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Vie Professionnelle

Les déchets en endoscopie digestive : problématique et perspectives. Un film tourné en CHG, pour la commission éco responsabilité et développement durable de la SFED.

2023

M. Kaassis (1-2), A.S. Bonhomme (1), C. Maurille (1), A. Bondu (1), J. Baudon (1), Y.H. Lam (1), Commission éco responsabilité et développement durable, Société Française d’Endoscopie Digestive (SFED) (2),
(1) Cholet ; (2) Paris.

Vie Professionnelle – 04/05/2023 – Communication orale

Introduction : Le GIEC nous alerte sur le réchauffement climatique lié à l’émission de Gaz à Effet de Serre (GES). Le monde de la santé représente 8% des émissions nationales de GES et la gestion déchets, 4 %. Qu’en est-il plus particulièrement en endoscopie digestive ? Et comment sensibiliser sur le sujet ?

Patients et Méthodes : Les établissements de santé génèrent en moyenne 700 000 tonnes de déchets par an. La généralisation de l’usage unique a accru la quantité de Déchets d’Activités de Soins à Risque Infectieux (DASRI) et 165 000 tonnes de DASRI produites chaque année. En ce qui concerne l’activité d’endoscopie : la quantité moyenne de déchets est d’environ 2,1 kg par endoscopie et moins de 10% sont recyclés. La consommation d’eau est majeure (80-100 l pour le lavage d’un endoscope), avec utilisation de métaux rares. La majorité des déchets, en particulier les DASRI, sont traités de manière inappropriée avec un impact environnemental, et l’absence de tri coordonné interpelle. Si le plastique est massivement utilisé pour la fabrication de l’usage unique, moins de 1/3 déchets plastiques sont recyclés, et sont trop souvent déversés dans océans (≈ 7 millions tonnes par an).

Résultats : En lien avec la commission éco responsabilité et développement durable de la SFED, nous avons réalisé un film de 3 minutes faisant le point sur le volet environnemental de notre activité d’endoscopie digestive. Les séquences ont été tournées sur 1 journée au sein d’un bloc opératoire polyvalent où sont réalisées les endoscopies sous anesthésie. Les chiffres sur les quantités de déchets, le recyclage, la possibilité de diminuer nos déchets y sont précisés. Le but est un document court pour prise de conscience et permettre à chacun de lutter à son niveau contre le gaspillage. Des pistes simples existent déjà comme : diminuer les examens et les biopsies non indiqués « le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas », développer le recyclage (cartons, plastiques), privilégier les solutions réutilisables plutôt que les jetables (sabots, cale dent, calots, tenues), réduire notre consommation de plastique (bouteilles d’eau stériles). Le film aussi est destiné à nos directions, et aux industriels avec qui nous travaillons, qui doivent être impliqués et novateurs pour fournir des dispositifs plus éco responsables. Cette présentation est également l’occasion de comprendre les modalités et difficultés pratiques d’une évolution verte de notre activité au sein d’un centre de l’ANGH.

Conclusion : La quantité de déchets en endoscopie est considérable avec un impact environnemental. Il est urgent de réévaluer et de réduire les impacts écologiques et économiques de notre activité et des dispositifs à usage unique. Ce film permet d’aborder cette problématique, pour une prise de conscience et œuvrer pour améliorer l’existant au sein de nos CHG.

Remerciements : les auteurs remercient la Commission éco responsabilité et développement durable de la SFED et la Société NTU Medias pour le tournage du film.
Le film sera présenté en séance, il est disponible sur le site de la SFED.

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Endoscopie

Utilisation des clips « over the scope » pour le traitement des lésions hémorragiques digestives hautes : Expérience 2022 -2023 au Centre Hospitalier de Valenciennes.

2023

Yasmina Belouchrani
Arnaud Boruchowicz
Julien Lollivier
Ambroise Lalieu
Rachida Leblanc

Endoscopie – 06/05/2023 – Communication orale

Introduction:
L’hémorragie digestive haute est une cause fréquente d’hospitalisation. En cas d’ulcère la pose de clips hémostatiques, la coagulation et l’injection sous muqueuse constituent les traitements de première intention. En cas d’échec une embolisation et une intervention chirurgicale sont envisagées en deuxième intention.

