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Hepatologie

Utilisation de la technique ShearWave-TOSHIBA et comparaison aux autres tests utilisés dans l’évaluation non-invasive de la fibrose hépatique : expérience en vie réelle chez 300 patients au sein d’un CHG.

2017

J.-F.CADRANEL(1), A.GARIOUD(1), R.DAOUD(2), C.MOKHTARI(3), B.AZZI(2), H.LISON(1), M JIRARI(2), M.MEDMOUN(1), A.LI(3), A.SMAÏL(4), A.CAZIER(5), T.DELACOUR(3), F.KAZEROUNI(2).

1. Service d’Hépato-gastroentérologie, d’Alcoologie et de Nutrition – GHPSO Creil (Oise).
2. Service d’Imagerie médicale – GHPSO Creil (Oise).
3. Service de Biologie médicale – GHPSO Creil (Oise).
4. Service de Chirurgie digestive – GHPSO Creil (Oise).
5. Service d’Anatomopathologie – GHPSO Creil (Oise).

Hépatologie –  2017-05-13 – CO –

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Introduction et buts:
Depuis une dizaine d’années, les moyens non-invasifs ont largement supplanté la ponction-biopsie hépatique (PBH) dans l’évaluation de la fibrose hépatique. Cependant, dans de nombreuses hépatopathies chroniques comme l’hépatite B ou les stéatopathies métabolique (NAFLD, NASH), l’élastométrie par Fibroscan et/ou les marqueurs sériques ne sont pas validés et/ou non faisables. L’élastographie hépatique a été développée plus récemment. Couplée à l’échographie, elle détecte la vitesse de propagation d’une onde « Shear Wave » dans le foie et propose une mesure numérique de la dureté du tissu en kPa avec un index de fiabilité de la mesure. Cette étude a pour but de comparer les résultats du Fibroscan et des marqueurs sériques Fibrotest et Fibromètre (et de la PBH quand elle a été effectuée) avec ceux d’une élastographie ShearWave–TOSHIBA dans une large population de patients atteints par une hépatopathie chronique.

Matériel et méthodes :
Entre novembre 2016 et mai 2017, une série de patients suivis pour une hépatopathie chronique (hépatite virales B ou C, hépatite auto-immune, stéatohépatite et autres) ont eu consécutivement une évaluation non-invasive de la fibrose hépatique par Fibroscan, Fibrotest et/ou Fibromètre et une élastographie ShearWave–TOSHIBA effectuée en intercostal sur trois sites différents lors d’une échographie abdominale. L’ensemble de ces données a été colligé avec celui de la PBH si disponible pour une analyse statistique effectuée à l’aide du logiciel StatView. Pour chaque hépatopathie chronique, les données quantitatives pour chaque méthode d’évaluation de la fibrose hépatique ont été exprimées en médiane±écart type et comparées à l’aide d’un test de chi-2 (p significatif si inférieur à 0,05).

Résultats :
300 patients ont été inclus dans cette étude.
Les résultats seront présentés lors du congrès de l’ANGH à Angoulême en septembre 2017.

Conclusions :
Suite aux résultats présentés dans cette étude monocentrique, un projet plus large d’étude multicentrique promue par l’ANGH est à envisager.

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Hepatologie

Quel avenir pour l’hépatologie après l’hépatite C ?

2017

De Ledinghen V

Hépatologie –  2017-05-24 – CF –

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Texte en attente

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Hepatologie

Quel avenir pour l’hépatologie après l’hépatite C ?

2017

Pr Victor De Ledinghen

Hépatologie –  2017-05-24 – CF –

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En attente

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Hepatologie

Traitement du CHC au stade BCLC B chimio-embolisation ou traitement combinant chimio-embolisation et micro-onde ?

2016

Khemissa Faiza (1) , Guibal Aymerich (2), Farouil Geofffroy (2) , Amouroux Caroline (1), Dahmouni Sofiane (1), Kouaouci Mahdi (1) , Saez Anna (1), Ortiz Marie Carmen (1), Remy André Jean (1)
(1) service d’hépatogastroenterologie; (2) service de radiologie . Centre hospitalier de PERPIGNAN

Hépatologie –  2016-05-12 – CO –

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Objectif : Comparer la survie à un an de patients atteints d’un carcinome hépatocellulaire (CHC) en situation palliative au stade B selon BCLC 2012, après traitement combiné par chimio-embolisation lipiodolée (CEL) et micro-onde hépatique (MO) versus le traitement recommandé (chimio-embolisation seule).

