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Endoscopie

Rôle de l’endoscopie chez les patients présentant une hémorragie digestive haute dans les Hôpitaux Généraux au Portugal

2010

J. Pedrosa, R. Ramos, A. I. Vieira, P. Caldeira, A. Curado, I. Cremers et le NGHD

Endoscopie –  2010-06-13 –  –

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Introduction:
L´hémorragie digestive haute (HDH) est une des principales situations cliniques qui demande une activité endoscopique d’urgence et pose probablement les problèmes les plus difficiles à résoudre. Différentes alternatives de traitement endoscopique existent, qui doivent être réalisées par des endoscopistes expérimentés avec l’aide de personnel qualifié.

But:
Évaluer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et endoscopiques des patients avec HDH, traités dans les hôpitaux Généraux du Portugal, et déterminer s’il existe d’importantes différences régionales dans ces paramètres.

Matériels et Méthodes
Nous avons analysé les rapports d’endoscopies digestives (EDH) enregistrés dans le programme informatique spécifique et exclusif de du NGHD, installé dans 32 hôpitaux associés. Il a été possible de récupérer les registres de 275199 EDH, concernant 18 hôpitaux, 5 de la région Nord, 6 de la région Centre, 6 de la région Sud et un hôpital des Açores.

Résultats:
Dans 18% des cas (48789) des EDH, l´indication pour l´endoscopie a été l´HDH, avec une diminution progressive au cours des dernières années. L’incidence de HDH dans la région sud (22%) était plus élevée que dans la région centre (18%) et région nord (16%). Les hommes représentaient 64% des cas de HDH et les femmes 36%, bien que à l´âge >80 le nombre de femmes prédomine. Seulement la moitié des examens (52%) a été faite dans les 12 heures suivant l’admission du patient. Il existe des différences régionales: Sud (54%), Centre (56%) et Nord (44%).
L´ulcère gastroduodénal (UGD) a été la cause la plus fréquente de HDH 48%). Les varices œsophage-gastriques (VOG) ont représentée 17% des cas. On enregistre, quand même, des variations régionales d´incidence: Sud (UGD 50% ; VOG 14%), Centre (UGD 51% ; VOG 15%) et Nord (UGD 42% ; VOG 24%). En tant que cause de HDH, l´UGD est plus fréquente chez les hommes (65,2%) que chez les femmes (34,8%), ratio H:F = 1,87:1 et plus de la moitié des patients (52%) est déjà > 70 ans. Le nombre de patients présentant un ulcère gastrique est légèrement plus élevé que ceux qui ont l’ulcère duodénal (12836 contre 11001) représentant respectivement 26% et 22% de tous les patients atteints de HDH. Sur les 23387 patients avec UP, 1848 montraient un saignement actif: 371 (2%) avec la classification Forrest Ia et 1477 (6%) Forrest Ib, 11% des cas ont été classés comme Forrest IIa.
Dans les Forrest Ia et Ib, un traitement endoscopique a été réalisé en 1265 des cas (69%) avec une hémostase immédiate dans 84%.

Conclusions:
Aussi bien que dans d´autres pays européens, notre analyse confirme que l’UP est la principale cause de HDH chez nous. Bien que se soit un petit pays, on trouve, quand même, pas mal de différences en ce qui concerne la fréquence et l´étiologie de l´HDH, et le « timing » de l´EDH. Malgré ces différences, les stigmates d’hémorragie de l’UP et l´efficacité du traitement endoscopique sont les mêmes partout au pays.

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Hepatologie

Hémodilution post-hémorragie : quelle cinétique ? quelle importance ?

