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Hepatologie

Mortalité à 5 ans de la cirrhose alcoolique : les malades meurent tout autant, mais pas de la même manière …

2020

Edeline Kaze, Jean Henrion

Centres hospitaliers de Jolimont, Haine-Saint-Paul, Belgique

Hépatologie –  2020-06-24 – CO –

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But : Le pronostic à 5 ans de la cirrhose alcoolique est sombre avec une mortalité pouvant excéder 50%. Le but de cette étude a été de déterminer si ce pronostic avait changé au cours des 2 dernières décades.

Malades et Méthodes : De janvier 1995 à décembre 2014, 932 malades cirrhotiques ont été consécutivement inclus dans un registre de cirrhoses. Parmi eux, 565 avaient une cirrhose d’origine alcoolique (61%). De ceux-ci, 16 ont été exclus car complètement perdus pour le suivi et 114 ont été exclus vu un délai de plus de 2 ans entre le diagnostic de cirrhose et l’inclusion dans le registre. Les 435 malades restants ont été répartis en 2 cohortes, 206 malades inclus dans le registre de 1995 à 2004 (cohorte 1) et 229 malades inclus de 2005 à 2014 (cohorte 2). La mortalité précoce, à 5 ans, a été étudiée au sein de ces 2 cohortes séparées de 10 ans. Le dernier bilan fut réalisé en début 2020 ce qui implique que tous les malades ont eu un suivi d’au moins 5 ans.

Résultats : Parmi les 206 malades de la cohorte 1, 80 malades (groupe 1) sont décédés endéans les 5 ans suivant le diagnostic de cirrhose (39%) alors que parmi les 229 malades de la cohorte 2, 83 malades (groupe 2) sont décédés endéans les 5 ans (36%) (p=0.6) .Pour les 80 malades du groupe 1, l’âge moyen au moment du décès était de 57,2 ans comparé à 61,3 ans pour les 83 malades du groupe 2 (p= 0.02). La gravité de la cirrhose à l’inclusion dans le registre, était identique entre les 2 groupes (groupe 1 : Child Pugh 7.9 versus groupe 2 : Child Pugh 7.8). La mortalité à 5 ans d’origine hépatique était semblable dans les 2 groupes (groupe 1 : 80% versus groupe 2 : 81%). La mortalité hépatique par cirrhose terminale sans évènement précipitant n’était pas significativement différente entre les 2 groupes (groupe 1 : 36% versus groupe 2 : 29% – p=0.4). Par contre, en cas de décès hépatique précipité par un évènement aigu, celui-ci différait en ce qui concerne l’hémorragie digestive (groupe 1 : 30% versus groupe 2 : 9% – p=0.003) et le sepsis (groupe1 : 1,5% versus groupe 2 : 14% – p=0.009). Les décès hépatiques précipités par hépatite alcoolique aigüe sévère (groupe 1 : 17% versus groupe 2 : 18% – p =0.8) et cancer hépatocellulaire (groupe 1 : 9% versus groupe 2 : 15% – p=0.3) ne différaient pas entre les 2 groupes.

Conclusions et points à discuter : 1/ Le chiffre de la mortalité à 5 ans de la cirrhose alcoolique n’a pas changé récemment. 2/ L’âge moyen des cirrhotiques alcooliques au moment du diagnostic de cirrhose et au moment du décès tend à s’élever. 3/ La mortalité précipitée par hémorragie digestive a fortement diminué alors que la mortalité par sepsis augmente. 4/ la mortalité par hépatite alcoolique aigüe sévère ne s’améliore pas.

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Gastroenterologie

Evaluation du taux d’optimisation de l’ustekinumab chez des patients porteurs d’une maladie inflammatoire chronique intestinale (MICI) dans des centres hospitaliers de l’Association nationale des hépato-gastro-entérologues des hôpitaux généraux (ANGH).

