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Gastroenterologie

Un tableau bruyant de rectite pseudo-tumorale

2024

Céline Moufarrej (1), Laurence Thomas-Marques (1), Olivia Senard (2), Dorian Dikov (3), Jacquot Rakotobe (4), Emilien Brousset (1), Kim Charro (1) Mathilde Petiet (1), Christophe Locher (1)
(1) Service de Gastro entérologie GHEF site de Meaux
(2) Service de Maladies Infectieuses et Tropicales GHEF site de Marne la Vallée
(3) Service d’Anatomopathologie GHEF site de Marne la Vallée
(4) Service d’Imagerie Médicale GHEF site de Meaux


Gastroentérologie – 14/05/2024 – Cas clinique

En novembre 2023, un patient âgé de 35 ans consulte en proctologie pour des proctalgies avec rectorragies depuis 1 mois.
Parmi ses antécédents, on retient : 3 pneumothorax avec talcage pulmonaire droit, une syphilis cutanée en 2021 traitée. Il consomme de l’alcool de façon festive, fume 15 cigarettes par jour ainsi que du cannabis
A l’examen clinique, on perçoit au toucher rectal une lésion circonférentielle dure débutant en sus-anal et remontant sur 6cm environ. L’anuscopie est impossible en raison des douleurs. La rectosigmoidoscopie (Photo 1) met en évidence une lésion ulcéro-bourgeonnante, occupant les ¾ de la circonférence, débutant en sus-anal et remontant sur 5cm environ. Des biopsies sont réalisées. Le bilan biologique standard est normal.
Devant la suspicion de tumeur, un scanner thoraco-abdomino-pelvien et une IRM rectale ont été réalisés (Photo 2 et 3).
Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ?
Les résultats histologiques et la suite de la prise en charge seront détaillés lors du congrès

Le diagnostique final est celui d’une lympho-granulomatose vénérienne à Chlamydia Trachomatis

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Gastroenterologie

Un tableau bruyant de rectite pseudo-tumorale

2024

Céline Moufarrej (1), Laurence Thomas-Marques (1), Olivia Senard (2), Dorian Dikov (3), Jacquot Rakotobe (4), Emilien Brousset (1), Kim Charro (1) Mathilde Petiet (1), Christophe Locher (1)
(1) Service de Gastro entérologie GHEF site de Meaux
(2) Service de maladie Infectieuse GHEF site de Marne la Vallée
(3) Service d’Anatomopathologie GHEF site de Marne la Vallée
(4) Service de Radiologie GHEF site de Meaux


Gastroentérologie – 15/05/2024 – Cas clinique

En novembre 2023, un patient âgé de 35 ans consulte en proctologie pour des proctalgies avec rectorragies depuis 1 mois.
Parmi ses antécédents, on retient : 3 pneumothorax avec talcage pulmonaire droit, une syphilis cutanée en 2021 traitée. Il consomme de l’alcool de façon festive, fume 15 cigarettes par jour ainsi que du cannabis
A l’examen clinique, on perçoit au toucher rectal une lésion circonférentielle dure débutant en sus-anal et remontant sur 6cm environ. L’anuscopie est impossible en raison des douleurs. La rectosigmoidoscopie (Photo 1) met en évidence une lésion ulcéro-bourgeonnante, occupant les ¾ de la circonférence, débutant en sus-anal et remontant sur 5cm environ. Des biopsies sont réalisées. Le bilan biologique standard est normal.
Les biopsies anatomo-pathologiques en regard retrouvent une rectite granulomateuse sans agent pathogène identifiable ni malignité
Devant la suspicion de tumeur, un scanner thoraco-abdomino-pelvien et une IRM rectale ont été réalisés (Photo 2 et 3).
Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ?
Les résultats histologiques et la suite de la prise en charge seront détaillés lors du congrès

Le diagnostique final est celui d’une lympho-granulomatose vénérienne à Chlamydia Trachomatis

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Gastroenterologie

Gastrite granulomateuse isolée: un cas pas si simple !

