (57,3%). In 58,4% patients, surgery was performed between 6 and 10 weeks after NA-CRT. There was downstaging in 83,1% patients and complete pathologic response in 41,6% patients. The mean CEA/ExT was 2,01ng/ml per cm. The univariate analysis indicated that higher CEA/ExT levels were associated with high CA 19-9 level (p=0,04) and low hemoglobin (p=0,03), complete pathologic response (p=0,04) and downstaging (p=0,02). According to the multivariate analysis, CEA/ExT was independently associated with downstaging (OR: 5,60; 95%CI: 1.14-26.9, p=0.03). Likewise, patients with low CEA/ExT had better OS and DFS.

Conclusion: Preoperative CEA/ExT can be used to predict the outcomes of patients with rectal cancer who underwent NA-CRT which may influence the decision-making process for a specific treatment regimen and patient counselling.

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Gastroenterologie

Cancer du pancréas métastatique : une histoire surprenante

2020

Claire Sabat (1), Marc Prieto (1), Laurence Thomas-Marques (1,2), Mohamed Ali Masmoudi (1), Marie Cécile Cook (3) Jacquot Rakotobe (4), Mathieu Yver (5), Jérôme Cros (6), Nathalie Theou Anton (7), Pascal Hammel (8), Christophe Locher(1)
(1) Hépatogastroentérologie, Meaux (2) Unité de chimiothérapie ambulatoire, Meaux, (3) Chirurgie digestive, Meaux (4) Imagerie médicale, Meaux (5) Anatomopathologie, Jossigny (6) Anatomopathologie, Beaujon (7) Département de génétique, Bichat (8) Oncologie médicale, Beaujon

Gastroentérologie –  2020-07-08 – CC –

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En mars 2017, une patiente âgée de 68 ans consulte pour des épigastralgies avec nausées et amaigrissement récent de 7 kg. Parmi ses antécédents : anneau gastrique puis by pass en 2011, HTA, hypercholestérolémie, hypothyroidie. Tabac=0, Alcool=0. L’examen clinique est normal avec un IP=1 et IMC= 27,3kg/m2.Le bilan biologique est normal en dehors d’une GGT à 2N
Le TDM abdomino-pelvien retrouve une lésion du corps du pancréas de 3 cm avec 3 localisations secondaires hépatiques (Image n°1) La fibroscopie est normale.
La biopsie chirurgicale d’un nodule hépatique montre un adénocarcinome moyennement différencié CK7+CK20- d’origine pancréatico-biliaire. Le CA19.9 est >10000 UI/ml
Une chimiothérapie par Folfirinox est débutée en Mai 2017…
L’évolution inhabituelle ainsi que les dernières nouvelles de cette patiente seront détaillées lors du congrès.

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Ascite sur rupture du canal pancréatique principal associé à une décompensation oedémato-ascitique

2020

Anaïs Bertrand (1), Cristina Levi (1), Bénédicte Lambare (1)
(1) Service d’hépato-gastro-entérologie, CH Sud-Francilien, Corbeil-Essones

Gastroentérologie –  2020-07-15 – CC –

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Introduction. Si l’ascite pancréatique est bien décrite dans la littérature, elle demeure rare parmi les causes d’ascite. Il s’agit d’un diagnostic différentiel peu évoqué en première intention, notamment chez les patients ne présentant pas de signe de maladie pancréatique.

La concentration de lipase dans l’ascite supérieure à 1000 UI/L, la tomodensitométrie abdominale ainsi que la pancréatographie par résonnance magnétique permettent de faire le diagnostic de la lésion pancréatique et de la rupture du canal pancréatique principal. Le traitement peut être uniquement médical, mais aussi chirurgical ou endoscopique.

Cas clinique. Nous présentons le cas d’un patient qui a été pris en charge pour majoration du périmètre abdominal. L’échographie réalisée en urgence a révélé un épanchement intra péritonéal de grande abondance et la tomodensitométrie a montré une hépatopathie chronique avec des signes d’hypertension portale ainsi qu’une pancréatite chronique calcifiante.

