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SUIVI POST POLYPECTOMIE COLIQUE : SOMMES NOUS EUROPÉENS, FRANÇAIS OU GAULOIS ?

2024

S.BELLON. T.ANDRIANTSENO. A.RAOTO. JP.ARPURT.
Service Hépato Gastro entérologie du C H AVIGNON


Vie Professionnelle – 12/05/2024 – Communication orale

INTRODUCTION . En 2021, la SFED et la SNFGE annoncent une « mini révolution » dans les recommandations pour le suivi après polypectomie colique.
Elles définissent 3 situations présentant des niveaux de risque différents : faible / intermédiaire / élevés. La nouveauté tient essentiellement au fait que les patients à faible risque se verront proposer une « consultation de prévention » à 5 ans qui permettra de pouvoir discuter de remplacer le suivi endoscopique par le dépistage classique (par exemple le test FIT en 2024).
1 an plus tôt, l’ESGE avait émis ses recommandations sur le même thème. Ces dernières sont plus simples et plus « radicales ». Il n’y a que 2 niveaux de risque : faible (associant risques faible et intermédiaire des reco françaises) et élevé. Les risques faibles arrêtent la surveillance endoscopique !!!!!! Et passent au dépistage classique…

J’applique un « mélange » de ces recommandations depuis 3 ans ce qui a notablement fait diminuer mes indications de coloscopie de dépistage….
En discutant avec mes collègues hospitaliers et libéraux je me suis rendu compte que l’application de ces recommandations était très variable et que chacun faisait un peu « comme il veut ».
Je souhaitais donc rediscuter de ces recommandations, avec comme point de départ : un questionnaire de pratiques très simple adressé à mes collègues.

RÉSULTATS . A ce jour 31 questionnaires sont revenus…
Les tendances sont les suivantes :
Pour les faibles risques : 20% seulement suivent les reco. 80 % des praticiens proposent systématiquement une coloscopie de contrôle sans passer par la consultation de prévention.
Pour les risques intermédiaires : 50% suivent les reco.30 % proposent un intervalle trop rapproché, 20% un intervalle trop éloigné.
Pour les hauts risques, 90% suivent les reco. 10% ont proposé un intervalle trop long.

La consultation de prévention
54 % n’en font jamais !
Sur les praticiens qui en font, 50 % disent surtout proposer le FIT, 30% surtout la coloscopie et 20% faire « moitié-moitié ».

DISCUSSION .
Le cahier des charges pour appliquer les recommandations (françaises ou européennes) est précis.
• Proposer une coloscopie de haute qualité selon les critères de la SFED (90% de Boston>= 7, colo complètes >90 % et TDA> 25 % en dépistage/45 quand FIT)
• La résection du polype doit être complète.
• La taille des polypes doit être évaluée de façon standardisée. Pendant la coloscopie par la pince ou l’anse ( bientôt l’IA ?). En anapath par application d’un protocole.

En 2013, une étude d’évaluation du suivi des recommandations de l’époque avait montré que moins de 50% des gastro entérologues les appliquaient correctement !! En 2024, en France, sur des données très réduites, les chiffres ne sont pas vraiment meilleurs.
Quelles raisons peut-on évoquer ?
Pour le praticien :
• La complexité. Les 3 catégories françaises et les règles qui vont avec sont effectivement moins simples à retenir que leurs homologues européennes !
• le sentiment de « dangerosité » pour le patient et la peur risque du cancer d’intervalle. Très probablement. Il faut cependant avoir en mémoire qu’après une coloscopie, les patients de faible risque ont un risque de survenue et de mortalité par cancer inférieur à la population générale !!!
• Le flou autour de cette consultation de prévention. En effet, le choix pour la poursuite du dépistage est laissé à la libre appréciation du praticien. Il n’est pas donné de règle pour choisir. Après appel , ni la médicale de France ni le conseil de l’ordre, à ce jour, n’ont retrouvé de praticien mis en cause pour avoir réalisé une coloscopie « en trop » ( à la place d’un suivi par FIT). Mais les 2 organismes précisent quand même que seul l’expert désigné dans une affaire pouvait juger de ce qui était opposable….
• Des raisons économiques ?
Pour le patient
• La réticence . Elle est par expérience très forte et il faut être convaincu soi-même de la pertinence de ces reco. Il faut insister sur le fait qu’elles ont été établies quel que soit le motif, dont bien sûr les ATCD personnels ou familiaux. Il faut parfois aussi rappeler les risques : perforation 0,5 /°°,mortalité 0,03 /°°

