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Endoscopie

Evaluation du rendement des coloscopies du programme national de dépistage du cancer colorectal par Hemoccult : validation multicentrique de nouveaux indicateurs et de leurs seuils.

2011

Bernard DENIS, Erik André SAULEAU, Patrick DELASALLE, Yvon FOLL, Jean François BRETAGNE, Catherine EXBRAYAT, Nassime TOUILLON, Denis CONSTANTINI, Isabelle GENDRE, Philippe PERRIN
ADECA Alsace, APREMAS 06, ADEC 29, ADECI 35, ODLC 38, ADEMAS 71, ADMC 91

Endoscopie –  2011-05-13 – CO –

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Le rendement de la coloscopie varie selon des critères liés au patient et à l’examen. Une importante variation de rendement inter-endoscopiste a été observée en Ille-et-Vilaine et en Alsace au sein du programme national de dépistage organisé (DO) du cancer colorectal (CCR) par Hemoccult. Dans un précédent travail, nous avons montré que le décompte des polypes pouvait remplacer celui des adénomes pour évaluer le rendement des coloscopies et avons proposé d’utiliser le nombre moyen de polypes (NMP) par coloscopie pour définir les endoscopistes «forts détecteurs » avec un seuil à 0.8. Par ailleurs nous avons montré une importante variation inter-endoscopiste de la proportion d’adénomes parmi les polypes (PAP) et avons proposé une fourchette de PAP de 60 à 80 %.
Le but de ce travail était (1) de confirmer à grande échelle la bonne corrélation entre indicateurs dénombrant polypes et adénomes et (2) de proposer des seuils pour les indicateurs retenus qui puissent être utilisés en routine dans une démarche d’amélioration continue de la qualité des coloscopies au sein du DO du CCR par Hemoccult.
Méthodes : Comparaison de 5 indicateurs évaluant les coloscopies réalisées pour Hemoccult positif dans le cadre du DO du CCR au sein de 8 départements pilotes de 2002 à 2011 : taux de détection des adénomes (TDA) et des polypes (TDP), nombre moyen d’adénomes (NMA) et de polypes (NMP) par coloscopie et PAP.
Résultats : Les résultats de cette étude seront présentés à Saint-Malo.

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Endoscopie

Prévalence et caracteristiques cliniques et endoscopiques des Adénomes Festonnés coliques.

2011

Bruno Bour, Armelle Foulet-Rogé, Christophe Pilette, Bertrand Tissot, Arnaud Maurin, Alain Blanchi, Sébastien Visée, Louis-Rémy de Ybarlucéa, Bernard Prophette

Endoscopie –  2011-05-14 – CO –

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La séquence adénome (AD) – cancer est classique. Les polypes hyperplasiques (PHy) sont considérés comme sans potentiel de dégénérescence. Cependant il est actuellement connu que certains polypes histologiquement étiquetés PHy sont des adénomes festonnés (AF). En raison d’une grande fréquence d’instabilité microsatellite, ces AF ont un potentiel de dégénérescence aussi important que celui reconnu aux AD. Sur le plan endoscopique ils sont souvent plans ou sessiles, localisés dans le colon proximal et peuvent être facilement « manqués ». Sur le plan histologique ils sont parfois décrits comme de simples PHy. Dans un programme de dépistage, ces difficultés pourraient expliquer certains cancers d’intervalle. Cependant les caractéristiques cliniques et endoscopiques des AF sont mal connues.
Les buts de ce travail étaient 1- de rechercher la prévalence des AF dans la population à risque de cancer colo rectal (CCR) d’un service hospitalier et 2- de décrire leurs caractéristiques cliniques et endoscopiques.
Matériel et méthodes : Etude rétrospective monocentrique (CH Le Mans) de 1/01/2009 à 30/06/2009 (Une analyse étendue à 2 ans sera présentée au congrès). Analyse de tous les dossiers de polypectomie colique: caractéristiques cliniques, endoscopiques (technique, localisation, aspect, taille), et histologiques.
Résultats : Parmi les 703 coloscopies réalisées (88% avec AG, 83.8% préparation au moins bonne) par 5 PH seniors, 393 polypes (AD 279, PHy 96, AF 18) ont été réséqués chez 52.3% d’hommes d’age moyen 62,5 ans. La prévalence des AF étaient de 4.8% de l’ensemble des polypes et 6.4% des AD. La polypectomie d’AF était réalisée dans 44% des cas pour dépistage (Hemocult, ATCD familiaux de CCR ou d’AD) et dans 56% pour surveillance (ATCD personnels de CCR ou d’AD). Les AF étaient le plus souvent sessiles (79.5%) rarement pédiculés (14.3%) exceptionnellement plans (6.2%), localisés plus rarement dans le colon proximal (42.8%) que dans le colon distal (57.2%). Leur taille étaient majoritairement < à 10 mm (92%) (< 5mm = 61%, 6 à 9 mm = 31%) permettant fréquemment l’exérèse à l’anse (60%) ou la pince froide (12%) et imposant rarement une mucosectomie (18%). L’histologie n’a retrouvé aucun signe de dysplasie sévère ou de carcinome in situ.
Conclusion : La faible prévalence des AF de cette étude est peut-être liée à l’absence de sémiologie endoscopique spécifique de « petits » polypes peut-être laissés en place. Ceci pourrait justifier la mise en place d’une étude ANGH pour une évaluation des AF sur un grand nombre de coloscopies avant et après sensibilisation des HGE et des histologistes.