2024

Flavie Soumagne, Eddy Fares, Gilles Macaigne, Stéphane Nahon

Gastroentérologie – 16/05/2024 – Cas clinique

Mr S, 42 ans, originaire du Cap Cert, est pris en charge en 2022 pour des vomissements chroniques quotidiens dans un contexte d’AEG et d’amaigrissements de 10 kg.
Une EOGD montre une muqueuse œdématiée et purpurique
Les biopsies montrent la présence gastrite atrophique et de granulomes épithélioïdes sans HP.
Un bilan étiologique complet est réalisé et est négatif.
Un traitement par corticoides est initié avec succès mais on observe une corti codépendance

Nous discutons dans ce cas clinique le bilan étiologique d’une gastrite granulomateuse et du traitement des formes idiopathiques.

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Hepatologie

Dépistage hors les murs de l’hépatite C par les pairs: 1ère expérience française

2024

AJ REMY, H BOUCHKIRA, J HERVET, A HAPPIETTE, S DJAZOULI, N ARIZA

Hépatologie – 16/05/2024 – Communication orale

Etat des lieux : En 2016, l’OMS s’est fixé l’objectif d’éliminer l’hépatite C d’ici 2030. Depuis 2016, les directives du ministère de la Santé et les recommandations de l’association française d’hépatologie étaient de traiter tous les usagers de drogues, quel que soit le niveau de fibrose avec des agents antiviraux directs (AAD). Néanmoins, l’accès au dépistage, aux soins et au traitement du VHC chez les toxicomanes et les sans-abri restait faible en France. L’équipe mobile hépatites (EMH) du Centre Hospitalier de Perpignan a été créée en 2013 et a déjà guéri près de 1000 patients atteints du VHC dans une approche de proximité personnalisée. L’EMH utilise des TROD, la mesure de la charge virale en temps réel par le système GENEXPERT, le FIBROSCAN et la prescription infirmière des AAD. Malgré tout, il persiste des usagers de drogues non détectés et / ou non traités. Depuis 2022, nous avons mis en évidence une augmentation des patients re-contaminés par le VHC (27 % du total des patients traités par notre équipe en 2022). Le projet pilote de test TO TREAT du VHC a été mis en œuvre par l’EMH de 2019 à 2021 dans le cadre de l’article 51. Dans son évaluation nationale et européenne (projet OPTIMIZE), il a montré ses limites sur la gestion des usagers de drogues qui fréquentent les services de santé et/ou les structures sociales et associatives, à haut seuil mais aussi à bas seuil. Le recours à un pair pour encourager et dépister l’hépatite C augmente le nombre de personnes testées et traitées, réduit le nombre de nouvelles infections et de recontaminations, comme l’ont démontré des expériences étrangères, notamment anglaise et irlandaise. La structure de notre population cible au sein de notre zone d’action nous a amené à proposer un projet de recrutement de personnes pairs, ex-usagers de drogue actifs mais connaissant l’environnement et les codes d’accès à ces populations. Le choix de pairs différents permet de couvrir des zones sociales et géographiques différentes. Ce soutien du dépistage par les pairs n’est pas usuel en France malgré le succès du projet ICONES à Montpellier qui a démontré l’intérêt de faire appel à des patients pairs rémunérés pour augmenter le taux de dépistage des populations vulnérables très éloignées du soin. Objectifs : mettre en place un dépistage par TROD par des pairs formés afin d’aboutir à une élimination VHC dans les populations vulnérables particulièrement éloignées du soin. Déroulé de l’action : Après formation aux TROD sur 2 jours comme exigé par la réglementation en vigueur, des pairs ont été déployés sur des zones socialement et géographiquement distinctes. Ils réalisent dans la rue ou dans les lieux de consommation de drogues des TRODs VHC chez des personnes jamais dépistées. Tous les patients dépistés ont reçu une brochure d’information et ont donné leur consentement pour participer à l’étude. Les pairs patients ont été rémunérés en fonction du nombre de tests effectués, peu importe le résultat du test de dépistage du VHC. Nous avons prévu de dépister 450 usagers de drogues. Les patients dépistés positifs sont orientés par le pair vers les infirmiers, le médiateur et l’assistante sociale de l’Equipe Mobile Hépatites pour une prise en charge spécifique et adaptée. Résultats : 4 sessions de formation aux TROD ont été organisées sur Perpignan et Narbonne; 30 usagers avaient accepté le principe de participer au projet, mais seulement 12 d’entre eux sont venus suivre la formation. Au 1er mai, 70 tests ont été effectués, dont 11 positifs (16%). Six charges virales C ont été réalisées Un patient avait une charge virale C positive et était en situation de recontamination par usage de drogues. Des résultats plus détaillés seront présentés lors du congrès. Conclusions : Le dépistage du VHC par les pairs est un outil simple et efficace qui améliore le parcours de soins et augmente le nombre de patients guéris du VHC, qui n’ont jamais participé au processus de soins sans ce dépistage par les pairs. Aucun inconvénient n’est mis en évidence après 2 mois d’action.
Liens d’intérêts : étude ayant reçu un financement de GILEAD Sciences