2010

Arnaud Pauwels, Agathe Chantal Simo, Abdelkrim Medini, Claire Lecouillard-Trilling, Catherine Pannetier, Valérie Dhalluin-Venier, Dominique Agard
Service d’Hépato-Gastroentérologie, Centre Hospitalier, BP 30071, 95503 GONESSE Cedex

Hépatologie –  2010-09-03 – CO –

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Lors d’une hémorragie, la perte de sang est compensée simultanément par une vasoconstriction et par un transfert de liquide de l’espace interstitiel vers l’espace vasculaire afin de maintenir la pression artérielle. Au décours, la vasoconstriction se lève progressivement tandis que s’accentue l’hémodilution. Il en résulte que le taux d’hémoglobine continue de diminuer alors même que l’hémorragie est interrompue. Ce phénomène est bien connu, mais sa cinétique et son importance en clinique restent mal évaluées.

Patients et méthodes : Pour être inclus dans cette étude rétrospective, les patients devaient satisfaire les critères suivants : 1) hémorragie digestive haute jugée significative (hématémèse franche et/ou méléna) ; 2) délai hémorragie-admission < 24h ; 3) hémorragie non active à l’admission ; 4) absence de saignement actif lors de l’endoscopie ; 5) absence de signes endoscopiques prédictifs de récidive hémorragique précoce ; 6) absence de récidive hémorragique clinique ; 7) suivi pendant au moins 4 jours sans transfusion. L’évolution du taux d’hémoglobine de J1 (admission) à J5 a été étudiée.

Résultats : De mars 2005 à septembre 2006, 75 patients ont été admis pour hémorragie digestive haute. Huit satisfaisaient les critères d’inclusion. Le taux d’hémoglobine médian à l’admission était de 11,4 g/dl (extrêmes : 9,1-16,2). Le delta du taux d’hémoglobine entre J1 et J2 était de -1,3 ± 0,6 g/dL ; entre J2 et J3 : -0,7 ± 0,6 ; entre J3 et J4 : -0,5 ± 0,5 ; et entre J4 et J5 : +0,1 ± 0,3. Le delta moyen du taux d’hémoglobine entre J1 et J4 était de -2,5 ± 0,5 g/dL (min : -1,5 ; max : -3,4).

Conclusion : Après admission au décours d’une hémorragie digestive haute de moyenne abondance, l’hémodilution se prolonge pendant trois jours et se traduit par une diminution du taux d’hémoglobine de 2 à 3 g/dL.

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Endoscopie

Rétrospective monocentrique de 72 prothèses oesophagiennes sur 7 ans.

2010

Tissot Bertrand, Blanchi Alain, Bour Bruno, Pilette Christophe, Maurin Arnaud.
Service Hépatogastroenterologie. Centre Hospitalier du Mans. btissot@ch-lemans.fr

Endoscopie –  2010-06-19 –  –

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Entre 2001 et 2008, 72 prothèses oesophagiennes ont été posées dans notre centre chez 58 patients d’age moyen 71+/-12 ans avec un sex ratio de 4.3 H/F.
Les tumeurs étaient dans 61% (35) un carcinome épidermoïde, 25% (15) un adénocarcinome, il y avait en outre 3 carcinomes indifférenciés, 2 compressions extrinsèques et 3 sténoses bénignes.
Les 35 carcinomes épidermoides étaient localisés respectivement au niveau des 1/3 supérieur moyen et inférieur de l’œsophage dans 17% (6), 51% (18) et 32% (11) des cas. Ces tumeurs avaient une hauteur moyenne de 6+/-2 cm, 26 (74%) étaient localement avancées, 6 (17%) métastatiques et le stade n’était pas précisé 3 fois. Les 15 adénocarcinomes étaient localisés au niveau du 1/3 inférieur de l’œsophage et ces tumeurs avait une hauteur moyenne de 8+/-3 cm, 9 (60%) étaient localement avancées et 6 métastatiques.
En excluant les 3 sténoses bénignes tous les patients étaient à un stade palliatif au moment de la pose de prothèse, 42% (23) n’avaient eu aucun traitement antérieur, 38% (21) une radiochimiothérapie, 6 une chimiothérapie seule, 2 une radiothérapie seule et 3 une radiochimiothérapie et une chirurgie. L’indication de la première prothèse était une sténose dans 91% des cas (50 associée à une fistule dans 2 cas), une fistule seule dans 4 cas et pour un patient une tumeur hémorragique non sténosante. Au moment de la pose, le score ASA était de I pour un seul patient, II pour 9 (16%), III pour 24 (44%) et IV pour 10 patients (18%). L’amaigrissement était en moyenne de 17+/-8% du poids antérieur.