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Endoscopie

La certification ISO 9001-2008 de l’activité d’endoscopie digestive du Centre Hospitalier de Saint-Quentin

2011

Dr Innocenti DADAMESSI

Endoscopie –  2011-05-16 – PW –

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L’activité d’endoscopie digestive du Centre Hospitalier de Saint-Quentin a entrepris une démarche qui a conduit à la certification ISO 9001 version 2008 en Juin 2010.
Cette certification concerne tous les domaines de la pratique de l’endoscopie (programmation et réalisation de l’acte). Les améliorations, les procédures, le respect des normes et protocoles ainsi que l’évaluation permanente permettent de limiter les risques de complications et assurent une qualité de prise en charge des patients en endoscopie digestive.
Cette certification qui englobe l’organisation et la réalisation de l’acte endoscopique est une première en France.

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Endoscopie

L’endoscopie d’astreinte au Centre Hospitalier Général du Mans

2011

Bertrand Tissot, Alain Blanchi, Bruno Bour, Christophe Pilette, Arnaud Maurin

Endoscopie –  2011-07-24 – PW –

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L’endoscopie d’astreinte (EA) se fait par définition en dehors des conditions habituelles de compétence et de sécurité. Nous rapportons notre expérience dans un CHG sans service d’acceuil propre aux hémorragies digestives, avec un service d’endoscopie qui fonctionne tous les jours de 9H à 17H et le Samedi matin, et avec une astreinte de sécurité d’un PH senior sans assistance spécialisée.

Sur 2 ans, entre juin 2009 et mai 2011, 134 EA ont été réalisées chez 119 patients d’age moyen 65 ans +/-19 ans (1-95) avec 64% d’hommes. En moyenne 4,8 +/- 1,5 EA étaient faites par mois (3-8). 75% des EA étaient faites les Week End ou jour férié, 25% en semaine. 66% des endoscopies faites les Week End et Jour fériés étaient faites entre 09:00 et 18:00. L’EA était dans 84% une fibroscopie et dans 16% une coloscopie. Seules 27% des EA étaient faites avec une anesthésie : en USC, en réanimation ou au bloc opératoire. 77% des examens était réalisés dans de bonnes conditions de sécurité (avec une IDE et une AS, une surveillance hémodynamique et oxymétrique) et 23% dans des services de Médecine ou Chirurgie avec le personnel du service.

Un geste thérapeutique était fait pour 53 EA (40%) et consistait en une hémostase dans 33 cas (25%), une extraction de corps étrangers dans 12 cas et une exsufflation colique dans 8 cas. Les 33 gestes d’hémostase était réalisés pour 32 au cours d’une fibroscopie, pour 1 au cours d’une coloscopie. Techniquement, l’hémostase en fibroscopie était faite par injection seule 27 fois (81%), ligature seule 4 fois, les 2 associées 1 fois, injection puis clip 1 fois, aucune électrocoagulation. Une anesthésie était faite pour 6 (18,2%) des hémostases, 4 (33%) extractions de corps étrangers et 2 (25%) des exsufflations coliques. Aucune prothèse n’était posée pendant les astreintes.

