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Endoscopie

SEDATION ENDOSCOPIQUE SOUS KALINOX

2004

S. GUILLAUME ; J. COUTET ; JL. MARIOTTE ; A. SOUPISON ; P. BERNARD Services d’anesthésiologie, de gastroentérologie et pharmaçie de L’HOPITAL DE CHALON SUR SAONE

Endoscopie –  0000-00-00 – CO –

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Le kalinox est un gaz assoçiant oxygène et protoxide d’azote connu de longue date pour ses propriétés antalgiques. Son utilisation est très répandue dans les services de pédiatrie et de cancérologie. Il s’agit d’une sédation et non d’une anesthésie pouvant être administré par une infirmière d’endoscopie après une formation de moins d’une heure par les anesthésistes du centre.
Depuis 3 mois nous l’utilisons avec des résultats remarquables dans la majorité de nos examens. Nous avons entrepris une étude prospective et comparative avec les années précédentes.

Etude prospective portant sur 4 mois ( 1 /05 /04 – 31/08/04 )

Population étudiée : 112 patients sur les 140 patients examinés pendant cette période
age moyen de 64 ans , égalité des sexes ( 48% h , 52% f )

Pathologies explorées : Dépistage ,douleurs abdominales , troubles du transit , rectorragies , anémie
Protoxyde d’azote et O2 50% : Gaz ininflammable absorbé en 3 Mn et éliminé en 5 Mn après arrêt de l’administration , agissant comme antalgique de surface en l’absence de morphiniques et de benzodiazépines . Dans ces conditions , il ne s’agit d’une anesthésie générale
Administration par IDE ( formation par anesthésiste : 1 heure )
Précautions :
ne pas dépasser 30 Mn d’inhalation ( temps moyen d’administration lors de l’étude : 14 Mn )
Contre-indications :
embolies gazeuses , pneumothorax , hypertension intracrânienne , carence en vitamine B 12 , syndromes occlusifs
Résultats : douleur nulle 70% des patients
douleur de faible à modérée 29% des patients
douleur forte 1% des patients
taux de satisfaction 89% des patients
94% souhaiterait refaire l’examen dans les mêmes conditions
Effets secondaires : 13% des patients .Nausées , paresthésies, sensations de malaise réversibles en moins de 5 Mn

Conclusions :
analgésie efficace sans sédation profonde . Complications exceptionnelles dans le respect des contre-indications . Pratique ambulatoire

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Hepatologie

MDR3 : UN GENE POUR TROIS MALADIES

2004

Serge Erlinger (Aix en Provence)

Hépatologie –  2004-09-14 – CF –

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Le gène MDR3 (ou ABCB4), localisé sur le bras long du chromosome 7, code une glycoprotéine de la membrane canaliculaire de l’hépatocyte qui transporte le principal phospholipide biliaire, la phosphatidyl choline, dans la bile. Trois maladies sont liées à des mutations de ce gène.
La cholestase intra-hépatique familiale de type 3 se manifeste chez le nouveau-né, souvent au cours de la première année, l’enfant ou l’adulte jeune. Elle se caractérise par un prurit, un ictère, une augmentation importante de la γ-GT et, à l’examen histologique, une très remarquable prolifération de néo-ductules biliaires. Les lésions évoluent vers une fibrose puis une cirrhose biliaire avec hypertension portale et hémorragies digestives. Dans une série de 31 cas, une transplantation hépatique a été effectuée chez 18 patients à l’âge moyen de 7,5 ans. La transmission se fait sur le mode autosomique récessif (les parents sont hétérozygotes) mais certaines mutations portant apparemment sur un seul allèle peuvent être à l’origine de la maladie. Cette forme de cholestase familiale est distincte des types 1 (dû à une mutation d’une ATPase membranaire responsable du maintien de l’asymétrie de la membrane) et 2 (dû à une mutation du transporteur canaliculaire des acides biliaires).
La cholestase gravidique est caractérisée par un prurit apparaissant au cours de la seconde moitié de la grossesse, progressif, avec parfois un ictère, et souvent une souffrance fœtale, un accouchement prématuré, voire un décès in utero au troisième trimestre. La γ-GT sérique est souvent normale, mais elle est augmentée dans un sous-groupe de patientes. Des cas familiaux ont été décrits, ainsi qu’un prurit apparaissant lors de la prise d’oestro-progestatifs. Dans plusieurs familles, il a été montré que des mères atteintes de ce syndrome étaient porteuses d’une mutation de MDR3 à l’état hétérozygote et que les enfants étaient atteints de cholestase intra-hépatique familiale de type 3. On peut postuler que des mutations hétérozygotes des autres gènes responsables de cholestase intra-hépatique familiale (types 1 et 2) pourraient être à l’origine de la cholestase gravidique dans d’autres familles.
La lithiase intra-hépatique ou vésiculaire cholestérolique est également, dans certains cas, la conséquence de mutations de MDR3. Le syndrome doit être évoqué lorsque l’un des 5 critères suivants est présent : âge inférieur à 40 ans aux premiers symptômes, récidive des symptômes après cholécystectomie, lithiase intra-hépatique ou « sludge » intra-hépatique, histoire familiale de lithiase, antécédent de cholestase gravidique.
Dans ces trois affections, l’acide ursodésoxycholique a été montré efficace.