Des études récentes ont mis en évidence une nouvelle possibilité de traitement endoscopique avec l’utilisation des clips over the scope pour le traitement des ulcères hémorragiques avec signes de sévérité (références 1 et 2).

Nous rapportons notre expérience depuis le début de l’utilisation de ces clips dans notre centre dans cette indication.

Patients et méthodes :

Entre le mois de septembre 2022 et le mois d’avril 2023 11 clips ont été mis en place chez 11 patients présentant une hémorragie digestive haute (tableau).

Les patients âgés de 47 à 90 ans présentaient un ulcère du bulbe Forrest <2 b (n =9), une tumeur de l’estomac (n =1), une hémorragie post polypectomie duodénale (n=1).

Six patients présentaient une insuffisance rénale chronique et huit une cardiopathie. Deux patients présentaient une insuffisance hépatique.

Dix patients sur onze étaient traités par anticoagulants oraux et un patient présentait une cirrhose secondaire à l’alcool.

Une endoscopie digestive haute diagnostique et avec tentative d’hémostase par injection d’adrénaline et pose de clips standards avait été réalisée sans anesthésie générale chez neuf patients. En cas d’échec de l’hémostase ou de récidive hémorragique la pose de clips over the scope était envisagée.

Dix endoscopies thérapeutiques ont été réalisées au bloc opératoire ou en réanimation et une a été réalisée sans anesthésie générale à l’unité de soins intensifs cardiologiques.

Une formation pour apprentissage de la pose avait été effectuée pour les endoscopistes qui ont pris en charge les patients et pour les infirmières de l’équipe.

La pose du clip a été réalisée par quatre praticiens seniors de l’équipe (dont trois spécialisés en endoscopie interventionnelle). Les examens étaient réalisés avec une infirmière spécialisée en endoscopie digestive et deux opérateurs étaient présents pour certains examens. Les endoscopies ont été réalisées dans la journée ou en début de soirée.

Résultats :
Une récidive précoce a été observée à 48 h chez un patient et a nécessité une embolisation puis un traitement chirurgical avec un séjour prolongé de 45 jours en réanimation puis en soins continus. Dans 10 cas sur 11 une hémostase a été obtenue (photos 1, 2 et 3). Une sortie de l’hôpital a été possible chez tous les patients.

Conclusion :
Dans ce début d’expérience la pose de clips « over the scope » a permis d’obtenir l’hémostase dans 10 cas/11. Une récidive hémorragique a été observée à 48 h chez un patient. Une formation préalable à la technique de pose et la possibilité de réaliser l’intervention avec la présence de deux praticiens en particulier en début d’expérience a facilité l’acquisition de la technique. Tous les patients ont pu sortir de l’hôpital dans les suites du traitement. Des données complémentaires concernant les patients et leur évolution seront actualisées au moment du congrès.

1) Meier B et al. Over-the-scope-clips versus standard treatment in high-risk patients with acute non-variceal upper gastrointestinal bleeding : a randomised controlled trial (STING-2). Gut. 2022 Jul;71(7):1251-58.

2) Chan S et al. Use of over-the-scope clip (OTSC) versus standard therapy for the prevention of rebleeding in large peptic ulcers (size ≥1.5 cm): an open-labelled, multicentre international randomised controlled trial. Gut. 2023 Apr;72(4):638-43.

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Hepatologie

Quand le polype s’emballe… et la cirrhose aussi !