Parmi les 33 patients ayant une hémostase per fibroscopie, 27,3% avaient une hémorragie nosocomiale, 67% un score de Rockall ³ 7, 61% nécessitaient la transfusion de 4 culots globulaires ou plus, 68% avaient au moins une autre endoscopie (en moyenne 2,35+/-1,4). 3 étaient opérés, dont 1 patient à deux reprises, 3 bénéficiaient de la pose d’un TIPS. 6 décédaient au cours de l’hospitalisation (mortalité 21,2% IC95% 0,09-0,39).

L’EA est marginale (2,25% des fibroscopies) mais associée à un geste thérapeutique pour 40% des examens et à une mortalité de 21% lorsqu’un recours à l’hémostase est nécessaire en fibroscopie. L’amélioration des conditions techniques (clip, électrocoagulation association des techniques) passe par la création d’une astreinte d’aide à l’endoscopie qui permettra en outre la pose de prothèse colique.

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Un rectum qui a de l’estomac

2011

G. Barjonet°, C. Njapoum Tamokoue°, J.F. Boivin°°°Sce Médecine B Hôpital René Arbeltier 77120 Coulommier
°° Sce d’anatomo-pathologie CH Lagny-Marne la Vallée 77405 Lagny sur Marne Cedex

Endoscopie –  2011-05-23 – PW –

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Un patient de 25 ans, affecté d’un léger retard mental et d’une obésité (IMC à 35), à l’alimentation déséquilibrée, consulte en décembre 2010 pour diarrhée intermittente depuis octobre 2010 avec parfois nausées et pyrosis. Une fibroscopie et coloscopie sont proposées et réalisées le 17/02/11. La FOGD est macroscopiquement normale, ainsi que les biopsies de D2, de l’antre et du fundus. La coloscopie totale avec iléoscopie terminale est également normale ainsi que les biopsies de l’iléon, du côlon droit et gauche, mais il est relevé un aspect inhabituel du bas rectum, comportant une plage de muqueuse ovalaire d’environ 2×3 cm avec un plissement « cérébriforme » (Photos). Les biopsies à ce niveau décrivent une muqueuse gastrique fundique avec discrète gastrite chronique non active, atrophie glandulaire focale et dystrophie glandulaire micro-kystique. Une rectoscopie de contrôle sera réalisée le 01/04/11 : aspect identique ; biopsies confirmant l’hétérotopie gastrique fundique rectale.
Moins d’une cinquantaine de cas ont été publiés, chez l’enfant ou l’adulte jeune, la discussion n’étant pas tranchée entre une origine congénitale ou acquise. Une infestation à Helicobacter pylori peut entrainer ulcération et hémorragie. Il n’existe pas de recommandation concernant la surveillance endoscopique de cette anomalie ; un risque de cancerisation a été décrit. En cas de complication, des traitements anti-H2 semblent avoir été proposés avec un certain succès, cependant la résection (chirurgicale ou endoscopique) semble alors la méthode thérapeutique de choix.
Il peut être intéressant d’avoir vu au moins une fois cette anomalie pour savoir la diagnostiquer rapidement.

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REALISATION PRATIQUE DE LA TRACABILITE DANS LE SERVICE DES ENDOSCOPIES DIGESTIVES DU CENTRE REALISATION PRATIQUE DE LA TRACABILITE DANS LE SERVICE DES ENDOSCOPIES DIGESTIVES DU CENTRE HOSPITALIER D’AVIGNON

2011

D.IMBERT, D.BOZEC, A.LICHERE, A.ALLELY, M.MOLINA, L.PIEL, V GIRBAL, JP. ARPURT (Avignon)

Endoscopie –  2011-05-18 – PW –

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Le principe de la traçabilité en endoscopie repose sur l’enregistrement en temps réel des paramètres humains, techniques et matériels mis en œuvre lors des examens endoscopiques. Elle permet de garantir l’application des recommandations ou des règles de bonnes pratiques en matière de risque infectieux ou toxiques et d’utilisation des matériels. Elle correspond à l’aptitude médicale à retrouver, à distance, l’historique (modalités de réalisation, acteurs et localisation) d’une endoscopie grâce à des enregistrements adéquats effectués en temps réel au moment de l’intervention et consultables ultérieurement (cf. norme ISO 8402).
L’organisation des méthodes d’enregistrement de la traçabilité et l’amélioration des supports permet de minimiser les contraintes de temps pour le personnel, de faciliter la recherche des informations et d’en optimiser le stockage.
Nous rapporterons l’expérience de notre service sur les différents domaines et paramètres tracés, les méthodes et les supports utilisés.

