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Endoscopie

Complications de l’encollage de varices cardiotubérositaires.

2018

Gabriel Marcellier (1), Marc Prieto (1), Jacquot Rakotobe (2), Morad Kabbej (3), Marie Trompette (4), Christophe Locher (1). (1) Hépatogastroentérologie, Meaux (2) Radiologie, Meaux (3) Chirurgie digestive, Meaux (4) Hépatogastroentérologie, Marne La Vallée

Endoscopie –  2018-05-13 – CC –

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Un patient de 59 ans est adressé par le SAMU aux urgences le 10 janvier 2018 pour hématémèse et méléna avec déglobulisation. On note dans ses antécédents une cirrhose d’origine alcoolique Child A non sevrée avec encollage de VCT en 2016 (pas de récidive en Janvier 2017) sous B Bloquants, une pancréatite chronique alcoolique, un DNID sous metformine, une HTA sous Coversyl, une hypercholestérolémie sous Atorvastatine et un ulcère gastrique hémorragique en Novembre 2017.
En Unité de Soins continus sous IPP et sandostatine IVSE: Hémodynamique stable, Hb= 8 g/l, Plaquettes= 108000, TP= 74%
FOGD après 2 CG : probable varice sous cardiale avec volumineux caillot adhérent.
Transfert pour encollage le 11/01/2018. On retrouve cette varice non bleutée souple avec stigmate de saignement récent. 2 injections avec introduction de 4 cc d’Histoacryl.
Suites immédiates : douleurs abdominales calmées par les antalgiques de palier II et III

Une fibroscopie de contrôle est réalisée le 24/01/2018 retrouve la présence de colle dans la grosse tubérosité avec ulcération gastrique [Image 1] Un scanner TAP injecté montre une nécrose de la paroi gastrique avec fistule et des bulle d’air dans la rate
ainsi qu’une réaction pleurale gauche [Image 2]

L’évolution clinique et morphologique du patient sera présentée lors du congrès ainsi qu’une revue bibliographique sur les complications liées l’encollage des varices cardiotubérositaires.

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Hepatologie

Hôpital 0 hépatites: c’est possible!

2018

Laetitia SALABERT, Hakim BOUCHKIRA, Jérémy HERVET, Arnaud HAPPIETTE, Laura LE CLOAREC, Hugues WENGER, André-Jean REMY.Equipe Mobile Hépatites, Centre Hospitalier de Perpignan.

Hépatologie –  2018-04-19 – CO –

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Introduction :
D’après les dernières estimations disponibles, 74000 patients ayant une hépatite chronique C sont non dépistés ou non suivis en France. La question à résoudre est comment trouver ces patients manquants. Depuis sa création en juillet 2013, l’Equipe Mobile Hépatites a pris en charge 504 patients ayant une hépatite C, dont 83% d’usagers ou d’ex-usagers de drogue. Nous avons fait le constat au quotidien que de très nombreux « nouveaux » patients avaient déjà été hospitalisés plusieurs fois dans notre établissement, particulièrement aux Urgences, mais jamais pour l’hépatite C. Sur les 6 premiers mois de 2017, cela représentait 81% des patients nouvellement pris en charge. Dans la macrocible d’entrée réalisée par l’infirmi(è)re accueillant le patient, il était noté avec constance un antécédent d’hépatite C au même titre qu’une appendicectomie ou une fracture du tibia. Certains usagers de drogue étaient venus jusqu’à 12 fois dans l’année écoulée ! Aucune orientation spécialisée ne leur était proposée une fois la pathologie initiale résolue.
Objectif : identifier les patients ayant une hépatite C connue et hospitalisés dans un service du Centre Hospitalier.
Méthodologie :
une infirmière dédiée hépatites a effectué des séances d’une heure de formation pôle par pôle en commençant par l’encadrement infirmier, puis unité par unité à l’occasion des relèves. Elle expliquait les modes de transmission des hépatites, les facteurs de risque, la prise en charge actuelle, notamment sur le traitement pour tous et l’efficacité des AAD. Un flyer d’information et une affiche rappelant les coordonnées de l’infirmière dédiée hépatites étaient laissés en salle de soins. Les infirmières étaient invitées à appeler un numéro dédié dès qu’un patient connu hépatite B ou C entrait dans le service. Résultats : l’infirmière hépatites a réalisé en 7 mois des séances de formation dans 15 unités différentes rassemblant au total 85 infirmi(e)res. Elle a reçu ensuite 28 appels portant sur 88 patients avec une hépatite C connue ; 27 patients étaient usagers ou ex-usagers de drogue ; 15 patients avaient une charge virale négative (54%), spontanément ou après traitement : 13 patients avaient une charge virale positive, dont 7 ont commencé un traitement dans les 3 mois suivant la prise en charge. Tous les patients ayant ou ayant eu un usage de drogue ont bénéficié d’une séance d’éducation à la réduction des risques. Nous avons observé une montée en charge des appels au fur et à mesure du nombre de formations effectuées. Des résultats plus détaillés seront présentés lors du congrès.
Conclusions :
la formation de relais infirmiers au sein des différentes unités d’un centre hospitalier est facile à mettre en place et utile pour orienter dans un circuit spécialisé des patients VHC non pris en charge auparavant. Cette expérience est transposable à d’autres centres hospitaliers et permet de créer une dynamique 0 hépatites à l’ensemble de l’établissement.