CONCLUSIONS : Les reco françaises et européennes qui existent depuis 3 ans , sont censées améliorer le suivi post polypectomie en ne gardant que les coloscopies utiles. Sont-elles vraiment appliquées ? Sur un petit effectif, ce suivi est « hétérogène » et les gastroentérologues questionnés se comportent plus en gaulois qu’en Français et à fortiori qu’en européens .
Leur application plus précise passe à mon avis par une meilleure connaissance de l’argumentaire qui à permis de les établir.
Elles nécessitent par ailleurs un cahier des charges élevé.

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Enquête de pratique sur la dissection sous muqueuse dans les centres ANGH

2024

Laurent Costes, Mathias Vidon, Isabelle Rosa, Armand Garioud

Vie Professionnelle – 16/05/2024 – Communication orale

Les indications de la dissection sous muqueuse augmentent, la technique se perfectionne. L’objectif de cette enquête est de faire un état des lieux dans les centres ANGH sur la diffusion de cette technique et sur la formation des praticiens.
L’enquête « flash » a lieu pendant le congrès de l’ANGH de septembre 2023. Cinquante huit médecins ont répondu. Neuf médecins pratiquent des dissections (rectum, colon, œsophage et estomac). Tous les médecins ont eu une formation sur l’animal et ont vu un expert réaliser des dissections avant de commencer. La formation de la SFED (Masterclass) n’a pu être réalisée que par 2 médecins (15%). La formation a été considérée comme facile pour 6 médecins (46%). Six médecins (46%) considèrent que leur formation respect le curriculum proposé par la SFED et l’ESGE.
La technique de dissection sous-muqueuse est encore peu développée dans les centres ANGH en raison de difficultés de formation et de recrutement de patients.

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L’accréditation, je n’y comprends plus rien…..

2023

Laurent Costes, Nathalie Schneider, David Bernardini, Christian Boustière, Jean-Christophe Saurin

Vie Professionnelle – 03/05/2023 – Communication orale

L’accréditation c’est « prise de tête », que de l’administratif, chronophage…Il n’y a pas d’intérêt médical.
Le DPC, l’accréditation, la certification, la re-certification…je suis perdu !
Il est temps de combattre ces vieux clichés et d’expliquer ce que l’accréditation peut apporter à son équipe, à ses patients et son établissement.
L’accréditation est un programme de gestion des risques, de travail en équipe, d’évaluation de ses pratiques, de formation et d’engagement à mettre en pratique des recommandations de nos société savantes. Mais l’accréditation en équipe c’est avant tout valoriser ce que l’on fait déjà (CREX, RMM, réunions d’équipe, enseignement, recherche, protocoles de service, RCP, EPP, participation à des congrès…). C’est également mettre en avant son service au sein de son établissement (y compris par la prime d’intéressement collectif) et, surtout, se donner les moyens d’améliorer la prise en charge de ses patients.
L’accréditation c’est également des nouveautés : un financement par la CPAM depuis 2022, un nouveau programme en 2023, des facilités pour intégrer nos juniors, une ouverture à toutes les disciplines de notre spécialité (MICI, proctologie, endoscopie, cancérologie digestive, hépatologie…)
C’est aussi un fort soutien de la HAS avec une écoute bienveillante des organismes d’accréditation.
L’accréditation sera également un moyen de valider la certification périodique, nouvelle obligation depuis janvier 2023.
Le CEFA-HGE est là pour vous aider à mettre en place une démarche d’accréditation dans votre équipe. C’est une aide administrative lors de la constitution de l’équipe, une interface avec la HAS, des partages de documents sur un site informatique interactif, un rôle de conseil pour valoriser les actions que vous faites déjà dans le programme d’accréditation!