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Gastroenterologie

Colites microscopiques traitées par immunosuppresseur ou biothérapie : à propos de 7 cas et revue de la littérature.

2024

Gilles Macaigne (Montfermeil), Frédéric Helluwaert (Annecy), Eddy Fares (Montfermeil),, Laetitia Olive (Perpignan), Denis Houtin (L’Isle sur Sorgues).

Gastroentérologie – 16/05/2024 – Communication orale

Le budésonide, seule molécule ayant fait preuve de son efficacité dans le traitement des colites microscopiques, est actuellement le traitement de première intention avec un taux de rémission clinique variant de 73 à 100 %. Malgré la bonne efficacité du traitement d’induction, le taux de rechute à six mois est élevé, variant de 46% à 88%, 20% des malades avec colites microsocpiques développant une budésonido-dépendance supérieure ou égale à 6 mg par jour.
En cas de budésonido-dépendance, budésonido-résistance ou d’intolérance, un traitement de seconde intention peut être envisagé, par immunosuppresseur ou biothérapie.
Nous rapportons 7 cas de malades avec colite microscopique traités par immunosuppresseur ou biothérapie.
Une revue de la littérature actualisée regroupant les données publiées sur ces thérapeutiques est présentée.

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Gastroenterologie

Spagulax impax : lisez bien la notice !

2024

Sarra Ben Jemmia (1), D.Lippai (1), C Amouroux (1), B Tissot (1), MCO Ortiz (1), C Soriano (1),
O Farah (1), AJ Remy (1), F Khemissa Akouz (1)
(1) Centre hospitalier de Perpignan


