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Gastroenterologie

cas clinique « Hépatite aiguë » après biothérapie pour RCH

2022

Roua Kallel, Hannene Habbassi, René-Louis Vitte

Gastroentérologie –  2022-05-06 – CC –

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Il s’agit d’un homme de 53 ans sans antécédents particuliers en dehors d’une RCH évoluant depuis 2013. Sa maladie a été traitée par 5ASA puis Betnesol en 2016 suivi d’une augmentation des transaminases (ALT 1,6N, AST 1,1N) spontanément régressive avec bilan étiologique négatif (VHB, VHC, Cholangio-IRM). Poussée modérée en avril 2018 avec une extension lésionnelle pancolique et abcès de la marge anale. Une mise à plat de l’abcès et d’une fistule latérale gauche a été réalisée en urgence avant corticothérapie et immunosuppression par AZATHIOPRINE qui a été poursuivi pendant un an. Introduction d’un traitement par ADALIMUMAB en avril 2019 en raison d’une efficacité incomplète. Apparition d’une dermatose psoraisiforme persistante malgré des soins actifs, et d’une sacro-iliite bilatérale motivant un switch GOLIMUMAB le 15/04/20 (Transaminases, GGT et PAL normales en février 2020). Efficacité initiale sur la plan digestif et rhumatologique avant échappement thérapeutique colique à 3 mois : 7 à 8 émissions quotidiennes avec saignement. Explorations biologiques : CRP=5mg/l, TR golimumab bas, pas d’AC anti golimumab. Endoscopie : atteinte du recto-sigmoïde avec signes d’activité (UCEIS=4). Décision de swap USTEKINUMAB avec première perfusion le 03/08/2021 de 520 mg puis injection sous cutanée de 90 mg le 02/10/2021. Tests hépatiques (AST, ALT, GGT, PAL) normaux en mars et juillet 2021. Survenue d’une une ascension progressive des transaminases à partir du 30/08 (ALT 1,6N, AST 1,1N) avec un maximum le 9/11 (AST 6N, ALT 13N), sans cholestase et sans aucun symptôme hépato-biliaire.
Quel est votre diagnostic ? Quelle conduite proposer ?

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Hepatologie

Repérage et prise en charge du trouble de l’usage de l’alcool par des médecins d’un hôpital général public : il faut diffuser les recommandations de l’AFEF !

2022

Auteurs : M. Medmoun (1), G. Fantognon (1), H. Zougmore (1), B. Affeltranger (1), P. Pulwermacher (1), R. Smadhi (1), D. Belloula (1), G. Pulwermacher (1), T. Lemagoarou (2), C. Barrault (3), JF.D. Cadranel (1)
(1) Service d’Hépatogastroentérologie, Nutrition, Alcoologie, GHPSO Creil
(2) DIM, GHPSO Creil
(3) Service d’Hépatogastroentérologie, d’Addictologie, Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil