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Les déchets en endoscopie digestive : problématique et perspectives. Un film tourné en CHG, pour la commission éco responsabilité et développement durable de la SFED.

2023

M. Kaassis (1-2), A.S. Bonhomme (1), C. Maurille (1), A. Bondu (1), J. Baudon (1), Y.H. Lam (1), Commission éco responsabilité et développement durable, Société Française d’Endoscopie Digestive (SFED) (2),
(1) Cholet ; (2) Paris.

Vie Professionnelle – 04/05/2023 – Communication orale

Introduction : Le GIEC nous alerte sur le réchauffement climatique lié à l’émission de Gaz à Effet de Serre (GES). Le monde de la santé représente 8% des émissions nationales de GES et la gestion déchets, 4 %. Qu’en est-il plus particulièrement en endoscopie digestive ? Et comment sensibiliser sur le sujet ?

Patients et Méthodes : Les établissements de santé génèrent en moyenne 700 000 tonnes de déchets par an. La généralisation de l’usage unique a accru la quantité de Déchets d’Activités de Soins à Risque Infectieux (DASRI) et 165 000 tonnes de DASRI produites chaque année. En ce qui concerne l’activité d’endoscopie : la quantité moyenne de déchets est d’environ 2,1 kg par endoscopie et moins de 10% sont recyclés. La consommation d’eau est majeure (80-100 l pour le lavage d’un endoscope), avec utilisation de métaux rares. La majorité des déchets, en particulier les DASRI, sont traités de manière inappropriée avec un impact environnemental, et l’absence de tri coordonné interpelle. Si le plastique est massivement utilisé pour la fabrication de l’usage unique, moins de 1/3 déchets plastiques sont recyclés, et sont trop souvent déversés dans océans (≈ 7 millions tonnes par an).

Résultats : En lien avec la commission éco responsabilité et développement durable de la SFED, nous avons réalisé un film de 3 minutes faisant le point sur le volet environnemental de notre activité d’endoscopie digestive. Les séquences ont été tournées sur 1 journée au sein d’un bloc opératoire polyvalent où sont réalisées les endoscopies sous anesthésie. Les chiffres sur les quantités de déchets, le recyclage, la possibilité de diminuer nos déchets y sont précisés. Le but est un document court pour prise de conscience et permettre à chacun de lutter à son niveau contre le gaspillage. Des pistes simples existent déjà comme : diminuer les examens et les biopsies non indiqués « le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas », développer le recyclage (cartons, plastiques), privilégier les solutions réutilisables plutôt que les jetables (sabots, cale dent, calots, tenues), réduire notre consommation de plastique (bouteilles d’eau stériles). Le film aussi est destiné à nos directions, et aux industriels avec qui nous travaillons, qui doivent être impliqués et novateurs pour fournir des dispositifs plus éco responsables. Cette présentation est également l’occasion de comprendre les modalités et difficultés pratiques d’une évolution verte de notre activité au sein d’un centre de l’ANGH.

Conclusion : La quantité de déchets en endoscopie est considérable avec un impact environnemental. Il est urgent de réévaluer et de réduire les impacts écologiques et économiques de notre activité et des dispositifs à usage unique. Ce film permet d’aborder cette problématique, pour une prise de conscience et œuvrer pour améliorer l’existant au sein de nos CHG.

Remerciements : les auteurs remercient la Commission éco responsabilité et développement durable de la SFED et la Société NTU Medias pour le tournage du film.
Le film sera présenté en séance, il est disponible sur le site de la SFED.

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Est-ce qu’une coopération entre hépato-gastroentérologues et pneumologues est une piste pour optimiser les ressources humaines et/ou matérielles en endoscopie ?