2020

VIDON Mathias

Gastroentérologie –  2020-06-29 – CO –

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Introduction : L’ustekinumab est un inhibiteur des interleukines IL12/23 qui a l’autorisation de mise sur le marché (AMM) dans le traitement du psoriasis depuis 2009, qui a été étendu au rhumatisme psoriasique.
Ce traitement a obtenu l’AMM en novembre 2016, dans la maladie de Crohn (MC) active modérée à sévère chez les patients adultes en échec d’anti-TNFα, ou qui présentent une contre-indication médicale à ces traitements, et en 2019 dans la rectocolite hémorragique (RCH)
Il a fait la preuve de son efficacité dans la MC et la RCH, dans des essais randomisés versus placebo avec des effectifs de grande ampleur, chez des patients en échec des anti-TNF, et chez des patients naïfs, avec maintien de l’efficacité dans le temps (1),(2).
En cas de réponse insuffisante ou d’inefficacité du traitement, l’attitude actuelle est de rapprocher le délai entre 2 injections sous cutanées à 4 semaines, au lieu du délai habituel (8 ou 12 semaines), avec des premières données positives avec 57% de réponse clinique à l’optimisation (3).
Le but de cet étude est d’évaluer le nombre de patients ayant nécessité une optimisation (rapprochement des injections) du traitement par Ustekinumab dans plusieurs centres hospitaliers de l’ANGH.

Matériels et Méthodes :
Etude rétrospective, observationnelle, incluant tous les patients adultes des services de gastro-entérologie du Centre Hospitalier de Créteil, Le Raincy Montfermeil, d’Avignon Henri Duffaut, de Perpignon, du Havre, d’Argenteuil, de Montélimar et d’Aubagne ayant bénéficié d’au moins une injection d’Ustekinumab entre Novembre 2016 et mars 2020 pour une MICI.
L’objectif primaire de l’étude est de déterminer le pourcentage de patients avec recours à une optimisation du traitement par Ustekinumab.
Les objectifs secondaires sont de décrire les modalités de traitements (IV ou SC) ainsi que la dose, de déterminer le délai médian avant la nécessité d’optimiser le traitement, le taux d’arrêt de traitement le taux de réponse à l’optimisation du traitement et de décrire les effets secondaires.

Résultats :
Nous avons inclus 71 patients, avec un âge médian de 43 ans [21-82], une durée médiane de d’évolution de la maladie de crohn de 9 ans [1-35].
60 patients (85%) étaient porteurs d’une MC, 8 d’une RCH (11%).
On notait la présence de manifestations extra-digestives dans 39% des cas (28/71), une atteinte périnéale dans 35% des MC (21/60) et un antécédent de chirurgie de résection intestinale dans 38 % des cas (27/71). Un tabagisme actif était retrouvé chez 25% des patients (18/71). Le score Harvey Bradshaw médian pour les MC avant le début du traitement était de 7 [1 ; 14], à 6 mois de traitement de 4 (0-10) et aux dernières nouvelles de 2 (0-10). Le taux de CRP médian à l’induction était de 15mg/L (1-150), à 6 mois de 6mg/L (0-110) et aux dernières nouvelles de 4mg/L (1-88). Le taux de calprotectine fécale médian à l’induction était de 1038 µg/g, à 6 mois de traitement de 953 µg/g (299-2921) et aux dernières nouvelles de 350 µg/g (81-2450).
La durée médiane de suivi entre la date de la première injection et la date des dernières nouvelles est de 17 mois
Une coloscopie a été réalisée avant de débuter le traitement chez 49 patients (69% des patients), avec un score endoscopique précisé chez 44 patients (90% des coloscopies)
Pour les patients porteurs d’une MC, le score CDEIS médian (30 patients) était de 7,5 (0-35).
13 patients (18) étaient sous corticothérapie systémique au moment de l’induction, 6 patients (8%) sous Methotrexate, et 11 patients (15%) sous Azathioprine.
96% des patients ont eu au moins un traitement par anti-TNF-alpha antérieur (68/71).
24% (17/71) ont reçu un traitement antérieur par Entyvio.
L’Ustekinumab a été débuté en intraveineux lors de la première injection chez 99 % des patients (70/71). La dose médiane de l’induction intra-veineuse est de 390 mg [260;520].
Le délai avant la dose d’entretien était de 8 semaines pour 93% des patients (66/71), et de 12 semaines pour 4 patients.
Une coloscopie était réalisée au décours de l’induction chez 23 patients (32%), avec un score endoscopique précisé chez 17 patients et un délai médian entre l’induction et la coloscopie de 13 mois (1-27). A noter une cicatrisation histologique chez 9 patients (40 % des coloscopies).
Les patients ont nécessité une optimisation du traitement par Ustekinumab, avec rapprochement des injections dans 44% des cas (31/71) dont avec une réponse clinique à l’optimisation de 48% (15/31). Le délai entre deux injections était majoritairement de 4 semaines (74% des cas). Le délai médian avant l’optimisation du traitement était de 6 mois [1;29].
Le traitement a été arrêté chez 20 patients (28%), avec un temps médian avant l’arrêt du traitement de 11 mois [2;39]. Les motifs d’arrêts étaient les suivants : échec ou échappement chez 14 patients (70%), allergie chez un patient, fistule anastomotique avec abcès péri-anastomotique chez un patient, occlusion digestive chez deux patients et cancer chez deux patients.
Des effets secondaires étaient observés chez 8 patients (19%) : allergie, alopécie, fistule anastomotique avec abcès, asthénie, cancer du poumon, cancer du sein et cancer (sans précision). A noter une suspicion de COVID chez un seul patient.
Conclusion :
Cette étude regroupait plus de 70 patients traités par Ustekinumab dans les centres hospitaliers de l’ANGH, majoritairement porteurs d’une MC (85%) avec une MICI qui évoluait depuis près de 10 ans avec au moins un échec d’Anti-TNF dans 96% des cas.
Le taux d’optimisation du traitement par Ustekinumab était de 44% avec une efficacité de l’optimisation chez un patient sur deux et un arrêt du traitement chez moins de 30% des patients malgré une durée de suivi médiane de près de deux ans et demi.
Les effets secondaires significatifs étaient l’allergie chez un patient, un abcès anastomotique chez un patient et un cancer chez 3 patients, dont l’imputabilité du traitement n’est pas établie.

