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Possibilité de suivre des malades atteints de MICI par Télémecine :L’avis des malades et celui des médecins

2015

O.NOUEL,P.ZAVADIL,V.QUENTIN,D.BOUTROUX,K.AZIZ (St BRIEUC)
P.SIMON (Président de la Société Française de Télémédecine-ANTEL)

Vie Professionnelle –  2015-04-18 – CO –

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La Télémecine se développe dans la prise en charge des maladies chroniques (diabète,HTA,insuffisance cardiaque,insuffisance rénale …).En Gastroenterologie ,les MICI pourraient être une indication, permettant aux malades atteints de MICI de rationaliser la fréquence des consultations,de mieux surveiller les traitements et d’assurer une meilleure prise en charge des poussées .
Un questionnaire a été soumis aux malades atteints de MICI ,vus en consultation ou en hospitalisation.
Parallèlement une enquête sur la Télémédecine a été réalisée auprès des médecins temps pleins hospitaliers (Mai 2013)
33 malades(100%) ont répondu au questionnaire (Crohn /22,RCH/10).Il s’agissait de 20 femmes et 13 hommes d’âge moyen 40 ans (extrêmes :72/20) .3 ne disposaient pas d’un ordinateur .
Parmi ceux qui disposaient d’ un ordinateur ,tous avaient Internet et le consultait quotidiennement 7 ne recherchaient pas d’information sur leur maladie ,2 participaient à des forums de malades et seulement 2 déclaraient avoir confiance dans les informations trouvées sur Internet .
25 malades acceptaient de répondre à des questionnaires ,étaient intérressés par être suivi par Internet avec une fréquence bimensuellej(15) ,mensuelle (5),ou semestrielle (5)
28 malades pensaient que la télémédecine avait de l’avenir .
25 malades nous ont communiqué leur adresse mail .
Parmi les 200 médecins interrogés ,60 ont répondus au questionnaire (30% des médecins de l’hôpital)
Sans surprise tous avaient un ordinateur ,internet et l’utilisaient pour leur travail.Tous avaient entendu parler de la télémédecine .Les résultats sont ensuite très variés certains ne suivant pas de malades personnels (DIM,urgentistes,anesthésistes,gériâtres…)
22 médecins déclaraient communiquer par mail avec leurs malades.La majorité des cliniciens communiquait par mail avec leurs correspondants hospitaliers ou libéraux
Une majorité des médecins souhaitait voire la Télémédecine se développer dans leur pratique professionnelle .
6 pensaient qu’elle leur ferait perdre du temps,5 ont peur de la télémédecine ,émettant des réserves sur la qualité de prise en charge.
L’enquête a permis d’identifier des secteurs ou la télémédecine était déjà active(télédialyse,télésurveillance des plaies et des escarres,télésuivi post opératoire de la chirurgie bariatrique,Télélecture de rétinographie des patients diabétiques et suivi des traitements du VHC)
Ces résultats préliminaires montrent que les médecins sont près a utiliser la télémédecine dans leur pratique.Toutefois les remarques de certains montrent le besoin d’une formation préalable comme le recommande le décret de Télémédecine du 19 Octobre 2010 .
Chez les malades atteints de MICI ,il existe de façon majoritaire une demande pour la mise en place d’une surveillance et d’un dialogue avec leur Médecin par téléconsultation .
Ceci devrait nous permettre d’intégrer un programme de Télésurveillance dans notre programme d’TEP chez les malades atteints de MICI .

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RCP hépatite C : un parcours de grand combattant pour l’ANGH ?