2023

Vincent QUENTIN
Thierry PAUPARD
You Heng LAM

Vie Professionnelle – 29/04/2023 – Communication orale

Nous tenterons d’apporter des éléments de réponse grâce à un questionnaire de type « enquête flash » envoyé sur la liste de diffusion de l’ANGH en juin 2023.
Les objectifs principaux seront :
1. D’estimer la proportion d’établissements où les moyens humains et/ou les équipements sont mutualisés entre les deux spécialités ?
2. De décrire le type de mutualisation mise en place et enquêter sur les éventuels avantages à cette coopération.
3. D’établir un niveau de satisfaction des coopérations mises en place.
Les questions posées porteront sur les thèmes suivants : généralités et volume d’activité, démographie médicale et para médicale, plateau technique, désinfection des endoscopes, matériel d’endoscopie en Gastroentérologie/Pneumologie, astreinte et personnel infirmier d’endoscopie, degré de satisfaction pour les centres ayant mis en place une collaboration.
Les résultats de cette enquête pourront être exposés en session « vie professionnelle » ou « endoscopie ».

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L’oncologie digestive au sein de l’ANGH

2023

You-Heng LAM, Centre Hospitalier de Cholet
Christophe LOCHER, Centre Hospitalier de Meaux

Vie Professionnelle – 07/05/2023 – Communication orale

Les centres de l’Association Nationale des Hépato-gastroentérologues des hôpitaux généraux (ANGH) ont des tailles variables allant du centre hospitalier périphérique au centre hospitalier régional.
Les ressources médicales sont également variables en fonction de la taille et de la proximité ou non d’un centre hospitalier universitaire, d’un centre de lutte contre le cancer ou d’un centre privé anticancéreux.
L’ANGH participe en tant que membre actif au conseil d’administration et au conseil scientifique de la fédération francophone de cancérologie digestive (FFCD) et participe, par ses membres, aux essais cliniques.
De plus, l’augmentation de la formation d’internes en oncologie et la suppression du DESC en cancérologie au profit de la formation transversale en oncologie pourraient modifier en partie le parcours de soins en oncologie digestive.

Un questionnaire de type enquête flash a été envoyé sur la liste de diffusion de l’ANGH pendant la période du congrès d’Aix en Provence, en septembre 2022 avec pour objectif d’identifier les différentes ressources en oncologie digestive des centres ANGH.
Les résultats de cette enquête seront présentés.

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Comment financer sa formation médicale continue : trucs et astuces