Toutes les prothèses étaient posées sous anesthésie générale et contrôle radiologique. Une
dilatation à la bougie était effectuée avant la pose dans 64% : bougie de 5 mm (1 patient), 7 mm (4), 9 mm (7), 11 mm (8), 12,8 mm (26). Le matériel utilisé est résumé dans le tableau I.

65 MITech / Life 7 Boston Scientific
27 Choostent 27 Hanarostent 3 Dostent 8 Bonastent 3 Wallstent 2 Ultraflex 2 Polyflex
8 de 8 cm
14 de 11 cm
4 de 14 cm 8 de 9 cm
13 de 12 cm
6 de 16 cm 3 de 12 cm 4 de 8 cm
4 de 13 cm 2 de 9 cm
1 de 12 cm 1 de 10 cm
1 de 12 cm 2 de 9 cm
Tableau I : Types des 72 prothèses oesophagiennes

3 prothèses ont été extraites: 1 Polyflex sur une sténose post-radique et 2 Choostent: l’une mal tolérée en position cervicale et l’autre mal déployée. Nous n’avons eu aucun décès lié à la procédure. 10 complications mineures sont survenues (6 douleurs, 4 RGO) et 21 majeures (34%), les deux plus fréquentes étant la migration (7) et la resténose par reprise tumorale (8). Parmi les autres complications majeures: 2 dysphagies persistantes, 2 hématémèses et 1 impaction alimentaire. Parmi les 58 patients et après la première prothèse, 91% (53) n’ont eu aucun autre traitement, 3 ont eu de la chimiothérapie 1 de la radiothérapie et 1 une intervention chirurgicale. 11 patients ont eu une deuxième prothèse dont 4 adénocarcinomes, 3 carcinomes épidermoïdes, 1 carcinome indifférencié et 3 sténoses bénignes. Pour les sténoses malignes 2 prothèses étaient mises immédiatement ou 6 jours après migration d’une première prothèse, les 6 autres étaient posées en moyenne 264+/-204 jours après la première. 1 patient a eu 5 prothèses.

La survie médiane des adénocarcinomes était supérieure à celle des carcinomes épidermoïdes (131 j +/- 4 versus 85 j +/- 6) mais la différence n’était pas significative (p=0,164 pour le log rank). Les courbes de survie sont rapportées

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Hepatologie

Hépatite Chronique Active et Sclérose en plaque :Une association fortuite ?

2010

O.NOUEL, V.QUENTIN, A.COULIBALY ,M.DARTOIS-HOGUIN,F.LALLEMAND(Hôpital Y.LE FOLL ,St BRIEUC)

Hépatologie –  2010-09-03 – CO –

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Trois femmes jeunes, atteintes de Sclérose en plaque (SEP),ont révélé une Hépatite Chronique Active Autoimmune (HAI).L’une d’entre elle avait reçu un traitement par l’Interféron Béta .
L’évolution sous traitement a été favorable .Les 2 patientes traitées par l’AZATHIOPRINE n’ont plus présenté de poussées de leur SEP.
Dans les séries publiées une maladie autoimmune était présente chez 10% des malades atteints de SEP,et une HAI dans environ 1% des cas.
400 SEP sont suivies dans le service de Neurologie de l’Hôpital Y .LE FOLL .
Les 2 maladies surviennent sur le même terrain (Femmes jeunes).
Le déclenchement d’une HAI par l’interféron est connu .
En cas d’anomalies biologiques hépatiques chez les malades présentant une SEP,un bilan immunologique est nécessaire et une HAI représente une contrindication à ce traitement .

