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Hepatologie

Un ictère de cause hématologique

2016

C.Bazin, S.Hommel, M.Picon, S.Elinger, T.Allegre

Hépatologie –  2016-05-01 – CO –

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Nous rapportons le cas d’une jeune fille de 18 ans hospitalisée dans notre service pour la prise en charge d’un ictère fébrile.
Cette jeune femme sans antécédent particulier en dehors d’un hallux valgus opéré a été admise pour un ictère évoluant depuis 1 semaine avec urines foncées, selles décolorées et associé à une fièvre jusqu’à 38°5 sans frissons et à une éruption cutanée par la suite.
L’examen clinique était sans particularité en dehors d’une éruption maculeuse violacée localisée au niveau du visage, du thorax et des bras et membres inférieurs.
Le bilan initial retrouvait une Bili T à 210 micromol/l dont 12 de conjuguée, des TGO à 53 UI/l, des TGP à 131 UI/ avec GGT et PAL normaux. Il était noté une anémie et lymphopénie avec CRP à 59 mg/l.
Etait évoqué en 1° lieu une hépatite infectieuse: les sérologies VHA, VHB, VHC, VHE revenaient négatives. Dans l’hypothèse d’une cause infectieuse ou d’une obstacle biliaire, une antibiothérapie par G3G et FLAGYL était instaurée permettant la régression de la CRP et de la fièvre..
Le bilan était complété par une échographie abdominale puis un scanner sans particularité avec un tronc porte et des VSH perméables. Les sérologies complémentaires: EBV, CMV Parvo B19, Leptospire, Légionnelle étaient négatives. Une biopsie de peau était réalisée mais non contributive.
Devant le majoration des aggravations des test hépatiques et l’apparition dune pancytopénie était évoquée la possibilité d’une syndrome d’activation macrophagique secondaire à une hépatite infectieuse.
IL était alors décidé d’effecuer un myélogramme. Celui-ci ne retenait pas la diagnostic de SAM mais révélait une hémopathie.
La patient était alors transférée en hématologie pour la suite de la prise en charge.
Les anomalies hépatiques ont par la suite régressé, une fois la mise en place d’un traitement adapté.

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Gastroenterologie

Rapport d’expérience de la mise en place d’un programme d’Education Thérapeutique (ETP) des Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI) en Centre Hospitalier Général.

2016

L. Senouci, T. Paupard, C. Vermon, H. Lheureux, E. Perron, P. Robe, O. Briche, G. Schoemacker, E. Chrétien. Service d’Hépato-Gastro-Entérologie (Pôle médecine 2), Centre Hospitalier de Dunkerque.

Gastroentérologie –  2016-03-28 – CO –

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Introduction : selon l’OMS, l’ETP a pour objectif d’aider les patients à acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique. L’ETP MICI permet une meilleure compréhension de la maladie et des traitements pour une collaboration patient-médecin efficace et confiante. On distingue 2 types de compétences : l’auto soin et l’adaptation relationnelle.
Cadre légal : établi à partir de recommandations élaborées par l’HAS en 2007. La pratique de l’ETP nécessite : 1) La présence d’au moins un éducateur ayant bénéficié d’une formation spécifique de 50 heures ou qui dispose d’un diplôme universitaire d’ETP. 2) L’obtention d’une autorisation de l’ARS après rédaction d’un dossier très complet. 3) L’ETP doit être centrée sur les besoins du patient. 4) L’ETP est basée sur la réalisation d’un diagnostic éducatif. 2 séances au minimum sont requises pour chaque patient.
Les étapes : 1) L’élaboration d’un diagnostic éducatif. 2) Le programme d’éducation personnalisé. 3) La participation à des séances d’ETP. 4) L’évaluation individuelle.
Les outils ETP MICI : Porte folio « EDUMICI » et communication adaptée.
Mise en place et retour d’expérience : 1) Rédaction d’un projet adressé à l’ARS. 2) Validation de l’ARS. 3) Début de la première séance en octobre 2015 réalisée en atelier collectif. 4) Difficulté énorme à recruter (population jeune active). 4) Recrutement réalisé essentiellement en interne. 5) Soutien institutionnel faible. Projet d’extension du recrutement à l’ensemble du bassin de vie du Littoral (future GHT).
Conclusion : une médecine moderne et efficace implique l’autonomie et la responsabilité du patient. L’ETP permet de tendre vers ces objectifs. Ce changement de paradigme ne peut être atteint que si les représentations sociales, les opinions et les attitudes évoluent dans la pratique médicale en même temps que la relation médecin-patient. Nous rapportons le bilan de notre expérience dans ce domaine, avec les points négatifs et les axes d’amélioration.