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Comment évaluer le rendement diagnostique des coloscopies en routine ?

2010

Bernard DENIS, Jacques BOTTLAENDER, Anne Marie WEISS, André PETER, Gilles BREYSACHER, Pascale CHIAPPA, Erik André SAULEAU, Isabelle GENDRE, Philippe PERRIN
Médecine A, Hôpitaux Civils de Colmar. ADECA Alsace.

Endoscopie –  2010-06-02 –  –

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Le taux de détection des adénomes (TDA) au sein du programme national de dépistage organisé (DO) du cancer colorectal (CCR) par Hemoccult a été proposé pour évaluer la qualité des coloscopies (1). Le but de ce travail était de définir le(s) indicateur(s) de rendement diagnostique le(s) mieux approprié(s) pour une utilisation en routine et d’établir un standard pour le DO du CCR par Hemoccult.
Méthodes : Comparaison de plusieurs indicateurs évaluant les coloscopies réalisées pour Hemoccult positif dans le cadre du DO du CCR au sein d’un département pilote de 2003 à 2009.
Résultats : 5852 coloscopies étaient réalisées par 37 gastroentérologues (GE)(de 7 à 375). Il n’y avait pas de différence significative de recrutement entre GE pour ce qui concerne la répartition par âge des patients, ni pour ce qui concerne leur répartition par sexe au-delà d’un effectif de 70 coloscopies. Le taux de coloscopies avec ≥ 1 adénome (TDA) standardisé pour l’âge et le sexe variait selon le GE de 11.1 à 54.2% (de 11.1 à 71.7% pour le taux de coloscopies avec ≥ 1 polype (TDP)). La corrélation entre TDA et TDP était bonne (coeff. de corrélation de Pearson r = 0.88, p < 0.001). La corrélation entre TDA ≥10 mm et TDP ≥10 mm était excellente (coeff. de corrélation de Pearson r = 0.98, p < 0.001). Les nombres moyens standardisés d’adénomes (NMA) et de polypes (NMP) par coloscopie variaient selon le GE de 0.6 à 2.5 et de 0.9 à 2.8. La corrélation entre NMA et NMP était bonne (r = 0.89, p < 0.001). Les GE étaient classés en 2 groupes de faible et fort rendement par rapport à la médiane pour chaque indicateur et sexe. Le NMP offrait une meilleure discrimination entre les 2 groupes que le TDP : pente supérieure, meilleure variance intergroupe et plus grande distance euclidienne intergroupe. Que l’on adopte le NMA ou le NMP, la concordance des classements des GE au sein des 2 groupes était excellente (Kappa = 0.87).
Conclusions : Le recrutement des coloscopies pour Hemoccult positif dans le DO CCR est homogène de sorte qu’il peut servir de population de référence pour l’évaluation du rendement des endoscopistes. Le NMA est aussi simple à calculer mais plus discriminant que le TDA. Le NMA est bien corrélé au NMP, de sorte que le NMP, plus simple à calculer car immédiat et indépendant de l’examen anatomo-pathologique, peut être utilisé en routine par tout GE pour son évaluation des pratiques professionnelles. Dans une démarche d’amélioration de la qualité, les seuils de NMP à dépasser sont de 1.1 chez l’homme, 0.5 chez la femme et 0.8 pour les 2 sexes confondus.
1 – Bretagne JF, Ponchon T. Endoscopy 2008 ;40 :523-8.

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Rôle de l’endoscopie chez les patients présentant une hémorragie digestive haute dans les Hôpitaux Généraux au Portugal

2010

J. Pedrosa, R. Ramos, A. I. Vieira, P. Caldeira, A. Curado, I. Cremers et le NGHD

Endoscopie –  2010-06-13 –  –

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Introduction:
L´hémorragie digestive haute (HDH) est une des principales situations cliniques qui demande une activité endoscopique d’urgence et pose probablement les problèmes les plus difficiles à résoudre. Différentes alternatives de traitement endoscopique existent, qui doivent être réalisées par des endoscopistes expérimentés avec l’aide de personnel qualifié.