Hépatologie –  2022-05-03 – CO –

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Introduction : Le trouble de l’usage d’alcool (TUA) représente une des principales causes d’hospitalisation avec un coût sanitaire et financier important. Le repérage précoce avec intervention brève recommandé en soins de 1ere ligne a montré son efficacité, toutefois il existe peu de données sur ce sujet à l’hôpital. Le but de cette étude était d’évaluer les pratiques des médecins hospitaliers (MH) sur le repérage et la prise en charge (PEC) des patients (pts) ayant un TUA.
Matériels et méthodes : Etude prospective monocentrique utilisant un questionnaire en ligne. Le questionnaire, anonyme, explorant les connaissances et les pratiques comportait 27 items. Il était adressé à l’ensemble des MH cliniciens juniors et seniors exerçant dans les unités MCO d’un hôpital général sur une période d’un mois avec une relance.
Résultats : 238 MH ont été sollicités par courriel. Parmi eux, 88 ont répondu (âge moyen 42 ans, 48 % de femmes) et 77 (32%) questionnaires étaient exploitables. Les spécialités les plus représentées étaient : Urgences, Gériatrie, Médecine Polyvalente, Cardiologie, Hépato-gastroentérologie. Concernant le repérage, 57,9 % des MH interrogeaient systématiquement leurs pts sur leur consommation d’alcool quand 5,5 % n’abordaient jamais la question. Ils évaluaient leur score d’auto-efficacité pour repérer le TUA à 4,48/10, permettant à 46 % des MH d’identifier un TUA chez 21,1% de leurs patients. Toutefois, seuls 28,6 % des MH connaissaient un questionnaire de repérage du TUA (DETA, l’AUDIT et FACE) et parmi eux 86,9 % n’en faisaient rarement ou jamais usage. Passée l’étape du repérage, 72,8 % des MH disaient ne pas savoir quoi proposer face à un TUA. Les obstacles identifiés étaient : le manque de formation en addictologie (80 % des MH rapportaient n’en avoir jamais bénéficié), la minimisation des consommations par les pts et le faible taux de réussite thérapeutique. D’ailleurs, en présence d’une alcoolémie positive, 38,3 % des MH ne proposaient une PEC addictologique qu’en présence de signes de dépendance ou de complications somatiques. En effet, 66,2 % des MH ignoraient l’existence d’une équipe mobile d’alcoologie au sein de leur hôpital, 72.4 % ne connaissaient aucun C.S.A.P.A de leur région et 49,4 % n’avaient jamais adressé de patients à un addictologue. Ils se disaient également largement intéressés (88,3%) par une formation sur l’offre de soins alcoologique.
Conclusion : Les résultats de cette enquête montrent la difficulté des MH exerçant en hôpital général pour repérer et prendre en charge les TUA chez leurs pts. Les fortes recommandations émises récemment par l’AFEF (G1+) insistent sur une évaluation systématique de la consommation d’alcool, sur l’utilisation du questionnaire AUDIT – C pour repérer le TUA et l’implémentation de la pratique de l’intervention brève. Des formations à destination des MH doivent donc être mises en place. A la suite de cette enquête, une étude concernant l’usage de l’AUDIT – C en repérage de routine va être débutée dans notre l’hôpital.

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Hepatologie

Modalités pratiques de la ponction d’ascite ambulatoire en centre hospitalier non universitaire Enquête ANGH – CREGG

2022

JF.D Cadranel (1), H.T. Zougmore (1), M. Medmoun (1), JR. Ngele Efole (1), R. Smadhi (1), G. Fantognon (1), M. Laville (1), L.Costes (2), A. Baron (3), G. Macaigne (4), JJ. Meurisse (5), X. Causse (6), I. Rosa (2), JA. Seyrig (7), C. Locher (8), A. Remy (9), G. Barjonet (10), J. Henrion (11), M. Schnee (12), A. Landrau (13), F. Leclercq (1), T. Lemagaorou (1)

(1) GHPSO Creil, (2) CHIC Créteil, (3) CH Corbeil, (4) CH Jossigny, (5) CH Bourg en Bresse, (6) CH Orléans, (7) CH Pontivy, (8) CH Meaux, (9) CH Perpignan, (10) CH Montelimar, (11) Jolimont, Belgique, (12) CH La Roche sur Yon, (13) CH Dreux, ANGH, CREGG

Hépatologie –  2022-05-03 – CO –

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Introduction – but de l’étude :
De nombreuses questions notamment organisationnelles se posent aux équipes paramédicales et aux praticiens concernant les ponctions d’ascite thérapeutiques réalisées en ambulatoire.
Le but de cette étude de pratique ANGH / CREGG adressée aux responsables de structure ou équivalents et/ou responsables d’hôpitaux de jour membres de l’ANGH ou pas et aux médecins exerçant en milieu libéral, était de répondre à un certain nombre de questions concernant l’organisation médicale et paramédicale des ponctions d’ascite ambulatoire.
L’étude a débuté fin novembre 2021 et est actuellement en cours.