Références
Erlinger S. Génétique moléculaire des cholestases familiales. Hépato-Gastro, 2001 ; 8 : 287-292.
Jacquemin E. Role of multidrug resistance 3 deficiency in pediatric and adult liver disease. Seminars in Liver Disease, 2001: 21 : 551-562.
Rosmorduc O, Hermelin B, Boelle P-Y, et al. ABCB4 gene mutation-associated cholelithiasis in adults. Gastroenterology 2003; 125 : 452-459.

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Hepatologie

LA PRISE DE MéDICAMENTS OPIACéS EST UNE CAUSE FRéQUENTE DE DYSFONCTION DU SPHINCTER D’ODDI.

2004

Anne DRUART-BLAZY, Alexandre PARIENTE, Philippe BERTHELEMY,
Ramuntxo AROTCARENA.
Unité d’ Hépatogastroentérologie, Centre Hospitalier, 64046 Pau Cedex.

Hépatologie –  2004-09-14 – CO –

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La survenue de douleurs de type biliaire après cholécystectomie en l’absence de maladie organique décelable est souvent attribuée à une dysfonction du sphincter d’Oddi (DSO) et le rôle des dérivés opiacés dans le déclenchement de telles douleurs est anciennement connu. Le but de notre étude était de définir la part de la prise de médicaments opiacés parmi les malades suspects de DSO et leurs caractéristiques.
Nous avons étudié rétrospectivement les dossiers de 147 malades consécutivement explorés à l’hôpital de Pau pour syndrome post-cholécystectomie par écho-endoscopie et/ou cholangiographie rétrograde. Sur 43 cas suspectés de DSO, 84% étaient des femmes d’âge moyen 56 ans, plus jeunes que les 44 malades atteints de lithiase. La bilirubinémie, les phosphatases alcalines et la GammaGT étaient significativement supérieures chez les malades atteints de lithiase alors que les transaminases étaient comparables. Le diamètre de la voie biliaire principale (VBP) mesuré en écho-endoscopie était significativement plus petit en cas de suspicion de DSO. Sur les 28 cas ayant une VBP fine (<8 mm), 13 (46%) avait pris un médicament opiacé, contre seulement 1 des 15 (7%) avec VBP dilatée. Quatorze malades suspectes de DSO (33%) avaient pris des médicaments opiacés avant l’apparition de la douleur, ce qui n’était le cas d’aucun malade atteint de lithiase. Après un suivi moyen de 3,5 ans, seules 2 des 14 malades ayant eu une douleur biliaire après prise de médicament opiacé ont eu une récidive douloureuse (une lithiase à 2,5 ans ; une sans cause retrouvée à 0,5 et 7 ans). La douleur a récidivé dans 3 des 29 cas de DSO sans opiacé (dont 9 avaient été sphinctérotomisés) : 1 lithiase à 4 ans, 1 hypertrophie paillaire bénigne, et 1 après prise de codéine).
En conclusion, une prise d’opiacés précède la survenue de la douleur biliaire chez un tiers des malades suspects de DSO après cholécystectomie ; ces malades sont plus jeunes, et ont une voie biliaire principale plus fine que ceux ayant une DSO sans prise d’opiacé. Ces constatations devraient éviter des explorations invasives inutiles, et faire recommander l’ éviction des médicaments opiacés chez les malades cholécystectomisés (dictionnaire Vidal, notices de médicaments, information post-opératoires).

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Hepatologie

ÉPIDEMIOLOGIE DE L’INFECTION PAR LE VIRUS DE L’HEPATITE B EN FRANCE ET TRAITEMENT DE L’HEPATITE CHRONIQUE VIRALE B EN DEHORS DE PROTOCOLES THERAPEUTIQUES : RESULTATS D’UN OBSERVATOIRE NATIONAL ANGH (OBS-B) .

