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Gastroenterologie

Analyse de pratique France/Portugal de la prise en charge de l’infection à Helicobacter pylori: données issues de l’enquête Pylori Hebdo

2016

S. Nahon (1) ; M.I. Cremers (2) ; A. Courrillon-Mallet (3) ; I. Medeiros (4) ;
T. Paupard (5) ; L. Glória (6) ; M.L. Trompette (7) ; C. Vicente (8) ; A. Garioud (9) ;
S. Barbeiro (10) ; M. Freyssinet (11) ; M.A. Duarte (12) ; V. Rossi (13) ;
B. Bour (14) ; J.J. Meurisse (15) ; E. Geagea (16) ; F. Heluwaert (17) ; A.L. Audraincathala
(18) ; C. Naouri (19) ; F. Skinazi (20) ; C. Amouroux (21) ;
B. Lesgourgues (1)
(1) Montfermeil; (2) Montijo, Portugal; (3) Villeneuve-Saint-Georges; (4) Evora, Portugal;
(5) Dunkerque; (6) Loures, Portugal; (7) Jossigny; (8) C ovilha, Portugal; (9) C reil; (10) Leiria,
Portugal; (11) La Roche-sur-Yon; (12) Ponta Delgada, Portugal; (13) C hâteau-Gontier; (14) Le
Mans; (15) Bourg-en-Bresse; (16) C holet; (17) Pringy; (18) C réteil; (19) Mâcon; (20) Saint-Denis;
(21) Perpignan

Gastroentérologie –  2016-04-19 –  –

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Introduction
Les recommandations relatives à la prise en charge de l’infection à Helicobacter pylori
(HP) se sont largement modifiées ces dernières années, concernant à la fois le
dépistage et le traitement. Ces recommandations issues de la conférence de
consensus européenne sont adaptées à des degrés divers selon les pays. Nous avons
analysé les différences et les convergences concernant l’application de ces
recommandations à travers l’observatoire Pylori_Hebdo initié en France et au Portugal.
Patients et Méthodes
Sur une période de 3 semaines à partir du 17/11/2014, 30 centres de l’ANGH et 10
centres hospitaliers portugais ont participé à une enquête sur les données
épidémiologiques et le traitement de l’infection à HP des patients suivis dans ces
centres. Ces données étaient renseignées dans un eCRF. Nous avons comparé ces
données en analyse univariée.
Résultats
Durant la période de l’étude, 282 patients (44% de femmes) en France et 95 patients
(50% de femmes) au Portugal ont été traités pour une infection à HP. En France, le
traitement était initié après une analyse histologique des biopsies gastriques dans
90,4% des cas vs. 70% des cas au Portugal (test à l’uréase dans 19% des cas)
(p<10-3). Le traitement faisait suite à des biopsies systématiques dans 89 (31,6%)
cas en France vs. 4 (4,2%) cas (p<10-3) au Portugal ou dans le cadre d’un ulcère
gastroduodénal dans 55 (19,5%) cas en France vs. 30 (31,6%) cas (p<10-3) au
Portugal. Il existait une grande disparité concernant le traitement antibiotique :
séquentiel [52.1% vs 42,1% (p<10-3)], quadrithérapie bismuthée [45,4% vs 0) (p<10-
3)] et trithérapie « classique » [0% vs 42,1% (p<10-3)]. Un contrôle de l’éradication
d’HP était réalisé dans 92,6% des cas en France vs 91,6% des cas au Portugal (p=NS)
par des moyens différents : test respiratoire 91,2% vs 56,3% ; (p<10-3), antigène
d’HP dans les selles 0 vs 27,4% ; (p<10-3). Le patient était reconvoqué dans 49,3%
des cas en France et dans 84,2% des cas au Portugal (p<10-3).
Conclusion
Cette enquête montre des différences dans la prise en charge des patients ayant une
infection à Helicobacter pylori entre la France et le Portugal, différences dépendant
essentiellement des recommandations et de la disponibilité d’antibiotiques dans ces
pays.