2015

André-Jean REMY pour l’ANGH

Vie Professionnelle –  2015-04-30 – CO –

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L’ANGH c’est plus de 300 services d’hépato-gastroentérologie dont plus de 120 services spécialisés en hépatologie. Les cohortes APROVVIE 1 et 2 ont inclus près de 2000 malades. Les réunions de concertation pluridisciplinaire dans l’hépatite C nous ont été imposés par une instruction ministérielle du 29 décembre 2014 pour toute nouvelle prescription d’agents antiviraux directs (AAD), entérinant les termes déjà énoncés en novembre pour l’AMM du SOVALDI*. Cela a entraîné un changement radical à l’image de ce qu’ont connu les oncologues précédemment. Jusqu’en 2013 aucune restriction n’était imposée y compris pour la prescription des inhibiteurs de protéase de 1ère génération aux effets indésirables potentiellement graves. En janvier 2014 nous avons découvert des AMM et des conditions de remboursement des AAD très restreintes et bientôt contraintes, cela même alors que les recommandations évoluaient tous les 2 ou 3 mois ! L’ANGH ayant été informée de la mise en place prochaine de ces RCP, nous vous avons sollicité par questionnaire internet en décembre 2014 et vous avez été 114 à répondre : 40 RCP (36%) existaient déjà soit plus que les 33 services experts ; avec une fréquence 1 fois par mois dans la moitié des cas et 1 fois par semaine pour 18% des RCP. Les autres CHG référent leurs patients dans les CHU (37%), ce qui laissait 27% des centres ne faisant pas passer leurs dossiers patients en RCP avant de traiter avec les nouveaux agents antiviraux directs… La composition de ces RCP suivait les recommandations préconisées par l’AFEF : hépato-gastroentérologues hospitaliers 100%, hépato-gastroentérologues libéraux 30%, pharmaciens hospitaliers 67%, virologue 56%, infirmier(e) d’éducation thérapeutique 51%, secrétaire 33% et travailleur social 12%. 72% des CHG utilisaient la fiche type AFEF de présentation et la durée moyenne était de 69 minutes avec 11 patients présentés en moyenne .soit un minimum de 440 dossiers patients présentés par mois ! conclusions : 40 RCP existaient en CHG en 2014, mises en place sans moyens spécifiques dédiés et assurant une prise en charge de proximité pour plus de 700 patients/ mois. Sera exposé en suite en détail l’évolution des discussions avec la DGS en 2015 et la mise en place de web-conférences libellées ANGH à déclinaison régionale, réponse pragmatique à une volonté administrative centralisatrice.

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Mesure de l’élastométrie du foie avec l’appareil de mesure Fibroscan par une IDE en lieu et place d’un médecin /une histoire simple et très compliquée .

2014

Nouel O, Tréguier C, Saint-Brieuc

Vie Professionnelle –  2014-04-19 – CO –

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Les maladies chroniques du foie évoluent toutes plus ou moins rapidement vers la cirrhose. Il est capital pour un médecin qui s’occupe des maladies du foie de savoir à quel stade de fibrose se trouve le foie de son malade et a quelle vitesse se produit l’évolution .
Jusqu’en 2005 environ ,on ne disposait pour cela que de la biopsie du foie(PBH) ,examen assez couteux ,vulnérant et non dépourvu d’une morbidité et d’une mortalité certes faible mais incompressible.Les médecins et les malades n’aimaient pas la PBH et c’est pourquoi de nombreuses recherche pour la remplacer ont été entreprises .Anisi ,il a été developpé des tests sanguins et des méthodes d’imagerie permettant de mesurer la fibrose
Le Fibroscan° est un examen qui mesure l’élastométrie du foie .Sa fiabilité a été vérifiée par de nombreuses études .C’est un examen très court (2 à 3 minutes) sans aucun danger et dont les critères de qualité ont été validés (taux de réussite ,écart par rapport à la moyenne) . Le résultat est un chiffre en Kilopascals dont l’interprétation doit être faite après examen du dossier médical du malade .
Depuis le début de son utilisation la réalisation du Fibroscan° a été déléguée a des IDE formées dans les centres experts.Notre souhait a été de valider cette procédure .
Cette démarche s’inscrit dans le cadre des délégations de tâche .Une IDE a été formée par le technicien de la firme ECHOSENS ,par compagnonage avec un médecin (ON) et par un stage d’observation dans un service d’hépatologie .
La procédure a été débutée en Avril 2010.Après de très nombreux échanges par mail avec l’ARS et L’HAS ,nous avons participé a une réunion commune ,à l’HAS avec l’équipe de la Pitié-Salpétrière(16-04-2012).De nombreux échanges ont encore eu lieu avant que l’avis de l’HAS favorable ne paraisse .A ce jour le dossier n’est pas encore complet du fait de la nécessité de fournir de nouveaux documents .
Il aura donc fallu 4 ans pour que notre projet soit validé malgré il est vrai une forte (pour ne pas dire plus) opposition du syndicat des praticiens libéraux .
Au CH de St brieuc ,il est réalisé en moyenne 800 Fibroscans /an .La moitié d’entre eux sont réalisés par un médecin en consultation externe .L’autre moitié ,c’est-à-dire pour les malades hospitalisés ,est réalisée par une IDE (4 IDE ont été formées) .Le résultat de l’examen est validé et interprèté le jours même par un médecin .Les controles de qualité montrent que les résultats des examens par des IDE sont aussi fiables que ceux réalisés par les médecins .
Nous regrettons que la procédure soit si lourde pour un protocole aussi simple et nous avons plusieurs fois failli abandonner .
Actuellement un dossier a été déposé par l’hopital de LANNION (avec lequel nous travaillons) et elles interresse plusieurs collègues de CHG .
En Gastroenterologie la délégation de tâche pourrait être développée en endoscopie .