2004

Rapporteur JF Cadranel

Hépatologie –  0000-00-00 – CO –

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Situation du sujet: L’épidémiologie de l’infection par le virus de l’hépatite B (VHB) et les traitements reçus par les patients en dehors de protocoles thérapeutiques et d’études de cohorte sont mal connus en France.
But: Décrire les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, biologiques, histologiques et thérapeutiques des patients ayant une infection par le VHB.
Méthode: Du 1/4/2001 au 30/5/2002, tous les patients Antigène HBs (Ag HBs) positif suivis par les Hépato-gastroentérologues des centres de l’ANGH participants à l’étude ont fait l’objet du recueil des données anonymes suivantes: Age, sexe, mode de découverte de l’Ag HBs, lieu de naissance, activité des transaminases, statut HBe, existence d’une réplication virale, résultats de la PBH, modalités de traitement.
Résultats: 1166 patients AgHBs positifs suivis dans 58 centres ont fait l’objet de cette étude. Il s’agissait de 671 hommes et de 495 femmes d’âge moyen 40,7±15 ans. 14 (24%) centres ont vu 30 patients ou plus, 16 (28%) de 10 à 29 patients, 28 (48%) moins de 10 patients. Les principaux lieux de naissance des patients étaient : la France 33%, l’Afrique noire 24%, l’Europe du Sud 12%, l’Asie du Sud Est 11%, le Maghreb 10%. L’Ag Hbs était découvert lors d’une hépatite aiguë chez 5% des patients, les principaux autres modes de découverte étaient: élévation chronique des transaminases 26%, entourage familial ou facteur de risque d’infection virale 23%, dépistage en cours de la grossesse 18%, bilan systématique 12%, bilan prétransfusionnel ou don du sang 5%, bilan d’une cirrhose ou d’un CHC 5%. 29% des patients étaient considérés comme des porteurs asymptomatiques de l’Ag HBs (activité des transaminases normale à plusieurs reprises, échographie abdominale normales, négativité de l’antigène HBe, absence de réplication virale B et de co-infection virale Delta, C ou HIV). Cinquante pour cent avaient une hépatite chronique, 19% une cirrhose compensée ou décompensée ou un CHC, 2% une hépatite aiguë. Chez les 1095 patients pour lesquels les données étaient disponibles : 4,5% avaient une coinfection virale B-C et 4,4% des marqueurs d’infection par le VHD. Parmi les patients ayant une réplication virale 43% étaient antigène HBe positif et 57% avaient des anticorps anti HBe. Une PBH a été effectuée chez 558 (51%) patients. Les scores METAVIR moyen d’activité et de fibrose étaient respectivement de 1,6±0,8 et de 2,2±1,3. 382 patients suivis par les médecins de 54 services ont été traités pour une hépatite chronique B entre 1986 et 2002. Ce chiffre représentait la moitié [50%] du nombre de patients ayant une hépatite chronique de la base de données. Il s’agissait de 290 hommes et de 92 femmes, d’âge moyen 43,7 ± 15 ans. Parmi ces 382 patients, 225 [59%] avaient une activité sérique des transaminases ≥ 1,5 fois la normale, 119 [31%] avaient une cirrhose histologiquement documentée. Cent quatre vingt quatorze [51%] étaient infectés par un virus « mutant » (antigène HBe négatif) ; 36 des 115 patients (pour lesquels la donnée était disponible) [31%] avaient une charge virale faible en technique d’hybridation moléculaire (≤100pg/ml). Les scores METAVIR médian d’activité et de fibrose étaient de 2. Au moment de l’enquête, 272 [71%] patients étaient traités: 203 [75%] par la lamivudine, 60 [22%] par l’interféron α2a ou 2b, 9 [3%] par d’autres antiviraux. Parmi les 382 patients traités au cours de leur prise en charge, ceux traités par la lamivudine (n = 147 [38%]) se différenciaient de ceux traités par l’interféron (n = 145 [38%]) par : 1) une moindre proportion de patients nés en France (n = 76 [52%] vs n = 92 [63%], p < 0,05; 2) un âge plus élevé 50±16 ans vs 38±13 ans, p < 0.001. 3) un plus nombre de cirrhose (n= 67 [50%] vs n= 21 [14%], p < 0,001. Le sexe ratio, l'activité moyenne des transaminases, la charge virale moyenne et la proportion de malades infectés par un virus « mutant » étaient similaires. Les résultats du traitement antiviral ont été évalués chez 363 [95%] des patients traités: négativation de l’HBV-DNA sérique ,187 [52%] patients, séroconversion antigène HBe/ anticorps antiHBe, 49 [13%] patients, séroconversion antigène HBs/anticorps antiHBs, 4 [1%] patients. Conclusions. Ce travail, montre que l'infection par le VHB représente une part non négligeable de l'activité des Hépatogastroentérologues français et permet également d'en préciser certaines caractéristiques épidémiologiques, en particulier, que la majorité des patients suivis ont une hépatite chronique virale B. Ce travail confirme la prévalence importante des patients infectés par un virus « mutant » [51%] et de patients cirrhotiques [31%]. Ce travail, montre enfin l'utilisation préférentielle de la lamivudine au moment de l’étude, représentant 75% des patients traités au moment de l'enquête. Il identifie certains facteurs explicatifs de ce choix thérapeutique (lieu de naissance hors de France, âge élevé, présence d'une cirrhose).Il confirme l'efficacité du traitement antiviral (arrêt de la réplication virale chez 52% des malades). Des données complémentaires postérieures à la commercialisation de l’adefovir sont attendues.