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Vie Professionnelle

L’endoscopie digestive sous AG dans les centres hospitaliers généraux (CHG) en 2018 : Etude descriptive de pratique ANGH dans 84 CHG.

2018

Gilles Macaigne (1), Jean Pierre Arpurt (2), René Louis Vitte (3), Bruno Lesgourgues (4).
(1) Marne la Vallée, (2) Avignon, (3) Poissy sur Seine, (4) Montfermeil.

Vie Professionnelle –  2018-05-03 – CO –

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Introduction – Objectifs
Les modalités d’organisation de l’endoscopie digestive sous AG (EDAG) dans nos CHG paraissent très hétérogènes. Cette activité peut être localisée dans une unité dédiée d’endoscopie digestive, dans un bloc opératoire central ou dans un bloc ambulatoire polyvalent. Les résultats et interprétations de cette enquête «minute » ont pour objectifs d’effectuer un état des lieux des pratiques de l’EDAG dans nos CHG et pour chacun d’entre nous, d’apporter des éléments concrets dans les discussions menées avec nos administrations.
Malades et Méthodes
Un formulaire en ligne a été adressé à 298 services d’Hépato-Gastro-Entérologie ou à orientation gastroentérologique de centres ANGH. Deux relances ont été effectuées en l’absence de réponse. Le questionnaire permettait d’évaluer le volume annuel d’endoscopies digestives sous AG et la nature des endoscopies interventionnelles réalisées, les modalités d’organisation et d’encadrement des unités d’endoscopies digestives, le degré de satisfaction des praticiens en fonction de l’organisation en place.
Résultats
Les données concernant 84 centres (28%) ont été recueillies et analysées. Les centres étaient répartis en fonction du nombre annuel d’endoscopies réalisées sous AG : Moins de 1000 : 13 (15%) ; Entre 1000 et 2000 : 25 (30%) ; Entre 2000 et 3000 : 28 (33%) ; Plus de 3000 : 18 (22%). 61 centres (73%) ont une activité d’endoscopie digestive interventionnelle : CPRE dans 46 centres (55%), dilatation et pose d’endoprothèses dans 60 centres (71%), dissection sous muqueuse dans 12 centres (14%) et écho-endoscopies avec ponction-biopsie dans 37 centres (44%).
Les endoscopies sous AG sont réalisées au bloc opératoire central dans 52 centres (62%), dont 39 (75%) dans une salle dédiée, dans un bloc endoscopique dédié dans 29 centres (34%), dont 18 (62%) attaché au bloc central et dans un bloc ambulatoire polyvalent dans 3 centres (4%). L’EDAG est significativement plus souvent organisée au bloc opératoire central dans les centres ayant une plus faible activité ( 3000 endos sous AG / an), respectivement 92% et 50% (p < 0,05).
En cas d’activité au bloc opératoire, la gestion des programmes est assurée en totalité par l’équipe d’endoscopie dans 62% des cas, « l’aide endoscopiste » et la gestion des endoscopes étant assurées par l’équipe d’endoscopie (IDE, AS) dans respectivement 63% et 82% des cas.
Bien que 52% des gastro-entérologues ayant leur activité d’EDAG au bloc opératoire estiment que le bloc opératoire central n’est pas adapté à l’EDAG, les taux de satisfaction de l’activité endoscopique sous AG n’étaient pas différents entre le bloc opératoire central et le bloc endoscopique dédié.
Une pression administrative quant à l’activité des endos sous AG est notée dans respectivement 31% et 40% des centres avec activité au bloc d’endoscopies et au bloc opératoire (NS). Le coût de l’activité n’est connu que d’une minorité des gastro-entérologues.
Conclusion
Dans la majorité des centres ANGH ayant participé, l’activité d’EDAG est organisée au bloc opératoire central (62%) avec un taux de satisfaction identique à celui des centres faisant les endos sous AG dans un bloc d’endoscopie ou dans un bloc ambulatoire polyvalent. La gestion de cette activité est assurée dans plus de 60% des cas par les équipes d’endoscopie elles mêmes. Malgré une pression administrative ressentie dans plus d’un tiers des centres, seule une minorité d’entre nous connaît les coût d’activité de l’EDAG, très variables d’un centre à l’autre.