Matériels et méthode : Etude rétrospective de 44 patients atteints d’un CHC au stade BCLC B, traités entre janvier 2012 et mars 2015 soit par traitement associant CEL et MO (31 patients), soit par CEL seule (13 patients). Le nombre de complications sévère à 1 mois post procédure (décès, insuffisance hépatique sévère, cholecystite aigue, embolisation non ciblée) et la survie à un an étaient étudiés.

Résultats : Le nombre complications sévère dans le mois suivant les traitements était de 4 (dont 1 décès) en cas de traitement combiné et 2 en cas de CEL seule.
La survie à un an chez les patients traités par traitement combiné était de 72 % versus 46 % chez les patients traités par CEL seule.

Conclusion : Le traitement combinant CEL et MO semble augmenter la survie à un an chez les patients atteints d’un CHC au stade BCLC B et nécessite une étude prospective randomisée.

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Hepatologie

Description de la population incluse dans l’étude de surveillance des porteurs inactifs de l’antigène HBs (PIBAC)

2016

Xavier Causse (1), Hélène Labadie (1), Jean-François Cadranel (1), Gilles Macaigne (1), Hatem Salloum (1), David Zanditenas (1), Jean Henrion (1), Christophe Renou (1), Séverine Hommel (1), Jean-Pierre Arpurt (1), Isabelle Ollivier (CHU Caen), Solange Bresson (2), Thierry Fontanges (2), Nathalie Boyer (2), Matthieu Schnee (1), Isabelle Rosa (1), Louis Bettan (1), Simonea Cosconea (1), Corinne Castelnau (2), Sylvain Beorchia (2), Frédéric Heluwaert (1), Bertrand Hanslik (2), Corinne Bonny (2), Anne-Marie Roque (APHP), ANGH (1) et CREGG (2).

Hépatologie –  2016-04-25 – CO –

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Pas de résumé

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Hepatologie

Et si on recontactait les patients identifiés un jour VHC + ? Expérience du Centre Hospitalier Annecy Genevois.

2016

HELUWAERT F, MONTCHAUD A, OLIVARI M, PEYRET CD, MAILLARD E, POFELSKI J, CAPONY P, GAILLAT J, JANSEN C, PIET E, TOLSMA V, VITRAT V, CHANZY B, JUND J, VALRAN A, BRU JP. Centre Hospitalier Annecy Genevois (74)

Hépatologie –  2016-05-19 – CO –

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Depuis l’arrivée du sofosbuvir, une véritable révolution thérapeutique est disponible pour les patients VHC +. Il devient désormais réaliste à moyen terme d’éradiquer cette infection virale.
Si l’identification des patients VHC + ne connaissant pas leur statut viral est un objectif de santé publique, cette identification bien qu’encouragée par les hépatogastro-entérologues sera probablement proposée par les médecins généralistes. Par contre, il nous a semblé important de nous concentrer sur les patients déjà identifiés un jour VHC+ au sein de notre établissement, car si la plupart bénéficie d’un suivi régulier, nombreux sont ceux qui ont été perdu de vue en raison, entre autres d’une intolérance ou d’une non éligibilité à l’interféron, ou d’une fibrose qualifiée jusqu’ici comme minime.
Le but de notre travail a été d’exploiter dans un premier temps une cohorte personnelle de patients VHC +, puis de demander au système informatique de l’établissement de ressortir tous les patients étiquetés VHC + depuis 8 ans sur les données PMSI (date du nouveau système d’exploitation) ainsi que tous les patients avec virémie positive diagnostiqués sur le laboratoire hospitalier.
Ces recherches ont permis d’identifier 640 patients VHC + sur les données PMSI, 250 sur les données du laboratoire et 130 au sein d’une cohorte personnelle. (présence de doublons)
La première étape était de re-screener l’ensemble des patients de ma cohorte personnelle (n=130). Tous ont donc été recontactés si besoin, par courrier, avec proposition de réaliser un test non invasif de fibrose, préalablement à une consultation.
Un an après le début de ce travail, les résultats sont les suivants :
Patients suivis en CHU (n=5), suivis dans autre établissement(n=3), perdus de vue (n=5), décédés (n=18), suivi interrompu (démence – cancer évolutif : n=5), patients guéris (n=43), en attente de RVS 12 (n=5), non répondeur NAAD (n=1), en cours de traitement (n=10), en attente de traitement (RCP validée)(n=2), bilan en cours (n=9), non éligible (n=25)
En enlevant de la cohorte les décédés, les arrêts de suivi et les perdus de vue définitif, il reste 98 patients en cours de suivi dans la cohorte : 42 d’entre eux ont été relancés par courrier en 2015, seuls 5 n’ont pas répondus au courrier à ce jour. Sur les 37 répondants à la relance, 14 patients ont guéris suite à la prescription d’un NAAD, 3 sont en attente de RVS, 7 en cours de traitements, 1 dossier validé en RCP, 1 non répondeur aux NAAD et 11 non éligibles. Plus de 50 % des relancés seront donc prochainement considérés comme « guéris »
Ce système de relance a permis de proposer de nombreux traitements au patient de ma cohorte, la plupart ayant été contre indiqués préalablement a l’interféron et présentant des lésions hépatiques évoluées (F3 minimum). Les patients ont été extrêmement touchés et reconnaissants de cette démarche.
A ce jour, sur les 98 patients, seuls 11 n’ont pas eu d’évaluation de la fibrose depuis moins de 2 ans (la plupart étant en cours de bilan). Cette parfaite identification des patients, la connaissance de leur degré de fibrose nous permettent de leur proposer un traitement adapté dès l’élargissement des indications.
Ces excellents résultats nous ont conduits à proposer cette démarche à tous les patients identifiés dans la cohorte d’ici juin 2016, ce travail étant réalisé en collaboration avec les infectiologues grâce à une attachée de recherche clinique. A ce jour, cette cohorte identifie 500 patients VHC +, avec moins de 10 % de perdus de vus. Les résultats définitifs actualisés seront présentés au congrès.