*Avec la participation des Dr AZIZ,ZAVADIL,BOUTROUX et QUENTIN

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Evaluation des pratiques professionnelles (EPP) sur la pertinence des prescriptions des IPP dans un centre hospitalier général : résultats de la seconde enquête de pratique réalisée après mise en place d’actions d’amélioration.

2014

Gilles Macaigne (1), Céline Saint-Laurent (2), Catherine Cuvelier (2), Florence Harnois (1), Brigitte Loison (2). (1) service de gastro-entérologie, (2) pharmacie. Centre Hospitalier de Marne la Vallée. 2-4 cours de la gondoire 77 600 Jossigny.

Vie Professionnelle –  2014-04-22 – CO –

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INTRODUCTION
Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont largement prescrits en ville et à l’hôpital. Ils représentent un budget important de remboursement pour l’assurance maladie, et bien qu’ils possèdent une bonne tolérance à court terme, leur utilisation au long cours peut exposer à des risques d’effets indésirables graves.
Une première étude de pratique professionnelle évaluant la conformité des prescriptions d’IPP a été menée dans notre centre hospitalier (CH) en juin 2012 : 34% des malades hospitalisés étaient sous IPP et seules 30% des indications recensées correspondaient à celles de l’AMM.
L’objectif de ce travail a été d’évaluer, après la mise en place d’une démarche de qualité avec actions d’amélioration pour la pertinence des prescriptions et la sensibilisation à la iatrogénie potentielle des IPP, la conformité des prescriptions aux recommandations validées, pour tous les patients hospitalisés dans un centre hospitalier général.

PATIENTS ET METHODES
Une première EPP évaluant la conformité des prescriptions d’IPP a été menée dans notre CH en juin 2012. Plusieurs actions d’amélioration ont été menées au décours de la première enquête : création d’une procédure « traitement personnel du patient » ayant pour but de réévaluer les prescriptions d’IPP à l’entrée du malade au CH ; informations sur la pertinence des prescriptions des IPP (fiche de bon usage avec mention des indications validées et des posologies associées remise à chaque médecin sénior et junior, formations de l’ensemble des médecins et des internes à l’arrivée dans l’hôpital) ; « prescription préférentiellement le matin à jeun » mentionnée en note informatique dans le logiciel de prescription informatisée. Toutes ces mesures et ont élaborées et validées par le COMEDIMS.
Cette seconde EPP a été menée sur une journée en avril 2014, au cours de laquelle toutes les prescriptions d’IPP des services d’hospitalisation du Centre Hospitalier de Jossigny ont été colligées. Le recueil des données a été réalisé à partir d’un questionnaire comportant des informations relatives au patient (âge, antécédents,..), aux traitements associés, à la posologie et à l’indication de l’IPP prescrit. La validité des prescriptions a été évaluée au regard de l’AMM et des recommandations émises par l’HAS, l’AFSSaPS et l’ACCF/ACG/AHA. Ces résultats ont ensuite été comparés à ceux obtenus au cours de la première enquête de 2012 menée avant les actions d’amélioration.

RESULTATS
La totalité des résultats seront présentés au congrès de Béziers.

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Evaluation des indications et des résultats de la coloscopie: démarche qualité dans le cadre du Développement Professionnel Continu. L’expérience du CHIC depuis 2006.

2014

AL Audrain, T Lons, I Rosa Hezode, L Costes, D Gillot, B Pellat, M Trompette, J Netter et H Hagège. Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil. 94000 Créteil Cedex.

Vie Professionnelle –  2014-05-12 – CO –

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L’Evaluation des Pratiques Professionnelles (EPP) est actuellement intégrée dans le Développement Professionnel Continu ou DPC, qui s’impose à tout médecin depuis 2013.

