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Endoscopie

TRAITEMENT ENDOSCOPIQUE DES STENOSES ANASTOMOTIQUES Expérience Avignonnaise

2017

B.COULIBALY, D.IMBERT, S.BELLON, S.BRAMLI, JP ARPURT

Endoscopie –  2017-05-13 – CO –

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Les sténoses anastomotiques digestives sont fréquentes. La reprise chirurgicale représente un traitement lourd. L’alternative classique est la dilatation pneumatique.
Pour des sténoses courtes (<20mm) le traitement par la mise en place d’une prothèse en forme de diabolo pour prévenir la migration pourrait être proposé.

Nous rapportons le cas de Mr DEDE, 86 ans
Gastrectomie des 2/3 il y a 25 ans
AEG et vomissements depuis 3 mois
FOGD : cancer moignon anastomotique sténosant
Dilatation à visée palliative et pose prothèse diabolo (30/16)
Récidive des symptômes au bout de 4 semaines
TDM : migration prothèse
Chirurgie récusée car dénutrition majeure
Décision de pose d’une prothèse diabolo sur mesure
(Film et photos)

Prise en charge palliative chez ce patient. Evolution favorable à 2mois
Après discussion en RCP demande de l’équipe chirurgicale proposition de prise en charge de sténoses bénignes courtes par le même type de prothèse.

2 prothèses sur anastomose recto sigmoïdienne (Cas et Photo)
1 prothèse sur sténose post sleeve après échec dilatation(cas et photo)

Modalités : discussion médico chirurgicale préalable, information patient, procédure sous AG et sous CO2.

La pose d’une prothèse type diabolo sur des sténoses anastomotiques bénignes courtes ou à titre palliatif pourrait être une alternative efficace en première intention à la dilatation

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Endoscopie

Ascite et immunodépression.

2017

Raef Abdallah, Luis Ferreira, Michèle Pouteau, Florence Skinazi
Service de gastroentérologie, service de réanimation médicale Hôpital DELAFONTAINE 93200 Saint Denis

Endoscopie –  2017-04-14 – CC –

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Une patiente de 60 ans ancienne aide-soignante est hospitalisée au CH de Saint Denis en janvier 2017 pour altération de l’état général, douleurs abdominales et diarrhée évoluant depuis 2 semaines. La patiente est traitée pour une bronchite chronique post tabagique et a l’habitude de boire du Ricard quotidiennement.
A l’entrée, elle est apyrétique, l’abdomen est tendu et mat.
Biologiquement, il existe un syndrome inflammatoire avec une hyper leucocytose à 30 000/mm3, une CRP 200 mg/l et une anémie à 10 g/dl normochrome normocytaire. Le bilan hépatique est perturbé avec une cholestase (bilirubine T/C 60/42, GGT/PAL 299/179 UI/L). Une ponction d’ascite est réalisée : liquide pauvre en protides non infecté. Les sérologies virales sont négatives, les anticorps anti tissus sont négatifs.
Le scanner abdominal retrouve un foie dysmorphique et homogène, avec une circulation veineuse collatérale importante, une ascite assez peu abondante. La gastroscopie retrouve des varices oesophagiennes de grade 1.
Une cirrhose alcoolique est suspectée.
L’état clinique de la patiente se dégrade ensuite rapidement: apparition d’un état septique avec une infection du liquide d’ascite (ILA) à Enteroccocus avium; les urines et les hémocultures périphériques sont positives à Entérococcus faecalis. Une antibiothérapie adaptée est prescrite.
Malgré cela, l’état clinique continue de s’aggraver:
– hémorragie digestive et melena: la gastroscopie retrouve des traces de sang noir dans l’estomac, les VO ne saignent pas,
– récidive d’une ILA à Entérobacter sakazakii
– SDRA,: le LBA est positif à staph coagulase négatif et aspergillus fumigatus. L’antigénémie aspergllaire est positive. Un traitement adapté est prescrit
– déglobulisation à 5g /dl. La gastroscopie retrouve des filaments déposés sur la muqueuse gastrique et de multiples lésions arrondies en relief difficilement décollables.

Quels prélèvements auriez vous faits?
Quel est votre diagnostic?

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Endoscopie

Une histoire de Wirsung à l’occasion d’un diagnostic de leucémie lymphoïde chronique stade A chez un homme de 50 ans

2016

Sofia Hambli*, Thierry Paupard* et Stéphanie Truand**.
*Service d’Hépato-Gastro-Entérologie, Centre Hospitalier de Dunkerque.
**Service de Chirurgie Viscérale et de Transplantation, CHRU de Lille.