Références :
1) UNITI 1&2 : Feagan BG et al. N Engl J Med 2016; 375:1946-60.
2) Efficacy as induction and maintenance therapy for ulcerative colitis : Sands et al. N Engl J Med 2019; 381:1201-14
3) Effectiveness and safety of ustekinumab 90 mg every 4 weeks in Crohn’s disease, M. Fumery et al. ECCO 2019 (communication orale)

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Gastroenterologie

Résultats d’un rappel systématique par téléconsultation d’une file active de 96 patients MICI pour vérification de l’observance au traitement immunosuppresseur et évaluation de l’état d’anxiété en période de confinement COVID 2020.

2020

C. Richez**, J. Verlynde*, L. Delhoustal*, O. Zaharia*, T. Paupard*. Service d’Hépato-Gastroentérologie* Service d’Addictologie** Centre Hospitalier Dunkerque.

Gastroentérologie –  2020-07-05 – CO –

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L’observance thérapeutique au long cours chez les malades suivis pour une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI) est assez faible, autour de 50% en fonction des études de la littérature. Elle est multifactorielle et dépend entre autres du type de traitement et de son mode d’administration. Les patients sont souvent méfiants par rapport aux risques infectieux vis-à-vis des immunosuppresseurs et en particulier des biothérapies. Nous avons souhaité connaître le niveau d’observance et d’anxiété des patients confinés à domicile et traités par immunosuppresseurs pendant la période COVID 2020.
Méthodologie : étude observationnelle monocentrique. Rappel en téléconsultation par un seul médecin gastroentérologue non impliqué habituellement dans les soins des malades, à partir d’une file active de 96 patients MICI suivis au sein d’une base de données (Focus MICI®).
Objectif principal : analyse de l’observance au traitement et du degré d’anxiété des patients MICI sous immunosuppresseurs pendant la période épidémique et de confinement.
Résultats : analyse des données en cours. Présentation lors du congrès ANGH Annecy 2020.

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Gastroenterologie

Amélioration de la qualité de vie et de la continence des patients atteints de RCH distale, traités par Mésalazine. Étude QUARTZ.

2020

Thierry Paupard1, Florent Gonzalez2, Laurent Siprhoudhis3, Laurent Peyrin-Biroulet4
1Centre Hospitalier de Dunkerque, Dunkerque, France
2Cabinet d’Hépato Gastroentérologie, Nîmes, France
3CHU Pontchaillou, Rennes, France
4CHU Brabois, Vandœuvre-lès-Nancy