Gastroentérologie – 16/05/2024 – Cas clinique

L’obstruction oesophagienne suite à l’ingestion de Spagulax (enveloppe de psyllium) est une complication relativement rare mais potentiellement grave. Le psyllium est couramment utilisé comme laxatif pour traiter la constipation. Cependant, s’il n’est pas pris correctement, il est susceptible de s’impacter dans le tube digestif. Nous rapportons le cas d’un patient ayant présenté une impaction oesophagienne d’un bezoard après injection de psyllium.
Un homme de 80 ans ayant comme antécédents une BPCO, une hypertension artérielle et des troubles anxio-depressifs est admis aux urgences dans un tableau d’épigastralgies intenses avec une dysphagie d’aggravation progressive depuis quelques jours jusqu’à devenir aphagique. Il a eu un épisode de vomissement contenant une masse gélatineuse mais la symptomatologie persistait. A l’interrogatoire le patient rapporte que devant une constipation récente, il prenait depuis une semaine du Spagulax mais qu’il le diluait dans une petite quantité d’eau. L’examen aux urgences retrouve un patient eupnéique, apyrétique, TA 148/80mmHg, FC 76bpm. L’ abdomen est non distendu, souple et indolore à la palpation, les bruits hydro-aériques sont faiblement perçus. A la biologie nous avons noté un syndrome inflammatoire biologique (hyperleucocytose à 15840, CRP 13mg/L). Le reste du bilan biologique est sans particularités. Un scanner TAP est réalisé aux urgences constatant une importante stase oesophagienne sans obstacle sous-jacent visible. La FOGD retrouve des aliments d’aspect gélatineux impactés dans l’œsophage empêchant la progression vers l’estomac. L’extraction des morceaux est réalisée à l’aide d’une anse à filet. Une fois l’œsophage vidé, le passage dans l’estomac était facile sans sténose mais avec une muqueuse érythémateuse et ulcérée sur toute la hauteur de l’oesophage. Un traitement par IPP a été entrepris et la reprise alimentaire a été autorisée progressivement. Le patient n’a pas reconsulté pour la gastrocopie de contrôle à 8 semaines.
Discussion :
L’impaction œsophagienne après ingestion de psyllium est une complication rare rapportée dans quelques cas dans la littérature mais dont les conséquences peuvent être graves. Le psyllium, utilisé pour traiter la constipation, peut gonfler considérablement au contact de l’eau. S’il est pris sans suffisamment de liquide, il peut former un bezoard qui entrainera paradoxalement une obstruction œsophagienne ou même une occlusion intestinale aigüe.
Pour prévenir une l’impaction oesophagienne de psyllium, il est crucial de Prendre le psyllium avec une quantité suffisante d’eau (au moins 250 ml par dose), d’éviter de le prendre juste avant de se coucher et d’être vigilant en cas d’antécédents de dysphagie ou de sténose œsophagienne. Chez notre patiente il n’y avait pas d’antécédents de dysphagie.
Conclusion :
Bien que le Spagulax soit généralement sûr et efficace dans le traitement de la constipation, son mésusage peut être à l’origine d’une obstruction oesophagienne soulignant l’important d’une utilisation appropriée

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Vie Professionnelle

Enquête de pratique sur la dissection sous muqueuse dans les centres ANGH

2024

Laurent Costes, Mathias Vidon, Isabelle Rosa, Armand Garioud

Vie Professionnelle – 16/05/2024 – Communication orale

Les indications de la dissection sous muqueuse augmentent, la technique se perfectionne. L’objectif de cette enquête est de faire un état des lieux dans les centres ANGH sur la diffusion de cette technique et sur la formation des praticiens.
L’enquête « flash » a lieu pendant le congrès de l’ANGH de septembre 2023. Cinquante huit médecins ont répondu. Neuf médecins pratiquent des dissections (rectum, colon, œsophage et estomac). Tous les médecins ont eu une formation sur l’animal et ont vu un expert réaliser des dissections avant de commencer. La formation de la SFED (Masterclass) n’a pu être réalisée que par 2 médecins (15%). La formation a été considérée comme facile pour 6 médecins (46%). Six médecins (46%) considèrent que leur formation respect le curriculum proposé par la SFED et l’ESGE.
La technique de dissection sous-muqueuse est encore peu développée dans les centres ANGH en raison de difficultés de formation et de recrutement de patients.

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Gastroenterologie

ETUDE CAPABLES: Etude ancillaire de vraie vie sur la prise en charge des pancréatites aigues biliaires chez les patientes enceintes en France.