Endoscopie –  2016-03-28 –  –

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Mr L, 50 ans, travaille dans la sidérurgie.
Pas d’antécédent particulier.
Habitus: tabagisme 23 PA, 2 verres d’alcool/j.
Bilan biologique de contrôle systématique médecine du travail : hyper lymphocytose 18.000/mm3 et anémie. Reste de la biologie est normal.
Patient asymptomatique.
Echographie abdominale à l’initiative du MT: atrophie corporéo-caudale du pancréas sans lésion céphalique évidente. Absence d’hépato-splénomégalie ou adénopathies profondes.
Consultation hématologique: LLC stade A de Binet.

Réalisation d’un bilan radiologique (habituellement non systématique :
– TDM thoraco-abdomino-pelvien: dilatation isolée du canal de Wirsung (W)
– IRM : confirmation de la dilatation du W. de 6-7 mm, sans masse identifiable

Diagnostic d’une TIPMP dégénérée N+ confirmé sur pièce opératoire.
Iconographie + vidéo de l’examen écho endoscopique ayant permis de faire seul le diagnostic préopératoire.
Discussion des liens et des particularités entre tumeurs solides et LLC (revue de la littérature).

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Endoscopie

Endoscopic submucosal dissection in the treatment of gastric superficial neoplastic lesions- the initial experience of a general hospital

2016

Lopes L, Giestas S, Sousa P, Parente A, Pinto F, Veiga M, Ramada J

Endoscopie –  2016-04-17 – CO –

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Introduction
Endoscopic submucosal dissection (ESD) is a safe and efficacious minimally invasive endoscopic therapy for the treatment of superficial gastric neoplastic lesions. In Europe, it is implemented in a minority of tertiary centers
Given its complexity, potential severe complications, and demanding learning curve, its implementation should be continuously appraised against benchmarked international quality indicators.

Objectives
The objectives of this research were: (1) evaluate the efficacy and safety of ESD in the treatment of superficial gastric neoplastic lesions in a general hospital; (2) evaluate recurrence; (3) predict the ESD procedure duration.

Methods
Between September 2014 and September 2015, in a general hospital affiliated with a medical school, 11 consecutive patients with superficial gastric neoplastic lesions were submitted to ESD. The main outcomes evaluated were: technical success, complete resection (R0), adverse events and procedure duration.

Results
73% of patients were female and mean age=69 (min 47, max, 89). The mean lesion length=29 mm (min 15, max 50); 82% of the lesions were localized at the antrum, the remaining 18 % being localized at the corpus. The mean ESD duration= 95 minutes (min 25, max 180). All resection were en-bloc, with complete resection (R0) in 82% of the patients and R1 in 18%; in the R1 patients the vertical margins were negative and the lateral margins were negative for carcinoma. Histopathology revealed 55% of patients with high-grade dysplasia and 55% with intestinal-type intramucosal adenocarcinoma. Adverse events occurred in 2 patients (late bleeding). No recurrences were detected during follow-up with scheduled endoscopic surveillance. A multiple linear regression was used to predict ESD duration; the following model was obtained: duration (min) =3,1+ 3,11x (lesion length in mm), R2=67,5% (p=0,002).

Conclusions
ESD is a safe and efficacious technique for the treatment of superficial gastric neoplastic lesions. The results obtained in tertiary centers are reproducible in general hospitals. The duration of the procedure could be partially predicted based on the lesion length.

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Endoscopie

Suivi d’une cohorte de patients opérés d’une sleeve gastrectomy compliquée de fistule. Evolution du type de prise en charge endoscopique et étude du devenir.