Depuis 2006, nous avons mis en place une politique d’EPP en choisissant comme thème de réflexion la coloscopie. Tous les 2 ans, durant 4 mois consécutifs, nous avons analysé les indications, les résultats, la morbi-mortalité de toutes les coloscopies réalisées dans le service. Nous avons également étudié l’adéquation ou non des indications par rapport aux référentiels existants : indication de l’endoscopie digestive basse en population générale, hors dépistage organisé (ANAES 2004) et protocole de surveillance post polypectomie (HAS novembre 2013) pour la dernière période de 2014 en cours d’analyse.

Notre travail a porté sur 267 examens en 2006, 272 en 2008, 351 en 2010, 335 en 2012 et plus de 400 en 2014 (recueil en cours). De nombreux items ont pu être colligés et comparés sur ces différentes périodes : pourcentage d’examen demandés par des médecins de ville, validité des indications en regard des directives de l’ANAES 2004, qualité de la préparation colique évaluée par le score de Boston, taux de détection des adénomes.
Pour la campagne 2014, nous allons plus spécifiquement étudier les contrôles post-polypectomie et valider ou non les dates de contrôle selon les recommandations HAS de novembre 2013.

L’analyse des résultats de chaque période d’étude a permis de mettre en œuvre des actions correctrices, et de proposer des axes de travail pour la campagne suivante : consultation obligatoire avec un gastro-entérologue pour valider les indications de coloscopies demandées par des médecins généralistes, remise systématique au malade et à son médecin d’un compte rendu mentionnant la date prévue du prochain contrôle, renforcement de l’information sur le régime et la préparation colique pour optimiser la qualité de l’examen.

Ce travail longitudinal correspond aux critères du DPC, maintenant obligatoire pour tous. Il intéresse toute l’équipe des endoscopies : médecins et personnel para-médical. Outre l’aspect obligatoire (démarche « qualité » imposée par les tutelles), notre travail a été regardé avec beaucoup d’intérêt par l’équipe de certification lors du passage de la V2010.
Ce type d’évaluation apporte de nombreux enseignements pour notre pratique quotidienne et ne peut qu’améliorer les soins apportés à nos malades.

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Les soins palliatifs au sein du service d’hépato gastroentérologie du CHG de Cholet. Analyse de l’activité, du mode de fonctionnement et du bénéfice rendu.

2013

M. Kaassis, F. Alabert, J. Baudon, YH. Lam, JP. Sommereisen, M. Verrier, B. Terrien, J. Liard, AL. Salimon, M. Helbert, avec l’ensemble du personnel soignant du service d’hépato gastroentérologie et de l’unité mobile de soins palliatifs. CH Cholet.