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Gastroenterologie

Une jéjunite lupique

2018

Grégoire SALIN, Guillaume VELUT, Florence SKINAZI, Hélène LABADIE
Centre hospitalier DELAFONTAINE 
Service de gastroentérologie 93200 Saint Denis

Gastroentérologie –  2018-05-07 – CC –

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Une patiente de 44 ans se présente aux urgences pour des douleurs abdominales aigues depuis environ 36h. On note dans ses antécédents un lupus érythémateux systémique à prédominance rénale, articulaire et cutanée traité par Cortancyl, Thalidomide, Plaquenil ; une hypertension artérielle traitée par Irbésartan, une phlébite des membres inférieurs, une infection par le virus ZIKA en septembre 2017 à l’occasion d’un voyage à la Martinique.
Les symptômes débutent brutalement par une diarrhée liquidienne puis apparition de selles noires devenant glaireuses 3h avant le passage aux urgences. Il n’y a pas de fièvre, pas de vomissement, pas de contage infectieux, pas de prise d’AINS récente mais une prise de macrolide pour une bronchite un mois auparavant. L’examen clinique retrouve une défense en hypochondre droit, des synovites des deux genoux et poignets, des glaires au toucher rectal. La biologie réalisée montre une hémoglobine à 10,8 g/dl, des leucocytes à 7960 G/mm3, des plaquettes à 198 000/mm3. La créatininémie est à 85 µmol/l, la CRP à 236 mg/l, le complément est effondré et le bilan hépatique normal. Les coprocultures et les hémocultures sont négatives, les facteurs anti nucléaires sont positifs avec des Anticorps anti SSA positifs. La tomodensitométrie abdomino-pelvienne injectée retrouve une jéjunite sans signe de complication, un épanchement pleural bilatéral et péritonéal de faible abondance.
La prise en charge initiale comporte une mise au repos digestif, des inhibiteurs de la pompe à protons double dose, une HBPM à dose préventive, une antibiothérapie par ofloxacine, flagyl et azythromycine ainsi qu’une majoration de la corticothérapie à 60 mg/j. L’évolution est rapidement favorable tant sur le plan digestif qu’articulaire.
Le diagnostic posé est une poussée lupique articulaire et sérite dans un contexte de gastroentérite infectieuse non documentée ou une poussée lupique digestive avec des manifestations articulaires et de sérite.
Nous discuterons des pathologies digestives au cours des maladies systémiques connectivites et vascularites.

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Gastroenterologie

Le K manquant

2018

Anais Jenvrin, Florence SKINAZI, Hélène LABADIE
Centre hospitalier DELAFONTAINE service de gastroentérologie 93200 Saint Denis

Gastroentérologie –  2018-05-07 – cas clinique –

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Une patiente russe de 33 ans est hospitalisée pour une diarrhée chronique. Elle n’a pas maigri mais depuis son mariage, elle a la diarrhée et des douleurs abdominales. Elle est la maman d’un enfant de 4 ans qui va bien. Elle a déjà été explorée en Russie pour des douleurs abdominales mais sans diagnostic retenu.
A l’arrivée dans le service, elle est en bon état général, l’IMC est à 22, la palpation de l’abdomen ne retrouve pas d’hépato ni de splénomégalie. L’aspect des selles est d’emblée frappant car elles sont de couleur mastic , épaisses et lourdes.
L’hémoglobine est à 12g, les plaquettes normales, la CRP à 2mg/l, les ASAT sont à 1.5N. L’albuminémie est à 40g/l, l’électrophorèse des protides est normale, la calcémie est normale, la TSH est normale, le bilan du fer, folates, B12 sont normaux.
Le TP est à 30% avec un facteur V à 90%, la vitamine D est à 19.3 nmol/l ( N> 25). L’élastase fécale est à 220 ug/g de selles.
Quels examens auriez-vous fait ? Dans quelle hypothèse ?