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Hepatologie

Intérêt du séquençage du VHC chez les patients traités de leur VHC par les nouveaux antiviraux directs (AVD)

2016

S.HOMMEL, T.ALLEGRE, M.PICON, ML. DE SEVERAC, N.BRIEU. E. LAGIER, M.SORDAGE, JM. RIOU

Hépatologie –  2016-05-01 – CO –

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Nous présentons une étude rétrospective effectuée au centre hospitalier d’Aix en Provence sur plus de 80 patients atteints d’une hépatite C traités par les AVD. Tous bénéficiaient avant le traitement d’une séquençage du VHC avec recherche au préalable de résistances aux NS3.4A, NS5B et NS5A au sein du laboratoire de virologie du CHPA avec étalonnage initial sur la CHU de Nice.
Etait évalué dans ce travail les résistances initiales, leur impact sur la RVS et les échecs.
Les analyses sont en cours et seront présentées ultérieurement.

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Endoscopie

Une histoire de Wirsung à l’occasion d’un diagnostic de leucémie lymphoïde chronique stade A chez un homme de 50 ans

2016

Sofia Hambli*, Thierry Paupard* et Stéphanie Truand**.
*Service d’Hépato-Gastro-Entérologie, Centre Hospitalier de Dunkerque.
**Service de Chirurgie Viscérale et de Transplantation, CHRU de Lille.

Endoscopie –  2016-03-28 –  –

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Mr L, 50 ans, travaille dans la sidérurgie.
Pas d’antécédent particulier.
Habitus: tabagisme 23 PA, 2 verres d’alcool/j.
Bilan biologique de contrôle systématique médecine du travail : hyper lymphocytose 18.000/mm3 et anémie. Reste de la biologie est normal.
Patient asymptomatique.
Echographie abdominale à l’initiative du MT: atrophie corporéo-caudale du pancréas sans lésion céphalique évidente. Absence d’hépato-splénomégalie ou adénopathies profondes.
Consultation hématologique: LLC stade A de Binet.

Réalisation d’un bilan radiologique (habituellement non systématique :
– TDM thoraco-abdomino-pelvien: dilatation isolée du canal de Wirsung (W)
– IRM : confirmation de la dilatation du W. de 6-7 mm, sans masse identifiable

Diagnostic d’une TIPMP dégénérée N+ confirmé sur pièce opératoire.
Iconographie + vidéo de l’examen écho endoscopique ayant permis de faire seul le diagnostic préopératoire.
Discussion des liens et des particularités entre tumeurs solides et LLC (revue de la littérature).

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Gastroenterologie

Toxicité digestive des immunothérapies anti PD1: Une pathologie nouvelle et polymorphe peu connue

2016

Sarra Oumrani, Isablle Rosa, Emma Ferrand, Alix Portal, Anne Laure Audrain, Laurent Costes, Hervé Hagège

Gastroentérologie –  2016-05-01 – CO –

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L’utilisation de nouvelles immunothérapies anti PD1 a montré son efficacité dans le cadre du traitement de mélanomes métastatiques ou de carcinomes bronchiques. De nombreux effets indésirables ont été décrits notamment digestifs tels qu’une diarrhée dans 11 à 19% des cas et une colite MICI-like dans 1% des cas après utilisation du Nivolumab. Nous rapportons quatre cas d’atteintes digestives polymorphes documentées imputables directement aux anti PD1.

Il s’agit de 4 patients hospitalisés dans le service d’hépato-gastroentérologie pour une atteinte digestive sévère. Trois patients avaient reçu un traitement de 2 à 11 perfusions de Nivolumab et une patiente avait reçu 7 cures de Pembrolizumab pour un adénocarcinome bronchique stade IV. Il s’agissait d’une femme de 71 ans et trois hommes de 68, 64 et 65 ans. La présentation clinique était dans un cas une intolérance alimentaire totale avec des épigastralgies et une diarrhée chronique d’installation rapide chez les 3 autres cas. Les symptômes étaient survenus en moyenne 3 mois après l’instauration du traitement. Tous les patients ont eu une perte de poids de plus de 10%, (en moyenne de 7,5 kg), ayant nécessité une assistance nutritionnelle dans 3 cas. Les lésions endoscopiques étaient dans un cas une gastrite ulcérée nécrotique compliquée de sténose duodénale sans atteinte colique et dans un autre cas une colite aigue grave RCH-like. Chez 2 patients, les explorations endoscopiques étaient normales mais l’histologie avait mis en évidence une atrophie villositaire totale dans 1 cas et à une colite lymphocytaire dans 1 cas. Les patients ont tous reçu des corticoïdes en première intention, permettant une évolution favorable chez 2 patients. Chez les 2 patients ayant les lésions endoscopiques sévères, un traitement par anti TNF a été réalisé en 2ème ligne sans efficacité. Un traitement de 3ème ligne par vedolizumab a permis l’amélioration clinique rapide et endoscopique des 2 patients. Concernant l’imputabilité du nivolumab, il n’existait pas d’autre traitement concomitant chez l’ensemble des patients et 3 des patients avaient bénéficié d’explorations digestives antérieures normales. Chez le patient ayant une atrophie villositaire, les Ac anti TG étaient négatifs ainsi que l’HLA DQ2DQ8.