Gastroentérologie –  2020-07-05 – CO –

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Introduction
Il n’existe pas de données scientifiques solides ayant analysé de façon combinée la qualité de vie, le handicap fonctionnel et la continence des patients souffrant d’une RCH distale. Il s’agit de la première étude prospective dans cette situation.
Patients et méthodes
Étude observationnelle, prospective et multicentrique impliquant des gastro-entérologues hospitaliers et libéraux, menée chez des patients atteints de rectite ou recto-sigmoïdite basse (<20 cm) active d’intensité légère à modérée (score Mayo ≥3 et ≤10), et traités par Mésalazine en traitement d’induction de la poussée. Les patients ont été suivis pendant 12 mois (±2 mois). Le critère de jugement principal (qualité de vie) était évalué par le questionnaire SIBDQ à 8 semaines (±4 semaines) de traitement. Le handicap fonctionnel et l’incontinence fécale liés à la maladie ont été évalués respectivement à l’aide des questionnaires IBD-DI et de Cleveland. Résultats De décembre 2015 à Novembre 2016, 117 patients ont été inclus. Les données de 93 patients ont fait l’objet d’une analyse dont les principaux résultats sont rapportés dans le tableau 1. A 8 semaines, 76 (81%) patients étaient en rémission clinique avec une amélioration moyenne du score SIBDQ de 6,7±7,1 points (p<0.001). L’observance au traitement au cours de la période d’induction était imparfaite chez 76 (82%) patients: 17 (18%) patients ont arrêté le traitement prématurément avant la huitième semaine (formulation rectale chez tous). A l’issue de la phase d’induction, 72 (77%) patients ont eu un traitement de maintenance. Onze (12%) patients ont rapporté un évènement indésirable au cours de l’étude, mais aucun n’était lié au traitement. Conclusion Chez des patients atteints d’une forme distale de RCH et traités par Mésalazine, la qualité de vie, le handicap fonctionnel et la continence s’améliorent à 8 semaines en dépit d’une observance sous optimale.

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Endoscopie

Une petite lesion sous muqueuse antrale d’allure bénigne révélant un Lymphome B diffus à grande cellule localisé dans l’estomac : Cas clinique.

2020

HOWAIZI Marc, BANI Mohammed-Amine, ROSA-HEZODE Isabelle, VIDON Mathias, HAGEGE Hervé

Endoscopie –  2020-06-10 – CC –

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Une femme de 55 ans a consulté dans notre service pour exploration d’une anémie par carence martiale , sans syndrome inflammatoire.
Dans ses antécédents, on note un ulcère duodénal ancien, une cardiopathie ischémique , un syndrome d’apnée du sommeil sévère appareillée et un tabagisme actif évalué à 30 paquets-années.

Elle présentait une asthénie mais pas de signes B notamment pas de sueurs nocturnes, de plus, elle ne rapportait pas de symptômes digestifs.
L’examen clinique était normal notamment pas de masse abdominale ni ganglionnopathie périphérique.

Au cours d’une gastroscopie Nous avons visualisé et biopsié une petite lésion sous muqueuse d’aspect bénin de 8 mm dans l’antre. Ces biopsies ont révélé un Lymphome B Diffus à Grande
cellule, une seconde lecture en centre expert a confirmé le diagnostic.
Les biopsies gastriques systématiques montraient de l’inflammation et de l’atrophie sans présence d’Hélicobacter Pylori.
La coloscopie a permis la résection d’un polype de 6 mm présentant en histologie une infiltration lymphocytaire avec de petits lymphocytes à prédominance B.
L’EPP et les LDH étaient normaux.
Le scanner thoraco-abdomino-pelvien était normal, le TEP-scanner ne montrait pas de fixation hypermétabolique.
La patiente a ensuite été adréssée au service d’Hématologie de Henri Mondor.
Le bilan d’extension ne montrait pas d’autres lésions. La RCP a préconisé un traitement par R-CHOP 21.

Pour rappel, la localisation digestive la plus fréquente du lymphome non hodgkinien est gastrique (60-70%). Le plus fréquent des lymphomes digestifs est le Lymphome B diffus à grande cellule. (47%). Le lymphome gastrique compte pour 3 à 5% des tumeurs malignes de l’estomac.
Les aspects principaux de lymphome gastrique sont les ulcères , les masses polypoides et l’infiltration diffuse.

Les formes sous-muqueuses isolées existent mais demeurent rares, très peu décrites dans la littérature et ne sont presque jamais photographiées.

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Gastroenterologie

Can we optimize the carcinoembryonic antigen as a prognostic biomarker in rectal cancer?