2023

LOISEL C (interne), GRASSET D, BILLET G

Hépatologie – 01/05/2023 – Cas clinique

Nous rapportons l’observation d’un patient de 58 ans, porteur d’une cirrhose mixte dysmétabolique et éthylique sevrée, découverte à la faveur d’une rupture de varices œsophagiennes en 2012.
A partir de 2017, le patient est hospitalisé de façon répétée pour des hémorragies digestives hautes avec méléna et déglobulisation liées à un polype hyperplasique antral développé sur hypertension portale. La cirrhose est côtée CHILD A et la fonction rénale est normale.
Résections endoscopiques après résections, il est impossible d’en venir à bout… Ce tableau finit par impliquer des transfusions itératives hebdomadaires, les hémorragies récidivant et le polype hyperplasique grossissant de plus en plus jusqu’à atteindre 10 cm de diamètre !
Entre 2018 et 2021 , de staff en staff régional, les propositions se sont succédées : du TIPS à la gastrectomie partielle en passant par une thrombose de TIPS, justifiant une embolisation de la veine ombilicale puis une dérivation porto-cave…. il s’en est passé des évènements pour en finir enfin avec les transfusions !
Malheureusement, l’hypertension portale n’est pas la seule complication de la cirrhose.. Après un peu de tranquillité, il est dépisté un nodule de carcinome hépatocellulaire conduisant à une radiothérapie stéréotaxique avant une possible inscription sur liste de transplantation hépatique…
Une revue de la littérature des connaissances sur l’évolution et le traitement des polypes hyperplasiques gastriques liés à l’hypertension portale sera présentée.

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Endoscopie

Gastrectomie atypique. Traitement d’une GIST gastrique par une technique hybride associant la dissection sous muqueuse (DSM) et la coelioscopie (Lap-Endo cooperative surgery, LECS).

2023

T. Tatagiba (1), L. Potier (2), G. Barjonet (1), W. Al Rafei (1), I. Oria (1). E. Ariane, N. Mascareno (1), H. Osman (1)
(1) Service d’Hépatogastroentérologie CH Montélimar
(2) Service de Chirurgie Viscérale CH de Montélimar

Endoscopie – 07/05/2023 – Cas clinique

Nous présentons le traitement d’une GIST gastrique par une technique hybride associant laparoscopie et endoscopie (Lap-Endo cooperative surgery, LECS), montrant des avantages en terme de réduction des marges chirurgicales grâce à la visualisation endoscopique, avec une meilleure conservation anatomique et fonctionnelle de l’estomac.

Patient de 83 ans hospitalisé pour un meloena depuis 1 semaine, sous Eliquis 2,5mgx2/j. Hb 10,6 g/dl, tranfusé d’un CGR. Découverte à l’endoscopie d’une tumeur pédiculée (pédicule large de 2 cm) avec une calotte hypervasculaire munie d’un mini suintement hémorragique. Le pédicule est implanté 5 cm sous le cardia au niveau de la petite courbure, versant postérieur. La ponction sous échoendoscopie confirme une GIST gastrique. Pas de métastases au scanner.
Le traitement des GIST gastriques par résection cunéiforme laparoscopique avec une agrafeuse linéaire est largement acceptée dans le traitement des tumeurs stromales gastro-intestinales gastriques (GIST). Bien que peu complexe, cette procédure présente des inconvénients majeurs, à savoir un défaut d’identification de la lésion, une possible rupture de la capsule avec l’agrafeuse linéaire, un prélèvement excessif de tissu normal et des difficultés techniques pour atteindre des zones telles que le cardia, le fundus, la petite courbure ou les zones péri-pyloriques. De plus la résection cunéiforme laparoscopique peut entraîner des marges positives, une ablation excessive de tissus sains ou même nécessiter la conversion en laparotomie pour accéder à la lésion.
Une résection endoscopique assistée par coelioscopie a été proposée. La procédure a associé une coelioscopie avec une simple identification de la zone gastrique à l’endroit où nous avons commencé la dissection sous muqueuse (DSM). Technique réalisée sous insufflation de CO2, utilisant un capuchon transparent et un couteau de DSM (Finemedix. ClearCut Type J, longueur de 2mm et ClearCap/Cousin Endoscopy). Le geste endoscopique consiste, après un marquage périphérique, à inciser la muqueuse en sillon puis à disséquer en profondeur ce sillon. Pendant la DSM, on coagule les vaisseaux de la sous muqueuse. Puis on réalise une perforation artificielle de la périphérie de la lésion. La résection est complétée par laparoscopie. Retour à domicile 4 jours après la gastrectomie atypique. Avantages de la LECS : résection ciblée et limitée de la paroi gastrique et probablement une meilleure récupération post opératoire. Désavantages de la LECS : Perforation artificielle, nécessité d’accessoires endoscopiques de DSM et un temps opératoire prolongé (3 heures dans notre cas).
De nombreux articles ont rapporté la LECS comme une procédure faisable et sûre pour les lésions sous-muqueuses gastriques. L’avantage de la LECS classique est l’exhaustivité de la résection avec une marge minimale, déterminée du côté muqueux. Dans le cas des lésions gastriques, il est possible d’exciser précisément la lésion en déterminant la ligne de résection à partir de la surface de la muqueuse, garantissant ainsi l’obtention d’une résection complète et des marges négatives par cette procédure.
Technique élégante, minutieuse, réalisable en CHG, sous réserve d’une excellente collaboration endoscopiste/ chirurgien et de maîtrise de la DSM.