2016

V QUENTIN, K AZIZ, P ZAVADIL, D LECHAUX
CH SAINT BRIEUC

Endoscopie –  2016-05-04 – CO –

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La chirurgie bariatrique a connu une forte croissance au cours de cette décennie. Deux principales techniques sont réalisées : le by-pass et la sleeve gastrectomy. La première se complique le plus souvent de sténose et la seconde de fistule. La prise en charge de ces complications est majoritairement endoscopique. Autant la technique de dilatation des sténoses sur by-pass n’a pas évolué au cours du temps, autant le traitement des fistules sur sleeve gastrectomy a subi de nombreuses et radicales évolutions. La dernière technique en date par mise en place de drains internes en double queue de cochon semble définitivement s’imposer.
Le but de ce travail est de décrire au cours du temps chaque sous-groupe présentant une complication fistuleuse et traité par une technique endoscopique similaire et d’étudier les données de suivi afin de tenter de dégager un indice de performance de chacune des techniques.
OBJECTIF PRINCIPAL : Etude statistique descriptive des techniques de prise en charge endoscopique d’une cohorte monocentrique de cas consécutifs de patients opérés de sleeve gastrectomy compliquée de fistule.
OBJECTIFS SECONDAIRES : Etude comparative de chaque sous-groupe en termes de guérison et de morbidité.
PATIENTS
Il s’agit d’une cohorte de patients opérés de façon consécutive par le même chirurgien bariatrique du 01/03/2011 au 30/06/2015 d’une sleeve gastrectomy et ayant présenté une complication fistuleuse. La prise en charge endoscopique a été réalisée par 3 opérateurs différents.
METHODES
Les données ont été recueillies de façon prospective sur tableur excel. La prise en charge endoscopique fut d’abord la pose de clips et la mise en place de colle, puis la mise en place de longues endoprothèses puis de drains internes double queue de cochon.
RESULTATS
La totalité des 347 patients ont été opérés par coelioscopie selon la technique du single access. Il s’agiassait de 272 femmes, d’âge moyen 42,5 ans (18-70 ans) et d’IMC moyen 43,4 (25-75).
Vingt-deux patients ont présenté une complication fistuleuse (6,4%). Six patients n’ont pas été pris en charge de façon endoscopique (reprise chirurgicale ou nutrition entérale exclusive). Huit patients ont été pris en charge par une technique endoscopique de fermeture d’orifice fistuleux (clips et/ou colle et/ou prothèse) de 2011 à 2014 et 8 patients par une technique endoscopique de drainage interne de janvier 2015 au 30/06/2015.
Les résultats définitifs des études de suivi de sous-groupe ne sont actuellement pas disponibles, les principaux résultats préliminaires disponibles fin mai seront transmis au conseil scientifique de Porquerolles.

REFERENCES
1. Basha J et al. Endoscopy 2014
2. Alazmi W et al. Surg Endosc 2014
3. Keren D et al. Obes Surg 2015
4. Donatelli G et al. Obes Surg 2015

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Endoscopie

Taux de détection des adénomes et risque de cancer d’intervalle après coloscopie : une étude de cohorte au sein du programme de dépistage organisé du cancer colorectal par Hemoccult

2015

Bernard Denis, Isabelle Gendre, Emilie Marrer, Philippe Perrin, pour les gastroentérologues du Haut-Rhin