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Gastroenterologie

Évolution des circonstances diagnostiques des maladies inflammatoires du tube digestif avec le temps :cohorte prospective multicentrique de 926 patients

2016

T. Ramtohul (1) ; V. Abitbol (2) ; T. Paupard (3) ; M. Belhassan (1) ; E. Clair (1) ; S. Nahon (1)
(1) Montfermeil; (2) Paris; (3) Dunkerque

Gastroentérologie –  2016-04-19 – CO –

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Introduction
Déterminer si les caractéristiques épidémiologiques et les circonstances diagnostiques des
maladies inflammatoires de l’intestin et du colon (MICI) ont évolué avec le temps.
Patients et Méthodes
Les données socio-démographiques (âge, sexe, pays d’origine défini comme le pays de
naissance des parents du cas index, tabagisme) et les caractéristiques de la MICI (phénotype,
localisation, symptômes révélateurs, premier examen évoquant le diagnostic) des patients
suivis dans trois centres hospitaliers français (GHI le Raincy Montfermeil, CHU Cochin, Hôpital
de Dunkerke) ont été collectées prospectivement dans une base de données informatisée
(Focus_MICI
®
). Les dates du diagnostic et des premiers symptômes étaient systématiquement
saisies permettant de calculer le délai diagnostique. La cohorte a été divisée en 4 périodes
chronologiques : avant 2000, 2000-2004, 2005-2009 et après 2009. Les patients dont les
données étaient incomplètes (notamment pour les patients référés) ont été exclus. Une
analyse univariée a été utilisée pour la comparaison des groupes et le seuil de significativité
était défini pour une valeur de p0.05). En revanche, il existait une différence
statistiquement significative dans le temps : du premier symptôme révélant la maladie
[fréquence plus importante des douleurs abdominales vs. diarrhée chronique (p<0,001)], du
premier examen évoquant le diagnostic [fréquence plus importante des examens radiologiques
(scanner) vs coloscopie (p<0,001), du phénotype de la MC [fréquence plus importante de la
forme inflammatoire B1 que des formes sténosante ou fistulisante B2+B3 (p<0.001)] et une
diminution de la fréquence de chirurgie intestinale au moment du diagnostic après les années
2000 (p<0.001). Concernant la RCH, il n’y avait pas de différence significative dans le temps
pour : l’âge médian au diagnostic, le sexe ratio, les antécédents familiaux, le délai diagnostic,
la localisation de la RCH, le pays d’origine, la symptomatologie révélatrice, le premier examen
évocateur pour les 4 périodes considérées.
Conclusion
Dans cette large cohorte prospective et multicentrique on observait dans le temps au
diagnostic de la maladie de Crohn : une modification de la symptomatologie initiale (plus de
formes douloureuses), un diagnostic évoqué plus fréquemment par un examen radiologique,
une fréquence accrue des formes inflammatoires (B1) et une diminution de la chirurgie
intestinale après les années 2000. En revanche, on ne notait pas de changement des
circonstances diagnostiques pour la RCH.

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Gastroenterologie

Trois cas cliniques : une seule maladie

2016

Sofia HAMBLI, Thierry PAUPARD. Service d’Hépato-Gastro-Entérologie. Centre Hospitalier de Dunkerque.

Gastroentérologie –  2016-04-26 – CO –

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Nous présentons trois cas cliniques d’une seule et même pathologie : 1) Un ictère associé à une forme pseudo tumorale pancréatique, 2 Une cholangite atypique compliquée d’un ictère et 3) Une pancréatite atrophique associée à une RCH, compliquée d’une insuffisance pancréatique exocrine et endocrine.

Description des cas cliniques avec imageries et évolutions sous traitement.

Synthèse et discussion autour de la pancréatite auto-immune, de la classification (HISORT) et des principes de prise en charge.

Proposition d’un projet d’observatoire national via l’ANGH.