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Endoscopie

Qualité des coloscopies sous Kalinox pendant l’épidémie de COVID-19

2023


Rim Abboud * 1,2 , Guy Houist 2 , Bénédicte Lambare 2

1. Gastroentérologie et Hépatologie, Centre Hospitalier Sud Francilien, Corbeil-Essonnes, FRA
2. Gastroentérologie et Hépatologie, Faculté de Médecine de l’Université Libanaise, BEYROUTH, LBN

Auteur correspondant : Rim Abboud, rim.abboud24@gmail.com

Endoscopie – 06/05/2023 – Communication orale

La coloscopie est une procédure majeure pour le dépistage et le diagnostic des lésions colorectales. En France, l’anesthésie générale reste la méthode de sédation la plus utilisée pour la coloscopie. Face à plusieurs contraintes, d’autres méthodes de sédation ont été adoptées. La plus connue est la sédation par mélange équimolaire d’oxygène et de protoxyde d’azote (MEOPA) commercialisée sous le nom de Kalinox, et qui est proposée en seconde intention après une anesthésie générale. Depuis mars 2020, la crise sanitaire provoquée par le COVID-19 nous a obligé à proposer la coloscopie sous Kalinox aux patients qui, avant la crise, auraient pu bénéficier d’une anesthésie générale. Nous présentons une étude rétrospective monocentrique au Centre Hospitalier Sud Ile de France (CHSF) dont l’objectif est d’évaluer la qualité des coloscopies réalisées sous Kalinox en première ligne. Entre le 01/01/2019 et le 31/05/2021 inclus, 9 médecins d’expérience différente ont réalisé 284 coloscopies sous Kalinox au CHSF. Le premier groupe comprenait 65 coloscopies sur 15 mois avant la crise sanitaire du COVID-19, soit de janvier 2019 à mars 2020 inclus et le second groupe comprenait 217 coloscopies sur 14 mois pendant le COVID-19, soit entre avril 2020 et mai 2021 inclus. Nous avons étudié les caractéristiques épidémiologiques des patients (sexe, âge), la qualité de la préparation selon le Boston Bowel Preparation Scale (BBPS), le taux d’intubation caecale (TIC), le taux de détection des adénomes (TDA), le taux de détection des polypes (TDP ), le taux de détection du cancer (TDC) et les complications. Le critère principal était le pourcentage de coloscopies complètes et les critères secondaires étaient : ADR, PDR et CDR. Nous avons conclu que le KALINOX nous permettait de poursuivre le dépistage du cancer colorectal avec des TIC et TDA acceptables. Cette méthode de sédation plus simple et moins coûteuse devrait être proposée à un plus grand nombre de patients.

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Endoscopie

Etude Prépavidéo : Impact de la visualisation d’une vidéo explicative sur la qualité de la préparation intestinale.

2023

Mathias Vidon, Laurent Costes, Hervé Hagege, Sandrine Barge, Céline Somsouk, Anne Laure Desgabriel, Julia Roux, Armand Garioud, Anne Wampach, Kaltoum El Fadil, Safa Hachicha, Emy Valette, Bastien Goullet, Danny Risk, Aida Rebiha, Elvire Desjonqueres, Isabelle Rosa.