Conclusion
Les résultats des nouvelles immunothérapies anti PD1 sont prometteurs, au prix d’effets indésirables pouvant être graves et pouvant nécessiter des thérapeutiques lourdes. Les atteintes digestives secondaires aux anti PD1 peuvent être polymorphes et variées. Il est primordial de sensibiliser les praticiens aux effets indésirables digestifs de ces nouveaux médicaments.

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Endoscopie

Endoscopic submucosal dissection in the treatment of gastric superficial neoplastic lesions- the initial experience of a general hospital

2016

Lopes L, Giestas S, Sousa P, Parente A, Pinto F, Veiga M, Ramada J

Endoscopie –  2016-04-17 – CO –

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Introduction
Endoscopic submucosal dissection (ESD) is a safe and efficacious minimally invasive endoscopic therapy for the treatment of superficial gastric neoplastic lesions. In Europe, it is implemented in a minority of tertiary centers
Given its complexity, potential severe complications, and demanding learning curve, its implementation should be continuously appraised against benchmarked international quality indicators.

Objectives
The objectives of this research were: (1) evaluate the efficacy and safety of ESD in the treatment of superficial gastric neoplastic lesions in a general hospital; (2) evaluate recurrence; (3) predict the ESD procedure duration.

Methods
Between September 2014 and September 2015, in a general hospital affiliated with a medical school, 11 consecutive patients with superficial gastric neoplastic lesions were submitted to ESD. The main outcomes evaluated were: technical success, complete resection (R0), adverse events and procedure duration.

Results
73% of patients were female and mean age=69 (min 47, max, 89). The mean lesion length=29 mm (min 15, max 50); 82% of the lesions were localized at the antrum, the remaining 18 % being localized at the corpus. The mean ESD duration= 95 minutes (min 25, max 180). All resection were en-bloc, with complete resection (R0) in 82% of the patients and R1 in 18%; in the R1 patients the vertical margins were negative and the lateral margins were negative for carcinoma. Histopathology revealed 55% of patients with high-grade dysplasia and 55% with intestinal-type intramucosal adenocarcinoma. Adverse events occurred in 2 patients (late bleeding). No recurrences were detected during follow-up with scheduled endoscopic surveillance. A multiple linear regression was used to predict ESD duration; the following model was obtained: duration (min) =3,1+ 3,11x (lesion length in mm), R2=67,5% (p=0,002).

Conclusions
ESD is a safe and efficacious technique for the treatment of superficial gastric neoplastic lesions. The results obtained in tertiary centers are reproducible in general hospitals. The duration of the procedure could be partially predicted based on the lesion length.

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Hepatologie

RESIST, une étude observationnelle prospective multicentrique ANGH-Club de l’Hypertension portale sur les infections à bactéries résistantes au cours de la cirrhose.

2016

Thierry Martin (Saint-Nazaire), Ivan Touze (Lens), Nathalie Talbodec (Tourcoing), Béchir Ould Ahmed (Bry-sur-Marne), Bénédicte Lambaré (Sud-Francilien), Gilles Macaigne (Marne-la-Vallée), Marie-Laure Rabilloud (Vannes), Thomas Brou (Cholet), Carelle Koudougou (La Roche-sur-Yon), Georges Barjonnet (Montélimar), Joanna Pofelski (Annecy), Jean Henrion (Jolimont), Ana Saez (Perpignan), Florence Skinazi (Saint-Denis), Emma Ferrand (Créteil), Faustine Wartel (Valenciennes), Jean-François Cadranel (Creil), Ramuntcho Arotcarena (Pau), Mercédes de Lustrac (Angoulême), Jocelyn Privat (Vichy), Karim Aziz (Saint-Brieuc), Dimitri Konstandinou (Pontivy), Christophe Renou (Hyères), Mohamed Ali Masmoudi (Meaux), Jean-Nicolas Pinho (Cherbourg), Arnaud Pauwels (Gonesse), pour l’ANGH.