Le liquide d’ascite avait un aspect brun et l’analyse biochimique retrouvait une lipase à 550UI/L. L’IRM pancréatique a révélé une fistule wirsungopéritonéale sur une rupture du canal principal pancréatique. Le patient a été mis sous traitement médical : Sandostatine et nutrition entérale, et également diurétiques.
L’évolution a été marquée par la survenue d’une infection de coulée de nécrose et d’une fistulisation transdiaphragmatique responsable d’une vraisemblable médiastinite. Il a bénéficié d’un drainage transgastrique avec une évolution favorable.

Discussion. La présence concomitante de deux causes d’ascite d’origine à la fois pancréatique et hépatique constitue un piège diagnostique et nécessite le traitement des deux étiologies.
La particularité de la rupture du canal pancréatique présentée par le patient tient à sa localisation distale qui a limité une approche endoscopique initiale, la volumineuse ascite compliquant également le geste.

Conclusion. En définitive, il s’agit d’une démarche diagnostique complexe qui a permis de trouver deux causes d’ascite intriquées.

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Gastroenterologie

Evaluation du taux d’optimisation de l’ustekinumab chez des patients porteurs d’une maladie inflammatoire chronique intestinale (MICI) dans des centres hospitaliers de l’Association nationale des hépato-gastro-entérologues des hôpitaux généraux (ANGH).

2020

VIDON Mathias

Gastroentérologie –  2020-06-29 – CO –

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Introduction : L’ustekinumab est un inhibiteur des interleukines IL12/23 qui a l’autorisation de mise sur le marché (AMM) dans le traitement du psoriasis depuis 2009, qui a été étendu au rhumatisme psoriasique.
Ce traitement a obtenu l’AMM en novembre 2016, dans la maladie de Crohn (MC) active modérée à sévère chez les patients adultes en échec d’anti-TNFα, ou qui présentent une contre-indication médicale à ces traitements, et en 2019 dans la rectocolite hémorragique (RCH)
Il a fait la preuve de son efficacité dans la MC et la RCH, dans des essais randomisés versus placebo avec des effectifs de grande ampleur, chez des patients en échec des anti-TNF, et chez des patients naïfs, avec maintien de l’efficacité dans le temps (1),(2).
En cas de réponse insuffisante ou d’inefficacité du traitement, l’attitude actuelle est de rapprocher le délai entre 2 injections sous cutanées à 4 semaines, au lieu du délai habituel (8 ou 12 semaines), avec des premières données positives avec 57% de réponse clinique à l’optimisation (3).
Le but de cet étude est d’évaluer le nombre de patients ayant nécessité une optimisation (rapprochement des injections) du traitement par Ustekinumab dans plusieurs centres hospitaliers de l’ANGH.

Matériels et Méthodes :
Etude rétrospective, observationnelle, incluant tous les patients adultes des services de gastro-entérologie du Centre Hospitalier de Créteil, Le Raincy Montfermeil, d’Avignon Henri Duffaut, de Perpignon, du Havre, d’Argenteuil, de Montélimar et d’Aubagne ayant bénéficié d’au moins une injection d’Ustekinumab entre Novembre 2016 et mars 2020 pour une MICI.
L’objectif primaire de l’étude est de déterminer le pourcentage de patients avec recours à une optimisation du traitement par Ustekinumab.
Les objectifs secondaires sont de décrire les modalités de traitements (IV ou SC) ainsi que la dose, de déterminer le délai médian avant la nécessité d’optimiser le traitement, le taux d’arrêt de traitement le taux de réponse à l’optimisation du traitement et de décrire les effets secondaires.