Vie Professionnelle –  2013-05-12 – CO –

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But : recenser et présenter l’activité de soins palliatifs (SP) au sein du service d’hépato gastroentérologie du CH de Cholet.
Patients et service : le service d’hépato gastroentérologie (HGE) comporte 30 lits d’hospitalisation. A cela s’ajoutent les lits d’hospitalisation de jour, de semaine et de chimiothérapie. 4 lits de SP sont identifiés dans le service. Il n’y a pas de service uniquement de SP au CH de Cholet mais des lits dédiés (4 en HGE, 3 en pneumologie et gériatrie). Dans le service d’hépato gastroentérologie, 1 infirmière (IDE) et 1 aide soignante (AS) en binôme s’occupent spécifiquement et uniquement des patients en SP (de 8h-30-17h30). 2 IDE et 2 AS ont passé le DU de SP. L’ensemble des IDE fonctionne en « roulement » pour s’occuper de cette activité et partager la surcharge émotionnelle. Le travail s’effectue en lien avec l’équipe mobile de soins palliatifs du CH de Cholet (comprenant 2 PH, 2 IDE, 2 psychologues), avec l’aide d’une socio esthéticienne, d’une assistante sociale, de l’équipe de kinésithérapeutes, des diététiciens. Des associations de bénévoles participent à l’écoute (JALMAV). 1 staff hebdomadaire a lieu avec l’ensemble des équipes soignantes pour discuter les dossiers et prendre les décisions. Ces décisions, le nom de la personne de confiance et les directives anticipées sont recueillies et tracées.
Résultats : 91 RUM avec SP comme diagnostic principal ont été retenus en 2012 dans notre service (soit 51% de l’activité de SP au sein du CH de Cholet). En diagnostics associés, on retenait 46 RUM soit un total de 137 RUM de SP, représentant 10.8 % de l’activité du service ; les SP occupant la première place de notre activité. La durée moyenne de séjour était de 16.9 jours, le taux d’occupation des lits de SP de 95%. La sortie de SP se faisait : 52 % de décès, 15 % de retour à domicile avec recours à l’HAD dans 12 %, mutation vers une autre structure (33%). Parmi les RUM de SP, 90 % concernaient les cancers. La valorisation T2A était de 7211 € en moyenne par séjour mais avec des dépenses difficiles à évaluer. L’entrée en SP des patients était validée dans le service après discussion collégiale. L’activité de SP était tracée sur une fiche spécifique associant : antalgie, nursing, soins corporels, temps d’écoute, prise en charge psychologique, accueil de la famille, décisions collégiales de sédation terminale. Cette activité dédiée permet une prise en charge complète et satisfaisante des patients en phase terminale avec du temps spécifique d’accompagnement. Le ressenti des patients et des familles semble très favorable. Les points à améliorer dans notre service comportent la taille des chambres et leurs équipements ainsi qu’une salle de famille mieux adaptée. De plus, la Loi dite Léonnetti reste mal connue des patients et des professionnels de santé du CH ; aussi, des actions pour mieux la connaître sont menées, avec réunions d’informations et discussions avec le grand public.
Conclusions : l’activité de soins palliatifs est importante au sein de l’unité d’hépato gastroentérologie du CH de Cholet. Avec 4 lits dédiés, une équipe IDE formée, la prise en charge a été améliorée, au bénéfice des patients et de leurs familles, avec un accompagnement fort de la fin de vie. Un temps IDE spécifique dédié de SP est un réel atout dans notre expérience et pourrait être étudié dans les différentes unités confrontées à la prise en charge de ces patients.

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Analyse prospective des événements porteurs de risques survenus dans le service d’Hépato-Gastroentérologie d’un Centre Hospitalier Général.

2012

Mercedes De Lustrac, Vladimir Andrieux, Emmanuel Driguez, Marie-Pierre Liebaert, J-Pierre Dupuychaffray ; Centre Hospitalier Angoulême.

Vie Professionnelle –  2012-08-11 – CO –

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Introduction :
Les événements porteurs de risque (EPR) se définissent comme étant des événements indésirables associés aux soins, à l’exclusion des événements indésirables graves (EIG). En évitant la dimension dramatique liée aux EIG, le travail sur les EPR pourrait permettre de fédérer une équipe autour d’une démarche collective d’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins.

Objectifs :
Evaluer la faisabilité de l’analyse et obtenir une photographie des événements non souhaités rapportés au nombre de journées d’hospitalisation
Préciser les facteurs qui ont permis de récupérer la situation et de réduire l’impact sur le patient
Evaluer le caractère évitable de l’événement et définir d’éventuelles barrières de prévention
Evaluer les résultats de l’étude en tant que site pilote, en concertation avec la Commission Risques Inter Spécialités de la HAS
Répondre aux obligations des établissements de santé et Présidents de CME d’élaborer un programme d’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins intégrant les modalités de signalement des événements indésirables
Permettre de construire une démarche de DPC pour tous les professionnels de l’équipe participant à ce travail

Méthodes :
Enregistrement prospectif des EPR dans un registre conservé au PC infirmier
Etude limitée à l’unité d’hospitalisation complète du service d’Hépato-Gastroentérologie, pour une durée de N jours consécutifs
Participation volontaire des PH et des paramédicaux ; déclaration des EPR accessible à l’ensemble de l’équipe
La déclaration : principe de l’anonymat appliqué aux patients et aux professionnels, bref résumé de l’événement avec un mot sur sa détection, sa récupération, son impact sur le patient, sa prévention, et son caractère évitable ou non