2024

Moryoussef (Poissy), D Grasset (Vannes), AJ Remy (Perpignan), S Bellon (Avignon), P Mayer (Strasbourg), M Vidon(Creteil), A Drouet d’Aubigny (Quimper), C Lemaitre (Le Havre), C Locher (Meaux), M Medmoun (Creil), F Skinazi (St Denis), V Quentin (St Brieuc), MP Ripault Landi (Narbonne), M Kaassis (Cholet), C Yzet (Amiens), J Lollivier (Valenciennes), G Allard (Aix), F Ehrard (Lorient), R Gerard (Lille), A Siala (Marne La Vallée), F Goutorbe (Bayonne), A Cante (Chambery), O Zaharia (Dunquerke), J Albouys (Limoges), F Helluwaert (Annecy), E Siegel (Mulhouse), T Grainville (Rennes), C D’Engremont (La Tronche), N Etchepare (Valence), C Levi (Corbeil), A Martin (Bicetre), A Pauwels (Gonesse), W Al Rafei (Montelimar), O Daboussi (Chartres), A Culetto (Toulouse), A Becq (H Mondor), A Garioud (Villeneuve Saint Georges), R Lupinacci (Boulogne), E Perez (Paris), R Staniuga (Dreux), D Cuen (St-Malo), A Caldiero (Paris), C Charpig non (Paris), L Caillo (Nimes), E Gelsi (Nice), S Peschard (Meulan), C Joseph-Reinette (Argenteuil), I Touze(Lens), E Abou-Ali (Paris), M Carlon (Grasse), M Jeune (Macon), Q Laurent Badr (Reims), J Boundou (Mantes), P Andrau, N Reboux (Brest), Y Lebaleur (Paris), C Subtil(Bordeaux), R Benamouzig (Avicennes), V Rebours(Beaujon) et G.Macaigne (Montfermeil).

Gastroentérologie – 16/05/2024 – Communication orale

Introduction:
Il existe un pic d’évenements biliaires chez les patientes pendant la grossesse (et en post-partum immédiat) lié aux modifications hormonales mais aussi aux contraintes mécaniques. La prise en charge des pancréatites aigues biliaires ( PAB) de la femme enceinte reste complexe surtout à l’heure de la cholecystectomie pendant l’hospitalisation.
Matériel et Méthodes:
Au sein de la Cohorte CAPABLES
(1173 patients ont été inclus) on retrouvait 55 patientes en post partum. Nous présenterons les caractéristiques initiales ainsi de ces patientes avec PAB, leur niveau de sévérité ainsi que leur taux d’événement biliaire selon le type d’alimentation.

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Hepatologie

Dépistage des hépatites virales et du VIH : Projet « Créteil sans virus »

2024

Isabelle Rosa 1, Stéphane Chevaliez2, Vincent Leroy3, Maryan Cavicchi4, Jessica Lacordelle5

Hépatologie – 17/05/2024 – Communication orale

Introduction :
L’éradication du virus de l’hépatite C (VHC) est une priorité de santé publique mondiale, avec une volonté pour l’OMS d’atteindre l’éradication à l’échelle mondiale en 2030. En France les autorités de santé ont fixé cet objectif pour 2025. Il est recommandé également de dépister conjointement au VHC les virus de l’hépatite B (VHB) et du VIH en raison des facteurs de risque d’infection communs à ces trois virus.
But de l’étude :
Le but principal de ce travail est d’effectuer un dépistage des 3 virus en population générale au sein de la ville de Créteil chez les personnes de plus de 40 ans à l’aide d’auto tests buvards.
Matériel et méthodes :
Le projet a été mené par les deux hopitaux de Créteil : le CHIC et le CHU Mondor, avec l’aide logistique de la ville de Créteil. Les 80 médecins généralistes et les 25 pharmacies ont été contactés par lettre puis par mail. Une information a été réalisée dans le journal de la ville de Créteil ainsi que sur le site internet du CHIC.
12 médecins généralistes ont répondu et ont souhaité participer. Des kits contenant un buvard avec une enveloppe T pré remplie pour l’envoi en virologie ont été envoyés aux médecins volontaires. Ces kits doivent etre proposés aux patients de plus de 40 ans de la patientèle.
Une information sur la réalisation de l’auto test à domicile par le patient était également fournie en version papier et par un QR code qui renvoyait sur une video explicative.
Résultats :
Les kits ont été envoyés en mai 2024. Nous attendons les résiultats à présenter en septembre
Conclusion :
Il s’agit d’un projet novateur, associant pour la première fois le dépistage conjoint des 3 virus à l’aide d’un autotest buvard.