Résultats :
Nous avons inclus 71 patients, avec un âge médian de 43 ans [21-82], une durée médiane de d’évolution de la maladie de crohn de 9 ans [1-35].
60 patients (85%) étaient porteurs d’une MC, 8 d’une RCH (11%).
On notait la présence de manifestations extra-digestives dans 39% des cas (28/71), une atteinte périnéale dans 35% des MC (21/60) et un antécédent de chirurgie de résection intestinale dans 38 % des cas (27/71). Un tabagisme actif était retrouvé chez 25% des patients (18/71). Le score Harvey Bradshaw médian pour les MC avant le début du traitement était de 7 [1 ; 14], à 6 mois de traitement de 4 (0-10) et aux dernières nouvelles de 2 (0-10). Le taux de CRP médian à l’induction était de 15mg/L (1-150), à 6 mois de 6mg/L (0-110) et aux dernières nouvelles de 4mg/L (1-88). Le taux de calprotectine fécale médian à l’induction était de 1038 µg/g, à 6 mois de traitement de 953 µg/g (299-2921) et aux dernières nouvelles de 350 µg/g (81-2450).
La durée médiane de suivi entre la date de la première injection et la date des dernières nouvelles est de 17 mois
Une coloscopie a été réalisée avant de débuter le traitement chez 49 patients (69% des patients), avec un score endoscopique précisé chez 44 patients (90% des coloscopies)
Pour les patients porteurs d’une MC, le score CDEIS médian (30 patients) était de 7,5 (0-35).
13 patients (18) étaient sous corticothérapie systémique au moment de l’induction, 6 patients (8%) sous Methotrexate, et 11 patients (15%) sous Azathioprine.
96% des patients ont eu au moins un traitement par anti-TNF-alpha antérieur (68/71).
24% (17/71) ont reçu un traitement antérieur par Entyvio.
L’Ustekinumab a été débuté en intraveineux lors de la première injection chez 99 % des patients (70/71). La dose médiane de l’induction intra-veineuse est de 390 mg [260;520].
Le délai avant la dose d’entretien était de 8 semaines pour 93% des patients (66/71), et de 12 semaines pour 4 patients.
Une coloscopie était réalisée au décours de l’induction chez 23 patients (32%), avec un score endoscopique précisé chez 17 patients et un délai médian entre l’induction et la coloscopie de 13 mois (1-27). A noter une cicatrisation histologique chez 9 patients (40 % des coloscopies).
Les patients ont nécessité une optimisation du traitement par Ustekinumab, avec rapprochement des injections dans 44% des cas (31/71) dont avec une réponse clinique à l’optimisation de 48% (15/31). Le délai entre deux injections était majoritairement de 4 semaines (74% des cas). Le délai médian avant l’optimisation du traitement était de 6 mois [1;29].
Le traitement a été arrêté chez 20 patients (28%), avec un temps médian avant l’arrêt du traitement de 11 mois [2;39]. Les motifs d’arrêts étaient les suivants : échec ou échappement chez 14 patients (70%), allergie chez un patient, fistule anastomotique avec abcès péri-anastomotique chez un patient, occlusion digestive chez deux patients et cancer chez deux patients.
Des effets secondaires étaient observés chez 8 patients (19%) : allergie, alopécie, fistule anastomotique avec abcès, asthénie, cancer du poumon, cancer du sein et cancer (sans précision). A noter une suspicion de COVID chez un seul patient.
Conclusion :
Cette étude regroupait plus de 70 patients traités par Ustekinumab dans les centres hospitaliers de l’ANGH, majoritairement porteurs d’une MC (85%) avec une MICI qui évoluait depuis près de 10 ans avec au moins un échec d’Anti-TNF dans 96% des cas.
Le taux d’optimisation du traitement par Ustekinumab était de 44% avec une efficacité de l’optimisation chez un patient sur deux et un arrêt du traitement chez moins de 30% des patients malgré une durée de suivi médiane de près de deux ans et demi.
Les effets secondaires significatifs étaient l’allergie chez un patient, un abcès anastomotique chez un patient et un cancer chez 3 patients, dont l’imputabilité du traitement n’est pas établie.