Endoscopie –  2015-04-23 – CO –

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L’Assurance Maladie a proposé d’évaluer le rendement des gastroentérologues (GE) lors des coloscopies du dépistage organisé du cancer colorectal (CCR) par Hemoccult et fixé à 15-20% l’objectif à dépasser pour le taux de détection des adénomes (TDA). Ce seuil n’a pas de rationnel scientifique.
Buts : Evaluer l’association entre certains indicateurs qualité et le risque de CCR d’intervalle (CCRI) après coloscopie.
Méthodes : Tous les résidents d’un département pilote explorés par coloscopie pour Hemoccult positif de 2003 à 2008 ont été inclus et suivis jusqu’au 31/12/2010. Tous les CCR invasifs (carcinomes in situ exclus) diagnostiqués entre 2003 et 2010 ont été recensés par le registre des cancers. Un CCRI était un CCR diagnostiqué dans un délai > 6 mois et < 3 à 5 ans après une coloscopie négative. Le rendement des GE était évalué par le taux de détection des adénomes (TDA). Les GE étaient répartis selon leur TDA en 3 classes : faibles (<35%), forts (35%-45%) et très forts (≥45%) détecteurs.
Résultats : 5367 personnes étaient inclues, leurs coloscopies réalisées par 37 GE. 20 CCRI étaient colligés après un suivi médian de 4,7 années (extrêmes 0,4 – 7,3), soit un total de 24.414 personne-années de suivi. La prévalence des CCRI était de 3,8% dans un délai de 3 ans après coloscopie. 14 CCRI ont été diagnostiqués dans un délai < 3 ans et 6 dans un délai de 3 à 5 ans. 23 GE n’avaient aucun CCRI, 10 en avaient 1, 3 en avaient 2 et 1 en avait 4. 14 (70%) CCRI étaient situés dans le colon proximal, 4 (20%) dans le colon distal et 2 (10%) dans le rectum. 12 (60%) correspondaient probablement à des lésions non vues à la coloscopie initiale et 7 (35%) à des lésions incomplètement réséquées. Un seul (5%) semblait relever d’un développement rapide. Les GE se répartissaient en 16 (43%) faibles détecteurs, 15 (41%) forts et 6 (16%) très forts détecteurs. 9 (45%) CCRI étaient observés dans le groupe des faibles détecteurs, 10 (50%) dans celui des forts et 1 (5%) dans celui des très forts (p= 0,5). Le risque cumulé de CCRI était globalement de 82 cas pour 100.000 personne-années de suivi. Il variait selon le GE de 0 à 482 cas pour 100.000 personne-années de suivi. Il était de 98 cas pour 100.000 personne-années de suivi dans le groupe des faibles détecteurs, 81 dans celui des forts, et 34 dans celui des très forts détecteurs (p = 0.2). Un seul GE avait émis des réserves sur la qualité de la préparation colique lors de la coloscopie initiale. Un seul GE avait un taux de coloscopies complètes < 93%. Seul, le GE avec 4 CCRI avait réalisé ses coloscopies au cabinet. Tous les autres CCRI suivaient des coloscopies réalisées sous anesthésie en établissements de santé.
Conclusions : Cette étude est la première à évaluer le risque de CCRI après coloscopie en France. Dans le programme de dépistage organisé par Hemoccult, la prévalence des CCRI dans un délai de 3 ans après coloscopie est de 3,8%, identique à la prévalence « poolée » des 12 études de la méta-analyse de Singh S (Am J Gastroenterol 2014) (3,7%). Le risque de CCRI varie selon l’endoscopiste et son rendement. Si l’objectif de la coloscopie est de prévenir le CCR, c’est à 35%, voire 45% qu’il faut fixer le seuil de TDA à dépasser pour minimiser le risque de CCRI.

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Endoscopie

Une méningite bien maligne.

2015

Sophie Pellegrin, Nathalie Meary, Florence Skinazi, Helene Labadie
Service de gastroentérologie, Hôpital Delafontaine, 93200 Saint Denis

Endoscopie –  2015-02-12 – CC –

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Un homme de 76 ans est hospitalisé en urgence pour une fièvre à 39°5, un ralentissement psychomoteur et une altération de l’état général. Il s’agit d’un patient martiniquais, alternant régulièrement sa vie entre la métropole et les Antilles. Une maladie de Horton a été diagnostiquée quatre mois auparavant nécessitant un traitement par Cortancyl 30 mg/j. Le patient est par ailleurs traité pour une antihypertension artérielle par Amlor, Kardegic, Fortzaar, Bisoprolol et Tahor.On note un antécédent de déparasitage avant le début de la corticothérapie.
A l’arrivée aux urgences, le Glasgow est à 14, la TA à 140/94. Il n’y a pas de signe de localisation neurologique, des douleurs abdominales anciennes avec des selles souvent molles. Une ponction lombaire ramène une liquide eau de roche avec 2217 éléments, une protéinorachie à 1,74 g/l, une glycorachie à 4,55, une formule panachée avec 43% de lymphocytes, 46% de neutrophile, un coccigram+ alphahémolytique au direct. La culture pousse à Enteroccus faecium. La recherche d’une porte d’entrée fait pratiquer une gastroscopie qui est normale et une coloscopie qui montre une colite érosive aphtoide étendue du colon gauche au caecum.Les biopsies du colon retrouvent une colite aiguë en poussée avec de nombreux polynucléaires éosinophiles, des microfoyers granulomateux constitués de cellules épithélioïdes et d’éosinophiles sans inclusion virale. Un examen parasitologique des selles retrouve des larves d’anguillules nombreuses.La recherche d’anguillule dans le LCR est négative. Les biopsies pratiquées au cours de la coloscopie ont été compliquées de rectorragies avec déglobulisation à 7g et la coloscopie de contrôle n’a pas montré de lésion responsable du saignement. Un déparasitage par Ivermectine a été pratiqué. L’évolution clinique a été favorable.
Le diagnostic retenu est celui d’anguillulose maligne compliquant une corticothérapie, révélée par une méningite à enterococcus faecium.Le contexte clinique, l’aspect endoscopique doit faire rechercher une origine parasitaire et le diagnostic différentiel est à faire avec une MICI. Le caractère hémorragique des biopsies est souvent décrit au cours des anguilluloses coliques.
Dans cette hypothèse, il peut être important de savoir sensibiliser les anatomopathologistes à la recherche des granulomes souvent centrés sur les oeufs d’anguillule.