Méthodes :
Un questionnaire Google forms a été envoyé à l’ensemble des responsables de structures et/ou responsables d’hôpitaux de jour de l’ANGH de tous les hôpitaux généraux membres ou non de l’ANGH et des membres du CREGG.
Etaient analysés les données démographiques, âge, sexe, le type d’exercice, hôpital général, activité libérale ou mixte, la région d’exercice, la spécialité prédominante hépatologie ou gastroentérologie ; le statut, chef de service, chef de structure, responsable d’hôpital de jour, de semaine, la participation à des sociétés savantes ANGH, CREGG, SNFGE, AFEF. Etaient posées des questions d’organisations générales : structure réalisant la ponction d’ascite ambulatoire dans votre hôpital : le service, l’hôpital de jour multidisciplinaire, l’hôpital de jour du service, l’hôpital de semaine du service, l’hôpital de semaine multidisciplinaire.
Qui pratique la ponction d’ascite thérapeutique ? infirmière, externe, interne ou équivalent, assistant, PH, chef de service, tous. Y avait-il une limite maximale de litres à évacuer lors d’une ponction d’ascite ? Quelle quantité ? A l’issue de la ponction, qui retire l’aiguille de ponction ? Le médecin qui a réalisé la ponction d’ascite, un autre médecin du service, une infirmière.
En cas de ponction d’ascite programmée en ambulatoire, pratiquez-vous une ponction d’ascite exploratrice ? jamais, toujours, parfois et selon quels critères. Utilisation des bandelettes ou pas.
Quel est le point de ponction d’ascite. Utilisez-vous un repérage échographique en cas de ponction d’ascite difficile.
L’utilisation en cas de ponction d’ascite difficile d’un repérage échographique.
Utilisez-vous une anesthésie locale : patch Emla, Xylocaïne, Bicarbonate ou autre.
Existe-t-il dans le service un protocole d’administration de l’albumine.
Y-a-t-il des modalités de surveillance paramédicale de la ponction d’ascite et quel temps moyen passe l’équipe paramédicale ? 30 minutes, 1 heures ou plus.
Le patient sort-il avec un rendez-vous pour la prochaine ponction d’ascite ? Est-il évalué pour un autre type de traitement en cas d’ascite chronique et lequel.

Résultats :
Au 1er avril 2022, 48 réponses ont été obtenues, il s’agissait de 70,2 % d’hommes, 29,8 % de femmes. 95,8 % des praticiens exerçaient en CHG.
Tous les répondants étaient membre de l’ANGH ou travaillaient dans des hôpitaux généraux, à ce jour pas de réponse des membres du CREGG.
La spécialité prédominante était la gastroentérologie pour 50,2 % des répondants, 37,5 % l’hépatologie, 8,3 % une autre spécialité.
Concernant le statut, 71,5 % étaient chef de service ou chef de structure et 24 % responsables d’hôpital de jour.
La majorité des ponctions d’ascite ambulatoire était réalisée en hôpital de jour multidisciplinaire pour 70,8 % des répondants (34), en secteur d’hospitalisation classique pour 12 d’entre eux (25 %), en hôpital de jour du service pour 10 (20,8 %).
60,4 % des répondants avaient une limite maximale de liquide de ponction d’ascite, le maximum étant de 18 litres.
La ponction d’ascite était retirée dans 12,5 % (6) par celui qui a réalisé la ponction d’ascite, dans 12,5 % (6) par un des médecins indifféremment et dans 87,5 % (42) par une infirmière du service.
Une ponction exploratrice était utilisée toujours dans 43,8 % des cas et parfois dans 52,1 % des cas.
La bandelette utilisée était majoritairement une bandelette multistix (85,6 % pour 6 répondeurs).
Le point classique de ponction classique était utilisé par 77,8 % des répondants. 19,8 % utilisaient le trajet en baïonnette pour éviter des fuites d’ascite.
Une aiguille courte de longueur 4 cm était utilisée par 29,8 % des cas et dans 31,9 % une aiguille longue.
54,3 % des répondants laissaient l’aiguille en place et 45,7 % ne la laissaient pas en place.
En cas d’utilisation d’un cathlon, le cathlon était laissé en place dans 78,5 % des cas.
En cas de volumineux œdème de la paroi, 83 % des répondants utilisaient une aiguille longue de 7 cm, diamètre interne 1 mm.
95,8 % des répondants (48 réponses) utilisaient un repérage échographie en cas de ponction difficile.
72,5 % n’utilisaient pas d’anesthésie locale avant ponction et 37,5 % utilisaient une anesthésie. Dans ces cas-là, il s’agissait (21 réponses) dans 28,6 % de patch Emla et dans 61,9 % de Xylocaïne bicarbonate.
La majorité des répondants n’utilisaient pas de kit de ponction (70,8 %).
89,6 % des ponctions étaient réalisées par gravité et 5 % par aspiration au vide mural.
95,8 % des répondants avaient un protocole d’administration de l’albumine, écrit dans 69,6 %.
La perfusion d’albumine était majoritairement débutée pendant la ponction et poursuivie pendant la ponction dans 83,3 % des cas et après la ponction dans 14,5 % des cas.
55,3 % des répondants avaient un protocole de surveillance paramédicale de la ponction d’ascite.
Le temps moyen pour lequel une IDE était mobilisée était de moins de 30 minutes dans 25 % des cas, entre 30 minutes et une heure dans 37,5 % des cas et de 1 heure ou plus dans 23 %.
Les patients sortaient un rendez-vous de prochaine ponction d’ascite dans 89,1 % des cas.
44 % des patients revenaient avec un bilan sanguin.
80 % des patients sortaient en général sans autre exploration.