Références :
1) UNITI 1&2 : Feagan BG et al. N Engl J Med 2016; 375:1946-60.
2) Efficacy as induction and maintenance therapy for ulcerative colitis : Sands et al. N Engl J Med 2019; 381:1201-14
3) Effectiveness and safety of ustekinumab 90 mg every 4 weeks in Crohn’s disease, M. Fumery et al. ECCO 2019 (communication orale)

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Gastroenterologie

Synchronous pre-malignant lesions in patients with bilio-pancreatic cancer

2019

Maria Pia Costa Santos, Maria Helena Oliveira, Cátia Cunha, Filipe Costa, Luísa Glória, Rui Maio, Marília Cravo

Gastroentérologie –  2019-04-07 – CO –

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Introduction: Intraductal papillary mucinous neoplasms (IPMNs) and pancreatic intraepithelial neoplasms (PanINs) are usually multifocal and can be synchronous with pancreatic cancer. Main duct and/or high-grade dysplasia IPMNs and PanINs are high-risk lesions for development of pancreatic cancer. Diagnostic accuracy of CT/MRI for cystic lesions is low and PanINs are microscopic lesions detected only in the surgical specimen. Therefore, after partial pancreatic resection, these synchronous lesions in the pancreatic remnant may progress to invasive cancer. The aim of this study was to evaluate the incidence of synchronous pre-malignant lesions in the surgical specimens of patients treated for blio-pancreatic cancer.
Methods: Retrospective study including patients with bilio-pancreatic cancer submitted to pancreatic surgery [total pancreatectomy and partial resection (cephalic or corpo-caudal pancreatectomy)]. All surgical specimen was reviewed to evaluate the presence of synchronous pre-malignant lesions. Diagnostic accuracy of pre-operative CT/MRI for detection of cystic lesions was also assessed.
Results: We analysed 125 patients submitted to pancreatic surgery with curative intend. Of those, 97 had malignant lesions of the pancreas, Vater ampulla or common bile duct. In the surgical specimen, we found synchronous pre-malignant lesions in 30% (29/97) of patients (14 IPMNs, 9 PanINs and 6 IPMNs+PanINs) of which 20% (19/97) were high-risk lesions. The diagnosis of cystic lesions with pre-operative CT/MRI had an accuracy of 79%, sensibility of 27%, specificity of 98%, positive predictive value of 86% and negative predictive value of 79%. Synchronous pre-malignant lesions were more commonly found in patients operated for pancreatic adenocarcinoma [76% (22/29)] (P<0,001) and in specimens of total pancreatectomy as compared with partial pancreatic resection (53% vs. 25%, P=0.022).
Conclusions: In this study, 20% of patients who underwent pancreatic surgery for biliopancreatic cancer had high-risk synchronous pre-malignant lesions. Only one-third of the cystic lesions were detected in pre-operative CT/MRI. Synchronous pre-malignant lesions were more frequent after total pancreatectomy, which suggests that this association is still underestimated. These results raise the possibility that a segmental resection leaves behind a pancreatic remnant at risk of progression to invasive cancer. Therefore, in patients undergoing partial pancreatic resection we may consider an intra-operative pancreatoscopy or more intensive surveillance programs if the first strategy is not feasible

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Cytolyse au cours d’une maladie de Crohn

2019

Elvire Desjonquières, Anne-Laure Desgabriel, Julie Assaraf, Lisa Lelouch, Shuaib Alqallaf, Mathias Vidon, Laurent Costes, Hervé Hagège, Isabelle Rosa

Gastroentérologie –  2019-05-14 – CC –

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Mme C, agée de 26 ans est hospitalisée pour une poussée de maladie de crohn iléo-colique. Elle était suivie pour une maladie de Crohn iléocolique et périnéale, diagnostiquée en février 2015et traitée par PENTASA jusqu’en septembre 2016.Devant l’atteinte caecale, on décide d’introduire un traitement par PENTASA et MIKICORT. A J15 du traitement, apparition d’une cytolyse hépatique isolée (ASAT 297 UI/L, ALAT à 809 UI/L)conduisant à la suspension du pentasa et Mikicort, et amélioration en quelques jours du bilan hépatique (ASAT à 222 UI/L, ALAT à 565 UI/L).Une dégradation de l’état digestif conduisait 7 jours après à l’introduction de cortancyl per os, suivie d’une réascension des transaminases (ASAT 514 UI/L, ALAT 1099 UI/L). La suspension de la corticothérapie permettait une diminution des transaminases. Malheureusement la patiente présentait de nouveau une poussée sévère 6 jours après l’interruption des corticoïdes pour laquelle il est débuté une corticothérapie intraveineuse (40 mg/j), relayée per os à 72h. Une dégradation rapide du bilan hépatique avec ASAT 978 UI/L, ALAT 2095 UI/L survenait dès J2 et cette fois persistait malgré le nouvel arrêt des corticoides. Après introduction d’Aciclovir IV dans l’hypothèse d’une cause virale non documentée démasquée par la corticothérapie, on constatait une diminution drastique des transaminases et la normalisation du bilan hépatique. Un bilan de cytolyse exhaustif comprenant une PBH ne montrait aucun argument étiologique. Une recherche de métagénomique sur sang et biopsie hépatique n’a pas permis de mettre en évidence de génome fongique, bactérien et viral détectés.Il est finalement introduit un traitement immunosuppresseur de fond par Humira sans nouvel épisode de cytolyse au décours et la patiente est asymptomatique sur le plan digestif.
Quelles sont vos hypothèses ?