2022

AJ REMY, Centre Hospitalier de Perpignan

Vie Professionnelle –  2022-04-22 – CO –

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La formation médicale continue est une obligation règlementaire pour les médecins à travers la validation des actions de DPC (développement professionnel continu). Au 1er janvier 2032, elle sera une condition obligatoire au début et à la poursuite de l’exercice d’une profession médicale. L’ordonnance du 19 juillet 2021 a créé une procédure de certification pour 7 professions de santé « indépendante de tout lien d’intérêt permettant, à échéances régulières au cours de la vie professionnelle, de garantir le maintien des compétences, la qualité des pratiques professionnelles, l’actualisation et le niveau des connaissances », avec une périodicité de 6 ans. Le rôle de contrôle et de gestion est attribué aux Ordres professionnels, aux CNP et à l’agence nationale du DPC. Pour les professionnels diplômés avant 2023, la certification s’appliquera à partir du 1er janvier 2032, mais à partir de 2029 pour ceux diplômés après le 1er janvier 2023. Dans l’intervalle, l’obligation de DPC triennal persiste pour tous. Cet abstract se propose de passer en revue tous les modes de financement possibles actuellement et leurs avantages et inconvénients respectifs.
Pour les praticiens hospitaliers à activité libérale, les dépenses liées à la formation (frais d’inscription, déplacements, hôtellerie et restauration) sont entièrement déductibles des revenus de cette activité. C’est la solution la plus simple en termes d’organisation et d’autonomie.
Le financement de la formation et des actions labélisés DPC via l’industrie pharmaceutique reste possible, particulièrement dans les congrès où coexistent des sessions scientifiques et des sessions DPC. Aucune avance d’argent n’est nécessaire ; il faut juste anticiper de s’inscrire aux sessions DPC via son compte personnel DPC et ensuite récupérer les justificatifs. L’inconvénient est de bien anticiper, la convention et le détail des prestations devant être validés au minimum 2 mois avant la formation. De plus, certains laboratoires limitent le nombre de congrès et formations pris en charge par médecin et par année civile.
Les crédits MERRI attribués à chaque service hospitalier en fonction d’un algorithme obscur via les publications et les participations aux études cliniques sont une autre source de financement possible, surtout pour des congrès internationaux. La demande doit inclure le budget prévisionnel complet, être validé par le chef de service, le chef de pôle, la direction des affaires financières et la direction des affaires médicales. L’avance des frais est très souvent la règle. Ceci est possible sous réserve que la politique de l’établissement permettre une utilisation directe des ces crédits MERRI par chaque service, ce qui n’est pas toujours le cas !
L’ANFH (association nationale de formation hospitalière) prend en charge les formations et les diplômes universitaires mais avec des seuils financiers très limités, notamment pour la restauration et le logement : 17,5 euros par repas et 70 (régions) à 110 (Paris) euros par nuit d’hôtel. Pour le transport, ça reste toujours le bon vieux billet SNCF 2ème classe, même si un billet en 1ère classe avec réservation anticipée ou un billet d’avion low cost est moins cher ! Il n’y pas de limite cependant pour les frais d’inscription. Le circuit est quasi le même que pour les crédits MERRI : autorisations chef de pôle/ chef de service / Direction des Affaires Médicales, avance des frais et remboursement sur justificatif dans un délai de 2 mois (expérience personnelle).
Concernant le DPC, pour chaque profession ou spécialité, les conseils nationaux professionnels proposent un parcours pluriannuel de développement professionnel continu qui constitue pour chaque professionnel une recommandation afin de satisfaire à son obligation triennale de développement professionnel continu. Pour satisfaire à cette obligation, le professionnel de santé doit justifier de son engagement dans le parcours de DPC défini par le Conseil National Professionnel compétent ou justifier au cours d’une période de trois ans, soit de son engagement dans une démarche d’accréditation ; soit de son engagement dans une démarche de DPC comportant des actions de formation, d’évaluation et d’amélioration des pratiques et de gestion des risques. La démarche doit comporter au moins deux de ces trois types d’actions et au moins une action s’inscrivant dans le cadre des orientations prioritaires prévues à l’article L. 4021-2. Il peut faire valoir les formations universitaires qu’il aura suivies. Chaque professionnel choisit les actions auxquelles il s’inscrit. Les établissements de santé, en lien avec l’ANFH, participent au financement et gèrent le DPC des personnels médicaux qu’ils emploient. Tous les professionnels de santé doivent justifier, sur une période de trois ans, de leur obligation de DPC auprès du conseil de l’ordre dont ils dépendent. Ces formations font l’objet d’une prise en compte dans le plan de formation / DPC médical validé par la CME de l’établissement. Une fois ces actions de DPC validées, il faudra les saisir sur le serveur ad hoc ANDPC, très peu pratique selon les (rares) utilisateurs, au contraire de celui des pharmaciens où l’obligation triennale de DPC peut être saisie en moins de 10 minutes.
En conclusion, plusieurs modes de financement de la formation médicale continue coexistent, que ce soit pour des actions étiquetées DPC ou non. A chacun de choisir le mode de financement et la voie correspondants à ses objectifs.