Commentaires :
Dans cette étude ANGH / CREGG qui se poursuit et qui fera l’objet d’une soumission aux prochaines JHFOD, 48 réponses ont été obtenues à ce jour. Tous les médecins répondants étaient membres de l’ANGH ou exerçaient en hôpital général (la relance est faite auprès des médecins du CREGG et auprès de certains CHG).
Il est intéressant de mettre en exergue ces résultats avec la présentation à l’ANGH d’Avignon publiée dans le numéro spécial de Hépatogastro Oncologie Digestive (volume 28, 7 page 30) présentée par Dominique Humbert relatant la prise en charge des ponctions ambulatoires par les IDE du centre hospitalier Paul Brousse. Dans notre enquête, la ponction d’ascite n’était jamais posée par une IDE mais en revanche elle était presque toujours retirée par une IDE.
Il est à noter également que les modalités sont relativement homogènes en ce qui concerne la perfusion d’albumine et que cette activité prend un temps important aux infirmières.
L’anesthésie est assez souvent réalisée, pour la plupart des répondants, il n’y a pas de limite vraie de liquide de ponction d’ascite.
Beaucoup de services ont des protocoles écrits.
Nous remercions l’ensemble des répondants à cette étude qui se poursuit.

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Hepatologie

Une hépatite virale pas si virale que ça…

2022

Eugénie Chevalier, Bénédicte LAMBARE , Aurore BARON

Hépatologie –  2022-05-08 – CC –

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Madame M., 36 ans, consulte une première fois en aout 2021 pour l’apparition de douleurs abdominales à type de pesanteur de l’hypochondre droit, une asthénie, des céphalées, et une fébricule à 38°.
Dans ses antécédents, on note une boulimie pendant son adolescence, puis une obésité à l’âge adulte, compliquée d’un diabète gestationnel. Elle pèse actuellement 73 kg, et mesure 162cm. Elle ne prend aucun traitement.
La biologie réalisée est la suivante : ASAT 1204 U/L, ALAT 2234 U/L, GGT 21 U/L, PAL 60 U/L, TP 86%.
Le bilan étiologique de cette hépatite aigue avait comporté une échographie doppler hépatique sans anomalie morphologique, un bilan immun négatif et des sérologies virales négatives (VHA, VHB, VHC, VHE, CMV) hormi une sérologie EBV positive (IgG et IgM).
Après cet épisode d’hépatite virale aiguë, le bilan hépatique se normalise.

Mais en décembre 2021, la patiente revient en consultation pour un tableau clinique similaire.

Dans ce contexte, quelles précisions demandez-vous à Madame M. ? Quel(s) diagnostic(s) évoquez-vous ?

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Hepatologie

Un cas clinique qui casse des briques !

2022

Nadia Darwane, Isabelle Rosa, Mathias Vidon, Anne Wampach

Hépatologie –  2022-05-02 – CC –

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Mme M-A, 52 ans, se présente à votre consultation fin Août 2021 adressée par son médecin traitant, pour ictère avec prurit.

Elle n’a pas d’antécédents médicaux-chirurgicaux, a 2 enfants en bonne santé, ne fume pas, ne consomme pas d’alcool.