Cette démarche simple et efficace mériterai d’être connue pour proposer au plus grand nombre des patients identifiés un jour VHC +, un traitement souvent synonyme de guérison.

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Hepatologie

Impact de l’arrêt des anticalcineurines au profit d’une monothérapie par Mycophenolate mofetil en transplantation hépatique

2016

Juliette VERLYNDE* **, Guillaume LASSAILLY** et Sébastien DHARANCY**
*Centre Hospitalier de Dunkerque, Service d’Hépato-Gastro-Entérologie
**CHRU de Lille, Service des Maladies de l’Appareil Digestif, Unité de Transplantation Hépatique

Hépatologie –  2016-03-28 –  –

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Introduction: Les anticalcineurines (ACN) sont pourvoyeurs d’insuffisance rénale chronique. Leur arrêt au profit d’une monothérapie par Mycophenolate mofetil (MMF) est controversé du fait du risque de rejet. Le dosage, au moyen d’une aire sous la courbe (AUC) bayesienne, de l’acide mycophénolique (MPA) permettrait d’en réduire les risques. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité, la tolérance et le bénéfice de la monothérapie MMF au décours de la transplantation hépatique (TH).
Méthodes: Entre 2000 et 2014, les patients ayant des effets indésirables sévères des ACN ont été inclus dans une étude prospective évaluant la monothérapie MMF. Avant l’arrêt des ACN, la posologie du MMF était adaptée pour atteindre une AUC cible de 45µg.h/mL. Les données cliniques et biologiques étaient recueillies à l’arrêt des ACN, à 1 mois puis tous les ans pendant 5 ans. Les critères de jugement étaient : le rejet, le bilan hépatique, la tolérance du MMF et l’évolution de la fonction rénale.
Résultats: 122 patients ont été inclus. La cause de la TH était l’alcool dans 76% des cas. La monothérapie était réalisée en moyenne 6,2±3,8 ans après la TH. La principale cause d’arrêt des ACN était la néphrotoxicité. L’AUC moyenne était de 47,3±17 µg.h/mL. 5 patients ont présenté un rejet aigu (4%). Un an après arrêt des ACN, il n’existait pas de modification des ASAT, ALAT, bilirubine, GGT, et des leucocytes. A 1 an, la fonction rénale s’améliorait significativement dans l’ensemble de la cohorte mais également chez les patients avec clairance ≤60 et ≤30mL/kg/min. Le bénéfice rénal était conservé pendant 5 ans. Les patients avec un syndrome métabolique n’amélioraient pas leur fonction rénale.
Conclusion: La monothérapie MMF au décours de la TH est sûre chez des transplantés stables, à distance de la greffe et lorsqu’une AUC cible de 45 µg.h/mL est atteinte avant l’arrêt des ACN. Le risque de rejet est faible. La fonction rénale s’améliore significativement et durablement.