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Gastroenterologie

Toxicité digestive des immunothérapies anti PD1: Une pathologie nouvelle et polymorphe peu connue

2016

Sarra Oumrani, Isablle Rosa, Emma Ferrand, Alix Portal, Anne Laure Audrain, Laurent Costes, Hervé Hagège

Gastroentérologie –  2016-05-01 – CO –

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L’utilisation de nouvelles immunothérapies anti PD1 a montré son efficacité dans le cadre du traitement de mélanomes métastatiques ou de carcinomes bronchiques. De nombreux effets indésirables ont été décrits notamment digestifs tels qu’une diarrhée dans 11 à 19% des cas et une colite MICI-like dans 1% des cas après utilisation du Nivolumab. Nous rapportons quatre cas d’atteintes digestives polymorphes documentées imputables directement aux anti PD1.

Il s’agit de 4 patients hospitalisés dans le service d’hépato-gastroentérologie pour une atteinte digestive sévère. Trois patients avaient reçu un traitement de 2 à 11 perfusions de Nivolumab et une patiente avait reçu 7 cures de Pembrolizumab pour un adénocarcinome bronchique stade IV. Il s’agissait d’une femme de 71 ans et trois hommes de 68, 64 et 65 ans. La présentation clinique était dans un cas une intolérance alimentaire totale avec des épigastralgies et une diarrhée chronique d’installation rapide chez les 3 autres cas. Les symptômes étaient survenus en moyenne 3 mois après l’instauration du traitement. Tous les patients ont eu une perte de poids de plus de 10%, (en moyenne de 7,5 kg), ayant nécessité une assistance nutritionnelle dans 3 cas. Les lésions endoscopiques étaient dans un cas une gastrite ulcérée nécrotique compliquée de sténose duodénale sans atteinte colique et dans un autre cas une colite aigue grave RCH-like. Chez 2 patients, les explorations endoscopiques étaient normales mais l’histologie avait mis en évidence une atrophie villositaire totale dans 1 cas et à une colite lymphocytaire dans 1 cas. Les patients ont tous reçu des corticoïdes en première intention, permettant une évolution favorable chez 2 patients. Chez les 2 patients ayant les lésions endoscopiques sévères, un traitement par anti TNF a été réalisé en 2ème ligne sans efficacité. Un traitement de 3ème ligne par vedolizumab a permis l’amélioration clinique rapide et endoscopique des 2 patients. Concernant l’imputabilité du nivolumab, il n’existait pas d’autre traitement concomitant chez l’ensemble des patients et 3 des patients avaient bénéficié d’explorations digestives antérieures normales. Chez le patient ayant une atrophie villositaire, les Ac anti TG étaient négatifs ainsi que l’HLA DQ2DQ8.

Conclusion
Les résultats des nouvelles immunothérapies anti PD1 sont prometteurs, au prix d’effets indésirables pouvant être graves et pouvant nécessiter des thérapeutiques lourdes. Les atteintes digestives secondaires aux anti PD1 peuvent être polymorphes et variées. Il est primordial de sensibiliser les praticiens aux effets indésirables digestifs de ces nouveaux médicaments.

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Gastroenterologie

Observatoire national ANGH des entérites bactériennes à Campylobacter vues dans les Centres Hospitaliers Généraux (CHG).

2016

Marie Trompette (1), Gilles Macaigne (1), Christophe Locher (2), Georges Barjonet (3), Mehdi Kassi (4), Ramutcho Arotcarena (5), Magali Picon (6), Jean Louis Payen (7), Maria del Carmen Ortiz Correro (8), Vincent Quentin (9), Denis Grasset (10), Claire Charpignon (11), Xavier Causse (12), Roger Faroux (13), Frédéric Heluwaert (14), Pierre Lahmek (15), Bertrand Condat (16)
Service de Gastro-entérologie de l’Hôpital de Marne la Vallée (1), de Meaux (2), de Montélimar (3), de Cholet (4), de Pau (5), d’Aix en Provence (6), de Bayonne (7), de Perpignan (8), de Saint Brieux (9), de Vannes (10), de Vileneuve Saint Georges (11), d’Orléans (12), de la Roche sur Yon (13), d’Annecy (14), de Limeil Brévannes (15), de Bry sur Marne (16).