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Gastroenterologie

Les 18 premiers mois de la campagne de dépistage par test Hemocult® en Seine et Marne : résultats dans une unité d’endoscopies digestives d’hôpital général et comparaison avec les autres indications de dépistage

2010

Florence Harnois (1), Gilles Macaigne (1), Jean-François Boivin (2), Jean-Paul Desbiez (1), Dorian Dikov (2), Sadek Cheiab (1), Georges Bonyhai (2), Claude Chayette (1). Services d’hépato-gastroentérologie (1) et d’anatomo-pathologie (2), Hôpital de Lagny-Marne-la-Vallée, 77 405 Lagny-sur-Marne Cedex. France.

Gastroentérologie –  2010-09-02 – CO –

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Introduction : La campagne de dépistage du cancer colo-rectal par test hémocult® (CCR) a débuté dans le département de Seine et Marne en octobre 2008.
But : Les buts de ce travail ont été d’évaluer les résultats du dépistage du CCRH dans une unité d’endoscopie d’un hôpital général de Seine et Marne durant les 18 premiers mois et de les comparer aux résultats des autres indications de dépistage.
Malades et méthodes : D’octobre 2008 à avril 2010, tous les malades adressés dans notre centre pour coloscopie de dépistage ont été inclus. L’indication de la coloscopie de dépistage était soit un test Hemocult® positif, soit un antécédent personnel ou familial de tumeur colo-rectale (polype ou cancer). L’ensemble des données cliniques, endoscopiques et histologiques ont été recueillies prospectivement.

Résultats :
486 coloscopies de dépistage ont été réalisées, soit 35% de la totalité des coloscopies réalisées dans l’unité pendant cette période. La coloscopie était complète dans 98.4% des cas. La population avait un age médian de 72 ans [27-88] et était constituée de 54% d’hommes. L’indication était un test hémocult® positif chez 61 patients (12.5%), un antécédent personnel de tumeur colorectale chez 222 patients (45.7%) (cancer dans 16% des cas), un antécédent familial au 1er degré chez 180 patients (37,1%) (cancer dans 78% des cas) et un antécédent familial au second degré chez 23 patients (4.7%).
Dans cette cohorte, 7 adénocarcinome, 5 adénome en dysplasie de haut grade (DHG) et 41 adénome>10mm ont été diagnostiqués et 1 cas de polypose (sans antécédent familial) a été détecté dans le groupe hémocult®. Les taux de cancer et d’adénome>10mm étaient significativement plus élevés dans le groupe Hémocult® positif que dans les 3 autres groupes (P<0.001). Les nombres de polype/colo et d’adénome/colo étaient significativement plus élevés dans le groupe Hemocult® (p<0.05), les différences n’étant pas significatives entre les 3 autres groupes (tableau 1)
La coloscopie permettait le diagnostic d’au moins un adénome chez 52% des malades du groupe hémocult® et dans 39.3% des malades du groupe antécédent familial au premier degré ayant une première coloscopie ; cette différence n’était pas significative. Lorsque la coloscopie était anormale, le nombre d’adénome/colo était significativement supérieur dans le groupe hemocult® positif que dans le groupe de malades ayant une première coloscopie pour un antécédent familial au premier degré ( 2.7 versus1.9, p= en cours)

Conclusion :

les coloscopie de dépistage pour Hémocult® positif ont représenté 12.5% des nos coloscopies de dépistage et ont été performantes pour le diagnostic des polypes à haut risque et de cancer. La coloscopie réalisée pour test Hémocult® positif permettait de diagnostiquer significativement plus de cancer et d’adénome à haut risque que dans les autres indications de dépistage.