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Astreinte en endoscopie digestive dans les CHG : Résultats d’une étude observationnelle nationale

2021

Mathilde PETIET DUMONT (1), Gilles MACAIGNE (2), Armand GARIOUD (3), Christophe LOCHER (1) et l’ensemble des centres ANGH
Service d’hépatogastroentérologie (1) Meaux, (2) Jossigny, (3) Villeneuve Saint Georges

Vie Professionnelle –  2021-05-18 – CO –

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Les modalités de prise en charge de l’astreinte en endoscopie digestive sont très hétérogènes. Nous avons réalisé au sein de l’ANGH une enquête observationnelle par questionnaire en ligne durant le mois de Mars 2021. Les objectifs de cette étude étaient : 1/ d’ effectuer un état des lieux de l’organisation des astreintes d’endoscopie digestive dans les CHG (existence d’une astreinte, modalités et conditions de l’astreinte, valorisation…). 2/ de comparer les modalités en fonction du volume d’examens annuels réalisés et de la zone géographique.
L’ensemble des résultats de cette enquête sera détaillé durant le congrès

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Création d’un poste d’infirmière de coordination MICI au sein du GHT HOPE (HOpitaux Publics Eureliens) : il ne faut pas désespérer !!!

2021

Cuillerier E (1), Daboussi O (2), Ruffin P (1,2), Ledoux N (3), Heron A (3), Savoye G (4), Landau A (1), Herber A (2)
(1) Service d‘Hépato-Gastro-Entérologie, Hôpital de Dreux, (2) Service d’Hépato-Gastro-Entérologie, Hôpital de Chartres, (3) Unité de Recherche Clinique, Hôpital de Dreux, (4) Service d Hépato-Gastro-Entérologie, CHU de Rouen.

Vie Professionnelle –  2021-05-20 – CO –

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Depuis quelques années, l’accent est mis sur l’intérêt de l’éducation thérapeutique (ETP) dans la prise en charge des MICI, dont la mise en place est malheureusement contrariée par le manque de ressources allouées à la création de postes d’infirmière ETP. C’est encore plus vrai en ce qui concerne les postes d’Infirmière de coordination (IDEC) MICI qui sont très rares en France, alors que les IBD nurses font partie intégrante de la prise en charge des patients depuis de nombreuses années dans les pays Anglo-Saxons et d’Europe du Nord. La collaboration de nos 2 services a finalement permis de créer, en répondant à un appel d’offre de la DGOS fin 2019, un poste d’IDEC MICI partagé (50/50) au sein du GHT HOPE (Hôpitaux de Chartres et Dreux), sur le modèle des IDE de coordination en oncologie. Nous rapportons notre expérience.
Matériel et Méthode : Tous les patients ayant rencontré l’IDEC MICI du 2/09/2020 au 30/04/2021 ont été recensés, ainsi que les différentes actions qu’elle a pu mener durant cette période. Lors du premier entretien, l’IDEC présentait sa fonction, puis remettait ses coordonnées professionnelles (téléphone portable, mail). Lors de ces entretiens ou des sollicitations ultérieures, en fonction des questions posées, l’IDE pouvait faire appel au médecin référent du patient ou au binôme médical en charge de la coordination. Un questionnaire de satisfaction a été donné aux patients qui avaient un recul de 6 mois par rapport à la création de ce poste.
Résultats : Notre file active de patients suivis pour une MICI est d’environ 500 patients. Au 30 avril 2021 (8 mois après sa prise de fonction), l’IDEC MICI a eu un premier entretien avec 201 patients (102 femmes, 99 hommes, âge moyen : 45 ans, 25% ayant une ancienneté de la maladie < 5 ans ), 68% de ces patients ayant été vus en présentiel, les autres par téléphone ou visio. Par la suite, 58% (n = 116) ont recontacté une ou plusieurs fois l’IDEC MICI (présentiel, téléphone, mail ou visio), soit un total de 552 sollicitations (1ers entretiens inclus). Les thèmes abordés lors de l’ensemble des entretiens étaient : connaissance de la maladie (53%), traitement (61%), diététique (14%), problème socio-professionnel (13%), soutien psychologique (5%), vaccinations (46%). Courant Mars 2021, l’IDEC MICI a contacté les patients sous immuno-suppresseur ou biothérapie pour les informer sur le vaccin COVID. Elle a proposé des consultations d’annonce pour les patients diagnostiqués récemment et de pré-induction pour les biothérapies sous-cutanées. Elle a participé activement à la création d’un programme d’ETP et à la mise en place d’études cliniques. 60 patients ont pu remplir un questionnaire sur l’interêt d’un poste d’IDEC MICI 6 mois après leur premier entretien : 85% ont trouvé le poste plutôt utile ou très utile, la note moyenne sur l’utilité d’un tel poste étant de 9,33/10. Conclusion : Les IDE de coordination MICI ont un vrai rôle à jouer dans la prise en charge des patients ayant une MICI. La collaboration de plusieurs services d’Hepato-Gastro-Entérologie dans les hôpitaux généraux peut faciliter la création de postes partagés qui pourraient, à terme, se transformer en poste d’Infirmière de Pratique Avancée (IPA).