Gastroentérologie –  2016-05-03 – CO –

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Introduction : En cas de syndrome dysentérique aigu évocateur de colite, de nombreux auteurs préconisent un traitement par quinolones en attendant les résultats des coprocultures dans le but de couvrir les infections à Salmonelles. En France, le nombre de cas d’entérite à Campylobacter et leur taux de résistance aux quinolones sont en augmentation constante. De plus, le Campylobacter est une cause majeure de syndrome de Guillain Barré.
Buts : Evaluer l’épidémiologie des entérites infectieuses bactériennes avec coprocultures positives et les résistances aux antibiotiques des Campylobacter identifiés dans les populations adultes et pédiatriques à partir des données bactériologiques d’une vingtaine de CHG répartis sur l’ensemble du territoire national. Rechercher d’éventuelles différences épidémiologiques et bactériologiques en fonction des régions françaises.
Malades et méthodes : Etude rétrospective multicentrique menée dans une vingtaine de CHG français avec recueil des données épidémiologiques et bactériologiques des coprocultures réalisées dans les 4 établissements entre 2010 et 2015 à partir des logiciels de laboratoire. La totalité des coprocultures positives des populations adultes et pédiatriques a été inclue pour l’analyse avec recueil des données suivantes : âge du malade, date de la coproculture, type de germe mis en évidence, antibiogramme de la bactérie identifiée.
Résultats : L’ensemble des résultats sera communiqué le jour du congrès. Actuellement, les résultats concernent 18 hôpitaux généraux représentant 13 régions différentes. Sur la période allant de 2010 à 2015, le nombre coprocultures analysées est de 127 531 dont 4 190 infections à Campylobacter (1999 chez les enfants et 2191 chez les adultes) et 2376 infections à Salmonelles (1447 chez les enfants et 929 chez les adultes).

Remerciements
Ahmed Tsouria (Marne la Vallée) ; Bertrand Condat et Hélène Garrec (Bry sur Marne) ; Christophe Renou et Anne lise Toyer (Hyères) ; Magali Picon et Jenny Gallou (Aix) ; Frédéric Heluwaert (Annecy) ; Jean Louis Payen et Lydie Libier (Bayonne) ; (Cherbourg) ; Mehdi Kassi et Pauline Touroult Jupin (Cholet) ; Bernard Denis et Laurent Souply (Colmar) ; Roger Faroux et Valérie Desroys (La Roche sur Yon) ; Christophe Locher (Meaux) ; Georges Bajonet et Patrick Marthelet (Montélimar) ; Xavier Causse et Didier Marc Poisson (Orléans) ; Ramutcho Arotcarena et Laurent Villene (Pau) ; Maria del Carmen ; Ortiz Correro et Charlotte pujol (Perpignan) ; Vincent Quentin et Jacques Vaucel (Saint Brieux) ; Denis Grasset et Anne Cady (Vannes) ; Claire Charpignon (Villeneuve Saint Georges)

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Gastroenterologie

APACH : observatoire de l’adénocarcinome du pancréas en centre hospitalier, résultats préliminaires.

2016

R. FAROUX (1), A.RAOTO(2), R. YEUNG(3), F. KHEMISSA(4) , JL. LEGOUX(5), C. LOCHER (6), M. BACONNIER(7),D. GRASSET(8),C. POUPARDIN (9),G MACAIGNE(10), R COMBES(11), I.BONNET(12),C .BECKER (13), V QUENTIN (14), A. PELAQUIER(15),RL. VITTE (16), S. MANET-LACOMBE (17), M. BLAZQUEZ (18), K. ELRIZ (19), H. HAGEGE (20) J. DIMET (21)
(1)(21) LA ROCHE/YON ,(2) AVIGNON ),(3) JOLIMONT,(4) PERPIGNAN,(5) ORLEANS,(6) MEAUX,(7) ANNECY ,(8) VANNES,(9) MONTFERMEIL,(10) LAGNY,(11) NIORT, (12) VALENCIENNES, (13) LES SABLES D’OLONNE, (14) ST BRIEUC, (15) MONTELIMAR,(16) POISSY,(17) PONTOISE,(18) BRY sur MARNE, (19) CORBEIL ESSONNES,(20) CRETEIL.