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Hepatologie

Dépistage de l’infection par les virus B, C et HIV en situation de précarité : Expérience aux Restos du Cœur (RC)

2016

Bruno Bour, CH Le Mans pour le groupe de dépistage aux Restos du Cœur

Hépatologie –  2016-04-26 – CO –

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La prévalence de l’infection par les virus B (VHB) et C (VHC) est élevée chez les personnes en situation de précarité. Les recommandations récentes suggèrent d’étendre le dépistage à ce type de population. Les RC apportent assistance aux personnes démunies. Les buts de l’étude ont été d’évaluer et comparer (CDAG, CSAPA, donneurs de sang, PASS) la prévalence des infections virales B, C, HIV et de leur conséquence hépatique dans cette population.

Matériels et Méthodes : De décembre 2013 à mars 2016 un dépistage VHB, VHC et le VIH a été proposé aux bénéficiaires de centres de distribution (CD) des RC de 13 villes françaises. Le recrutement s’effectuait par voie d’affiche dans le CD et par contact direct entre bénévoles et bénéficiaires. Afin d’obtenir la meilleure implication possible, les bénévoles du CD étaient formés par les médecins dépisteurs aux facteurs de risque et leurs conséquences. Le dépistage était assuré dans le CD par une consultation médicale détectant les facteurs de risques et par la réalisation (IDE du CDAG) d’une sérologie pour marqueurs des VHB, VHC et HIV. Le jour du dépistage une action d’information sur les risques de transmission était assurée. Le médecin donnait et commentait individuellement les résultats dans le CD 15 jours plus tard. Dans un des CD une vaccination VHB était proposée et réalisée sur place pour ceux n’ayant eu aucun contact avec le VHB. Pour les personnes dépistées positives un complément de bilan était immédiatement prélevé et une consultation hospitalière organisée.

Résultats: Parmi 21000 bénéficiaires des centres, 1343 (5,6%) personnes (817 femmes (61%)) d’âge moyen de 43.514 ans ont accepté le dépistage ; 47,5% d’entre elles étaient nées hors de France (70% Afrique, 12% Europe centrale, 18 % Asie et Moyen Orient) ; aucune n’avaient de symptôme. Des facteurs de risques étaient retrouvés dans 25% des cas (70% sanguins, 30% sexuels). Dans 79% des cas les résultats ont été donnés lors de la consultation de restitution. Les sérologies VHB, VHC, et VIH étaient positives respectivement dans 2.1%, 1.9% et 0.3% des cas. Une positivité de l’Ac anti-HbS était retrouvée seule ou associée à la présence d’Ac anti-HbC dans 24.5% et 12.5% des cas. Quarante-cinq personnes (3.5%) avaient un Ac anti-HbC isolé, 4 étaient infectés par le VIH et 4 co-infectées VHB-VHC. La vaccination VHB a été acceptée et réalisée sur place pour 73% des personnes concernées.
Seule la moitié des patients dépistés positifs ont eu une prise en charge hospitalière pour : 23% d’entre eux avait une fibrose ≥ F2 exclusivement en cas d’infection par le VHC ; ils ont tous été traités : 90% de RVS 48. Trente pour cent des patients pris en charge ont été perdus de vue.

Le tableau compare la prévalence de la positivité des infections virales testées selon la population

Conclusion: Notre étude confirme la prévalence élevée associée un taux faible fibrose hépatique cliniquement significative chez les personnes précaire infectées par les VHB ou VHC. Les RC sont un lieu privilégié d’incitation au dépistage des infections liées au VHB, VHC et HIV ainsi qu’ à la vaccination VHB pour la population qui les fréquentent.

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Hepatologie

INCIDENCE DE L’HEPATITE C EN PRISON EN FRANCE : RESULTATS D’UNE ETUDE PAR TROD VHC

2016

André-Jean REMY, Hakim BOUCHKIRA, Stéphane MONTABONE, Patrice LAMARRE
EQUIPE MOBILE HEPATITES, CENTRE HOSPITALIER DE PERPIGNAN