Endoscopie – 14/04/2023 – Communication orale

La qualité de la préparation intestinale est primordiale. L’information sur la préparation intestinale peut être donnée rapidement et le délai est parfois long entre la consultation et la coloscopie.
L’idée de cette étude est d’évaluer l’intérêt d’ajouter à cette information orale sur la préparation intestinale une vidéo de 4 minutes qui détaille les différentes étapes de la préparation intestinale, à visualier 48h avant la coloscopie.
Il s’agit d’une étude prospective, randomisée en simple aveugle (médecin évaluateur) et bicentrique.
L’objectif principal est de comparer le pourcentage de coloscopie avec un score de Boston supérieur ou égal à 7 et un score supérieur ou égal à 2 dans chaque segment dans le groupe 1 « information standard et visualisation d’une vidéo » et dans le groupe 2  » information standard sans vidéo ».
Les objectifs secondaires sont de comparer les échelles de compréhension et de satisfaction en rapport avec la qualité de l’information sur la préparation intestinale dans les deux groupes.
Les critères d’inclusion sont : patient majeur < 80 ans, réalisation d’une première coloscopie, examen réalisé en ambulatoire, préparation par moviprep, accès à internet, compréhension du français, absence de constipation (> 3 selles par semaine) ou de prise de laxatif au long cours.
L’objectif est d’inclure 282 patients soit 141 patients dans chaque groupe.
Les inclusions ont débuté le 13/10/2020.
Les résultats préliminaires seront présentés lors du congrès.

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Vie Professionnelle

Est-ce qu’une coopération entre hépato-gastroentérologues et pneumologues est une piste pour optimiser les ressources humaines et/ou matérielles en endoscopie ?

2023

Vincent QUENTIN
Thierry PAUPARD
You Heng LAM

Vie Professionnelle – 29/04/2023 – Communication orale

Nous tenterons d’apporter des éléments de réponse grâce à un questionnaire de type « enquête flash » envoyé sur la liste de diffusion de l’ANGH en juin 2023.
Les objectifs principaux seront :
1. D’estimer la proportion d’établissements où les moyens humains et/ou les équipements sont mutualisés entre les deux spécialités ?
2. De décrire le type de mutualisation mise en place et enquêter sur les éventuels avantages à cette coopération.
3. D’établir un niveau de satisfaction des coopérations mises en place.
Les questions posées porteront sur les thèmes suivants : généralités et volume d’activité, démographie médicale et para médicale, plateau technique, désinfection des endoscopes, matériel d’endoscopie en Gastroentérologie/Pneumologie, astreinte et personnel infirmier d’endoscopie, degré de satisfaction pour les centres ayant mis en place une collaboration.
Les résultats de cette enquête pourront être exposés en session « vie professionnelle » ou « endoscopie ».

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Gastroenterologie

Quand une diarrhée en cache une autre !

2023

Alexandra Fernandes, Gilles Macaigne, Stéphane Nahon

Gastroentérologie – 04/05/2023 – Cas clinique

Melle B 19 ans, sans antécédent particulier, est vue par un collègue de ville en avril 2022 pour un syndrome rectal depuis 2 mois.
Le diagnostic de rectite de RCH est posé par l’association des symptômes, les données de la rectosigmoidoscopie et un antécédent de MICI chez sa mère.
Elle reçoit un traitement par 5 ASA par voie locale et par voie orale permettant de contrôler les symptômes.
Pendant les vacances d’été, elle a 3-4 selles par jour et des douleurs abdominales. On note une perte de poids de 10 kg.
Une coloscopie est réalisée le 29/08/2022 à son retour de vacances montrant une cicatrisation du rectum et en revanche quelques ulcérations au niveau de la valvule de Bauhin. A noter que l’iléon terminal n’a pas été visualisé.

Une entéro-IRM a été réalisée le 21/09/2022. Celle-ci a montré l’absence d’atteinte au niveau du grêle terminal et un aspect d’épaississement du bas fond caecal.

Quel(s) diagnostic(s) évoquez-vous ?