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Hepatologie

Quand le système porte rencontre le système pulmonaire, les hépatologues s’interrogent

2024

Yara Yazbeck, Celine Duval, Tenu Ulrich, Andreea Monica Nistor, Cosmin Voican, Edoardo Poli

Groupe Hospitalier Nord Essonne

Hépatologie – 17/05/2024 – Cas clinique

Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 70 ans ayant une découverte fortuite de shunt porto-pulmonaire. Ce patient ayant comme antécédents médicaux une hypertension artérielle, un diabète de type II non insulino-dépendant évoluant depuis plus que 15 ans et une tuberculose pulmonaire bacillifère diagnostiquée en Février 2022 et traitée par quadrithérapie, a été hospitalisé en diabétologie en Juin 2023 pour rééquilibration de son diabète. Le scanner thoraco-abdomino-pelvien de Février 2022 est revu et met en évidence un retour veineux pulmonaire anormal avec une communication entre la branche portale gauche et la veine pulmonaire inférieur gauche; il s’y associe des signes d’hypertension portale avec importantes voies de dérivation abdominales et une splénomégalie; le foie est de taille et de morphologie normale (Figures 1-4).
En Juin 2023, la biologie montre des signes d’hypertension portale avec une thrombopénie à 60 G/L, un bilan hépatique normal mais un TP à 68% et un facteur V à 40%.
Le bilan étiologique complet d’hépatopathie chronique permet d’exclure une cause virale, auto-immune, toxique et de surcharge martiale ou du cuivre ainsi qu’un déficit en alpha-1-antitrypsine.
Le fibroscan ne révèle pas de fibrose (élasticité à 4.3 KPa).
L’endoscopie digestive haute ne retrouve pas de varices œsophagiennes mais la présence de varices gastriques IGV1.
L’échographie hépatique avec doppler retrouve une re-perméabilisation de la veine ombilicale avec un flux hépatofuge, pas de shunt spléno-rénal et une rate de 16cm.
L’ETT avec épreuve de contraste ne décrit pas de shunt gauche-droit ni droit-gauche.
Le patient est asymptomatique sur le plan pulmonaire.
Une ponction biopsie hépatique par voie trans-jugulaire montre un HVPG à 2 mmHg (pression veine sus-hépatique libre 15 mmHg, bloquée 13 mmHg). L’examen histologique de la biopsie montre l’absence de cirrhose mais la présence de troubles de l’architecture hépatique avec fibrose hétérogène inactive et anomalie du lit veineux portal périphérique, l’ensemble évoquant une maladie vasculaire hépatique chronique.
Un bilan de thrombophilie complet et la recherche génétique de maladie de Rendu Osler sont négatifs.
Le diagnostic de maladie porto-sinusoïdale est retenu avec un shunt porto-pulmonaire secondaire à l’hypertension portale.
Un traitement par bétabloquants a été instauré. Après discussion multidisciplinaire, il n’a pas été posé d’indication à un traitement chirurgical ni a une embolisation du shunt.
Le patient est toujours asymptomatique sur le plan pulmonaire et digestif.

Conclusion :
La maladie porto-sinusoïdale (MPS) est caractérisée par des modifications histologiques spécifiques qui n’incluent pas de cirrhose. Elle peut être associée ou non à de l’hypertension portale. Les patients restent en général asymptomatiques en l’absence d’installation des complications de l’hypertension portale.
La formation de shunts porto-systémique dans cette pathologie est fréquente, mais les shunts porto-pulmonaires comme celui du cas clinique présenté sont rares.
Une revue de la littérature concernant les shunts associés à l’hypertension portale non cirrhotique secondaire à la maladie porto-sinusoïdale sera présentée.