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Endoscopie

Découverte coloscopique fortuite d’une perforation du colon par une électrode de Pace maker, deux ans et demi après sa pose.

2014

Elriz K, Lambaré B. Service d’hépato-gastroentérologie et d’endoscopie digestive, Centre Hospitalier Sud Francilien, Corbeil, Essonnes.

Endoscopie –  2014-03-30 – CC –

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Un homme de 65 ans nous est adressé en mars 2014 pour sa coloscopie de contrôle.
En juin 2012, une masse colique transverse droite est découverte sur un scanner réalisé avant remplacement valvulaire aortique et implantation d’un Pace maker double chambre. La coloscopie avec biopsies confirme en août 2012 un adénocarcinome colique transverse droit. Les suites opératoires de ces interventions cardiovasculaires avaient été simples. Après deux récusations par l’équipe d’anesthésie du fait de ses antécédents cardiovasculaires et de son obésité, et après réunion de concertation pluridisciplinaire, le patient est opéré en septembre 2012 d’une hémicolectomie droite, aux suites également très simples.
Aucun traitement adjuvant n’est décidé compte tenu des antécédents et du statut T3N0 à l’anatomopathologie.
La coloscopie de mars 2014 va retrouver un colon moyennement préparé, une anastomose iléocolique saine et l’absence de récidive néoplasique, mais aussi, 20 cm en aval de l’anastomose, dans le transverse gauche, un fil métallique épais qui perfore la paroi du colon et réalise une boucle de plusieurs centimètres dans la lumière colique. On repère aisément le passage transpariétal du fil par un orifice.
Depuis l’hémicolectomie, le patient va très bien, ne se plaint aucunement de son abdomen.
A la relecture du scanner fait quelques jours avant l’hémicolectomie, on voit très bien le passage transcolique de l’électrode de stimulation.
Plusieurs interrogations persistent à ce jour : l’absence de péritonite ou de sepsis après la pose de pace maker, la non visualisation de l’électrode transfixiante lors de la coloscopie diagnostique en août 2012 et lors de l’hémicolectomie, la conduite à tenir chez ce patient parfaitement asymptomatique et fragile.
Les réponses au congrès de l’ANGH !