2020

Tânia Gago, Paulo Caldeira, Joana Roseira, Catarina Cunha, Pedro Campelo, Horácio Guerreiro

Gastroentérologie –  2020-07-04 – CO –

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Introduction: The carcinoembryonic antigen (CEA) is a preoperative biomarker commonly used in patients with colorectal cancer (CRC). However, controversy still exists regarding its prognostic value in CRC. Recent studies have found that local CEA may play a more important role in the prognosis of CRC than overall serum CEA.

Aims: We aimed to investigate whether the preoperative serum CEA/maximum tumor diameter (CEA/TS) serves as a prognostic factor in patients with rectal adenocarcinoma who received neoadjuvant chemoradiation therapy (NA-CRT) followed by curative tumor resection. The outcomes were downstaging (clinical stage higher than pathologic stage), complete pathologic response (no viable tumor cells in either the rectal wall or lymph nodes on pathology of the surgical resection specimen (ypT0N0M0)), overall survival (OS) (time in months from surgery to death) and disease-free survival (DFS) (time from surgery to disease recurrence).

Methods: We retrospectively reviewed patients with rectal cancer who underwent NA-CR followed by curative tumor resection from march 2012 to october 2017. Both preoperative serum CEA level and the rectal tumor size were assessed to calculate CEA/ExT, which represents the CEA level adjusted by tumor size. All analyses were performed using Statistical Package for the Social Sciences (version 24.0).

Results: In all, 89 patients who satisfied both the inclusion and exclusion criteria were included: 60,7% males, overall median age of 63,8±10,42 years, and 79,8% patients with Eastern Cooperative Oncology Group Performance Status of 0. In the majority of them the tumor was located in distal rectum (43,8%) and measured less than 5 cm (57,3%). In 58,4% patients, surgery was performed between 6 and 10 weeks after NA-CRT. There was downstaging in 83,1% patients and complete pathologic response in 41,6% patients. The mean CEA/ExT was 2,01ng/ml per cm. The univariate analysis indicated that higher CEA/ExT levels were associated with high CA 19-9 level (p=0,04) and low hemoglobin (p=0,03), complete pathologic response (p=0,04) and downstaging (p=0,02). According to the multivariate analysis, CEA/ExT was independently associated with downstaging (OR: 5,60; 95%CI: 1.14-26.9, p=0.03). Likewise, patients with low CEA/ExT had better OS and DFS.

Conclusion: Preoperative CEA/ExT can be used to predict the outcomes of patients with rectal cancer who underwent NA-CRT which may influence the decision-making process for a specific treatment regimen and patient counselling.

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Endoscopie

Une tumeur du bulbe en forme de …. Quel(s) diagnostic(s) évoquer ?

2020

T. Paupard* J. Verlynde* J. Branche**
*HGE, CH Dunkerque
** HGE, CHRU Lille

Endoscopie –  2020-07-05 – CC –

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Quiz Vidéo.
Présentation du film. Rappel synthétique de la pathologie, des difficultés diagnostiques et du traitement.

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Gastroenterologie

Cancer du pancréas métastatique : une histoire surprenante

2020

Claire Sabat (1), Marc Prieto (1), Laurence Thomas-Marques (1,2), Mohamed Ali Masmoudi (1), Marie Cécile Cook (3) Jacquot Rakotobe (4), Mathieu Yver (5), Jérôme Cros (6), Nathalie Theou Anton (7), Pascal Hammel (8), Christophe Locher(1)
(1) Hépatogastroentérologie, Meaux (2) Unité de chimiothérapie ambulatoire, Meaux, (3) Chirurgie digestive, Meaux (4) Imagerie médicale, Meaux (5) Anatomopathologie, Jossigny (6) Anatomopathologie, Beaujon (7) Département de génétique, Bichat (8) Oncologie médicale, Beaujon

Gastroentérologie –  2020-07-08 – CC –

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En mars 2017, une patiente âgée de 68 ans consulte pour des épigastralgies avec nausées et amaigrissement récent de 7 kg. Parmi ses antécédents : anneau gastrique puis by pass en 2011, HTA, hypercholestérolémie, hypothyroidie. Tabac=0, Alcool=0. L’examen clinique est normal avec un IP=1 et IMC= 27,3kg/m2.Le bilan biologique est normal en dehors d’une GGT à 2N
Le TDM abdomino-pelvien retrouve une lésion du corps du pancréas de 3 cm avec 3 localisations secondaires hépatiques (Image n°1) La fibroscopie est normale.
La biopsie chirurgicale d’un nodule hépatique montre un adénocarcinome moyennement différencié CK7+CK20- d’origine pancréatico-biliaire. Le CA19.9 est >10000 UI/ml
Une chimiothérapie par Folfirinox est débutée en Mai 2017…
L’évolution inhabituelle ainsi que les dernières nouvelles de cette patiente seront détaillées lors du congrès.