Etude présentée en Communication orale à L’AFEF(JFPD en 2003) et en Poster à l’AASLD à Boston en 2003 (Cadranel et al . Hepatology 2003 et Gastroenterol Clin Biol 2003) pour la partie épidémiologique : JF Cadranel (1), B Lesgourgues (2), X Causse (3), G Bellaiche (4), L Bettan (5), P Lahmek (2), T Fontanges (6), A Medini (7), J Henrion (8), M Chousterman (9), B Condat (10), C Eugène (11), P Hervio (12), P Periac (13), H Moindrot (14), D Grasset (15), O Nouel (16), J Denis (17) et l’ANGH (18). et en Poster à la DDW 2003( Lahmek et al en 2003, Gastroenterology 2003) : P Lahmek (1), JF Cadranel (2), N Si Ahmed (3), C Eugène (4), T Fontanges (5), B Lesgourgues (1), M Blasquez (6), G Bellaiche (7), M Chousterman (8), J Henrion (9), D Grasset (10), J Denis (11) et l’ANGH (12).

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Vie Professionnelle

ATTITUDE DES HéPATOGASTROENTéROLOGUES DES HôPITAUX GéNéRAUX FACE AU PROBLèME DE LA PRISE EN CHARGE DES MALADES EN FIN DE VIE.

2004

Denis LABAYLE, Bénédicte LAMBARE, Benjamin WISNIEWSKI
Centre Hospitalier Sud francilien EVRY

Vie Professionnelle –  2004-09-14 – CO –

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Introduction. Plusieurs affaires judiciaires récentes ont posé le problème de la prise en charge des patients en fin de vie, et de l’euthanasie en particulier. Pour la loi actuelle, toute prescription médicamenteuse susceptible d’abréger la vie du patient est considérée comme criminelle et sanctionnée comme telle. Le but de cette enquête a été d’approcher la réalité de la pratique médicale hospitalière face aux problèmes posés lors de la fin de la vie des patients et de la comparer à la législation en cours.
Méthodes. L’enquête a été réalisée au cours de la réunion scientifique annuelle de l’Association Nationale des Gastro-entérologues des Hôpitaux généraux (ANGH) qui s’est tenue les 12 et 13 septembre 2003. Un questionnaire anonyme a été remis à l’ouverture du congrès à chaque participant, en lui demandant d’y répondre individuellement, sur place, et de le remettre à la fin de la journée. Ce questionnaire portait sur plusieurs points : l’organisation structurelle des services pour la prise en charge des patients en fin de vie : existence de réunions d’équipe spécifiques, possibilité de faire appel à une équipe mobile ou à un centre de soins palliatifs ; les habitudes thérapeutiques : traitement de la douleur, drogues utilisées, posologies maximales prescrites ; la relation avec le patient et leur famille sur les risques thérapeutiques encourus ; la connaissance par les médecins de la législation actuelle sur l’euthanasie en France et à l’étranger.
Résultats. Sur 85 participants, 56 médecins, représentant une cinquantaine de services d’hépato-gastroentérologie répartis sur l’ensemble du territoire, ont répondu à l’étude. Sur les 56 médecins interrogés, 17 (30%) participent dans leur service à des réunions spécifiques pour discuter de l’attitude à adopter pour les patients en fin de vie ; 47 (84 %) ont la possibilité de faire appel à une équipe mobile de soins palliatifs, 27 (48 %) adressent éventuellement leurs patients dans une unité de soins palliatifs dont seulement 4% de façon régulière. 7 (13%) s’y refusent par principe et 19 (34%) n’en ont pas la possibilité.
En ce qui concerne les attitudes thérapeutiques, on note que 100% des médecins hospitaliers interrogés utilisent la morphine et ses dérivés pour traiter la douleur. Dix (18%) limitent la posologie jusqu’à une dose risquant d’entraîner des troubles respiratoires, 46 (82%) l’augmentent jusqu’à ce que le malade ne souffre plus quels qu’en soient les risques vitaux. La très grande majorité d’entre eux, 49 (87,5 %) prescrit des associations de morphine et de sédatifs (benzodiazépines pour 68 % dont le midazolam [hypnovel] dans 38%). Les malades sont prévenus des risques encourus trois fois sur quatre pour la morphine, une fois sur deux avec les tranquillisants. Une demande éventuelle des malades et des familles pour traiter la souffrance quels que soient les risques encourus est signalée par 50% et 94 % des praticiens, respectivement. Quatre médecins sur cinq ignorent le texte de loi sur l’euthanasie. Dix-huit % estiment que la loi n’est pas respectée mais ne doit pas être changée, 22% qu’elle n’est pas respectée et doit être revue. Les autres ne se prononcent pas.
En conclusion, en France, dans les services hospitaliers d’hépato-gastroentérologie où les médecins sont souvent confrontés au problème de la fin de vie des patients, la prise en charge de la douleur est une préoccupation réelle. La lutte contre la souffrance est considérée par la grande majorité des médecins comme prioritaire, et ils n’hésitent pas à augmenter les posologies de morphine et des benzodiazépines quels que soient les risques vitaux. L’emploi fréquent du midazolam (hypnovel), produit utilisé en anesthésie, atteste de cette volonté. Ces résultats prouvent le décalage majeur existant entre la réalité des pratiques médicales et la législation actuelle.