Résultats :
L’étude porte sur les EPR enregistrés sur douze semaines consécutives.
La fréquence des EPR est sous-évaluée du fait d’une participation hétérogène des professionnels, et d’un nombre de déclaration fluctuant selon les phases de motivation de l’équipe.
La détection de l’événement non souhaité a été faite par un praticien (50%), ou par un membre de l’équipe paramédicale (50%), et parfois par le patient.
Les mesures prises pour récupérer le dysfonctionnement et atténué l’impact sur le patient ont été mises en œuvre par un praticien (57%), ou par une infirmière (43%).
L’événement indésirable a été, après analyse, classé évitable dans 100% des cas.
Les principales classes d’EPR étaient : défaut de transmission d’information sensible, prescription médicamenteuse retardée ou inappropriée, report d’une procédure endoscopique, risque d’infection nosocomiale.
Les principales « barrières » de prévention issues de l’analyse étaient : cohésion et stabilité de l’équipe, communication entre professionnels, planification des tâches (programmation bloc), contrôle croisé des prescriptions informatisées, sensibilisation répétée de l’équipe à la gestion des risques.

Conclusions :
La gestion des risques en équipe déclinée dans un service de soins est un objectif accessible, capable d’améliorer les conditions de prise en charge des patients, et qui a du sens en impliquant l’ensemble des professionnels pour donner à leur service un label qualité.
Le rôle des paramédicaux est essentiel dans la détection et dans la récupération des dysfonctionnements, la plupart des EPR sont évitables.
Ce travail en équipe sur les EPR devrait être prochainement facilité par la HAS par la mise à disposition de sa base de retour d’expérience et par la convergence à venir avec les programmes d’accréditation des médecins.
La HAS souhaite promouvoir ce programme de gestion des risques en équipe permettant une extension aux paramédicaux des modèles développés dans les spécialités médicales, et en faire un programme intégré de DPC privilégié.
Ainsi, chaque paramédical pourrait valider son DPC, chaque médecin pourrait à la fois être accrédité dans sa spécialité et valider son DPC.

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Payer les médecins « à la performance » : une fausse bonne idée ?

2012

Alex Pariente, Jean-Pierre Dupuychaffray (Pau, Angoulême)

Vie Professionnelle –  2012-08-11 – CF –

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Le paiement à la performance (P4P chez les anglophones) a été introduit en 1995 dans les hôpitaux d’anciens combattants étasuniens, en médecine générale en Grande Bretagne en 2004, « testé » sous la forme du « CAPI » (Contrat d’ Amélioration des Pratiques Individuelles) en France par la Caisse Primaire d’ Assurance Maladie à partir de 2008 puis introduit dans la convention médicale signée le 31 Juillet 2011, pour les médecins généralistes et 4 spécialités (dont la gastroentérologie). Il fait partie des « nouvelles » mesures de gestion hospitalières introduites depuis HPST.
L’analyse de la littérature, incluant plusieurs méta-analyses, montre cependant que le P4P n’est pas efficace. En l’absence d’études randomisées, on est obligé d’utiliser des comparaisons historiques ; il est alors essentiel de tenir compte du rythme d’amélioration de la prise en charge des patients avant la mise en place du P4P. Quand cette précaution est prise, on voit que, en médecine générale le P4P n’améliore pas, ou peu et transitoirement les objectifs prédéfinis. Pire, il y a un effet rebond si on arrête le P4P pour tel ou tel critère. Une étude étasunienne récente comparant 252 hôpitaux adhérents à un programme de P4P à 3363 n’y adhérent pas sur une période de 6 ans ne montre aucune différence dans l’amélioration de la mortalité après infarctus du myocarde, pontage coronaire, insuffisance cardiaque ou pneumonie, y compris chez les hôpitaux les moins performants au départ.
Le P4P a de plus des effets pervers : il consomme du temps médical pendant la consultation, il détourne les médecins vers « ce qui paye », fait exclure les « mauvais malades » n’obtenant pas de bons résultats , diminue l’ accès des malades graves à l’hôpital quand un quota est atteint , déplace l’intérêt professionnel vers l’ intérêt financier, peut faire tricher (effets de seuil), augmenter la méfiance vis à vis des caisses (le retour des résultats obtenus ne permet pas d’identifier ses malades ), la méfiance des malades vis à vis des médecins et finalement les mentalités.
Le P4P est très coûteux: outre le supplément de revenus pour les médecins (en moyenne 3000 €/an pour les médecins généralistes adhérents au CAPI), il faudrait compter la très lourde structure informatique de gestion, son entretien, et le coût (en temps et en argent) des inévitables conflits.
Le loup informatique est déjà dans la bergerie. Aux Etats Unis, où l’implantation du dossier médical informatisé (EMR) bat son plein (avec une subvention de 44.000 $ par médecin !), ces systèmes incluent déjà non seulement les systèmes de P4P par indicateur, mais aussi des « outils de décision clinique » (CDS) par situation…De ce genre d’aide à la soumission, il n’ y pas loin.
En conclusion, le P4P n’est au mieux que transitoirement efficace, surtout pour les médecins n’ayant pas un bon score au départ, a un spectre limité, n’a pas été directement comparé à d’autres techniques, est très coûteux, et a des effets pervers risquant de dégrader la relation médecin-malade.
Le P4P n ‘est décidément pas une bonne idée, et ce n‘est pas en le rebaptisant en P4Q (Payment For Quality) qu’on le rendra meilleure. Si on respectait les critères de l’ Evidence Based Medicine, le P4P n’aurait pas l’utilisation de mise sur le marché !

