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Hepatologie

Observatoire LPANGH: résultats d’une année de recueil des données

2015

Picon Coste Magali, Hommel Séverine, Erlinger Serge
seront ensuite cités les centres inclueurs en fonction du nombre d’inclusion

Hépatologie –  2015-05-10 – CO –

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Chers membres du conseil scientifique,
je présenterai les données:
– cliniques
– biologiques
– échographiques (et autres imageries)
– généalogique
– évolutives sous traitement

Il y aura 2 catégories de patients inclus:
– ceux pour qui on a demandé la recherche génétique,
– et ceux (ce sont cela que j’attends) pour lesquels on a évoqué le diagnostic sur des arguments clinico-biologiques et/ou radiologiques, sans demande génétique.

Je souhaite continuer à collecter les fiches jusqu’au dernier moment….donc je n’ai pas de chiffre définitif à ce jour.

Je ne sais pas si cette communications sera retenue (ou pas…) dans le cadre de la matinée « protocole » ou comme une communication orale, sachant que je désirerais poursuivre les inclusions même après le congrés d’Orléans.

Amitiés à tous et bon courage
Magali Picon Coste

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Gastroenterologie

Impact d’un retard diagnostique sur l’évolution de la maladie de Crohn : analyse d’une cohorte prospective de 497 patients

2015

Stéphane Nahon, Thierry Paupard, Pierre Lahmek, Bruno Lesgourgues, Stanislas Chaussade, Laurent Peyrin-Biroulet, Vered Abitbol.

Gastroentérologie –  2015-04-27 – CO –

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But
Déterminer si un retard au diagnostic est associé à une évolution péjorative de la maladie de Crohn (MC), comme cela a été suggéré dans une cohorte suisse (1).
Méthodes et patients
Les caractéristiques de la MC, les données socio-économiques et les traitements médicaux et chirurgicaux des patients suivis dans trois centres hospitaliers drainant des bassins de population différents sont collectées prospectivement dans une base de données informatisée (Focus_MICI®). Les dates du diagnostic et des premiers symptômes sont systématiquement saisies permettant de calculer le délai diagnostique. Un diagnostic tardif est défini par un délai au delà du 75ème percentile. Les patients ayant un diagnostic tardif ont été comparés aux patients ayant un diagnostic plus précoce (en analyse univariée et multivariée) pour les données suivantes : 1) le taux première chirurgie intestinale majeure (chirurgie proctologique exclue), 2) taux de traitement par immunosuppresseur (IMS) et 3) taux de traitement par anti-TNF. L’analyse de la durée entre le diagnostic et : 1) la première chirurgie, 2) le premier traitement anti-TNF et 3) le premier traitement IMS a été effectuée selon la méthode de Kaplan-Meier et la comparaison statistique des distributions de chaque groupe selon la méthode du Log-Rank.
Résultats
Les données de 497 patients (dont 53,6% de femmes) atteints de MC ont été analysées. L’âge médian au diagnostic était de 25,6 ans (IQR 25-75 : 19,4-35,2) Le délai médian du diagnostic était de 5 mois; un diagnostic précoce correspondait à un délai 13 mois (n=122). Le délai médian de suivi était de 9 ans (IQR 25-75 : 4-16,2 ans). 138 (28,3%) patients étaient fumeurs actifs et 109 (22,4%) l’avaient été. Les caractéristiques de la MC selon la classification de Montréal étaient : 196 (41,1%) localisation L1, 121 (25,4%) localisation L2 et 154 (32,3%) localisation L3 ; 272 (58,1%) phénotype B1, 143 (30,6%) phénotype B2 et 53 (11,3%) phénotype B3. 148 (29,8%) patients ont eu une chirurgie majeure. Concernant les traitements : 161 (37,1%) recevaient et 132 (30,4%) avaient reçu des thioguanines ; 28 (6,5%) recevaient et 50 (11,7%) avaient reçu du MTX ; 87 (20,2%) recevaient et 69 (16%) avaient reçu de l’infliximab ; 118 (27,3%) recevaient et 48 (11,1%) avaient reçu de l’adalimumab. Il n’existait pas de différence statistiquement significative entre les patients ayant un diagnostic tardif comparativement à ceux ayant un diagnostic plus précoce pour les données suivantes : âge au diagnostic, le phénotype, les taux globaux : d’IMS (p=0,6) et d’anti-TNF (p=0,7). En revanche, le délai entre le diagnostic et la première chirurgie était statistiquement plus court chez les patients ayant un diagnostic plus tardif (p=0,05); il n’existait pas de différence pour le délai entre le diagnostic et l’initiation d’un traitement par IMS ou anti-TNF.
Conclusion
Dans cette large cohorte prospective et multicentrique de patients ayant une MC, les taux globaux de traitement par IMS et anti-TNF ne sont pas influencés par un retard diagnostique. En revanche, les patients diagnostiqués plus tardivement sont opérés plus précocement.
Schoeper A.M et al. Am J Gastroenterol 2013 ;108 :1744-53.