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Gastroenterologie

Evaluation du taux d’optimisation du traitement par Ustekinumab chez des patients porteurs d’une maladie inflammatoire chronique intestinale (MICI) dans deux centres hospitaliers généraux de l’Association nationale des hépato-gastro-entérologues des hôpitaux généraux (ANGH).

2019

Mathias Vidon, Stéphane Nahon

Gastroentérologie –  2019-05-20 – CO –

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L’ustekinumab est un inhibiteur des interleukines IL12/23 qui a l’autorisation de mise sur le marché (AMM) dans le traitement du psoriasis depuis 2009, qui a été étendu au rhumatisme psoriasique.
Ce traitement a obtenu l’AMM en novembre 2016, dans la maladie de Crohn active modérée à sévère chez les patients adultes présentant une réponse insuffisante, une perte de réponse ou une intolérance à un traitement conventionnel ou par anti-TNFα, ou qui présentent une contre-indication médicale à ces traitements.
Ce traitement a fait preuve de son efficacité pour la maladie de Crohn, dans des études de grande ampleur, chez des patients en échec des anti-TNF, et plus récemment chez des patients naïfs, avec maintien de l’efficacité dans le temps. Son évaluation dans la RCH est en cours.
En cas de réponse insuffisante ou d’inefficacité, l’attitude actuelle est de rapprocher le délai entre deux injections sous cutanées à 4 semaines, au lieu du délai habituel (8 ou 12 semaines).
Le but de cette étude est de d’évaluer le nombre de patients ayant nécessité une optimisation (rapprochement des injections) du traitement par Ustekinumab dans 2 centres hospitaliers généraux de l’ANGH.

Méthodologie
Etude rétrospective, observationnelle incluant tous les patients adultes des services de gastro-entérologie du CHI Créteil et du CHI Le Raincy Montfermeil ayant bénéficié d’au moins une injection d’Ustekinumab depuis 2015 (date de l’ATU) pour une MICI.
L’objectif principal est de déterminer le pourcentage de patients ayant bénéficié d’une optimisation du traitement par ustekinumab.
Résultats
Ajaccio

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IMPACT D’UNE VALIDATION ANTICIPEE SUR LE TEMPS DE PASSAGE EN HOSPITALISATION DE JOUR POUR UNE PERFUSION D’UNE BIOTHERAPIE CHEZ LES PATIENTS AYANT UNE MALADIE INFLAMMATOIRE CHRONIQUE DE L’INTESTIN

2019

Flore De Castelbajac, Weam EL Hajj, Clémence Horaist, Yael Abitbol, Sarah Taieb, Francis Fauvelle, Laurence Bisseux, Isabelle Lutgen, Stéphane Nahon