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EPP/ CHANG et ONU

2011

Agnès PELAQUIER/Bernard NALET/Henri OSMAN/Gilles d’Abrigeon (CH MONTELIMAR)

Vie Professionnelle –  2011-05-15 – CO –

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Nous nous proposons (dans le cadre d’une EPP ) d’étudier et d’évaluer les pratiques de notre service en ce qui concerne la prise en charge des ulcères et des CHC en nous basant sur les observatoires CHANGH et ONU.

Avant l’observatoire CHANG: les dossiers de CHC étaient ils tous présentés en RCP?Utilisions nous les critères de Barcelone? Faisions nous des biopsies systématiques?….

Avant l’observatoire ONU?Faisions nous des biopsies gastriques systématiques à la recherche d’HP? Quel traitement d’éradication était fait?Comment et quand était fait le contrôle de l’éradication d’HP?……

Quels actes d’amélioration avons nous pu mettre en place par la suite?Actions de prévention?de communication?

Nous nous proposons de faire un travail sur deux hôpitaux (CH de Montélimar et du Mans) en collaboration avec Mr le Dr Bour. (résultats en attente).

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La Loi Léonetti, relative aux soins palliatifs des patients en fin de vie, est-elle connue des personnels soignants ? Résultats d’une enquête au CHG de Cholet.

2011

Bernard Terrien, Mehdi Kaassis, Caroline Jezzine, Maryse Verrier.
Hépato Gastro Entérologie, Centre Hospitalier, Cholet.

Vie Professionnelle –  2011-04-28 – PW –

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Objectifs : La loi Léonetti, publiée 2005, régit la prise en charge des patients en soins palliatifs. Pour qu’une loi soit appliquée, encore faut-il qu’elle soit connue. Notre étude avait pour but d’évaluer la connaissance de cette loi au sein du personnel soignant du CH de Cholet.
Méthodes : D’avril à mai 2009, un questionnaire était envoyé à 198 personnels de santé (médecins, infirmier(e)s, aides-soignant(e)s) de différents services du CH de Cholet : pneumologie, réanimation, hépato-gastroentérologie, médecine interne, neurologie-rhumatologie, urgences, gériatrie, cardiologie, orthopédie, chirurgie viscérale.
Cinq questions étaient posées : 1- Connaissez-vous la loi ? 2-Avez-vous reçu des informations concernant les acquis de cette loi ? 3-Ces informations vous semblent-elles suffisantes ? 4-Pourriez-vous dire que vous connaissez cette loi ? 5-Seriez-vous demandeurs d’informations complémentaires concernant cette loi ?
Résultats : le taux de retour des questionnaires était de 53 % (24 % des médecins, 82 % des infirmières, 62 % des aides-soignantes). 80 % ne connaissaient pas la loi. 94 % des personnels interrogés étaient demandeurs d’informations complémentaires. Les informations semblaient suffisantes dans seulement 7 % des cas. 70 % n’avaient pas reçu d’informations concernant les apports nouveaux de la loi et 94 % étaient demandeurs d’informations complémentaires. Les chiffres étaient globalement comparables entre médecins, infirmières et aides-soignantes.
Conclusions : La loi Léonetti est mal connue, au de CH de Cholet comme semble-t-il dans les autres Centres Hospitaliers. Mal appréhendée, elle ne saurait être appliquée dans les situations de patients en fin de vie, présentes ou à venir. Cette présentation est ainsi l’occasion d’en repréciser les principaux articles, dont tout professionnel peut avoir besoin pour la prise en charge de patients en soins palliatifs.