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Vie Professionnelle

Impact de la Loi HPST sur le Praticien Hospitalier

2010

JP Dupuychaffray
Président de l’Organisme Agréé EA-HGE
Hépato-Gastroentérologie CH Angoulême

Vie Professionnelle –  2010-09-04 – CO –

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Chaque praticien hospitalier a bien compris les enjeux de la nouvelle gouvernance mise en place dans les hôpitaux par les dispositions de la Loi HPST (hôpital patients santé territoire) qui concentrent le pouvoir décisionnaire sur un axe vertical passant par le ministre de la santé, le directeur général d’ARS (agence régionale de santé), et le directeur d’établissement de santé. Pourtant, la mise sous tutelle des médecins ne s’arrête pas là puisque la prise en charge des patients, qui représente le cœur de métier de la profession, fait également l’objet de contraintes en terme de qualité et de sécurité des soins.
En plus des sollicitations dont il fait l’objet pour participer à la certification de son établissement, le praticien sera également confronté aux contraintes inscrites dans les missions confiées aux ARS et les contrats d’objectifs et de moyens des établissements, et qui sont notées dans les nouvelles attributions des CME. Ces mesures encore peu connues, s’ajoutent les unes aux autres sans concertation avec les professionnels et sont mises en place sans cohérence avec la démarche individuelle de DPC (développement professionnel continu) imposée à tout médecin.
Face à ces mesures, la profession commence à s’organiser : chaque spécialité médicale et chirurgicale, à partir de ses différentes composantes, va constituer un Conseil National Professionnel, qui pilotera la réflexion et les actions relevant du DPC, adhérera à la FSM (fédération des spécialités médicales) et représentera la spécialité à la future CSI (commission scientifique indépendante).
En parallèle, une action collégiale des 21 spécialités concernées par l’accréditation individuelle des médecins se met en place avec l’appui de la HAS (Haute Autorité de Santé). Cette action devrait avoir un impact majeur pour tous les médecins exerçant en établissements de santé qu’ils soient publics ou privés. Car, bien que la version définitive du décret d’application du DPC ne soit pas encore publiée, il est aujourd’hui acté que l’accréditation est une démarche validant l’obligation de DPC. Un groupe de travail s’est donc constitué pour élargir la notion d’accréditation individuelle à celle d’accréditation des équipes ce qui apportera du sens à l’activité quotidienne des praticiens dans leur service.
Enfin, un canal d’information va être mis en place par la HAS pour inciter les directeurs d’établissement et les présidents de CME à consulter le site de la HAS et ceux des Organismes Agréés-Accréditation (OA-A). Ces données seront également transmises aux ARS pour leur montrer l’intérêt qu’elles auraient à bâtir leurs actions régionales par l’intermédiaire des OA-A.
En dehors de l’accréditation, les autres démarches ne sont pas encore clairement définies, les médecins restent vigilants car ils redoutent de se voir imposer des contrats individuels ou collectifs de normalisation de leurs pratiques sous couvert de validation gracieuse de leur obligation de DPC.
L’objectif pour la profession est simple, permettre aux médecins de garder la maîtrise des démarches de qualité et de sécurité des soins car ils sont les mieux placés pour les définir en terme de pertinence dans chaque spécialité ; ces démarches, si elles sont suffisamment structurées devraient également satisfaire les exigences locales et régionales évitant ainsi aux praticiens de les subir.

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Gastroenterologie

Colites lymphocytaires secondaires à la prise d’inhibiteurs de la recapture de la sérotonine.

2010

(1) Service d’hépato-gastro-entérologie Centre hospitalier Sud-Francilien Quartier du Canal Courcouronnes 91014 EVRY cedex
(2) Service d’anatomo-pathologie Centre hospitalier Sud-Francilien Quartier du Canal Courcouronnes 91014 EVRY cedex