Début Août 2021, dans les suites d’une infection à COVID-19, elle a présenté un ictère avec prurit, sans lésion cutanée, associé à une perte de poids de 4 kg, pour lequel elle a consulté son médecin traitant. Il n’existe pas de prise de médicaments, pas de consommation de drogues, elle n’a jamais voyagé en dehors de la France hormis pour aller au Portugal.
Le bilan biologique réalisé le 04/08/2021 montrait : GB 6,8 G/L CRP 1 mg/l Hb 12,1 g/dl ASAT 3N ALAT 5N PAL 2N GGT N bilirubine totale 30 µmol/l.
Le bilan biologique réalisé le 28/08/2021 montrait : GB 6,9 G/L CRP < 0,6 mg/l Hb 12 g/dl ASAT 40 UI/L ALAT 34 UI/L PAL 4N GGT 1,5N bilirubine totale 277 µmol/l dont 246 de bilirubine conjuguée TP 69%. Sérologies VIH, VHB, VHC, VHA, VHE négatives, sérologies EBV CMV profil immunisé. Elle vous ramène également les résultats d’une échographie abdominale réalisée en ville le 17/08/2021 : foie régulier non dysmorphique, pas d’ascite, pas de dilatation des voies biliaires intra ni extra hépatiques, vésiculaire biliaire alithiasique. L’examen clinique en consultation ne retrouve qu’un ictère cutanéo-muqueux avec d’importantes lésions de grattage. Elle pèse 43 kg contre 47 kg fin Juillet 2021, pour une taille de 1m61. Intrigué par cette patiente, vous poursuivez l’enquête diagnostique avec d’autres examens complémentaires : un bilan d’auto-immunité qui s’avère être normal, et une IRM des voies biliaires également normale. Parallèlement à ce bilan, le tableau clinique et biologique de la patiente commence à s’améliorer spontanément… Que vous inspire ce tableau clinique ? Comment avanceriez-vous pour confirmer ou infirmer vos hypothèses diagnostiques ? Suite au prochain épisode !

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Endoscopie

The safety of endoscopy units during the COVID-19 pandemic

2022

Margarida Gonçalves, Andreia Guimarães, Tânia Carvalho, Pedro Antunes, Sofia Mendes, João Soares, Bruno Arroja, Ana Rebelo, Raquel Gonçalves

Endoscopie –  2022-05-01 – CO –

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Introduction: The COVID-19 pandemic drastically changed the daily routine of all healthcare systems worldwide and endoscopy units were no exception. Endoscopic exams were considered to have a high risk of transmission, and therefore the safety of endoscopy units and the consequent need for pre-endoscopy SARS-CoV-2 screening were questioned early on. The aim of our study was to assess the safety of endoscopy units during the COVID-19 pandemic, as well as the effectiveness/necessity for SARS-CoV-2 screening prior to endoscopies.
Material e methods: This is a retrospective and single-center study carried out in a Portuguese Tertiary Hospital. All patients who underwent endoscopic procedures between 1st September of 2020 and 28th February 2021 were included. The pre-endoscopy screening consisted of a specific questionnaire or a RT-PCR test for SARS-CoV-2 (nasal and oropharyngeal swab). Data were obtained through patient’s clinical records and the Trace COVID platform.
Results: A total of 2166 patients were included. Patients had a mean age of 61.8 years and were predominantly male (56.2%, n=1218). Eighty-one (3.7%) patients had previous SARS-CoV-2 infection, with a median difference of 74 days (IQ 40,5:160,5) between infection and endoscopy. Most patients (70.2%, n=1521) underwent PCR screening for SARS-CoV-2 up to 72 hours before the procedure, with the remaining patients (29.8%, n=645) answering a questionnaire of symptoms and risk contacts up to 3 days before endoscopy. Of the patients who underwent RT-PCR screening for SARS-CoV-2, 21 (1.4%) tested positive, and all were asymptomatic at the time of the screening. The evaluation for SARS-CoV-2 infection up to 14 days after the endoscopic exams, identified 9 positive patients (0.42%) for SARS-CoV-2. The median difference in days between endoscopy and the diagnosis of infection was 10 days.
Discussion/Conclusion: Pre-endoscopy screening with RT-PCR test for SARS-CoV-2 identified a very small number of patients with COVID-19 infection as well as patients with COVID-19 infection in the following 14 days. Therefore, the risk of infection in endoscopy units is negligible if screening of symptoms and risk contacts is applied and individual protective equipment is used.