Hépatologie –  2016-05-02 – CO –

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Au cours des 15 dernières années, l’épidémiologie des infections bactériennes des patients cirrhotiques a connu des changements importants. L’antibiothérapie probabiliste habituellement prescrite en première intention – céphalosporines de 3ème génération, association amoxicilline-acide clavulanique, ou fluoroquinolones – apparait de plus en plus souvent inadaptée, notamment en cas d’infection associée aux soins ou nosocomiale. Nous ne disposons cependant que de très peu de données pour la France. Par ailleurs, toutes les études disponibles proviennent de gros centres tertiaires et la situation dans les centres secondaires (CHG) n’a jamais été évaluée.

Les objectifs de cette étude observationnelle, prospective, multicentrique, étaient de préciser dans une cohorte de patients cirrhotiques hospitalisés en CHG ou en CHU pour complication de la cirrhose : 1) la prévalence et le type (communautaire, associée au système de soins, nosocomiale) des infections bactériennes, en particulier selon le type de centre (CHG ou CHU) ; 2) la fréquence et les facteurs de risque des infections résistantes aux antibiotiques usuels et des infections à germes multi-résistants ; 3) l’impact de ces infections à bactéries résistantes sur le pronostic, ainsi que de valider les nouvelles recommandations de l’EASL en matière d’antibiothérapie probabiliste chez ces patients.

La durée prévue pour l’étude était de 6 mois, de janvier à juin 2016. Au 2 mai, 616 patients avaient déjà été inclus par 39 centres (26 CHG, 13 CHU). Une infection était observée chez environ 1/3 des patients (60% avec germe(s) identifié(s)).

Les résultats de cette étude seront disponibles en septembre prochain.

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Gastroenterologie

Une dysphagie sans tumeur…

2016

Thomas LAMBIN, Thierry PAUPARD. Service d’Hépato-Gastro-Entérologie. Centre Hospitalier de Dunkerque.

Gastroentérologie -2016-04-18 -CC  –

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Patiente de 40 ans
Dysphagie atypique, intermittente, depuis plusieurs années, sans AEG
Admise aux urgences pour impaction alimentaire
FOGD : extraction d’un bézoard œsophagien. Pas d’autre anomalie macroscopique.

Discussion et analyse de la littérature récente pour la conduite à tenir diagnostique et thérapeutique d’une œsophagite à éosinophiles avec les messages clés à retenir.

Fichier Ppt joint.

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Gastroenterologie

Observatoire national ANGH des entérites bactériennes à Campylobacter vues dans les Centres Hospitaliers Généraux (CHG).

2016

Marie Trompette (1), Gilles Macaigne (1), Christophe Locher (2), Georges Barjonet (3), Mehdi Kassi (4), Ramutcho Arotcarena (5), Magali Picon (6), Jean Louis Payen (7), Maria del Carmen Ortiz Correro (8), Vincent Quentin (9), Denis Grasset (10), Claire Charpignon (11), Xavier Causse (12), Roger Faroux (13), Frédéric Heluwaert (14), Pierre Lahmek (15), Bertrand Condat (16)
Service de Gastro-entérologie de l’Hôpital de Marne la Vallée (1), de Meaux (2), de Montélimar (3), de Cholet (4), de Pau (5), d’Aix en Provence (6), de Bayonne (7), de Perpignan (8), de Saint Brieux (9), de Vannes (10), de Vileneuve Saint Georges (11), d’Orléans (12), de la Roche sur Yon (13), d’Annecy (14), de Limeil Brévannes (15), de Bry sur Marne (16).