But:
Évaluer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et endoscopiques des patients avec HDH, traités dans les hôpitaux Généraux du Portugal, et déterminer s’il existe d’importantes différences régionales dans ces paramètres.

Matériels et Méthodes
Nous avons analysé les rapports d’endoscopies digestives (EDH) enregistrés dans le programme informatique spécifique et exclusif de du NGHD, installé dans 32 hôpitaux associés. Il a été possible de récupérer les registres de 275199 EDH, concernant 18 hôpitaux, 5 de la région Nord, 6 de la région Centre, 6 de la région Sud et un hôpital des Açores.

Résultats:
Dans 18% des cas (48789) des EDH, l´indication pour l´endoscopie a été l´HDH, avec une diminution progressive au cours des dernières années. L’incidence de HDH dans la région sud (22%) était plus élevée que dans la région centre (18%) et région nord (16%). Les hommes représentaient 64% des cas de HDH et les femmes 36%, bien que à l´âge >80 le nombre de femmes prédomine. Seulement la moitié des examens (52%) a été faite dans les 12 heures suivant l’admission du patient. Il existe des différences régionales: Sud (54%), Centre (56%) et Nord (44%).
L´ulcère gastroduodénal (UGD) a été la cause la plus fréquente de HDH 48%). Les varices œsophage-gastriques (VOG) ont représentée 17% des cas. On enregistre, quand même, des variations régionales d´incidence: Sud (UGD 50% ; VOG 14%), Centre (UGD 51% ; VOG 15%) et Nord (UGD 42% ; VOG 24%). En tant que cause de HDH, l´UGD est plus fréquente chez les hommes (65,2%) que chez les femmes (34,8%), ratio H:F = 1,87:1 et plus de la moitié des patients (52%) est déjà > 70 ans. Le nombre de patients présentant un ulcère gastrique est légèrement plus élevé que ceux qui ont l’ulcère duodénal (12836 contre 11001) représentant respectivement 26% et 22% de tous les patients atteints de HDH. Sur les 23387 patients avec UP, 1848 montraient un saignement actif: 371 (2%) avec la classification Forrest Ia et 1477 (6%) Forrest Ib, 11% des cas ont été classés comme Forrest IIa.
Dans les Forrest Ia et Ib, un traitement endoscopique a été réalisé en 1265 des cas (69%) avec une hémostase immédiate dans 84%.

Conclusions:
Aussi bien que dans d´autres pays européens, notre analyse confirme que l’UP est la principale cause de HDH chez nous. Bien que se soit un petit pays, on trouve, quand même, pas mal de différences en ce qui concerne la fréquence et l´étiologie de l´HDH, et le « timing » de l´EDH. Malgré ces différences, les stigmates d’hémorragie de l’UP et l´efficacité du traitement endoscopique sont les mêmes partout au pays.

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Rétrospective monocentrique de 72 prothèses oesophagiennes sur 7 ans.

2010

Tissot Bertrand, Blanchi Alain, Bour Bruno, Pilette Christophe, Maurin Arnaud.
Service Hépatogastroenterologie. Centre Hospitalier du Mans. btissot@ch-lemans.fr

Endoscopie –  2010-06-19 –  –

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Entre 2001 et 2008, 72 prothèses oesophagiennes ont été posées dans notre centre chez 58 patients d’age moyen 71+/-12 ans avec un sex ratio de 4.3 H/F.
Les tumeurs étaient dans 61% (35) un carcinome épidermoïde, 25% (15) un adénocarcinome, il y avait en outre 3 carcinomes indifférenciés, 2 compressions extrinsèques et 3 sténoses bénignes.
Les 35 carcinomes épidermoides étaient localisés respectivement au niveau des 1/3 supérieur moyen et inférieur de l’œsophage dans 17% (6), 51% (18) et 32% (11) des cas. Ces tumeurs avaient une hauteur moyenne de 6+/-2 cm, 26 (74%) étaient localement avancées, 6 (17%) métastatiques et le stade n’était pas précisé 3 fois. Les 15 adénocarcinomes étaient localisés au niveau du 1/3 inférieur de l’œsophage et ces tumeurs avait une hauteur moyenne de 8+/-3 cm, 9 (60%) étaient localement avancées et 6 métastatiques.
En excluant les 3 sténoses bénignes tous les patients étaient à un stade palliatif au moment de la pose de prothèse, 42% (23) n’avaient eu aucun traitement antérieur, 38% (21) une radiochimiothérapie, 6 une chimiothérapie seule, 2 une radiothérapie seule et 3 une radiochimiothérapie et une chirurgie. L’indication de la première prothèse était une sténose dans 91% des cas (50 associée à une fistule dans 2 cas), une fistule seule dans 4 cas et pour un patient une tumeur hémorragique non sténosante. Au moment de la pose, le score ASA était de I pour un seul patient, II pour 9 (16%), III pour 24 (44%) et IV pour 10 patients (18%). L’amaigrissement était en moyenne de 17+/-8% du poids antérieur.