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Gastroenterologie

Vomissements itératifs révélant une forme inhabituelle d’adénocarcinome pancréatique

2022

Céline ROLLAND, Lucie DUVAL, Camille CANDILLER, Julien BAUDON, Mehdi KAASSIS, Solène AUDIAU, Charles TEXIER, You-Heng LAM
Service d’hépatologie-Gastro-Entérologie, Centre Hospitalier de CHOLET

Gastroentérologie –  2022-05-08 – CC –

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Une femme de 70 ans est admise aux urgences en janvier 2020 pour vomissements itératifs post prandiaux depuis 3 semaines et amaigrissement de 12 kg en 3 mois
Elle présente des antécédents d’hémorragie diverticulaire, d’HTA et d’arythmie.
A l’admission, l’hémodynamique est stable. L’abdomen était souple, sans masse palpé.
Le bilan biologique montrait : Leucocytes 15,63 G/l, à prédominance de polynucléaires neutrophiles, CRP 13,5mg/l, urée 38,3 mmol/l, créatinine 371 µmol/l, ASAT 20U/l, ALAT 26U/l, TP 80%
Un scanner abdominal réalisé sans injection montrait une lésion de 40 mm kystique et tissulaire de la jonction corps queue pancréatique et de multiples lésions d’allure kystique aux bases pulmonaires

Quel est votre conduite diagnostique et thérapeutique ?

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Gastroenterologie

Une néoplasie œsophagienne d’origine infectieuse et génétique

2022

Lina Houtonji, Clothilde Soriano, Caroline Amouroux, Bertrand Tissot, Anna Saez, Marie-Carmen Ortiz, Dora Lippai, Andre Jean Remy, Faiza Khemissa-Akouz

Gastroentérologie –  2022-03-29 – CC –

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Une patiente de 43 ans est hospitalisée dans notre service pour une dysphagie et toux fébrile évoluant depuis 2 mois, avec une perte de 10 kgs.Elle rapporte comme antécédents personnels une hypothyroïdie supplémentée et une candidose buccale
chronique depuis l’âge de 4 ans, secondaire à une mutation du gène STAT1 avec gain de fonction. Les antécédents familiaux sont similaires puisque sa fille aînée présente une candidose buccale chronique depuis l’âge de 17 ans et une hypothyroïdie. Son père est décédé à l’âge de 57 ans d’une néoplasie oro-pharyngée.
Un scanner thoracique injecté objective un abcès pulmonaire para-médiastinal, avec un épaississement pariétal œsophagien au contact. Un traitement par Ceftriaxone 1 g/j et Métronidazole 1,5 g/j est débuté pour 28 jours. Une nouvelle imagerie est réalisée au décours devant une récidive fébrile à 48 heures de l’arrêt de l’antibiothérapie et objective une stabilité de l’abcès pulmonaire,nécessitant une reprise de l’antibiothérapie. Un Transit Oesogastroduodénal (TOGD) met en évidence une fistule oeso-trachéale à hauteur de T1.
La gastroscopie sous anesthésie générale objective une tumeur circonférentielle de l’œsophage cervical, située à 15 cm des arcades dentaires, non franchissable à 20 cm. L’analyse histologique des multiples biopsies réalisées est en faveur d’un carcinome épidermoïde infiltrant, différencié et moyennement
kératinisant avec un taux CPS < 1 . Le bilan d’extension permet de classer la tumeur T4bN2M0, stade IVA ; la fibroscopie bronchique objective une lésion trachéale bourgeonnante traduisant une atteinte tumorale par contiguïté, le scanner thoraco-abdomino-pelvien injecté et le FDG TEP ne retrouvent pas de lésion secondaire à distance. Une prise en charge nutritionnelle par nutrition entérale sur sonde de gastrostomie est débutée. Un traitement antifongique intraveineux par Capsofungine et une chimiothérapie par Folfox sont débutés. Le scanner de réévaluation réalisé à 3 mois, après 4 cycles de Folfox objective une réponse complète selon les critères RECIST. Une réflexion est conduite sur la suite de la prise en charge La candidose muqueuse chronique autosomique dominante (CMC-AD) secondaire à une mutation STAT1 avec gain de fonction (1) est une entité rare et sévère d’immunodéficience primaire. Elle est cliniquement caractérisée par une atteinte fongique cutanéomuqueuse, une auto-immunité, des anévrismes cérébraux, et des néoplasies oro-pharyngée et œsophagienne. Le seul traitement actuellement proposé pour le CMC-AD est un traitement antifongique au long cours. Certaines études encourageantes suggèrent une efficacité des inhibiteurs de JAK 1 et 2 (2). La place du dépistage du carcinome épidermoïde oro-pharyngé et oesophagien chez les patients atteints de CMC-AD et chez les apparentés reste à préciser et pourrait être systématiquement proposé (3). 1. N Egri, et al. Primary immunodeficiency and chronic mucocutaneous candidiasis: pathophysiological, diagnostic, and therapeutic approaches. Allergol Immunopathol (Madr). 2021 2. FL Van de Veerdonk, et al. Treatment options for chronic mucocutaneous candidiasis. J Infect. 2016 3. S Koo, et al. Esophageal candidiasis and squamous cell cancer in patients with gain-of-function STAT1 gene mutation. United European Gastroenterology Journal. 2017