Gastroentérologie –  2016-05-03 – CO –

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Introduction : En cas de syndrome dysentérique aigu évocateur de colite, de nombreux auteurs préconisent un traitement par quinolones en attendant les résultats des coprocultures dans le but de couvrir les infections à Salmonelles. En France, le nombre de cas d’entérite à Campylobacter et leur taux de résistance aux quinolones sont en augmentation constante. De plus, le Campylobacter est une cause majeure de syndrome de Guillain Barré.
Buts : Evaluer l’épidémiologie des entérites infectieuses bactériennes avec coprocultures positives et les résistances aux antibiotiques des Campylobacter identifiés dans les populations adultes et pédiatriques à partir des données bactériologiques d’une vingtaine de CHG répartis sur l’ensemble du territoire national. Rechercher d’éventuelles différences épidémiologiques et bactériologiques en fonction des régions françaises.
Malades et méthodes : Etude rétrospective multicentrique menée dans une vingtaine de CHG français avec recueil des données épidémiologiques et bactériologiques des coprocultures réalisées dans les 4 établissements entre 2010 et 2015 à partir des logiciels de laboratoire. La totalité des coprocultures positives des populations adultes et pédiatriques a été inclue pour l’analyse avec recueil des données suivantes : âge du malade, date de la coproculture, type de germe mis en évidence, antibiogramme de la bactérie identifiée.
Résultats : L’ensemble des résultats sera communiqué le jour du congrès. Actuellement, les résultats concernent 18 hôpitaux généraux représentant 13 régions différentes. Sur la période allant de 2010 à 2015, le nombre coprocultures analysées est de 127 531 dont 4 190 infections à Campylobacter (1999 chez les enfants et 2191 chez les adultes) et 2376 infections à Salmonelles (1447 chez les enfants et 929 chez les adultes).

Remerciements
Ahmed Tsouria (Marne la Vallée) ; Bertrand Condat et Hélène Garrec (Bry sur Marne) ; Christophe Renou et Anne lise Toyer (Hyères) ; Magali Picon et Jenny Gallou (Aix) ; Frédéric Heluwaert (Annecy) ; Jean Louis Payen et Lydie Libier (Bayonne) ; (Cherbourg) ; Mehdi Kassi et Pauline Touroult Jupin (Cholet) ; Bernard Denis et Laurent Souply (Colmar) ; Roger Faroux et Valérie Desroys (La Roche sur Yon) ; Christophe Locher (Meaux) ; Georges Bajonet et Patrick Marthelet (Montélimar) ; Xavier Causse et Didier Marc Poisson (Orléans) ; Ramutcho Arotcarena et Laurent Villene (Pau) ; Maria del Carmen ; Ortiz Correro et Charlotte pujol (Perpignan) ; Vincent Quentin et Jacques Vaucel (Saint Brieux) ; Denis Grasset et Anne Cady (Vannes) ; Claire Charpignon (Villeneuve Saint Georges)

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Gastroenterologie

Une ascite africaine à Saint Denis

2016

Shanta Valainathan, Florence Skinazi, Hélène Labadie

Gastroentérologie –  2016-04-19 – C0 –

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Un patient ivoirien de 35 ans est hospitalisé en octobre 2015 à l’hôpital Delafontaine pour altération de l’état général et ascite. Dans les antécédents, on note une fièvre typhoïde, un paludisme, un plastron appendiculaire opéré au pays en 1995. Mr K est célibataire ; depuis deux mois, il est fatigué. Il a perdu 20 kg, une toux sèche sans fièvre et se plaint d’une distension et d’un ballonnement abdominal. La palpation retrouve une masse indurée péri-ombilicale, il n’y a pas d’adénopathie périphérique. Biologiquement, le bilan hépatique est normal, l’AgHbs est négatif, la sérologie C est négative, le TP est normal, il n’y a pas de protéinurie. Le liquide d’ascite est riche en protides avec 50% de lymphocytes. La cytologie de l’ascite est négative. L’ACE et le Ca 19-9 sont à plus de 10 fois la normale. Le scanner abdominal retrouve un abondant épanchement intra-abdominal avec un aspect de scalloping sur le foie et la rate.
Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ?
Une coelioscopie est réalisée le 13/10/2015 et retrouve une carcinose péritonéale mucineuse. (photos).
La relecture de lames retrouve une extension péritonéale d’une prolifération néoplasique dont les caractères sont compatibles avec un carcinome mucineux péritonéal de bas grade. Les cellules expriment CK7, CK20, CDX2, MUC 2. Le profil immunohistochimique est compatible avec un profil intestinal (ou apppendiculaire)
6 cycles de FolFox ont été réalisés avec une bonne tolérance.
L’IRM abdominale en fin de chimio retrouve des implants gélatineux diffus notamment des deux coupoles diaphragmatiques, un gâteau épiploïque, de l’arrière cavité des épiploons, du hile hépatique, de la racine du mésentère, des gouttières pariétocoliques, des fosses iliaque, de la région hypogastrique. Les implants sont en contact étroit avec l’ensemble du cadre colique, la majeure partie du grêle, ainsi que la région antropylorique, et probablement le pancréas caudal et isthmique
Tentative de cytoréduction par la chirurgie et CHIP : masse considérée comme non résécable. Reprise de la chimiothérapie de seconde ligne avec la mise en place de l’Avastin