Hépatologie –  2016-04-28 – CO –

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Introduction : L’hépatite C est plus fréquente chez les détenus que dans la population générale en France, entre 5 et 7 % (INVS 2004, étude PREVACAR). Ils cumulent les facteurs de risque avant leur incarcération mais la prison en soi représente un facteur de risque : usage partagé de seringues ou de pailles, tatouages artisanaux, etc.. Par contre l’incidence n’est pas connue. Le dépistage des hépatites virales est systématiquement proposé à l’entrée en détention en France mais son renouvellement, recommandé par le Guide Méthodologique de prise en charge sanitaire n’est pas toujours effectif. Dans ce contexte, les tests rapides d’orientation diagnostique (TROD), prochainement autorisée ne France pourraient constituer une alternative intéressante à la sérologie classique et ont été recommandés dans le rapport d’experts « DHUMEAUX » en 2014. L’incidence de l’hépatite C en France est de 2700 à 4400 nouveaux cas par an.
Objectif : Utiliser les TROD hépatite C en prison en complément de la sérologie classique pour étudier l’incidence des nouvelles infections virales C.
Méthodes : La prévalence de l’hépatite C dans notre établissement se situe dans la moyenne nationale autour de 7%. La sérologie hépatite C réalisée par voie veineuse est proposée à tous les entrants au Centre Pénitentiaire de Perpignan. Nous avons pu proposer ces TROD dès 2013 en tant qu’établissement de santé et avec l’accord de la commission de biologie délocalisée. Le TROD est proposé à 3 types de population incarcérée : 1/ refus ou impossibilité de prélèvement veineux 2/ transfert d’un autre établissement pénitentiaire et sérologie antérieure négative 3/ présence dans l’établissement supérieure à 12 mois et sérologie antérieure négative. En cas de positivité un FIBROSCAN et un bilan biologique complémentaire étaient réalisés.
Résultats : 333 TROD hépatite C ont été réalisés en 24 mois : groupe 1 15%, groupe 2 27%, groupe 3 58%. Deux sérologies étaient positives. Les 2 détenus étaient incarcérés depuis plus de 6 mois et la charge virale était positive. Un patient était sorti en permission une semaine et un patient n‘était jamais sorti de détention. L’usage de drogues était le mode de contamination dans les 2 cas. L’incidence calculée était de 3/1000 par an soit potentiellement 470 nouveaux cas d’hépatite C en France par an parmi la population carcérale (78246 détenus au 1er janvier 2016).
Discussion / conclusions : Les TROD hépatite C sont utiles en prison, un lieu de comportements à risque pour l’hépatite C. Ce « lieu de vie » pourrait représenter plus de 10% des nouveaux cas incidents, ce qui justifie de mettre à la disposition de cette population l’ensemble des dispositifs de réduction des risques.

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Hepatologie

Un ictère atypique

2016

P. Keriel, S.Hommel, M.Picon, MC. Charton Bain, S. Erlinger

Hépatologie –  2016-04-30 –  –

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Nous rapportons le cas d’un jeune homme âgé de 25 ans hospitalisé dans notre service en 07/2015 pour bilan d’un ictère associé à une AEG.
Ce patient sans antécédent particulier, a été admis en gastroentérologie pour un ictère apparu depuis 1 semaine avec urines foncées, selles décolorées sans douleurs abdominales ni fièvre associées mais s’accompagnant d’une asthénie marquée.
On ne notait à l’interrogatoire aucun voyage récent à l’étranger, aucune prise médicamenteuse, aucune consommation de charcuterie ou fruits de mer. Le patient avouait ne consommer que rarement de l’alcool et ce de manière festive.
Le patient ne rapportait aucun antécédent familial particulier.
L’examen clinique était sans particularité.
Le bilan biologique initial retrouvait: BIli T à 593 micromol/l dont 344 de conjuguée, TGO à 1076, TGP 675 et GGT à 156 UI/L. LEs PAL et le TP étaient normaux.
Les sérologies virales A,B,C,D,E effectuées dans un 1° temps revenaient négatives. L’échographie abdominale ne confirmait aucun obstacle et le scanner TAP ne retrouvait comme seule anomalie une hépatomégalie. Les veines sus hépatiques étaient perméables. La cholangio IRM était normale.
Le bilan était complété par les sérologies EBV, CMV, toxoplamose, Leptospirose, Coxiella négatives puis par un bilan autoimmun ( FAN, A anti LKM1, muscle lisse et mitochondrie) également négatif. La recherche d’hémolyse revenait négative elle aussi.
Devant l’aggravation du bilan hépatique, était décidée une PBH retrouvant une hépatite aigue sans stéatose avec nécrose centrolobulaire, sans cirrhose.
Devant l’absence d’étiologie, un dosage de céruléoplasmine puis cuprurie était prescrit confirmant une élévation significative de la cuprurie à 163 microg/l (> 0.20). L’examen à la lampe à fente ne retrouvait pas d’anneau de Kaiser Fleischer.
Etait alors proposé pour avancer dans ce diagnostic une 2° PBH avec quantification de la concentration hépatique en cuivre confirmant une surcharge en cuivre avec dosage à 38.6 > 20.
Le diagnostic de Maladie de Wilson était retenu et un traitement rapide par TROLOVOL décidé. Malheureusement, le patient est sorti contre avis médical. La suite dela prise en charge a été assurée par le CHU de Montpelier.