Gastroentérologie –  2016-05-14 – CO –

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Introduction : L’adénocarcinome du pancréas reste un cancer de mauvais pronostic, responsable de 12 000 nouveaux cas par an et de presque autant de décès. On dispose cependant de peu de données en dehors des centres de référence. La présentation et la prise en charge de la maladie dans la vraie vie est mal connue.

Objectif principal : décrire sur une large cohorte les caractéristiques épidémiologiques et cliniques actuelles des adénocarcinomes pancréatiques, ses modalités de prise en charge en dehors des centres de référence et évaluer les pratiques professionnelles.
Patients et méthodes : D’octobre 2013 à novembre 2015, dans 53 centres de l’ANGH, les patients présentant un adénocarcinome du pancréas avec preuve histologique ou cytologique ont été inclus, de façon exhaustive, dans cet observatoire. Après inclusion et description des données initiales, un suivi était mis en place pour une durée de 5 ans ou jusqu’au décès du patient.

Résultats : Les résultats préliminaires, en cours d’analyse, seront présentés lors du congrès.

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Gastroenterologie

Il y a cancer du pancréas…. et cancer du pancréas !

2016

A LIM (1), R FAROUX(1), G GOEGEBEUR(2), P HAMMEL (4)
(1)La Roche sur Yon, (2) Challans, (3) Clichy.

Gastroentérologie –  2016-05-14 – CO –

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Cas clinique :
Une patiente de 30 ans, sans antécédents particuliers était vue en mars 2011 à la suite de la réalisation d’un scanner TAP pour douleurs atypiques de l’hypochondre gauche.
Le scanner retrouvait une lésion tumorale du corps et de la queue du pancréas, de 82 mm de plus grand axe, à centre nécrotique, sans envahissement vasculaire et un foie présentant de nombreux nodules d’allure secondaire diffus et bi lobaires jugés non résécables. Le diagnostic envisagé est celui de tumeur neuro endocrine pancréatique métastatique.

La ponction biopsie hépatique permet de poser un diagnostic de tumeur maligne pancréatique avec négativité des marqueurs neuroendocrines.

Première séquence de traitement par chimiothérapie selon le protocole GEMCAP en juin 2011.
Progression radiologique en décembre 2011 : début d’un traitement par evérolimus permettant une stabilisation de la maladie au niveau pancréatique et hépatique.

Splénopancréatectomie gauche en décembre 2012 et poursuite de l’évérolimus.

Transplantation hépatique en Janvier 2014. Pas de traitement complémentaire.

Plus de deux ans après la transplantation la patiente est en vie, sans signe de récidive.

Seront discutés lors de la présentation les formes histologiques rares des cancers du pancréas et la revue de la littérature concernant la tumeur de cette patiente.

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Gastroenterologie

Rapport d’expérience de la mise en place d’un programme d’Education Thérapeutique (ETP) des Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI) en Centre Hospitalier Général.

2016

L. Senouci, T. Paupard, C. Vermon, H. Lheureux, E. Perron, P. Robe, O. Briche, G. Schoemacker, E. Chrétien. Service d’Hépato-Gastro-Entérologie (Pôle médecine 2), Centre Hospitalier de Dunkerque.