Gastroentérologie –  2010-09-02 – CO –

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Les colites microscopiques sont définies par l’existence de lésions inflammatoires de la muqueuse colique qui surviennent au sein d’un côlon macroscopiquement sain.
Les lésions inflammatoires associent hyperlymphocytose intra-épithéliale, anomalie de l’épithélium de revêtement, cryptite et infiltrat inflammatoire de la Lamina propria.
Deux entités sont définies, la colite collagène, et la colite lymphocytaire caractérisée par la présence d’une lymphocytose épithéliale supérieure à 20 % des cellules de revêtement.
Le tableau clinique de ces colites microscopiques en particulier de la colite microscopique lymphocytaire est dominé par une diarrhée sans altération de l’état général, survenant plutôt chez la femme d’âge moyen.
Huit patientes d’âge moyen de 44,5 ans (extrêmes : 41 à 80 ans) traitées par des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine depuis des durées variables allant de 3 mois à 7 ans ont consulté dans le CHSF depuis 2006, pour une diarrhée évoluant depuis plus de trois mois, non glairo-sanglante, sans altération de l’état général.
Ces patientes ont toutes bénéficié d’une coloscopie macroscopiquement normale mais dont les biopsies ont révélé l’existence d’une colite lymphocytaire.
Les autres étiologies de diarrhée chronique ont été éliminées.
L’évolution de cette colite microscopique lymphocytaire a été favorable après arrêt de l’inhibiteur de la recapture de la sérotonine et mise sous PENTASA à la dose de 4 g par jour, à dose décroissante et arrêt au bout de 6 mois sans récidive de la diarrhée.
Deux patientes ont nécessité la mise sous ENTOCORT en raison d’une non-réponse au PENTASA malgré l’arrêt de l’antidépresseur. Trois patientes ont repris un antidépresseur de la même classe (PROZAC puis DEROXAT, SEROPLEX puis SEROPRAM, DEROXAT et reprise du DEROXAT deux ans plus tard) avec un test de réintroduction positif, la récidive de la diarrhée, et la même évolution favorable après arrêt du traitement et mise sous PENTASA ou ENTOCORT.
Il n’est pas rare de retrouver le rôle d’un médicament dans la survenue d’une colite microscopique, un mécanisme immuno-allergique a été évoqué, avec la description de signe d’activation muqueuse ou de l’induction d’une apoptose.
Ces diarrhées ont un caractère bénin, on peut retenir comme potentiellement responsables de colite lymphocytaire les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine. Dans nos observations toutes les patientes ont été traitées ; on ne peut exclure que la seule interruption du traitement puisse parfois suffire à entrainer l’arrêt de la diarrhée.

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Hepatologie

Les saignées au CH de St BRIEUC

2010

Catherine TREGUIER,,Olivier NOUEL

Hépatologie –  2010-09-04 – CO –

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Les phlébotomies sont le traitement quasiment unique des surcharges en Fer .Au CH de St BRIEUC nous prenons en charge les surcharges en Fer depuis 30 ans .
La technique de cet acte est bien codifiée , de même que la surveillance .Du fait de son expérience (1500 saignées par an depuis 10 ans),le rôle de l’infirmière ne se limite pas à l’exécution du geste technique.Elle prends en charge les malades surveille l’évolution de la déplétion en fer ,alerte le médecin en cas de baisse excessive ou insuffisante au cours du traitement ,organise et module la surveillance ,décide d’éventuelles consultations médicales .
Les dernières années ont été marquées d’un certain nombre d’évènements concernant la prise en charge des surcharges en Fer ;Recommandation de l’HAS sur la prise en charge de l’hémochromatose HFE 1(2004),circulaire frontière (Aout 2007),Autorisation d’utiliser le sang des hémochromatosiques par l’EFS (JO du 12 Janvier 2009) ,Publication d’une cotation pour les saignées (19 fevrier 2009)
Malgré une stricte application des recommandations la CRAM nous a infligé une forte amende (un recours est en cours)
Toutes les saignées sont donc réalisées en Consultation externe ;les malades achètent leur poches,les examens de labo sont réalisés en externe .
Nous avons par ailleurs tenter d’externaliser le lieu des saignées .Tous les malades (clients ?) ont été revus en consultation ,et il leur a été proposé de réaliser leur saignes soit dans le secteur libéral ,soit a l’EFS .
187 malades ont souhaité continuer à venir dans l’Hôpital.37 sont allés dans le secteur libéral (dont 14 n’ont jamais été revus).37 malades sont allés a l’EFS .
Notre collaboration avec l’EFS est décevante ;malades refusés ,horaires trop stricts, perte de temps,lourdeur administrative,
Notre collaboration avec le secteur libéral est tout aussi décevante ; problèmes techniques ,difficultés a trouver un cabinet infirmier qui accepte ,suivi médical interrompu.
Avec le nouveau barême (39,85 Euros l’acte) ,il nous semble que l’hôpital est « bénéficiaire »,puisque le cout pour l’hôpital est estimé a 10 Euros.
Je n’exclue pas cependant une décision autoritaire de la direction ,qui pourrait nous ordonner de ne plus faire cet acte…..
Décision en attente à ce jour (22 Aout)

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Vie Professionnelle

Principe de précaution en endoscopie digestive : nous sommes allés trop loin.