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Qualité de vie au travail. Prévention du risque de Burn Out. L’expérience montilienne de méditation de pleine conscience.

2019

Agnès PELAQUIER, Henri OSMAN, Georges BARJONET, Gilles d’ABRIGEON, Groupement Hospitalier Portes de Provence, Montélimar

Vie Professionnelle –  2019-05-17 – CO –

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A l’instar du service de néphrologie de La Pitié Salpêtrière, et de l’hôpital Saint Anne (Paris), où la méditation de pleine conscience est proposée depuis plusieurs années pour les patients, et suite à l’instauration du DU « médecine, méditation et neurosciences », à l’université de Strasbourg, plusieurs médecins de notre centre, ayant chacun déjà débuté une pratique méditative personnelle, se sont réunis afin d’échanger sur cette approche, suite aux nombreuses publications d’études scientifiques à ce sujet.

Dans la lignée du questionnaire « baromètre santé », proposé il y a un an, concernant le risque de burn-out lié à notre profession, 5 hépato-gastro-entérologues de notre GHT ont expérimenté, en prévention du burn-out, l’approche méditative des cycles MBSR : « mindfullness based on stress reduction » (programme mis au point par le Pr Jon KABAT ZIN dans les années 70), dans une démarche institutionnelle d’amélioration de la qualité de vie au travail (1 du CH de PRIVAS et 4 du CH de MONTELIMAR).
Un premier groupe d’une quinzaine de praticiens hospitaliers (médecins et pharmaciens) d’avril à juin 2018, puis un deuxième d’une vingtaine de praticiens de septembre à novembre 2018, ont suivi un cycle MBSR, animé par une instructrice certifiée. Chaque cycle a comporté, sur le CH de Montélimar, 8 séances de 2h30, à raison d’une séance par semaine pour totaliser 2 mois, et une journée entière en silence.

Après ses 2 premiers cycles, 8 praticiens ont débuté la formation pour être instructeurs, afin de devenir autonomes sur leur centre hospitalier respectif, et déployer la méditation de pleine conscience comme projet d’établissement global, tout d’abord à tout le personnel des 2 établissements cités, puis dans un deuxième temps aux patients.

Deux groupes de 12 participants du personnel hospitalier (toutes professions confondues) instruits par les instructeurs en binôme récemment formés (un médecin rhumatologue, une gynécologue, un médecin acupuncteur et une hépato-gastro-entérologue), sont actuellement en cours de cycle.

Le projet est de poursuivre les cycles pour les soignants/personnel hospitalier et d’étendre l’initiation aux patients dans les domaines suivants :
–  » gestion du stress et des émotions »,
– « douleurs chroniques »
–  » pathologies cancéreuses ».

Pour notre spécialité, plus précisément, les champs d’application que nous souhaitons développer :
– pour les patients, sont « la méditation de pleine conscience dans la gestion de la colopathie fonctionnelle, les MICI, en alcoologie, la douleur en cancérologie digestive et le stress lié à la maladie et aux traitements ». L’objectif est la formation de groupes de patients début 2020.
– pour les médecins/soignants, souvent confrontés à la souffrance : de mieux gérer leur stress professionnel, leur fatigue physique et psychique, leurs émotions au quotidien face aux patients, leur sentiment d’impuissance, notamment dans l’accompagnement des patients en fin de vie, et de se sentir à leur juste place dans la relation de soin.