Gastroentérologie –  2016-03-28 – CO –

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Introduction : selon l’OMS, l’ETP a pour objectif d’aider les patients à acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique. L’ETP MICI permet une meilleure compréhension de la maladie et des traitements pour une collaboration patient-médecin efficace et confiante. On distingue 2 types de compétences : l’auto soin et l’adaptation relationnelle.
Cadre légal : établi à partir de recommandations élaborées par l’HAS en 2007. La pratique de l’ETP nécessite : 1) La présence d’au moins un éducateur ayant bénéficié d’une formation spécifique de 50 heures ou qui dispose d’un diplôme universitaire d’ETP. 2) L’obtention d’une autorisation de l’ARS après rédaction d’un dossier très complet. 3) L’ETP doit être centrée sur les besoins du patient. 4) L’ETP est basée sur la réalisation d’un diagnostic éducatif. 2 séances au minimum sont requises pour chaque patient.
Les étapes : 1) L’élaboration d’un diagnostic éducatif. 2) Le programme d’éducation personnalisé. 3) La participation à des séances d’ETP. 4) L’évaluation individuelle.
Les outils ETP MICI : Porte folio « EDUMICI » et communication adaptée.
Mise en place et retour d’expérience : 1) Rédaction d’un projet adressé à l’ARS. 2) Validation de l’ARS. 3) Début de la première séance en octobre 2015 réalisée en atelier collectif. 4) Difficulté énorme à recruter (population jeune active). 4) Recrutement réalisé essentiellement en interne. 5) Soutien institutionnel faible. Projet d’extension du recrutement à l’ensemble du bassin de vie du Littoral (future GHT).
Conclusion : une médecine moderne et efficace implique l’autonomie et la responsabilité du patient. L’ETP permet de tendre vers ces objectifs. Ce changement de paradigme ne peut être atteint que si les représentations sociales, les opinions et les attitudes évoluent dans la pratique médicale en même temps que la relation médecin-patient. Nous rapportons le bilan de notre expérience dans ce domaine, avec les points négatifs et les axes d’amélioration.

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Gastroenterologie

Premiers résultats du programme de dépistage organisé du cancer colorectal par test immunologique dans la région Grand Est

2016

Bernard Denis, Béatrice Charlier, Myriam Guerbaz, Esther Jafflin, Agnès Maire, Catherine Morel, Véronique Rivière, Marie Christine Scandola, Michel Thirion, Isabelle Gendre, Philippe Perrin.
ADECA Alsace, AMODEMACES, ADECA52, ADECA54, SAC08, ADECA 10, AMPM55, AVODECA, ADPS51

Gastroentérologie –  2016-05-18 – CO –

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La valeur prédictive positive (VPP) du test Hemoccult pour une néoplasie avancée est de 25 à 30%. Un des atouts des tests immunologiques quantitatifs est d’offrir une VPP équivalente, voire supérieure, malgré un taux de positivité plus élevé. De petites études ont estimé la VPP du test OC-Sensor au seuil de 30 µg Hb/g autour de 35 à 40%. Cela mérite confirmation, ce d’autant que le programme actuel n’arrive pas en terrain vierge, mais succède à de nombreuses années de dépistage organisé (DO) du cancer colorectal (CCR) par Hemoccult. L’enjeu est de pouvoir informer la population invitée ainsi que les professionnels de santé, les décideurs et les financeurs du rapport bénéfices / risques du dépistage proposé.

Le but de ce travail était d’évaluer les premiers résultats du programme de DO du CCR par test OC-Sensor, en particulier la VPP pour une néoplasie avancée.

Méthodes : Evaluation des premiers résultats du programme et du rendement des coloscopies pour OC-Sensor positif au seuil de 30 µg Hb/g dans les 10 départements de la région Grand Est.