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Hepatologie

Un bulky abdominal chez un jeune homme

2022

Mathilde Osty (1), Marc Prieto (1), Houcem Zemni (2), Viviane Bodiguel (3), Christophe Locher(1)
(1) Hépatogastroentérologie, Meaux (2) Imagerie médicale, Meaux (3) Anatomopathologie, Jossigny

Hépatologie –  2022-05-08 – CC –

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En Mars 2022, un jeune homme de 29 ans, sans antécédent particulier consulte pour des douleurs du flanc droit. Pas d’antécédents familiaux digestifs.
Il est en parfait état général, n’a pas d’amaigrissement ni fièvre ni sueurs. L’abdomen est souple et dépressible mais sensible au niveau du flanc droit, il n’y a pas d’hépatosplénomégalie ni adénopathie périphérique. Le reste de l’examen clinique est sans particularité. IMC= 27,7 kg/m2. Le bilan biologique est normal hormis des ALAT à 62UI/L et des LDH à 187UI/L.
L’échographie abdominale met en évidence des adénopathies coelio-mésentériques de 4cm et une lésion hépatique du segment VII. Un scanner TAP (Figure 1) confirme la lésion du foie droit et les masses ganglionnaires coeliaque, rétroporte, inter aortico cave et lombo aortique gauche à l’origine d’un bulky abdominal…Ces données sont confirmées par un PET scanner (Figure 2). Une ponction biopsie hépatique est réalisée sous échographie
Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ? Une relecture des lames est effectuée en centre expert. La suite de la prise en charge et la revue de la littérature de cette maladie rare seront présentées lors du congrès

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Endoscopie

Collaboration en endoscopie entre hépato-gastro-entérologue et pneumologue dans la prise en charge en oncologie thoracique

2022

You-Heng LAM(1), Julien BAUDON (1), Philippe MASSON(2), Lucie DUVAL (1), Mehdi KAASSIS (1), Camille CANDILLER(1), Charles TEXIER (1), Solène AUDIAU (1).
(1) Service d’hépato-gastro-entérologie, CH Cholet, (2) Service de pneumologie, CH Cholet

Endoscopie –  2022-05-08 – CO –

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La collaboration en endoscopie lors de la prise en charge de pathologies cancéreuses médiastinales ou bronchiques est fréquente entre les pneumologues et les hépato-gastro-entérologues.
Les pneumologues participent à la prise en charge des carcinomes oesophagiens via la recherche d’atteinte de la muqueuse trachéale par l’endoscopie bronchique ou par la mise en place de prothèse trachéale ou bronchique en cas de carcinomes oesophagiens localement avancés.
Les hépato-Gastro-entérologues participent à la prise en charge de fistule tumorale broncho oesophagienne par la mise en place de prothèse oesophagienne ou d’autres dispositifs médicaux.
L’écho endoscopie digestive permet surtout l’exploration du médiastin postérieur et inférieur accessible par voie endo ou trans bronchique. Elle permet une histologie sur des masses ganglionnaires et plus rarement bronchique. L’utilité d’avoir du tissu tumoral est d’autant plus nécessaire qu’il existe un nombre croissant de mutations tumorales qui peuvent faire l’objet de thérapies ciblées.
Nous rapportons 6 cas de biopsies tumorales par voie transoesophagiennes ou gastriques.