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Endoscopie

PHOTOTHERAPIE DYNAMIQUE DANS LE CANCER DE L’ŒSOPHAGE : RESULTATS DE 5 ANS DE PRATIQUE EN HOPITAL GENERAL.

2004

Isabelle Rosa, Hervé Hagège, Thierry Lons, Violaine Ozenne, Gaëlle Pileire,
Michel Chousterman.
Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil, 40 av de Verdun, 94010 Créteil.

Endoscopie –  0000-00-00 – CO –

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Isabelle Rosa, Hervé Hagège, Thierry Lons, Violaine Ozenne, Gaëlle Pileire,
Michel Chousterman.
Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil, 40 av de Verdun, 94010 Créteil.

La photothérapie dynamique (PDT) est une technique endoscopique utilisée dans le traitement des cancers de l’œsophage. Le principe de la PDT est de provoquer la nécrose d’une lésion tissulaire, après avoir injecté un agent photosensibilisant, inactif à l’état basal, activé grâce à un rayonnement lumineux d’une longueur d’ondes spécifique.
Le but de l’étude était d’évaluer les résultats de la PDT dans le cancer de l’œsophage chez des malades non sélectionnés. De 1999 à 2004, nous avons traité 13 malades atteints de cancers de l’œsophage par cette technique. Il s’agissait dans 8 cas d’un carcinome épidermoïde et dans 5 cas d’un adénocarcinome sur œsophage de Barrett. L’âge moyen était de 66 ans (de 48 à 84 ans). Le suivi moyen des malades était de 15 mois. Tous les malades ont bénéficié en pré-thérapeutique d’une écho-endoscopie (dans un cas par mini-sonde), d’un scanner thoracique et d’une échographie abdominale. Il s’agissait d’une lésion in situ dans 9 cas et dans 4 cas d’une lésion T1N0. Dans 3 cas, il s’agissait d’une récidive après radiothérapie (curiethérapie dans 2 cas). Dans 7 cas, il existait une contre-indication à la chirurgie du fait de co-morbidités (cirrhose avec hypertension portale: 2 cas, insuffisance cardio-respiratoire: 2 cas; âge >80 ans: 3 cas). Chez un malade, il s’agissait d’une récidive anastomotique post-opératoire après gastrectomie polaire supérieure et œsophagectomie partielle inférieure. Enfin, 2 malades avaient refusé la chirurgie en première intention. Les malades ont reçu une injection intra-veineuse de porphymère disodique (Photofrin) à la dose de 2 mg/kg 48 h avant la fibroscopie. Lors de l’examen endoscopique, il était délivré à l’aide d’un diffuseur de lumière cylindrique 750 Joules, avec un rayonnement lumineux de 630 nm.
Résultats: Les données de 10 malades ont pu être analysées (8 cancers in situ et 2 T1) : 2 malades ont été perdus de vue, un malade est décédé. Le traitement a permis une éradication complète des lésions chez 6 malades (60%), avec un recul de 16 mois (de 3 à 36 mois). Parmi ces malades, une 2ème lésion métachrone œsophagienne à distance de la première lésion a été diagnostiquée au cours de la surveillance endoscopique en moyenne 18 mois après la PDT. Parmi les 8 malades ayant un carcinome in situ, 6 ont eu une éradication complète (75%). En revanche, le traitement a été un échec chez les 2 malades ayant une tumeur T1.
Conclusion : Dans notre expérience, la PDT dans le cancer de l’œsophage est une technique intéressante et efficace, principalement chez les malades ayant un carcinome in situ. Elle permet d’obtenir une réponse tumorale complète satisfaisante chez des malades pour qui l’œsophagectomie n’est pas réalisable. La place de cette technique par rapport à la chirurgie et aux autres techniques endoscopiques reste à évaluer.

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Hepatologie

TRAITEMENT PAR INTERFERON PEGYLE ALFA 2B ET RIBAVIRINE DE MALADES ATTEINTS D’HEPATITE CHRONIQUE C NON REPONDEURS : RESULTATS DE L’ETUDE MULTICENTRIQUE NATIONALE RIBAPEG-NR (ANGH)

2004

I Rosa, V Auray-Cartier, H Hagège, P Cassan, C Wartelle, J Denis, JP Arpurt, O Nouel, D Gargot, B Nalet, A Pariente, M Chousterman et le groupe d’étude RIBAPEG-NR.