2010

JL Payen, M Pierre Nicolas, E Viollet, L Boudet

Vie Professionnelle –  2010-09-02 – CO –

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Ce risque se décline en deux grands types : le risque endogène et le risque exogène lié aux bactéries, champignons, virus et l’agent transmissible non conventionnel (prion). Les données de la littérature sont toutefois rassurantes concernant ce dernier risque. D’une part, la transmission bactérienne, fongique ou virale est depuis longtemps maitrisée, d’autre part, aucun cas de transmission de prion n’est à ce jour rapporté à l’endoscopie digestive. Cela tient aux avancées technologiques sur les endoscopes et aux modes de décontamination des endoscopes.
Toutefois, les procédures de décontamination se sont profondément complexifiées cette dernière décennie : circulaire de 2003, passage à l’acide péracétique, décontamination en début de programme ; or, les décisions qui ont conduit à ces nouveaux modes de prise en charge des endoscopes digestifs ne reposent pas toutes sur des données scientifiques pertinentes. Elles entrainent des troubles importants pour les professionnels de santé et représentent un coût très important et en partie injustifié pour nos institutions.
Usant du droit d’ingérence éthique et avec l’éclairage des données de la littérature, le but de cette présentation est d’argumenter auprès des membres de l’ANGH sur la justification d’une simplification importante des procédures de décontamination des endoscopes afin notamment de réduire les conséquences d’actions superflues et pourtant responsables de graves difficultés pour les professionnels de santé en charge de la décontamination, et lourdes budgétairement, sans pour autant faire prendre des risques à nos malades.
Convaincue de nos arguments, l’ANGH pourrait agir auprès de nos tutelles afin de simplifier les procédures de décontamination des endoscopes digestifs.

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Gastroenterologie

Mesothéliome péritonéal malin : A propos de 9 cas

2010

Farah ZEROUALA (1), Gilles MACAIGNE (2), Marie Luce AURIAULT (2), Gilles GATINEAU-SAILLANT (1), Joel CUCHEROUSSET (1), Georges BARJONNET(3), Christophe LOCHER (1). (1) CH MEAUX,(2) CH LAGNY,(3) CH COULOMMIERS

Gastroentérologie –  2010-09-04 – CO –

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Le mésothéliome péritonéal malin est une tumeur rare dont l’incidence est évaluée à 2 par an et par million d’habitants. Il est 5 fois moins fréquent que l’atteinte pleurale. L’exposition à l’amiante est le principal facteur de risque. Le pronostic est sombre avec une survie médiane de quelques mois. Des traitements plus agressifs comportant une résection chirurgicale et une chimiothérapie hyperthermique intra-péritonéale ont permis d’obtenir des survies prolongées chez certains patients. Nous rapportons ici, 9 cas de mésothéliomes primitifs du péritoine : 7 hommes et 2 femmes d’âge moyen 62,1 ans (extrêmes : 44 – 74 ans). Une exposition à l’amiante était mise en évidence chez 7 patients. L’ascite était le principal mode de révélation. Le diagnostic histologique avait été porté sur des biopsies péritonéales réalisées par coelioscopie. Les 9 patients avaient été traités par chimiothérapie à base de sels de platine : cisplatine et Alimta (6 patients), carboplatine et Alimta (2 patients), tomudex et oxaliplatine (1 patient). Une rémission clinique avait été obtenue chez 5 patients avec cependant une survie globale de 5 mois. Deux patients sont encore en cours de traitement et des données actualisées seront disponibles lors du congrès.