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Hepatologie

LIVER TESTS ABNORMALITIES ARE ASSOCIATED WITH A POORER PROGNOSIS IN COVID-19 PATIENTS: RESULTS OF A FRENCH COHORT

2020

Sayma Chaibi (1), Weam El Hadjj (1), Yael Abitbol (1), Sarah Taieb (1), Clemence Horaist (1), Vincent Jouannaud (1), Jacques Piquet (2), Cyril Maurer (2), Pierre Lahmek (3), Stéphane Nahon (1)

Hépatologie –  2020-07-03 – CO –

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Aim
To assess the impact of liver function test (LFT) abnormalities on the prognosis of patients with coronavirus disease 2019 (COVID-19) in a French cohort of hospitalized patients.

Patients and method
From March 13 to April 22, 2020, we collected on a computerized and anonymized database, medical records, laboratory data and clinical outcomes of patients hospitalized for confirmed cases of COVID-19 infection (RT–PCR and/or CT-scan). Patients were followed up until April 22 2020 or until death or discharge. We have considered for statistical analysis, LFT abnormalities with levels greater than two times the upper limit of normal. Composite endpoint included admission to ICU, mechanical ventilation, severe radiologic injury and death to define disease severity.

Results
Among 281 patients with COVID-19, 102 (36.3%) had abnormal LFT. Elevated levels of ALT or AST was associated with the severe composite endpoint in multivariate analysis (OR 6.20, 95% confidence interval 1.84, 20.95, p-value 0.003)
Conclusion
Most of liver injuries are mild and transient during COVID-19. LFT abnormalities are associated with a poorer prognosis and could be a relevant biomarker for early detection of severe infection.

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Hepatologie

Une bactérie qui ne fait pas dans la dentelle

2020

Lidia Ouali, Marion Jager, Florence Skinazi, Caroline De Kerguenec
Service de gastroentérologie
Hôpital DELAFONTAINE 93200 SAINT DENIS

Hépatologie –  2020-07-01 – CC –

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Un patient de 46 ans sans antécédent en dehors d’une probable goutte du genou droit est hospitalisé au CH de Saint Denis en mai 2020 pour de la fièvre évoluant depuis 3 jours avec une diarrhée sanglante, des céphalées et des lombalgies. A l’entrée, la température est à 40°C en plateau sans instabilité hémodynamique, l’abdomen est souple et indolore. Les selles sont liquides, sanglantes et glaireuses. Biologiquement, il existe un syndrome inflammatoire avec une hyperleucocytose à 14 000/mm³, une CRP à 325 mg/l et une procalcitonine à 40µg/l. Le bilan hépatique est perturbé avec une cytolyse à 5N et une cholestase (ASAT/ALAT 157/232 UI/l, PAL/GGT 79/ 500UI/l, Bilirubine T/C : 42/25µmol/l). Les prélèvements infectieux font découvrir une bactériémie à bacille gram négatif multisensible. La ponction lombaire est normale, la PCR Covid-19 est négative. Le scanner thoraco-abdomino-pelvien effectué en urgence montre une masse intra hépatique hypodense présentant de petites cloisons, sans paroi bien individualisée, sans prise de contraste, faisant évoquer une masse nécrotique septique ou une lésion secondaire. Le diagnostic d’abcès hépatique est retenu et une antibiothérapie par C3G –métronidazole est débutée. Après quelques jours, la fièvre régresse mais les douleurs lombaires se majorent avec l’apparition d’une impotence fonctionnelle des membres inférieurs, un signe de Lasègue bilatéral sans déficit sensitivo-moteur ni trouble sphinctérien, sans modification des réflexes ostéo tendineux qui sont conservés.
Une IRM du rachis lombaire est réalisée en urgence
Quel diagnostic évoquez-vous ? Quels examens complémentaires auriez-vous fait ?