Hépatologie –  0000-00-00 – CO –

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L’attitude thérapeutique concernant les malades atteints d’hépatite chronique C non répondeurs n’est pas codifiée et l’efficacité et les modalités de la bithérapie pegylée doivent être évaluées chez ces malades.
Le but de cette étude a été d’évaluer l’efficacité et la tolérance de deux schémas thérapeutiques associant l’interféron pegylé alfa 2b (PEG-IFN) à la ribavirine (RBV) chez des malades n’ayant pas répondu à un premier traitement par interféron standard en monothérapie ou en association avec la ribavirine.
Malades et méthodes : il s’agissait d’une étude ouverte multicentrique de phase 3, randomisée. Les malades recevaient soit : un traitement d’induction PEG-IFN 2µg/kg/semaine + RBV 800 mg/jour pendant 8 semaines puis PEG-IFN 1µg/kg/semaine + RBV 800 mg/jour pendant 40 semaines (Bras A), soit : PEG-IFN 1µg/kg/semaine + RBV 800 mg/jour pendant 48 semaines (Bras B). Les malades étaient stratifiés à l’inclusion selon le génotype (1 versus non-1), et selon le traitement antérieur (IFN versus IFN + RBV). Le traitement était stoppé si l’ARN du VHC était positif à la 24ème semaine. Le critère principal de jugement était la réponse virologique prolongée (RVP) définie par un ARN du VHC négatif 6 mois après la fin du traitement. L’analyse était réalisée en intention de traiter.
Résultats : 233 malades ont été inclus dans 53 centres hospitaliers généraux, 118 dans le bras A et 115 dans le bras B. Les malades étaient infectés par un génotype 1 dans 69% des cas et la charge virale était >800 000 UI/ml dans 71% des cas. Cinquante deux pour cent des malades avaient un score de fibrose F3-F4 selon METAVIR et 24% avaient une cirrhose constituée. Quarante deux pour cent des malades avaient été traités par de l’IFN en monothérapie et 58% avaient reçu IFN +RBV. Le poids moyen des malades était de 73 kg (de 44 à 150 kg). La réponse virologique en fin de traitement était significativement supérieure chez les malades ayant reçu un traitement d’induction (Bras A), respectivement 31% versus 19% (Bras B) (p=0,02). A S72, la RVP globale était de 15,5%. Les facteurs prédictifs de réponse étaient le génotype non 1 (26% versus 11%, p=0,002) et un traitement antérieur par IFN en monothérapie (21% versus 11%, p=0,02). En revanche, la RVP n’était pas significativement différente dans les deux groupes induction/non induction, respectivement 16% versus 15%.
Conclusion :1) Chez les malades non répondeurs, la réponse virologique en fin de traitement est significativement supérieure dans le bras induction. 2) L’efficacité supérieure du traitement par induction n’est pas maintenue à S72, la RVP globale étant de 15,5%. 3) Le bénéfice du traitement par induction pourrait être conservé par une durée d’induction plus longue ou par une durée totale de traitement supérieure à 48 semaines. 3) Une dose de RBV supérieure à celle de 800 mg/jour utilisée dans l’étude pourrait permettre d’améliorer la RVP globale.

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Gastroenterologie

TRAITEMENT CHIRURGICAL DE LA MALADIE DE CROHN.

2004

Yves Panis
Service de chirurgie générale et digestive, Hôpital Lariboisière
2, rue Ambroise Paré, 75475 Paris Cedex 10