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Hepatologie

Maintien à 1 an de l’efficacité du baclofène chez 100 patients alcoolo-dépendants

2015

Barrault Camille. Lison Hortensia, Garioud Armand, Roudot-Thoraval Françoise, Béhar Véronique, Belloula Djamel, Medmoun Mourad, Pulwermacher Georges, Christelle Fourny, Céline Beauliet, Hagège Hervé, Cadranel Jean-François

Hépatologie –  2015-05-10 – CO –

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Introduction
Plusieurs études suggèrent une efficacité du baclofène (BAC) chez les patients alcoolo-dépendants. Cette molécule fait l’objet d’une recommandation temporaire d’utilisation dans cette indication depuis mars 2014 (ANSM – point d’information du 14-03-2014). Le but de notre observatoire est d’évaluer son efficacité et sa tolérance chez des patients avec ou sans cirrhose. Nous présentons les résultats à M12.
Patients et Méthodes
Tous les patients consécutifs ayant commencé un traitement par BAC entre juin 2010 et septembre 2013 (en hospitalisation ou en ambulatoire) dans deux services d’hépato-gastroentérologie de CHG ont été inclus dans cette étude prospective ouverte. Une fiche d’information était remise aux patients avant le début du traitement. La posologie était augmentée progressivement jusqu’à obtenir une indifférence vis à vis de l’alcool. Le suivi était assuré par un hépatologue et/ou un addictologue.
Résultats
Cent patients (75% hommes) d’âge moyen 53 ans dont 65 % avaient une cirrhose et 16% une pancréatite ont commencé le traitement. A 1 an, 86 patients étaient suivis dont 83 traités, 9 étaient perdus de vue, 4 étaient décédés et 1 avait été transplanté. Avec une posologie médiane de BAC de 40 mg/j (30 à 210 mg/j), on observait une diminution significative de la consommation déclarée d’alcool (CDA) moyenne: 106 g/j vs 18 g/j (p<0,001). La réponse au traitement (diminution de la consommation de plus de 50%) a été obtenue chez 77% des patients, mais aucun facteur prédictif de réponse n’a été mis en évidence. Parmi ceux-ci, 44 patients étaient abstinents et 20 avaient une consommation résiduelle ≤ 30g/j. Chez ces 64 patients ayant une consommation à faible risque, on observait une amélioration des marqueurs biologiques : diminution du taux des GGT de 4,8N à 2N (p<0,001), des ASAT de 2,6N à 1,1N (p<0,001), du VGM de 100,6μ3 à 92,8μ3 (p<0,001) et une augmentation du taux de plaquettes de 171 000/mm3 à 193 000/mm3 (p=0,032). Enfin, chez les 39 cirrhotiques de ce groupe, la fonction hépatocellulaire (TP, bilirubinémie, albuminémie) s’améliorait significativement (TP : 77% vs 69% (p<0,001), bilirubinémie : 19,5 µmol/L vs 34,2 µmol/L (p=0,026), albuminémie : 37,2 vs 34,2 g/L (p=0,007)). Vingt patients ont rapporté des effets indésirables non sévères nécessitant un arrêt du BAC dans 2 cas.
Conclusion
Ces résultats suggèrent que l’efficacité du BAC dans le traitement de l’alcoolo-dépendance chez des patients sélectionnés se maintient à 1 an au prix de peu d’effets secondaires. Dans notre cohorte, le BAC associé à une prise en charge médico-psycho-sociale a permis une diminution drastique de la consommation d’alcool confirmée par les marqueurs biologiques ainsi qu’une amélioration de la fonction hépatique chez les cirrhotiques.