Gastroentérologie –  2019-05-08 – CO –

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Introduction
L’optimisation du temps de passage en hospitalisation de jour (HDJ) pour la perfusion d’une biothérapie permet de réduire la durée d’hospitalisation mais aussi le coût de la prise en charge. Un premier travail nous avait permis de réduire significativement le temps d’hospitalisation. Le but de cette étude est d’évaluer l’impact d’une validation anticipée (VA) la veille de la perfusion sur la durée d’hospitalisation.
Méthodologie
Depuis 2016, nous avons mis en place un programme d’évaluation des pratiques professionnelles dont le but est d’analyser les différentes étapes du parcours du patient en HDJ pour une biothérapie IV : admission à l’hôpital, accueil du patient (installation du patient – relevé des constantes), validation du traitement par le médecin, pré-médication éventuelle, mise en place de la perfusion et surveillance en enfin la sortie administrative.
Depuis Janvier 2019, nous effectuons une VA par les infirmières d’éducation thérapeutique qui consiste à téléphoner au patient la veille de la perfusion (horaire préalablement défini lors de la dernière perfusion). Cinq questions sont posées (Fièvre > 37.5°C, douleurs abdominales intenses ou inhabituelles, nombre de selles > 5 ou inhabituelles, prise d’antibiotiques, infection récente) si les voyants « sont au vert » et en l’absence d’anomalie biologique, la prescription est validée par le médecin. Ainsi, la biothérapie peut être préparée par la pharmacie dès l’arrivée « informatique » du patient le jour J. Le médecin passe quant à lui dans la matinée pour voir le patient sans contrainte horaire. Nous avons effectué deux types d’analyses : une comparaison entre la période Avril 2019-Mai 2019 et 2017 concernant le temps global passé à l’hôpital mais aussi déterminé s’il existait des facteurs prédictifs d’un temps d’hospitalisation réduit en fonction de l’heure d’arrivée, de la validation ou non la veille, du type de perfusion.
Résultats
Sur une période de 3 mois (Avril à juin 2019), nous avons étudié les données de x patients (x maladie de Crohn et Y RCH) hospitalisés pour une perfusion d’infliximab (n=) ou de vedolizumab (n=). Parmi ces malades y ( %) n’ont pas été validé la veille pour les raisons suivantes : impossibilité de joindre le patient (n=), contre-indication jugée par le médecin (n=). Le temps global pour une perfusion était de xx, il était de xx min en l’absence de VA et de xx min si VA. Les facteurs associés à un temps réduit d’hospitalisation était
En fonction de l’heure d’arrivée

Les données complètes seront disponibles pour le congrès d’Ajaccio
Conclusion
Ce travail montre qu’une validation anticipée infirmière-médecin permet une réduction significative de la durée d’une HDJ et permet aux patients s’ils le souhaitent de manger à leur domicile.

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perforation rectale de diagnostic difficile

2019

Pierre Claudé, Faly Ralaizanaka, Eloise Bolot

Gastroentérologie –  2019-05-25 – NULL –

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patient de 74 ans, diabétique type 2, hypertendu, admis aux urgences dans un tableau de douleurs abdominales et de rectorragies dans la soirée du 28/11/18
laparotomie en urgence car présence d’air extradigestif au scanner, pas de perforation identifiée, réalisation d’une colostomie
séjour en réanimation marqué par l’apparition d’un saignement gastrique, mise en évidence de lésions fundiques atypiques ulcérées à la gastroscopie du 14/12/18; présence de filaments à l’histologie, une mycose est évoquée, il ne s’agit pas de l’aspect d’une candidose
stabilité clinique, sortie de réanimation
persistance de lésions ulcérées à la gastroscopie du 27/12/18
prélèvements fundiques envoyés en microbio pour recherche de mucormycose
développement rapide de Rhizopus sp (4 points sur 4 inoculés)

traitement probabiliste par Ambisome
antifongigramme: résistance au posaconazole, sensibilité à l’amphotéricine B

amélioration clinique

rectosigmoidoscopie le 11/1/19: présence d’un orifice fistuleux du rectum à 7-8 cm, sur la face antérieure, écoulement de filaments blanchâtres

cicatrisation des lésions gastriques le 5/2/19
souche identifiée: Rhizopus microsporus

retour au domicile

donc tableau de perforation rectale avec rectorragies révélant une mucormycose digestive chez un patient non immunodéprimé, il s’agit d’une situation rare
nous pensons que la localisation gastrique était le premier stade et la localisation rectale, révélatrice de la maladie, secondaire