Gastroentérologie –  0000-00-00 – CF –

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La chirurgie est nécessaire chez plus de 80 % des patients atteints de maladie de Crohn (MC). Quel que soit le type d’intervention réalisée, celle-ci ne guérira pas le patient, qui sera exposé à long terme à une récidive sur l’intestin restant, et ce dans la majorité des cas. Le traitement chirurgical des lésions intestinales dues à la MC doit donc obéir à deux critères essentiels: n’opérer que les formes compliquées et résistantes au traitement médical, et pratiquer une résection intestinale la plus limitée possible, enlevant les seules lésions responsables des symptômes observés. Une étude randomisée a démontré que le taux de récidive sur l’intestin restant était similaire en cas de marge de sécurité de 2cm ou de 12 cm après résection iléocaecale. Chez les patients opérés à plusieurs reprises, il est parfois utile de réaliser des stricturoplasties multiples, technique qui permet de lever les sténoses sans nécessiter de résection intestinale.
La laparoscopie a été recemment proposée, avec des résultats équivalents ou meilleurs que ceux de la laparotomie, pour le traitement chirurgical de la MC. Plusieurs arguments plaident pour son utilisation dans la MC: (a) le moindre traumatisme de la paroi chez les sujets jeunes (où le soucis esthétique est important); (b) le risque élevé d’interventions itératives; (c) la réduction de la douleur postopératoire et de la durée d’hospitalisation permettant une reprise plus rapide de l’activité professionnelle.
Aujourd’hui, la mortalité est quasi-nulle après résection intestinale pour MC. La morbidité concerne principalement les complications septiques et en premier lieu les désunions anastomotiques. Une analyse mutlivariée retrouvait 4 facteurs de risque indépendants demorbidité: une albuminémie < 30g/L, une corticothérapie préopératoire, et un abcès ou une fistule découvert en peropératoire.
La récidive survient dans l’immense majorité des cas sur l’anastomose iléocolique et le grêle sus-anastomotique. Dans une série récente portant sur plus de 1900 patients avec MC, 71% étaient opérés au moins une fois dans les 10 ans suivant le diagnostic de MC. Une récidive clinique était noté chez 33% des patients à 5 ans et 44% à 10 ans. En analyse multivariée, les facteurs de risque indépendants de récidive clinique étaient: le sexe féminin (RR=1,2), une localisation sur le grêle ou iléo-colique (versus colorectal) (RR=1,8), et l'existence d'une fistule périnéale (RR=1,4). Le rôle du tabac est aussi actuellement bien démontrée et impose de fortement suggérer au patient d'arréter de fumer en cas de MC (opéré ou non). Enfin, il est admis que l'aspect endoscopique 1 an après l'intervention permet de prévoir le risque ulétérieure de récidive.
En conclusion, la grande majorité des patients porteurs d’une maladie de Crohn, quel qu’en soit la localisation, nécessitera au cours de l’évolution de la maladie un traitement chirurgical. La connaissance du risque élevé de récidive justifie que la chirurgie soit réservée aux formes compliquées, résistantes au traitement médical. Cette chirurgie doit être économe en terme de résection intestinale. Enfin, ce risque élevé de récidive postopératoire doit maintenant faire proposer un traitement médical postopératoire préventif des rechutes, notamment par les dérivés salicylés, et les immunosuppresseurs.

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Gastroenterologie

TUMEUR HéPATIQUE ET éLéVATION DE L’ALFA FOETO PROTéINE : IL FAUT FAIRE UNE GASTROSCOPIE ! L. GIRONDENGO ; M. PICON ; J. LAFON

2004

L. GIRONDENGO ; M. PICON ; J. LAFON

Gastroentérologie –  0000-00-00 – CO –

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L’alfa foeto protéine est une glycoprotéine dont l’élévation est classiquement associée aux hépatopathies.
Bien qu’un taux élevé puisse se voir dans des tumeurs testiculaires ou rarement dans des tumeurs digestives (carcinome pancréatique, tumeur des voies biliaires), une franche élévation oriente en premier lieu vers un carcinome hépatocellulaire, le plus souvent développé sur cirrhose.

Nous rapportons l’observation d’un homme de 61 ans sans antécédents présentant une volumineuse lésion hépatique unique associée à une élévation de l’AFP à 10 fois la normale.
7 mois après hépatectomie droite élargie au segment IV, le patient a présenté une lésion du tiers inférieur de l’œsophage, qui s’est révélé être de même nature : un adénocarcinome papillaire.

Les tumeurs gastriques sécrétant de l’alfa foeto protéines sont des tumeurs rares dont la première description remonte à 1970 (1). Depuis, cette entité à fait l’objet de plusieurs publications, notamment aux états unis et au japon. En 1985, un auteur japonais, Ishikura, à défini ces lésions sous le terme de « tumeurs hépatoïdes de l’estomac »(2). Morphologiquement, il existe 2 types histologiques d’adénocarcinomes hépatoïdes : le premier de type médullaire, proche de l’architecture du carcinome hépatocellulaire, le second bien différencié, de type papillaire ou tubulaire, avec des cellules à cytoplasme clair (3).
L’intérêt de notre cas clinique est la présentation clinique peu typique (masse unique métastatique de 3.6 kg sans aucun symptôme digestif haut), et la localisation oesophagienne qui est exceptionnelle (3 cas de tumeur hépatoïde oesophagienne décris) (4,5,6).

Références.