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Un diagnosctic inhabituel d’ascite

2015

Laura Le Guilloux , Vincent Jouannaud, Stéphane Nahon

Endoscopie –  2015-04-30 – CC –

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CAS CLINIQUE VIDEO (tuberculose péritonéale)
image scanner et surtout de la coelioscopie + anapath

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Pseudolipomatose colique : à propos de 2 cas.

2015

G. Barjonet, F. Marois, J. Richard*, A. Pélaquier, G . D’Abrigeon, JL. Brunin, D. Abboud, H. Osman
Sce de Gastroentérologie Centre Hospitalier Quartier Beausseret 26200 MONTELIMAR ; *Laboratoire d’anatomo-pathologie 31, bld Gal de Gaulle – B.P 32 – 26201 MONTELIMAR Cédex
georges.barjonet@ch-montelimar.fr

Endoscopie –  2015-05-04 – CC –

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« La pseudolipomatose colique est une entité rare et bénigne, mal connue des gastroentérologues et dont la pathogénie reste débattue »
Cette phrase est un plagiat de l’introduction du principal article anglo-francophone sur le sujet, de l’équipe d’Amiens (M Brevet et col, GCB vol 30, n°1, janv 2006, pp 9-13). Son contenu reste d’actualité.
Le but de cette communication est d’offrir une une présentation iconographique endoscopique et anatomo-pathologique qui permette à tout endoscopiste de reconnaitre immédiatement cette entité et d’orienter la conduite à tenir (et la rédaction du bon de demande d’analyse anatomo-pathologique).

Le premier patient est un homme de 57 ans qui bénéficie en sept 2014 d’une coloscopie en raison d’un ATCD familial de CCR chez le père à 58 ans + polypes dans la fratrie. ATCD personnel de résection d’un adénome de l’angle droit en 2009 : Contrôle. Colon bien préparé (Moviprep fractionné ; Boston à 8), examen facile, considéré comme normal (ablation à la pince d’un micropolype hyperplasique du rectum, au retrait) jusqu’au dessus du bas fond caecal. On y voit un aspect d’enduit blanc crémeux en très discret relief sur la muqueuse… qui semble s’étendre pendant l’examen ( !?). Aspect similaire à une CPM, mais en couche adhérente, qui ne part pas au frottement de la pince ; photos, biopsies.
Après réception des résultats anatomo-pathologiques, le dossier est présenté au staff du service : aucun des 6 autres médecins de l’équipe n’en avait jamais vu, même si l’entité « leur disait quelque chose ».

3 mois plus tard, un 2e opérateur réalise une coloscopie à un homme de 49 ans préparé au Moviprep, Boston à 9 (rectorragies qui s’avèreront d’origine hémorroïdaire) : visualisation au franchissement de l’angle droit, d’un aspect « de muqueuse nacrée de tout le côlon droit, ne partant pas au lavage à la pompe ». Photos, biopsies.

Les endoscopes avaient été lavés et désinfectés en Soluscope, sans anomalie sur la traçabilité du rinçage ni d’odeur suspecte à l’usage. Aucun des deux patients n’aura de suite particulière.

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Cas clinique vidéo: Une étrange rencontre lors d’une vidéo-capsule du grêle

2015

Laurent Costes, Marie-Laure Dizambourg, Thierry Lons, Isabelle Rosa, Hervé Hagège
Centre d’endoscopie digestive, CHI Créteil, 40 avenue de Verdun, 94000 Créteil

Endoscopie –  2015-05-08 – CC –

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Une patiente de 42 ans sans antécédent particulier présente une anémie par carence martiale (Hb=9,1 g/dL, VGM=70, ferritine=4,2) associée à des douleurs abdominales depuis 2 ans. Il existe une perte de poids de 5 Kg, une asthénie importante et des épisodes de vomissements. Le reste de bilan biologique est normal. Il n’y a pas de cause gynécologique à l’anémie ni de saignement extériorisé. L’endoscopie oeso-gastro-duodénale avec des biopsies étagées est normale ainsi que la coloscopie. Une vidéocapsule de l’intestin grêle est donc réalisée.