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Hepatologie

A propos de deux cas cliniques d’hépatite auto-immune  » like » induite par la vaccination anti-COVID

2023

JP Arpurt, N Andriantseheno, S Bellon, A Benezech, M Brihay, A Raoto J Sigrand.
CH Avignon

Hépatologie – 30/04/2023 – Cas clinique

Début 2022 sont apparus des cas isolés d’hépatite d’allure auto-immune (HAI) au décours d une vaccination anti-COVID 19 . Bien que les effets secondaires sévères soient rares, des manifestations auto immunes ont déjà été rapportées dans des revues systématiques (1,2,3) et  commentées (4) 

Nous rapportons 2 cas (Homme : 65 ans, Femme : 20 ans) ayant été respectivement vaccinés en  mars 21/ mai 21  et juin 21/ septembre 21. De plus ils ont contracté l’infection COVID-19 respectivement à 8 mois et 6 mois post 2ème injection. Dans les 2 cas, ils ont présenté une cytolyse hépatique (Homme : 20 N ; Femme:  4N) sans ictère et insuffisance hépatique et ont eu une PBH (Homme : F3 F4 ; Femme :  F2). Les critères simplifiés du diagnostic  d’hépatite auto immune  selon l’IAHG (International Auto-Immune Hepatitis Group) étaient retenus . Une bithérapie (corticoïdes + Imurel) et une monothérapie (corticoïdes) ont été respectivement mises en place pour l’homme et la femme, permettant de normaliser le bilan hépatique en 4 à 6 mois. Avec un recul respectivement de 4 et 6 mois,  le traitement  a été maintenu chez l’homme et stoppé chez la femme sans récidive.

En conclusion  et selon la littérature ces atteintes hépatiques :  –  ont souvent  un  profil d’HAI de type 1  et cela quel que soit le vaccin utilisé. –  ont une prise en charge non différente des HAI spontanées. – répondent bien au traitement et seraient non récidivantes à l’arrêt du traitement et – ont une pathogénie controversée auto immune ? médicamenteuse ?

En pratique il semble raisonnable de ne pas poursuivre la vaccination anti COVID.

Références: 1) Roy A, Verma N , Singh S et al. Immune-mediated liver injury following COVID-19 vaccination. A systemic review . Hepatology Communications 2022, 0 ; 1-10. 2) Chow KW, Pharm N, Ibrahim BM et al. Autoimmune hepatitis like syndrome following COVID vaccination : a systemic review of the litterature. Dig Dis Sci 2022 ; 87 : 4574-80 3) Efe C, Kulkarni AV, Terzirolli Beretta-PiccoliB et al. Liver injury after SARS-CoV-19 vaccination : features of immune-mediated hepatitis, role of corticosteroid therapy and outcome. Hepatology 2022 ; 10.1002/ hep 32572. 4) Pariente A. Atteintes hépatiques d’allure auto-immune apres vaccination anti- Covid-19.  Hepato-Gastro et Oncologie Digestive ; 29 : 1111-1114 

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Vie Professionnelle

L’oncologie digestive au sein de l’ANGH

2023

You-Heng LAM, Centre Hospitalier de Cholet
Christophe LOCHER, Centre Hospitalier de Meaux

Vie Professionnelle – 07/05/2023 – Communication orale

Les centres de l’Association Nationale des Hépato-gastroentérologues des hôpitaux généraux (ANGH) ont des tailles variables allant du centre hospitalier périphérique au centre hospitalier régional.
Les ressources médicales sont également variables en fonction de la taille et de la proximité ou non d’un centre hospitalier universitaire, d’un centre de lutte contre le cancer ou d’un centre privé anticancéreux.
L’ANGH participe en tant que membre actif au conseil d’administration et au conseil scientifique de la fédération francophone de cancérologie digestive (FFCD) et participe, par ses membres, aux essais cliniques.
De plus, l’augmentation de la formation d’internes en oncologie et la suppression du DESC en cancérologie au profit de la formation transversale en oncologie pourraient modifier en partie le parcours de soins en oncologie digestive.

Un questionnaire de type enquête flash a été envoyé sur la liste de diffusion de l’ANGH pendant la période du congrès d’Aix en Provence, en septembre 2022 avec pour objectif d’identifier les différentes ressources en oncologie digestive des centres ANGH.
Les résultats de cette enquête seront présentés.