Toutes les prothèses étaient posées sous anesthésie générale et contrôle radiologique. Une
dilatation à la bougie était effectuée avant la pose dans 64% : bougie de 5 mm (1 patient), 7 mm (4), 9 mm (7), 11 mm (8), 12,8 mm (26). Le matériel utilisé est résumé dans le tableau I.

65 MITech / Life 7 Boston Scientific
27 Choostent 27 Hanarostent 3 Dostent 8 Bonastent 3 Wallstent 2 Ultraflex 2 Polyflex
8 de 8 cm
14 de 11 cm
4 de 14 cm 8 de 9 cm
13 de 12 cm
6 de 16 cm 3 de 12 cm 4 de 8 cm
4 de 13 cm 2 de 9 cm
1 de 12 cm 1 de 10 cm
1 de 12 cm 2 de 9 cm
Tableau I : Types des 72 prothèses oesophagiennes

3 prothèses ont été extraites: 1 Polyflex sur une sténose post-radique et 2 Choostent: l’une mal tolérée en position cervicale et l’autre mal déployée. Nous n’avons eu aucun décès lié à la procédure. 10 complications mineures sont survenues (6 douleurs, 4 RGO) et 21 majeures (34%), les deux plus fréquentes étant la migration (7) et la resténose par reprise tumorale (8). Parmi les autres complications majeures: 2 dysphagies persistantes, 2 hématémèses et 1 impaction alimentaire. Parmi les 58 patients et après la première prothèse, 91% (53) n’ont eu aucun autre traitement, 3 ont eu de la chimiothérapie 1 de la radiothérapie et 1 une intervention chirurgicale. 11 patients ont eu une deuxième prothèse dont 4 adénocarcinomes, 3 carcinomes épidermoïdes, 1 carcinome indifférencié et 3 sténoses bénignes. Pour les sténoses malignes 2 prothèses étaient mises immédiatement ou 6 jours après migration d’une première prothèse, les 6 autres étaient posées en moyenne 264+/-204 jours après la première. 1 patient a eu 5 prothèses.

La survie médiane des adénocarcinomes était supérieure à celle des carcinomes épidermoïdes (131 j +/- 4 versus 85 j +/- 6) mais la différence n’était pas significative (p=0,164 pour le log rank). Les courbes de survie sont rapportées

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Procédure de pose de Gastrostomie per endoscopie

2010

C Hourt, C Poupardin, S Nahon, V Jouannaud, I Lutgen, B Lesgourgues
GHI Le Raincy Montfermeil

Endoscopie –  2010-09-02 – CO –

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L’évaluation régulière des pratiques professionnelles en endoscopie nous a conduit à considérer la pose de gastrostomie per endoscopie (GPE) comme un acte d’endoscopie digestive à haut risque de complications. Celles ci surviennent de plus sur un terrain déjà extrêmement fragile vu les indications du geste. Nous avons donc élaboré une procédure impliquant les services dans lesquels sont hospitalisé les patients, le service d’endoscopie digestive et mettant en œuvre un suivi des patients ayant bénéficié de la pose de la GPE. Ce projet porté par le service d’endoscopie digestive est un des axes du travail en cours dans l’hôpital sur la nutrition entérale.
Nous vous proposons de vous présenter à deux voix ce travail collaboratif qui a réuni infirmières d’endoscopie et gastroentérologues au moment de sa mise en place dans l’établissement. Il est prévu d’évaluer à distance l’évolution réelle des pratiques et la diminution du nombre ou de la sévérité des complications.