Résultats : La population cible était de 1,6 million de personnes. Au 31/01/2016, 872 000 invitations avaient été envoyées et 193 000 (22%) tests avaient été lus. Le taux de tests non analysables était de 5,0%, essentiellement pour raisons administratives (65% date de prélèvement absente, 16% délai lecture > 6 jours, 7% défaut d’identification). Le taux de tests positifs était de 4,9%. 3531 coloscopies avaient été réalisées, dont 3026 exploitables. La VPP était de 5,2% pour un cancer invasif, 34,9% pour un adénome avancé, et 17,4% pour un adénome non avancé, soit 40,1% pour une néoplasie avancée. En Alsace, le programme OC-Sensor permettait de dépister 1,6 fois plus de cancers invasifs et 3,1 fois plus d’adénomes avancés que le programme Hemoccult, au prix de 2 fois plus de coloscopies. Le taux moyen d’hémoglobine fécale était de 147 µg Hb/g (intervalle de confiance (IC) 95% ; 140 – 155) pour un cancer invasif, de 102 µg Hb/g (IC95% ; 99 – 106) pour un adénome avancé, de 80 µg Hb/g (IC95% ; 76 – 84) pour un adénome non avancé, de 87 µg Hb/g (IC95% ; 80 – 93) pour un polype non adénomateux et de 86 µg Hb/g (IC95% ; 83 – 89) en cas de coloscopie normale.

Conclusions : Ces résultats préliminaires doivent être consolidés. Ils seront actualisés pour la présentation au congrès. Ils tendent à confirmer l’excellente VPP du test OC-Sensor, de l’ordre de 40% pour une néoplasie avancée. Le taux élevé de tests non analysables n’était pas attendu et doit être corrigé.

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Cas cliniques. Deux diagnostics de déficit en DPD en une semaine : épidémie?

2016

A.PELAQUIER, G. BARJONET, C. BRUGERE, M.POUSSIER, H. OSMAN, Service d’Hépato-Gastro-Entérologie et de chirurgie viscérale, CH MONTELIMAR

Gastroentérologie –  2016-05-18 – CO –

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CAS CLINIQUES
Deux patients de respectivement 68 et 72 ans, en cours de traitement adjuvant par FOLFOX, après colectomie partielle pour néoplasie colique stade III, ont faits l’objet d’une recherche positive en déficit en dihydropyrimidine deshydrogénase (DPD). Ce déficit est partiel pour les deux patients. Le diagnostic a été posé suite à une défaillance multiviscérale (aplasie fébrile profonde, abcès périnéal, ictère, confusion…) débutant à J1 de l’ablation de l’infuseur, lors de la deuxième cure de chimiothérapie, pour le premier patient; et à des neutropénies avec complications infectieuses récurrentes, impactant le bon déroulement du traitement adjuvant et la qualité de vie du deuxième patient.
Ces déficits ont été diagnostiqués à une semaine d’intervalle, la gravité du premier patient ayant permis, par retour d’expérience immédiat, d’évoquer la probable mutation du gène DPD du second malade.

Des actions d’améliorations ont alors été envisagées, planifiées et mises en œuvre dans le service et en RCP, suite à ces deux événements indésirables liés aux soins.

Les déficits en DPD se manifestent principalement au niveau du tractus digestif et de la moelle osseuse, voire du système nerveux central, et peuvent aboutir à une toxicité polyviscérale grave, potentiellement mortelle, chez les patients traités par 5 FU. Elles ont pu être rapportées à des déficits en DPD, partiels ou complets, dont les fréquences dans la population sont estimées à 3-5 % et 0,2 % respectivement.

Le dépistage des déficits en DPD, dont le résultat est délivré en 7 à 10 jours, est parfaitement compatible avec l’administration du 5-FU et des prodrogues orales en pratique clinique courante. Cette recherche doit être accompagnés d’un conseil thérapeutique, puisque le diagnostic de déficit, même majeur, ne contre-indique le plus souvent pas l’administration de fluoropyrimidine, sous réserve d’une surveillance étroite clinique, par dosages pharmacocinétiques et adaptation individuelle des doses.
Les enjeux thérapeutiques, et médicaux ne sont donc pas négligeables, et impliquent de rechercher impérativement cette mutation devant toute mauvaise tolérance au 5 FU. Se doit-elle d’être recherchée systématiquement en amont d’un traitement par 5 FU et plus particulièrement avant un traitement adjuvant?