1. Boureille J, Métayer P, Sanger F, Matray F, Fondimare A Existence d’alfa foeto proteine au cours d’un cancer secondaire du foie d’origine gastrique. Presse Med 1970 ; 78 : 1277
2. Ishikura H, Fukasawa Y, Ogasawara K, Natoti T, Tsukada Y An AFP-producting gastric carcinoma with features of hepatic differentiation : a case report. Cancer 1985 ; 56 : 840-8
3. Kodama T, Kameya T, Hirota T. Production of AFP, normal serum proteins, and human choriogenic gonadotropin in stomach cancer : histologic and immuno-histochemical analyses of 35 cases . Cancer 1981 ; 48 : 1647-55.
4. Motoyama T, higuchi M, Taguchi J, Combined choriocarcinoma, hepatoid adenocarcinoma, small cell carcinoma and tubular adenocarcinoma in the oesophagus. Virchows Arc 1995 ; 427 : 451-4
5. Tanigawa H, Kida y, Kuwao S, Uesugi H Ojima T, Kobayashi N. Hepatoid adenocarcinoma in Barrett’s oesophagus associated with achalasia : first case report. Pathol Int 2002 ; 52 : 141-6
6. Sockeel P, Abbey-toby A, Regimbeau JM, Cazals-Hatem D, Belghuiti J, Sauvanet A.Adenocarcinome hepatoide du bas œsophage. Gastroenterol Clin Biol 2004 ; 28 : 84-96

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Hepatologie

Incitation au sevrage tabagique lors d’un sevrage alcoolique. Mythe ou réalité ?

2003

Pierre Lahmek, Stéphane Nahon, François Agret, Jacqueline Médioni, Jean-Michel Lemeunier, Nicolas Delas.
Unité d’alcoologie, service d’hépato-gastroentérologie, CHI Du Raincy Montfermeil, 93370 Montfermeil.

Hépatologie –  2003-06-30 – CO –

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Un tabagisme est observé chez plus de 80% des patients alcoolodépendants et génère une surmortalité. La réalisation d’un sevrage alcoolique et tabagique a été recommandée par la dernière conférence de consensus sur l’accompagnement des patients alcoolodépendants, en raison de son intérêt en terme de santé publique, d’amélioration de la qualité de vie et de prévention des rechutes alcooliques. Cependant, en pratique, la mise en œuvre d’un sevrage tabagique lors d’un sevrage alcoolique reste confidentielle en raison du scepticisme des malades et des professionnels de santé vis à vis de son succès.
But : Le but de notre étude était d’évaluer l’efficacité d’une incitation au sevrage tabagique lors d’un sevrage alcoolique et d’en déterminer les facteurs prédictifs positifs.
Matériels et méthodes : Tous les patients hospitalisés dans notre unité d’alcoologie de Février 2002 à Juin 2003 ont été inclus dans l’étude. Ils ont reçu une information sur les effets délétères du tabagisme et sur les différents moyens de sevrage tabagique. Les caractéristiques sociodémographiques des patients et leurs réponses à différents auto-questionnaires permettant d’évaluer: 1) le stade de changement et la motivation au sevrage tabagique (stades Prochaska et questionnaire de motivation de Lagrue); 2) l’intensité des dépendances tabagique et alcoolique (questionnaire de Fagerström et DETA, échelle d’appétence ECCA); 3) l’intensité des signes dépressifs (questionnaire de Beck) ont été systématiquement colligées dans une base de données informatisée. L’analyse statistique univariée et multivariée par régression logistique a été effectuée à l’aide du logiciel SPSS.
Résultats : Parmi les 143 patients alcoolodépendants hospitalisés durant la période de l’étude, 123 (86%) étaient des fumeurs et ont été inclus dans l’étude. Il s’agissait de 93 (76%) hommes et de 30 (24%) femmes, d’âge moyen égal à 44,6 +/- 10 ans et dont les stades de motivation au sevrage tabagique étaient: indétermination n= 46 (37%), intention n= 72 (59%), préparation n= 5 (4%). Parmi les 123 patients inclus, 42 (34%) se sont engagés dans une démarche de sevrage tabagique pendant l’hospitalisation. Comparativement aux autres patients: 1) en analyse univariée: ces patients étaient plus âgés (âge > 44 ans 60% vs 41%, p = 0,05), avaient un niveau de dépendance à l’alcool plus faible (score DETA ≤ 3 64% vs 42%, p = 0.02) et étaient moins souvent au stade d’indétermination (24% vs 44%, p = 0,03); le sexe ratio, l’intensité de la dépendance tabagique et des signes dépressifs n’étaient pas significativement différents. 2) en analyse multivariée incluant l’ensemble des paramètres analysés: un stade de motivation d’intention ou de préparation était le seul facteur prédictif d’engagement dans un sevrage tabagique (OR = 9,2; IC [78,7;1,3]; p=0,04).
Conclusion : Dans notre étude, l’incitation des patients alcoolodépendants à une démarche de sevrage tabagique concomitant au sevrage alcoolique paraît efficace, puisque 34% d’entre eux s’y sont engagés. L’utilisation d’un questionnaire évaluant le stade de leur motivation permet de mieux sélectionner les candidats à un double sevrage alcool et tabac et ce, indépendamment de l’intensité de leur dépendance, alcoolique ou tabagique, de leur niveau de dépression et de leurs caractéristiques sociodémographiques.